NOUVELLES GLANURES
PRÉFACE DE LA PREMIÈRE
SÉRIE
« Ne, présentez pas au
peuple une morale fondée sur de simples
raisonnements, sur une abstraction. donnez-lui une morale
appuyée sur des faits. C'est là ce qu'il lui
faut; vous le savez si volts connaissez le peuple. Il le
savait encore mieux que vous, ce Dieu de bonté qui
connaît parfaitement tout ce qui est dans l'homme; il
nous donna, dans sa sagesse, une religion tout historique,
parce que s'il y a dans la masse d'un peuple un petit nombre
d'individus accessibles à des raisonnements
abstraits, avec l'immense majorité il faut raisonner
par des faits. »
ALEXANDRE VINET
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En présentant aux moniteurs et
monitrices des écoles du dimanche et aux amis chrétiens
de notre jeunesse ce petit volume, nous n'avons aucune
prétention de faire oeuvre absolument. nouvelle. Des ouvrages
semblables ont paru, il y a bien des années
déjà: la Gerbe, les Epis, les Nouveaux Epis, la Morale
en action, etc. Ils ont rendu, en leur temps, de signalés
services.
C'est précisément la raison pour
laquelle il a paru nécessaire au Comité des Ecoles du
dimanche du canton de Vaud de reprendre ce travail. La plupart de ces
volumes sont épuisés et de divers côtés,
l'on nous demandait la publication de faits destinés à
illustrer l'enseignement biblique.
Dans cette oeuvre de longue haleine, nous avons
évité autant que possible les récits trop
détaillés, difficiles à mémoriser et
à raconter. Ensuite, notre attention s'est portée sur
des traits impressifs, vivants et de nature à laisser une
empreinte profonde sur le coeur et la conscience de l'enfant.
En les groupant par ordre de matières,
nous avons désiré faciliter les recherches de nos
lecteurs.
Enfin, est-il besoin de le dire, nous avons
veillé scrupuleusement à ne donner que des faits
authentiques, puisés aux sources originales.
Aux éducateurs de notre jeunesse et de
notre enfance de nous dire la valeur et l'utilité d'une oeuvre
que nous sommes prêts à continuer, si le besoin s'en
fait sentir. Heureux serons-nous si ce modeste travail peut faciliter
leur tâche en quelque mesure et contribuer à
l'avancement du règne de Dieu dans nos écoles et nos
catéchismes. A Lui seul la gloire !
Pour la Commission
DANIEL MEYLAN. TH.
PACHE-TANNER.
I - PROVIDENCE DE DIEU - SCIENCE ET
FOI
.
Le
témoignage d'un savant.
Le célèbre naturaliste
J.,-H. Fabre que Victor Hugo appelait « l'Homère
des insectes ». célébrait au petit
village de Sérignan (Vaucluse) le jubile de soixante
années de travail et d'études.
Un de ses visiteurs lui posa cette
question :
- Croyez-vous en Dieu
Voici sa réponse :
- je ne puis pas dire que je crois en
Dieu : je le vois. Sans Lui, je ne comprends rien ; sans
Lui, tout est ténèbres. Non seulement j'ai
conserve cette conviction, mais je l'ai... aggravée
ou améliorée, comme vous voudrez. Toute
époque a ses lubies ; je considère
l'athéisme comme une lubie. C'est la maladie du temps
présent. On m'arracherait plutôt la peau que la
croyance en Dieu.
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.
Benjamin
Franklin et les incrédules...
Une société
d'incrédules était réunie, en 1778,
chez d'Alembert ; Franklin, alors ambassadeur des Etats-Unis
en France, y avait été invite. Il
n'était bruit depuis quelques jours que d'un vers
latin à la louange du célèbre inventeur
du paratonnerre et qu'on peut traduire ainsi : Franklin
« ravit au ciel sa foudre et leur sceptre aux tyrans.
» On s'extasiait devant ce vers et cette admiration
était entremêlée de blasphèmes
contre Dieu.
Franklin regarda ses interlocuteurs en
face
- Ce vers est une bravade à
Dieu ! je lui ai arrache sa foudre ! Quand je me suis vu sur
le chemin de cette découverte, savez-vous ce que j'ai
senti ? J'ai eu peur, je me suis jeté à
genoux. Il est vrai que je me suis dit qu'il n'y a pas plus
de crime à arrêter la foudre que le cours d'une
maladie, mais alors la frayeur a fait place à la
reconnaissance et, du plus profond de mon âme, j'ai
adoré Dieu.
Mais écoutez la fin de mon
histoire
- Je retournais d'Angleterre en
Amérique, enivré des éloges qu'on
m'avait prodigués. Tout à coup un orage
éclata, la foudre fend le mat contre lequel
j'étais appuyé. je me relève, car le
coup m'avait renversé, et je dis: « Merci, mon
Dieu, de m'avoir rappelé que tu es toujours grand, et
que je ne suis qu'un vermisseau! »
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Si le
péché s'attache à toi...
Wilberforce (le
célèbre philanthrope anglais, celui qui le
premier demanda l'abolition de l'esclavage et finit par
obtenir gain de cause après toute une vie d'efforts),
raconte qu'il se trouvait un jour en excursion dans
l'île de Stye et qu'il vit soudain un magnifique aigle
dore prendre son vol. Tandis qu'il le suivait des yeux, il
s'aperçut qu'il y avait quelque chose d'anormal dans
les mouvements de l'oiseau. En effet, au bout d'un moment,
celui-ci commença à se rapprocher de terre et
brusquement tomba comme un corps mort, presque aux pieds du
promeneur.
Wilberforce, d'autant
plus étonné qu'il n'avait perçu aucun
coup de fusil, examina l'oiseau et quelle ne fut pas sa
surprise de constater qu'il tenait dans ses serres une
fouine et que ce petit animal était arrive à
se retourner, a mordre dans la poitrine du rapace et,
littéralement, à sucer tout son sang.
L'image nous
paraît frappante.
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La plus
importante découverte.
Le docteur James
Simpson d'Edimbourg, célèbre par sa
découverte du chloroforme, recevait un jour la visite
d'un reporter. Après les habituelles questions sur
son enfance, ses premières études, ses
goûts particuliers, le journaliste l'interrogea sur
ses découvertes scientifiques :
- Docteur, quelle est
votre plus importante découverte ?
M. Simpson regarda un
moment son interlocuteur, puis d'une voix où
perçait une profonde émotion, il
répondit :
- Ma plus importante
découverte ? C'est qu'en Jésus j'ai
trouvé mon Sauveur. Pour moi, cette découverte
aura d'éternelles conséquences. Elle seule,
par delà la tombe, gardera quelque valeur.
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Deux
aveux.
Aujourd'hui, comme
autrefois, les plus grands esprits, des que l'Esprit de Dieu
les pénètre, répètent comme
Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant
». Le philosophe Ch. Secrétan écrivait en
1883 : « je crois avec les chiffonniers que nous sommes
sauves par Jésus-Christ. » Et l'homme d'Etat
anglais, Gladstone, arrivé au terme de sa vie, disait
: « Tout ce que j'écris, tout ce que je pense et
tout ce que j'espère se fonde sur la divinité
de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est l'unique
espoir de notre humanité déchue. »
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Une bonne
réponse.
A la fin d'un
dîner, à Postdam, Voltaire avait
égayé la cour du roi Frédéric II
par toutes sortes de plaisanteries sur la religion. Il dit
en se levant de table :
-Tenez, je vendrais ma
part du paradis pour un écu !
Un vieil officier
à cheveux blancs répliqua
- Monsieur, dans les
Etats de Sa Majesté le roi de Prusse, il est
défendu de rien mettre en vente, à moins de
justifier que l'on en soit le légitime possesseur.
Prouvez-moi que vous avez une place au paradis ; je vous
l'achète tout de suite.
Les rieurs ne furent
pas du côte de Voltaire et le roi, revenant
sérieux, dit :
- Le colonel a raison,
Messieurs, et je donnerais la plus belle de mes victoires
pour que mon peuple fût reste aussi croyant qu'il
l'était quand je suis monte sur le
trône.
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Il faut une
religion pour le peuple.
Un jour, Voltaire
offrait à dîner en son château de Ferney,
à d'Alembert, Diderot et quelques autres de ses amis
libres-penseurs. La conversation vint sur la religion et
l'on démolissait fort gaillardement, à grand
renfort de quolibets, la foi en Dieu, la croyance en
l'immortalité de l'âme, etc. Voltaire
s'interposa :
- Messieurs, dit-il,
un instant! Quand les domestiques auront enlevé le
couvert et que nous serons entre nous, tant qu'il vous
plaira Pour le moment, parlons d'autre chose. je ne. tiens
pas à être assassine cette nuit Par mon valet
de chambre.
Ainsi parla Voltaire.
C'était, sans doute, de sa part, une façon
piquante de dire ce que beaucoup ont
répété depuis : «Il faut une
religion pour le peuple. »
Le savant dira :
Qu'ai-je besoin de religion ? je fais partie de
l'élite intellectuelle ; je sais m'élever
à des principes supérieurs. Mais pour les
autres qui ne savent pas si bien raisonner il faut une
religion, une crainte de Dieu, la menace des
châtiments éternels.
Le riche dira : La
religion n'est pas pour moi. N'ai-je pas tout en abondance ?
Mais le pauvre, le malheureux, a besoin d'une religion qui
lui fasse prendre patience.
Le patron dira : La
religion s'en va. On le voit bien. Les, ouvriers deviennent
trop difficiles. Il faudrait une religion pour eux.
Les ouvriers diront :
Nous laissons là la religion. Mais nous n'objectons
pas à ce que nos femmes en aient, pour qu'elles nous
restent fidèles.
Et les femmes diront
peut-être à leur tour : Il faut une religion
pour les enfants, afin qu'on puisse en faire
façon.
Ainsi chacun arrange
à sa manière cette parole : Il faut une
religion pour le peuple.
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Courtes
répliques
1. Il y a des savants qui n'ont
pas de religion.
- C'est qu'ils ne sont
pas savants en tout.
2. Toutes les religions sont
bonnes.
- Vous pourriez bien
alors en avoir une.
3. J'ai ma religion à
moi.
- Celle-là ne
doit pas être gênante.
4. La religion est morte.
- Si elle
l'était, vous n'en parleriez pas tant.
5. Le christianisme est une
religion d'argent.
- C'est même une
religion d'or.
6. Il faut que jeunesse se
passe.
- Pas à faire
des bêtises. Veillez au contraire à ce qu'elle
se conserve.
7. Après tout, je suis
libre.
- C'est même
pour cela que vous répondrez de vos actes> et gare
à vous
8. je n'ai ni tué ni
volé.
- Voilà donc
à quoi se réduit votre morale. Elle est
au-dessous de celle des Peaux-Rouges. Vous n'avez ni
tué, ni volé ; peut-être avez-vous fait
tout le reste !
9. Quand je verrai, je
croirai.
- Quand tu croiras, tu
verras.
10. Prouvez-moi Dieu.
- Prouvez-moi le
hasard.
11. Je ne crois qu'à
l'Evangile d'un foyer agréable.
- Un rat en fait
autant.
12. A celui des bons
vêtements.
- Un mouton
aussi.
13. A celui d'une abondante
nourriture.
- Un pourceau de
même.
(Le
Lien) ED. GOUNELLE.
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Intéressante
découverte.
L'égyptologue
Brugsch-Bey a trouve à Louqsor une vieille
inscription racontant que le Nil avait cesse, pendant sept
années consécutives, d'inonder ses rivages,
causant par là une effroyable famine dans tout le
pays. D'après les données de l'inscription, il
est arrivé à calculer que cette famine a
dû avoir lieu environ mille sept cents ans avant
l'ère chrétienne.
Or, c'est
précisément à cette époque que,
d'après la Bible, ont eu lieu les sept années
de famine succédant aux sept années
d'abondance, symbolisées par les vaches grasses et
les vaches maigres du fameux rêve de Pharaon.
(Cloche
d'alarme.)
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La plaie
des grenouilles.
Les habitants de
Bairndale, dans la colonie de Victoria, en Australie, ont
été visités deux fois en quinze jours
par une invasion de grenouilles analogue à la seconde
plaie d'Egypte, racontée dans l'Exode. Des centaines
de millions de petites grenouilles apparurent subitement,
couvrant les chemins et les sentiers,
Pénétrant dans les maisons et bravant tous les
efforts tentes pour se débarrasser d'elles. Elles
grimpaient aux rideaux des fenêtres et des lits, et
l'on ne pouvait marcher sans en écraser. Elles
disparurent pourtant chaque fois au bout de vingt-quatre
heures, laissant après elles le dégoût
et l'horreur. (Semaine religieuse.)
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Les colonnes de feu qui
guidaient les Hébreux.
Dans le Sud-Oranais, le général de
Négrier a observé des formations
électriques assez curieuses.
Conduisant certaine année la Légion
étrangère dans les régions encore peu
connues du Sud-Oranais, le général avait
été obligé de fixer au soir la mise en
route, la chaleur du jour rendant toute marche impossible,
Sa surprise fut grande de voir que devant lui se
formaient des tourbillons élevés et
phosphorescents, véritables colonnes de feu rappelant
celles dont parle la Bible. Comme pour les douze tribus, ces
colonnes de feu s'avançaient en tournoyant et
indiquaient les cols. Il n'y avait qu'a les suivre pour
être dans le bon chemin.
Le général chercha l'explication du
phénomène. Au moment où le soleil
baisse, la température tombe brusquement; il se forme
avec le sable très fin des colonnes tourbillonnantes
qui deviennent lumineuses et comme le courant d'air est
attire vers les dépressions du sol, il est tout
naturel que les « colonnes de feu » se dirigent
vers les cols.
(Gazette de Lausanne, du 22 août
1915.)
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Un estuaire
mis à sec.
Buenos-Ayres, la
capitale de l'Argentine, a un port magnifique à
l'embouchure d'un fleuve immense, le Rio de la Plata. Ce
fleuve s'élargit en un vaste estuaire,
véritable bras de mer.
Un Suisse, M. Besson,
pasteur à Buenos-Ayres, décrit en 1890 un
phénomène extraordinaire, dont il a
été le témoin: Sous l'influence d'un
vent d'ouest d'une extrême violence, les eaux de
l'estuaire furent refoulées, et la population put se
promener plusieurs heures sur le fond de la mer mis à
sec.
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Mer
refoulée.
Sur la mer d'Azof qui
est, comme on le sait, très peu profonde, la violence
du vent a fait, sur certains points, reculer la mer de cinq
kilomètres.
(Gazette de Lausanne.)
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Les
corbeaux en Egypte.
M. L. Perrelet,
pasteur français au Caire, racontait récemment
à un collaborateur du Semeur vaudois un fait qui
jette un certain jour sur le récit biblique qui nous
montre le prophète Elie nourri quelque temps par des
corbeaux au bord du torrent de Kérith (I Rois 17 :
1-7)
Invité, en
Egypte, à une excursion dans le désert, M.
Perrelet arriva, après des heures de voiture et de
marche à pied, à une petite chaîne de
rochers. Le savant allemand qui l'accompagnait lui fit
observer çà et là dans les
anfractuosités des amas de morceaux de pain et de
viande. Ce pain était du pain d'Européens, tel
qu'il ne s'en confectionne en Egypte que dans les villes, et
très facile à distinguer de celui des
fellahs.
Les voyageurs se
trouvaient à bien des lieues du Caire, mais M.
Perrelet avait vu, à plus d'une reprise, dans cette
ville, des oiseaux venir enlever jusque sur la table les
mets qu'on y laissait un instant. Il est donc fort probable
que les provisions de vivres observées par nos
voyageurs avaient été constituées par
des corbeaux.
Il paraît que
les Bédouins ne se font pas faute, dans les jours de
famine, de profiter de cette ressource. Si l'un d'eux,
à bout de provisions, voit une troupe de ces oiseaux
près des rochers, il sait qu'il trouvera là
une nourriture pas très appétissante
peut-être, mais suffisante pour calmer sa faim et lui
rendre des forces.
(Semaine religieuse.)
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