Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



COURS DE RELIGION CHRÉTIENNE.



INTRODUCTION

1
- La religion est le lien qui existe entre Dieu et l'homme.
Il n'y a donc qu'une vraie religion, celle qui donne une idée juste de Dieu, de l'homme, et des rapports qui existent entre eux.
 
2
- Avoir une religion, suivre une religion, professer une religion, c'est croire en Dieu et entrer en relation avec Dieu. Ainsi, une prière est une relation qui s'établit entre Dieu et nous ; mais, pour le prier, il faut avant tout croire en lui. Notre croyance, ou notre foi, est le fondement de notre religion.
Il est donc d'une importance extrême que notre foi soit ferme. Une foi oublieuse, distraite, chancelante, rendra notre religion très imparfaite.
 
3
- Notre foi aura une base solide, si toutes les vérités de notre religion reposent sur une vérité simple, claire, facile, à la portée de tous, et indubitable.
 
4
- Cette vérité, la première qui se présente à nous dans cette étude, est celle-ci : J'existe.
 
5
- Cette vérité a deux caractères qui la distinguent de toutes les autres sans exception :

Il est complètement inutile d'en donner la moindre preuve : Tous qui lisez ces lignes, est-il nécessaire de vous prouver que vous existez ?

Il est absolument impossible d'y opposer la moindre objection : vous qui lisez ces lignes, que peut-on vous dire pour vous faire douter de votre existence ? Qui connaît ce qui est en l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? (1 Cor. 2. 11)
Cette vérité, certaine pour chacun, est unique en son espèce, puisqu'il est inutile de la prouver et impossible de la contredire ; elle sera la base de toute la religion, et nous arriverons à savoir que Dieu est, avec autant de certitude que nous savons que nous sommes.
 
6
- L'étude de la religion, si notre foi s'appuie sur la connaissance que nous avons de notre propre existence, doit donc commencer par l'étude de l'homme ; aussi bien est-il naturel de se connaître soi-même avant de chercher à acquérir d'autres connaissances.
 
7
- L'homme est un être mixte, c'est-à-dire formé d'un corps et d'une âme, ou d'esprit et de matière : L'homme a été fait en âme vivante. (Gen. 2. 7) Ne craignez point, a dit Jésus-Christ, ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme. (Matt. 10. 28)
Les preuves les plus faciles de cette vérité sont les suivantes :

Les sourds ou les aveugles, qui le sont devenus par accident ou par vieillesse, ont une idée très distincte de ce qui se voit ou de ce qui s'entend. Cette idée ne peut être dans leurs yeux qui ne voient plus, ou leur oreille qui n'entend plus ; elle est dans leur âme.

Quand l'homme éprouve deux désirs, il serait attiré, s'il n'était que matière, précisément comme le fer entre deux aimants : mais non ; il choisit, il se détermine, il a une volonté, et sa volonté prouve qu'il a une âme.

Nous avons cinq sens distincts et bien séparés : L'oreille ne juge-t-elle pas des discours, comme le palais savoure les aliments (Job, 12.11) ? l'un des cinq sens ne nous apprend rien des sensations produites par les quatre autres ; la vue ne nous apprend rien de la douceur du son de la flûte ; l'ouïe ne nous apprend rien de la douceur du parfum de la rose ; l'odorat ne nous apprend rien de la douceur, sous nos doigts, du velouté de ses feuilles. Cependant nous comparons au-dedans de nous les sensations produites par l'ouïe, l'odorat et le toucher, et nous disons que ce son est doux, que celle odeur est douce, que ces feuilles sont douces sous notre main : ce qui compare en nous, ce n'est donc ni l'oeil, ni l'oreille, ni la main ; c'est notre âme.

II n'y a que cinq espèces de sensations qui nous viennent de nos cinq sens. Nous avons en nous des idées qui n'en viennent pas, telles que celles d'éternité (32), d'immensité (33), et aussi celles de justice, de bonté, de perfection ; elles nous viennent de notre âme.

Enfin, l'homme pense ; sa pensée est simple, c'est-à-dire qu'on ne peut la mesurer, la peser, la voir, la toucher, la diviser en plusieurs parties. Qu'est-ce qu'une moitié de pensée, un tiers, un quart de pensée, etc. ? Ce qui pense en lui n'est donc pas son corps, qui, au contraire, peut être mesuré, pesé, vu, touché, divisé ; ce qui pense, c'est son âme.
 
8
- L'homme est un être raisonnable, c'est-à-dire qu'il a le moyen de s'étudier et de se connaître lui-même. Il se dit avec certitude : J'existe (4 et 5), et il peut examiner sa propre nature, sa propre existence, et se comparer à tout ce qui existe hors de lui : L'esprit de l'homme est une lampe divine, elle sonde jusqu'aux choses les plus profondes. (Prov. 20. 27)
 
9
- L'homme est un être moral ou consciencieux, c'est-à-dire qu'il est forcé de faire une différence entre ses actions, et d'attacher aux unes l'idée de bien, aux autres celle de mal ; c'est là ce qu'on appelle avoir une conscience. Il est vrai que l'homme, dans sa position actuelle, peut se tromper et prendre le bien pour le mal et le mal pour le bien ; mais ce qu'il ne peut pas faire, c'est de se persuader qu'il n'y a ni bien ni mal, et que tout est indifférent ; Notre conscience nous rend témoignage, et nos pensées nous accusent et aussi nous défendent. (Rom. 2. 15)
 
10
- L'homme est un être libre, c'est-à-dire qu'il est toujours maître de choisir sa conduite, de pratiquer ou non ce qu'il considère comme bien, et d'éviter ou non ce qu'il considère comme mal. J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction, disait Moïse à Israël ; choisis donc la vie. (Deut. 30. 19) En effet, agir, pour lui, c'est toujours choisir, et, quand nous rentrons en nous-mêmes, nous sentons très bien que nous sommes libres dans notre conduite ; nous hésitons souvent : comment pourrions-nous hésiter, si nous n'étions pas libres ?
 
11
- L'homme est un être successif, c'est-à-dire placé entre une génération qui part et une génération qui arrive, héritant de ses devanciers pour transmettre à ses descendants : Une génération passe et l'autre génération vient ; mais la terre demeure toujours ferme. (Eccl. 1. 4)
 
12
- L'homme est donc un être mixte, raisonnable, moral, libre et successif ; il est cela, rien de plus, rien de moins ; oublier ou ajouter ici un seul trait, c'est se représenter un être imaginaire, ou du moins un être qui n'est pas l'homme.
 
13
- De ces caractères dont il est revêtu, résultent trois désirs dont il est animé :

Le désir d'exister, qu'il ne faut pas confondre avec le désir de vivre. On ne désire pas toujours de vivre, mais on désire toujours d'exister. Nous tenons à l'existence ; le néant ne nous fait pas peur, mais il nous déplaît, il nous répugne, et les tristesses de la mort viennent en grande partie de ce qu'elle ressemble à un anéantissement : Au sépulcre ou tu vas, il n'y a ni oeuvre, ni discours, ni science, ni sagesse. (Ecc. 9. 10.) Ce désir d'exister n'est ni borné ni étouffé par la mort ; nous souhaitons d'exister encore au-delà du tombeau : c'est une existence sans fin que nous désirons.
 
14
- Le désir de jouir, c'est-à-dire d'être heureux. Il est contradictoire qu'un être quelconque veuille son mal. Quoique l'homme se trompe bien souvent sur le bonheur, il en veut, il en cherche, il en espère toujours. - Une existence qui se réduirait à un état d'insensibilité sans souffrance, mais aussi sans félicité, serait contraire à notre nature ; nous n'y resterions que malgré nous. - Et ce que nous désirons, ce n'est pas un bonheur imparfait, incertain, mélangé, acheté par des épreuves préalables ; c'est un bonheur auquel rien ne manque, nous ne serions pas contents à moins ; il nous resterait quelque chose à souhaiter : nous voulons être heureux tout de suite.
 
15
Le désir de savoir. L'œil n'est jamais rassasié de voir, ni l'oreille assouvie d'entendre. (Eccl. 1. 8) La raison de l'homme est insatiable dans son ardeur de connaître ; il n'est rien qu'elle ne veuille approfondir. - Plus les choses lui échappent, plus elle en est curieuse. - Il est vrai que la difficulté d'apprendre refroidit souvent ce désir, et tout le monde ne veut pas étudier ; mais, en revanche, tout le monde voudrait savoir. - La raison de l'homme est d'ailleurs organisée de manière qu'elle apprend toujours et même malgré lui.
 
16
- Ces trois désirs, inhérents à notre nature, sont inséparables, universels et constants ; tous, nous les éprouvons tous les trois et toujours. Il ne dépend pas de nous de ne les point éprouver, et, à vrai dire, ils se fondent en un seul, le désir d'être heureux.
 
17
- Voilà donc l'homme considéré dans ses facultés et dans les désirs qui en dérivent ; considérons-le maintenant dans sa destinée ; si sa destinée est conforme à sa nature, ses trois désirs, exister, jouir, savoir, seront suffisamment remplis.
 
18
- Son désir d'exister est-il rempli autant qu'il le voudrait ? Non. Étranger et voyageur, il cherche un pays meilleur, savoir, le céleste. (Hébr. 11. 15, 16) L'existence qu'il possède actuellement est courte, et bien plus courte que ses prévoyances ou ses affections ; incertaine, sans cesse menacée, et d'une inconcevable fragilité : il est étonnant de voir combien de causes et quelles petites causes peuvent y mettre fin. - La mort est une autre raison qui empêche notre désir d'exister d'être suffisamment rempli.
Cette sortie de la vie est triste, douloureuse, effrayante, même à ne la prendre que pour une interruption de l'existence humaine. - Enfin, il y a la même insuffisance dans notre attente de ce qui suit la mort, tant sont pénibles et longs les efforts que la raison, laissée à elle-même, doit faire pour arriver à une tranquille et inébranlable certitude d'une autre vie.
Voici donc une première contradiction entre ce que l'homme est et ce qu'il veut être.
 
19
- Son désir de jouir est-il assez rempli ? Non. Sa chair, pendant quelle est sur lui, a de la douleur, et son âme s'afflige, tandis qu'elle est en lui. (Job, 14. 22) Aucune joie de cette vie ne répond pleinement à son attente ; son imagination rêve sans cesse des joies meilleures. Ce n'est pas seulement plus de bonheur qu'il veut, c'est un autre bonheur. - La satiété vient corrompre toutes ses félicités ; il s'en dégoûte à regret et malgré lui. -
À côté de ses plaisirs sont ses peines ; il y en a tant que c'est une tâche qui est au-dessus de ses forces, que de compter tous ses maux. - Ses affections sont, il est vrai, bien douces ; les séparations de la mort en font ses plus cruelles douleurs.
Seconde contradiction entre ce qu'il est et ce qu'il veut être.
 
20
- Son désir de savoir est-il assez rempli ? Non. Nous ne sommes que d'hier, et nous ne savons rien. (Job, 8. 9) Déjà les sciences sont si vastes qu'aucun homme ne peut savoir tout ce que les hommes savent. - Le don de la parole, ce moyen admirable de communication et d'enseignement, est aussi un obstacle à l'ardeur de savoir, par la diversité des langues, que personne ne peut savoir toutes : Combien de sortes de mots n'y a-t-il pas dans le monde ? et il n'y en a aucun qui ne signifie quelque chose. (1 Cor. 14. 10) - L'écorce des choses seule nous est connue ; le fond des choses nous est caché : nous ne voyons bien que les phénomènes, les apparences. - Le monde de l'esprit nous est encore fermé, nous est presque inconnu : Les choses cachées sont pour l'Éternel. (Deut. 29. 29)
Troisième contradiction entre ce que l'homme est et ce qu'il doit être.
 

Table des matières

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