Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE XIII.

PROPHÉTIES CONCERNANT LA PHILISTIE.

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La terre des Philistins, à l'ouest et, au sud-ouest, confinait à la Judée, et se trouve à l'extrémité sud-est de la Méditerranée. Le pays au nord de Gaza est très fertile, et, longtemps après l'ère chrétienne, il était habité par une population nombreuse et protégé par des villes supérieurement fortifiées ; rien ne pouvait faire présager au temps des prophètes, ni même à une époque postérieure, l'événement de sa destruction. Mais depuis bien des siècles il présente le contraste de tout ce que la fertilité de son sol, l'excellence de son climat et de sa position semblaient promettre pour l'avenir. - La voix des prophètes s'est aussi fait entendre contre la Philistie ; et leurs prédictions étaient aussi opposées à toute probabilité humaine qu'elles sont véridiques dans leurs descriptions de son état actuel.

« Je m'en vais étendre ma main sur les Philistins, et je ferai périr le reste de leurs ports de mer (48).
Gaza est devenue chauve ; Asçkélon ne dit plus mot, avec le reste de leur vallée (49). »
À cause de trois crimes de Gaza, même à cause de quatre, je ne rappellerai point cela ; mais j'enverrai le feu à la muraille de Gaza, et il dévorera ses palais. Et j'exterminerai d'Asçdod ses habitants, et d'Asçkélon celui qui tient le sceptre : puis je tournerai ma main sur Hékron, et le reste des Philistins périra, a dit l'Éternel (50).
Asçkélon sera en désolation, on chassera les habitants d'Asçdod en plein midi, et Hékron sera arrachée. Chanaan, qui est le pays des Philistins, je te détruirai tellement que personne n'y habitera, et la contrée maritime ne sera que cabanes, que des loges de bergers, et que des parcs de brebis (51). »
Il n'y aura plus de roi à Gaza, et Asçkélon ne fleurira plus (52). »

« Le pays des Philistins sera détruit. »
Il partage aujourd'hui la désolation commune à la Judée et aux contrées voisines, et les ruines dont elles sont couvertes abondent plus particulièrement le long des côtes de la mer, qui formaient la partie méridionale du royaume des Philistins. Mais son aspect présente quelques particularités que les voyageurs modernes n'ont pas manqué de spécifier, et qui nous font voir clairement que la description des prophètes était aussi exacte que s'ils avaient été eux-mêmes spectateurs de cette scène, et aussi fidèle que s'ils avaient reçu leurs informations de la source la plus authentique.
Mais nous pouvons encore ici nous en rapporter à une autorité que nous avons bien souvent citée.
Volney, par la justesse de ses remarques topographiques, et la sagacité de ses recherches, fait ressortir plus qu'aucun autre voyageur la vérité et l'exactitude des descriptions prophétiques, tandis que d'un autre côté son inimitié bien connue contre le christianisme rend son témoignage non équivoque et non suspect. Nous nous en rapportons donc aux récits de ce voyageur, pour prouver l'accomplissement des prophéties suivantes :

« La contrée maritime ne sera que cabanes, que loges de bergers et parcs de brebis. L'Éternel s'en va saccager les Philistins ; Gaza est devenue chauve ; elle sera abandonnée. Il n'y aura plus de roi à Gaza. J'exterminerai d'Asçdod ses habitants : Asçkélon sera en désolation, elle ne dit plus mot, avec le reste de leur vallée ; personne n'y habitera. »
Dans la plaine entre Ramla et Gaza (précisément celle qui appartenait aux Philistins, le long des côtes de la mer), on rencontre d'espace en espace quelques villages mal bâtis en terre, qui, comme leurs habitants, portent l'empreinte de la pauvreté et de la misère. Les maisons, vues de près, sont des huttes tantôt isolées, et tantôt rangées en forme de cellules, autour d'une cour fermée par un mur de terre. En hiver, l'appartement habité est aussi celui des bestiaux ; seulement la partie où l'on se tient est élevée de deux pieds au-dessus du sol des animaux (« des cabanes, des loges de bergers et des parcs de brebis »). Tout le reste du pays est désert, et livré aux Arabes Bédouins qui y font paître leurs troupeaux (53) « Je ferai périr le reste ; le pays des Philistins sera détruit, personne n'y habitera, et la contrée maritime sera la demeure des bergers et un parc aux brebis. »

Les ruines de marbre blanc que l'on trouve encore quelquefois à Gaza prouvent que jadis elle fut le séjour du luxe et de l'opulence ; mais elle a participé à la décadence générale, et malgré son titre de capitale de la Palestine, elle n'est plus qu'un bourg sans défense (« Gaza est devenue chauve » ), peuplé tout au plus de deux mille âmes (54). « Il n'y aura plus de roi. »

Sur la droite est Asçkélon, dont les mines désertes s'éloignent de jour en jour de la mer, qui jadis les baignait (55). « Elle sera en désolation. »
L'on rencontre successivement diverses ruines dont la plus considérable est Edzoud (Asçdod), l'ancienne Azot, célèbre en ce moment par ses scorpions. Cette ville, puissante sous les Philistins, n'a plus rien qui atteste son ancienne activité. « J'exterminerai d'Asçdod ses habitants. »

Quoique le voyageur chrétien doive céder le pas à Volney, lorsqu'il se fait le topographe de la prophétie, et qu'ainsi tout autre témoignage devienne superflu, cependant il ne sera pas inutile d'insérer ici les observations suivantes :

Asçkélon était une des plus opulentes satrapies des Philistins ; aujourd'hui ses murs ne renferment pas un seul habitant. Ainsi s'est accomplie la prédiction de Zacharie : « Il n'y aura plus de roi à Gaza, et Asçkélon ne fleurira plus. »
A l'époque où cette prophétie fut prononcée, ces deux villes étaient également florissantes, et il ne fallait rien moins que la prescience de Dieu pour décider sur laquelle des deux et de quelle manière serait répandu le vase de sa colère. Gaza en effet n'a plus de roi. Les superbes tours d'Asçkélon gisent éparses sur le sol et au-dedans de ses murailles ; ses murs ne servent d'asile à aucun être humain.
« Certainement la fureur de l'homme tournera à ta louange. »
Cet oracle fut rendu par la bouche du prophète, plus de cinq cents ans avant l'ère chrétienne, et c'est plus de dix-huit siècles après cette époque que nos yeux sont témoins de son accomplissement (56).
Quelque péremptoire que soit ce raisonnement, cependant les faits rapportés par Volney sont plus remarquables encore. Non seulement il décrit le sort de telle ou telle ville, mais il parle de l'aspect général du sol, des cabanes et des huttes de bergers qu'il trouve dans une partie du pays seulement, tout le reste n'étant qu'un vaste désert sans habitants, ou bien abandonné aux troupeaux des Arabes ; il dit que Gaza est privé de son roi, que ce n'est plus qu'un bourg sans défense et sans fortifications, qu'Asçkélon n'est qu'une désolation, qu'Asçdod n'a plus d'habitants, que des scorpions y ont remplacé les hommes ; eh bien, toutes ces choses sont l'objet d'une prophétie spéciale, et chaque fait que Volney énumère nous force à nous demander si la description la plus frappante sort de la bouche de l'incrédule ou de la bouche du prophète inspiré.
Il n'y a nulle part la moindre obscurité ; aucune circonstance, aucune preuve ne manque. L'accord est parfait, trop parfait pour que l'on puisse s'y méprendre.

Il est facile au plus ignorant de s'assurer que la prédiction est de bien des siècles antérieure aux événements, et telle était la fertilité naturelle du sol, la beauté de ses villes et la force de leurs fortifications, qu'il était impossible à un être humain de prévoir une destruction aussi complète et une désolation aussi universelle. Même après l'époque de l'oracle, Gaza soutint pendant deux mois le siège que lui fit Alexandre-le-Grand à la tête d'une puissante armée. Cette armée, avec laquelle il renversa plus tard l'empire des Perses, ayant été repoussée, là aussi bien qu'à Tyr, le roi ayant été lui-même deux fois blessé, il en fut tellement exaspéré qu'il fit attacher aux roues de son chariot l'intrépide général qui avait défendu la ville et le traîna deux fois autour des murailles de Gaza (57).

Asçkélon était non moins célèbre jadis par l'excellence de ses vins que par la force des ouvrages qui la défendaient (58). Un ancien historien, en parlant d'Asçdod, nous dit que cette ville soutint sous Psamméticus, roi d'Egypte, le plus long siège peut-être dont l'histoire fasse mention, puisqu'il dura 29 ans (59).
Strabon, au commencement de l'ère chrétienne, met les Asçkélonites au rang des principaux habitants de la Syrie. Gaza, Asçkélon, et Asçdod formèrent chacun un siège épiscopal, depuis le règne de Constantin jusqu'à l'invasion des Sarrazins. Et nous avons encore une preuve positive de l'existence de ces différentes villes à une époque bien postérieure à celle de la prédiction, par les monnaies dont on a encore une collection, et qui ont été décrites dans différents ouvrages sur les médailles et les monnaies des anciens (60). On reconnaît encore l'ancienne magnificence de Gaza « à ses ruines de marbre blanc », et à la maison de l'aga actuel, composée de fragments de vieilles colonnes, etc. : dans la cour du bâtiment et enfoncés dans les murs, on retrouve des chapiteaux de colonnes de granit (61).
En un mot « des loges de bergers et des parcs pour les brebis » sont jetés ça et là sur « la côte maritime ; » ce sont les seules grandes villes que toute la Philistie puisse présenter maintenant, et le reste de ce royaume qui donna tant de gloire et de puissance à ses anciens possesseurs « est détruit aussi. »

Gaza, une des principales satrapies, « le séjour du luxe et de l'opulence, » est maintenant « privée de son roi, et elle est devenue chauve » de toutes ses anciennes fortifications ; elle n'est plus que le séjour sans défense du gouverneur d'une province dévastée, et les ornements de ses édifices, jadis si superbes, ne forment plus maintenant que des pans de murs pour les étables des bestiaux. Une poignée d'hommes pourrait aujourd'hui s'emparer de cette place si forte, et qui résista si longtemps au conquérant du monde.
Les murailles, les habitations et les habitants d'Asçkélon ont été détruits, et quoique ce nom fut répété avec des cris de triomphe, pendant la guerre des croisés, à travers toutes les contrées de l'Europe, maintenant « il ne fleurit plus ».
Et Asçdod, qui soutint un siège trois fois aussi long que celui de Troie, a « été retranchée » devant la parole de Dieu qui est plus pénétrante que mille épées à deux tranchants, et devant qui elle s'est trouvée sans défense.

Il y a encore une autre ville sur laquelle nous ne savons presque rien, et dont le nom même n'existe pas sur plusieurs des cartes de la Palestine, et cette ignorance même dans laquelle nous sommes est une puissante preuve de l'accomplissement de la prophétie. « Asçkélon sera arrachée, » et elle est retranchée. Elle était une des principales villes de la Philistie ; mais parmi les ruines d'Asçkélon, de Gaza et d'Asçdod, on cherche en vain le nom d'Hékron (62).

Cette différence remarquable entre l'état du sol et celui de chacune des villes de la Philistie, s'accorde parfaitement avec les paroles de la prophétie, et le témoignage de Volney constate tous ces détails. Après avoir examiné tous ces événements, et après s'être assuré de la priorité de la prédiction, comment l'expliquer autrement qu'en l'attribuant à la prescience de Dieu ?

La Judée est bornée au nord par les montagnes du Liban, célèbres jadis par l'étendue des forêts dont elles étaient couvertes, et par la grandeur et la beauté de leurs cèdres (63). On y trouva partout des sapins, des cyprès et des vignes, etc. Mais en parlant de ce qu'est le Liban maintenant, Volney dit : Vers le Liban, les montagnes sont assez hautes, et cependant elles se couvrent en beaucoup d'endroits d'autant de terre qu'il en faut pour de venir cultivables à force d'industrie et de travail. Là parmi les rocailles se présentent les restes peu magnifiques des cèdres si vantés (64). Les paroles des prophéties d'Esaïe confirment ce sarcasme et en font un témoignage de la vérité. « Liban est sec et coupé. Les plus hauts seront abaissés et le Liban tombera avec impétuosité (65). Les branches sont tombées sur les montagnes et sur toutes les vallées. C'est pourquoi tous les arbres ne s'élèveront plus dans leur hauteur et ne produiront plus de cime touffue (66). Liban, ouvre tes portes et le feu consumera tes cèdres : le cèdre est tombé, la forêt qui était comme une place forte a été coupée  (67

Telles sont les prophéties qui se rapportent expressément à la terre de Judée et aux contrées adjacentes, et tels sont les faits qui, d'après les écrits de divers voyageurs, constatent leur accomplissement ; nous avons tâché de rassembler les preuves les moins suspectes, et beaucoup d'autres témoignages viennent à l'appui de celles-là. Les prédictions et les preuves de leur accomplissement sont si nombreuses qu'il est impossible de les concentrer en un seul point de vue, sans en exclure beaucoup de très importantes, qui sont en elles-mêmes si claires et dont l'application est si facile, qu'en voulant les expliquer davantage on ne ferait que les obscurcir ou en diminuer la force.
Il n'y a point d'ambiguïté dans les prophéties, et elles n'admettent aucune autre interprétation que celle que les faits actuels leur donnent. On ne peut plus douter de leur authenticité ou de leur antiquité, puisque les pays dont elles annonçaient le sort possédaient plusieurs millions d'habitants et de nombreuses villes, opulentes et florissantes, plusieurs siècles après la publication de ces oracles, à une époque où il était d'usage général parmi les Juifs de lire publiquement leurs saintes écritures, et ce n'est que lentement et graduellement que la destruction qu'elles prédisaient est venue fondre sur ces nations.

Il est parfaitement impossible, dans l'ordre de la nature, que de simples mortels aient pu prévoir des faits semblables, faits que toutes les apparences contredisaient et qui étaient contraires au témoignage de l'histoire tout entière, et il n'y avait que des spoliateurs Arabes ou un gouvernement Turc qui fussent capables de réduire un pays naturellement fertile à un tel état de désolation et de dégradation.
Aurait-il été possible de prévoir qu'après un intervalle de plusieurs siècles, cette terre resterait pendant des générations entières privée de toute prospérité, de tout bien-être, que rien ne saurait la faire revivre, que rien ne parviendrait à éloigner la désolation qui pesait sur une des plus riches et des plus saines contrées du globe ?
Aurait-il été possible à la plume d'un simple mortel de décrire, 2,200 à 3,300 ans d'avance, tous les traits de cette désolation actuelle ?

Plus on fait de recherches et plus on approfondit l'état de ce pays, plus on est convaincu de la vérité et de l'authenticité de toutes ces prophéties. En parlant de la parfaite vérité historique des prédictions relatives aux rois de Syrie et d'Égypte, l'évêque Newton fait observer (comme sir Isaac Newton l'avait remarqué précédemment) qu'aucun auteur moderne ne fournit un récit également clair, également concis de ces événements ; que la prophétie même est plus complète que l'histoire, et qu'il n'y a point d'historien qui ait à lui seul raconté autant de faits que les prophètes en ont prédit, et qu'ainsi il a fallu avoir recours à plusieurs auteurs pour expliquer le grand nombre de faits auxquels les prophéties ont rapport. On peut appliquer cette observation aux preuves géographiques aussi bien qu'aux preuves historiques de l'authenticité des prophéties.

La Judée, qui, avant le temps des prophètes, avait depuis tant de siècles conservé un gouvernement particulier et uniforme qui la distinguait des autres nations, la Judée, disons-nous, a depuis lors subi bien des changements ; depuis bien des générations elle a été soumise à tous les genres de spoliations ; et maintenant, après un intervalle de plusieurs siècles, les voyageurs reconnaissent ce que les prophètes avaient annoncé.
Chaque prédiction est accomplie dans tous ses détails, du moins partout où l'on est parvenu à connaître les faits. Le récit d'un seul voyageur ne suffit pas pour nous donner exactement l'état actuel de ce pays, et il faut réunir un grand nombre de témoignages de différents voyageurs pour parvenir à posséder tous les traits si diversifiés et si distincts de cette vaste scène, dont la plume des prophètes nous avait tracé chaque ligne, chaque teinte, en nous décrivant l'histoire de la terre et des habitants de la Palestine.

Que disent les prophètes ?
- La Judée sera foulée par une longue succession de spoliateurs.
- Elle restera sans culture de siècle en siècle.
- La désolation du pays sera universelle ; toutes ses villes tomberont en ruines.
- Ses riantes plaines ne seront plus qu'une vaste solitude.
- Ses fertiles montagnes ne produiront plus ; la terre sera couverte de ronces et d'épines, ses grands chemins seront déserts, ses anciens possesseurs seront dispersés parmi toutes les nations. Les habitants dépravés, peu nombreux, mangeront leur pain à la sueur de leur front, dans la crainte continuelle de la spoliation ou de l'oppression.
- Le travail deviendra inutile, les produits seront nuls, le pays sera entièrement saccagé et dépouillé.
- On n'y entendra plus le son de la musique ; toute la gaîté des habitants disparaîtra, l'usage du vin sera défendu dans un pays vignoble, et le vin deviendra amer à celui qui le boira.
- Il n'y aura que de très petites exceptions à cette désolation universelle ; il ne restera que quelques épis laissés sur le champ, et quelques faibles lueurs seulement attesteront l'ancienne gloire de la Judée.

La terre d'Ammon sera dévastée, la race des Ammonites sera éteinte, leur pays sera la proie des païens, et dans une désolation perpétuelle.
Moab sera désolée, personne n'habitera ses villes, pas une seule n'échappera, la vallée périra, la plaine sera détruite, une troupe de vagabonds viendra contre elle et chassera ses habitants ; on se réfugiera parmi les rochers, les troupeaux paîtront parmi les ruines des villes, et personne ne les inquiétera.

L'Idumée restera inconnue aux voyageurs, elle sera victime d'une désolation sans exemple ; ses villes seront entièrement abandonnées et détruites ; il ne restera pas le moindre vestige de la plupart d'entre elles.
Elle sera une solitude désolée sur laquelle on aura tiré le cordeau du désordre. Le pays sera fouillé, il n'y aura point d'apparence de royaume. Ses rois et ses princes disparaîtront, et tout ce qui restera d'eux, ce sera leurs sépultures.
Des ronces et des épines croîtront dans ses palais, ce sera le pays de la méchanceté, pays tout à fait méprisé.
Il n'y aura plus de sagesse en Théman, toute sagesse disparaîtra de la montagne d'Esaü, toute la contrée deviendra la proie d'animaux sauvages, d'oiseaux de proie et de reptiles, dont les noms mêmes sont spécifiés.
Il ne restera personne de la maison d'Esaü.

Les villes des Philistins seront détruites, la côte maritime sera convertie en cabanes de bergers et en parcs aux brebis ; le reste de la plaine sera détruit, et aucun habitant fixe n'y demeurera.

Le Liban sera abaissé ; ses quelques cèdres, épars çà et là, deviendront un objet de mépris au lieu d'être un sujet d'orgueil.
En un mot, le différent sort de chaque ville est prédit.

La longue domination des Gentils sur Jérusalem, les édifices de Samarie détruits et jetés dans la vallée, ses fondements découverts, et des vignes couvrant ses décombres ; Rabbah Ammon, la capitale des Ammonites, le repaire des chameaux et des troupeaux ; la principale ville d'Edom détruite, le parvis des chats-huants ; Gaza devenue chauve, privée de son roi, ses fortifications rasées ; Asçkélon déserte, sans habitants, et Hékron arrachée, voilà les anciennes prophéties, voilà les faits actuels ; et n'y a-t-il pas là un vaste corps de preuves contre lesquelles tous les traits de l'incrédulité viennent s'émousser ?

Les contrées qu'embrassent ces prophéties s'étendent sur plus de 120,000 milles carrés ; cependant il n'est pas une partie de ce champ immense qui ne rende témoignage à leur accomplissement. Les prophètes inspirés de Dieu ont annoncé le sort des nations les plus puissantes, ont prédit la désolation des plus opulentes cités ; et il n'y a pas un peuple, pas un pays, pas une capitale alors connue des Juifs, dont leurs oracles n'aient proclamé l'avenir.

Nous allons donc maintenant laisser derrière nous le champ que nous explorons depuis si longtemps ; nous allons laisser tous les faits que nous avons avancés à leur force propre, et démontrer par d'autres faits que l'édifice de la foi chrétienne repose sur des fondements qui ne peuvent être ébranlés.


(48) Ezéchiel, XXV, 16

(49 Jérémie, XLVII, 5.

(50) Amos, I, 6, 7, 8.

(51) Sophonie, II, 4, 5, 6.

(52) Zacharie, IX. 5.

(53) Volney, Voyages en Syrie, ch. XXXI, p. 309.

(54) Ibid., 313.

(55) Ibid., 312.

(56) Richardson, Vol. II, p. 204.

(57) Quinte-Curce, I. IV, ch. XXVI.

(58) Relandi Palaestina, p. 341, 586.

(59) Hérodot., Hist., I. II, ch. CLVII. 

(60) Relandi Palaestina, p. 595, 609, 797.

(61) Manuscrit du général Straton.

(62) Dans la carie qui accompagne les Voyages de Shaw, Akron est marquée, il est vrai, mais elle est placée sur le côté, et la véritable Hékron était plutôt dans l'intérieur du pays. Shaw n'a pas visité ce site, et Richardson se borne à supposer que des ruines près d'Asçdod étaient celles d'Hékron. Mais ces ruines ne correspondent pas à celles du site d'Hékron, qui se trouvait, selon Eusèbe, entre Asçdod et Jamnia, vers l'orient, ou dans l'intérieur. (Voyez Relandi Palaestina, p. 77.)

(63) Relandi Palaestina, p. 320, 379. - Hist. Taciti, 1. V, c. VI.

(64) Volney, ch XX, & 11. - Volney fait observer dans une note qu'il n'y a plus que quatre ou cinq de ces arbres qui aient quelque apparence, et nous pourrions, à notre tour, ajouter une note tirée des paroles d'Esaïe : « Et le reste des arbres de ses forets seront aisés à compter, tellement qu'un enfant les mettrait bien en écrit. » (Esaïe, X, 19.) 

(65) Esaïe, XXX, 9 ; X, 33, 34

(66) Ezéch., XXXI, 12, 14.

(67) Zach., XI, 1, 2.
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