Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



NOUVELLES GLANURES


II - LE PECHE

.

D'où vient le péché?

Un paysan hindou demandait à un missionnaire d'où provenait le péché et pourquoi il existait. Le missionnaire lui répondit : Un boeuf énorme entra dans un jardin et le dévasta. Le propriétaire du jardin constatait avec terreur les dégâts qui avaient été commis. Toutefois au lieu de chasser le boeuf, il se mit à dire : Comment cet animal a-t-il pu entrer ici ? je ne puis le comprendre, le jardin était, pourtant si bien ferme. Sur ces entrefaites sa femme lui cria : « Au lieu de rester la a réfléchir et à chercher la cause du mal, tu ferais mieux de chasser le boeuf. »

(L. PESTALOZZI, La vie chrétienne.)

.

Une explosion.

Le 10 octobre 1885, une formidable détonation retentissait à l'entrée de la rade de New-York ; l'eau de la mer bouillonnait ; un immense rocher de 400 mètres de long et de 60 mètres de hauteur, qui barrait l'entrée du port, s'abîmait dans les flots. A cette date tout était prêt pour l'explosion, bien que rien ne fût visible au dehors. Les voyageurs arrivés le matin même d'Europe avaient pu voir ce rocher colossal, immobile depuis des siècles, battu par les flots de la mer. Et pourtant ce rocher était miné et il contenait déjà, dans la cavité centrale et dans ses ramifications, les quarante mille cartouches de dynamite qui devaient opérer sa destruction. Les travaux nécessaires pour le faire sauter avaient duré dix ans et coûté cinq millions de francs. Il ne manquait plus que l'occasion ; elle est venue a point, et elle a été bien peu de chose ; le doigt d'un enfant, appuyant sur un bouton d'ivoire, place sur un des quais, a produit l'étincelle électrique qui a fait sauter le bloc et a manifesté à tous les regards l'oeuvre de destruction qui depuis longtemps s'accomplissait en lui.

N'avez-vous pas vu des hommes, des femmes de bonne réputation, des jeunes filles élevés dans un milieu honnête, sombrer d'une manière inattendue ? On avait confiance. Quelques indices semblaient par moments révéler un état anormal, un trouble dans ces existences, mais l'apparence était si bonne, si solide, que personne ne s'y arrêtait ; le soupçon ne les effleurait même pas ; puis un jour le bruit se répand que tel jeune homme est parti, laissant un déficit dans la caisse qui lui était remise, ou que des excès commencent à ruiner sa santé, ou que la boisson devient une chaîne dont il ne peut se délivrer, ou bien que telle jeune fille est tombée et a plonge sa famille dans la douleur. Et l'on s'étonne ! On regarde cela comme un accident ! Chaque jour, des faits semblables se produisent et toujours à nouveau on s'écrie : Je ne l'en aurais jamais cru capable! Un homme, une femme qui passait pour si honnête! Comment a-t-il pu ?...

Sous cette apparence solide, sous cet extérieur soigneusement conserve, il y a un mal qui mine, qui ronge, un désir cultive, entretenu, devenu une passion, et qui tôt ou tard fait explosion et cause la perte de sa victime.

.

Une franche décision.

Une jeune fille voulait aller dans un lieu de divertissements, et elle répondit à une amie chrétienne qui s'efforçait de l'en détourner :

- J'estime qu'un chrétien peut parfaitement y aller.

- Qu'il puisse y aller, c'est certain, mais comment en reviendra-t-il ? Là est la question.

C'est ce que le vieux professeur Tholuck fit aussi comprendre à sa fille, un jour qu'elle vint, en fraîche toilette, lui dire adieu avant de se rendre dans une société discutable et qu'elle répondait aux objections de son père :

- Cela ne me fera point de mal.

Tholuck prit un morceau de charbon et le tendit à sa fille, mais comme elle faisait des difficultés pour le prendre, ne voulant pas salir ses gants tout frais :

- Prends donc, cela ne te brûlera pas.

- Sans doute, mais mes gants seront noircis.

- Il en est de même de la société où tu veux te rendre ; elle ne te perdra pas sans doute, mais elle aura une fâcheuse influence sur toi.

.

Le Maëlstrom.

Le long des côtes glacées de la Norvège, près des îles Loffoden, se trouve un gouffre immense, un abîme redoute : c'est le Maëlstrom.

Il est forme par un courant qui s'établit avec une furie sans égale, entre plusieurs îlots, au moment de la marée montante, et qui attire d'une très grande distance tout ce qui se trouve à sa portée.

Chose étrange ! c'est lorsque le temps est parfaitement beau et calme que le gouffre a le plus de puissance.

Les marins connaissent ce dangereux courant, aussi se tiennent-ils sur leurs gardes.

Pourtant, il arrive encore de nos jours, que des vaisseaux mal dirigés s'approchent peu à peu du sombre abîme, inconscients du danger qui les menace. Ils dévient petit à petit et suivent imperceptiblement le courant qui les entraîne à leur perte.

Ils commencent à décrire un cercle qui se resserre toujours plus, et qui tend au centre d'attraction du Maëlstrom.

- Capitaine, criait un jour un vieux matelot a un jeune officier qui, pour la première fois, traversait ces parages, il nous faut jeter l'ancre immédiatement! Le vent est tombé, et, depuis une demi-heure, le vaisseau a décrit un quart de cercle.

- N'aie pas peur, répondit celui-ci, le vaisseau est bon, il tiendra bien !

Tout anxieux, le pilote retourne a sa boussole. Un instant après il revient pale de terreur:

- Capitaine ! s'écrie-t-il, au nom du ciel, faites jeter l'ancre jusqu'à ce que le vent se lève, nous sommes dans le courant du Maëlstrom ! Voyez là-bas ce vaisseau qui est déjà immobile et qui nous fait des signaux d'alarme !

- Allons, allons ! dit le capitaine, du calme, mon brave !

Et la boussole indiquait toujours plus clairement que le beau navire était pris dans le cercle mystérieux et fatal !

Tout-à-coup un cri s'élève. L'équipage a vu le danger, il veut essayer de le conjurer.

Toutes les voiles sont mises au vent, la vapeur gronde sourdement, le capitaine, les matelots, les passagers même, tous sont à l'oeuvre pour éviter le dénouement prochain de ce drame. Efforts inutiles... trop tard ! ...

Le Maëlstrom poursuit lentement mais sûrement son oeuvre.

Le voyez-vous maintenant, le beau vaisseau ? ... Il tourne, tourne avec une vitesse effrayante sous la puissante attraction du courant !

Un dernier cri de désespoir s'élève des poitrines des malheureux qui vont être engloutis... puis un bruit sinistre, des craquements saccades, quelques débris sur la surface des eaux et tout est fini! Le drame est consommé !

.

La cloche d'alarme.

Un poète raconte qu'une cloche avait été fixée sur un écueil dangereux, près d'une côte escarpée. Quand la tempête soulevait les vagues, celles-ci faisaient vibrer la cloche ; les marins étaient ainsi avertis de la proximité du redoutable écueil et du danger qui les menaçait

Un jour, des pirates abattirent la cloche, dans l'espoir de piller les navires qui feraient naufrage.

Mais il arriva qu'au bout de quelques mois, ce furent ces mêmes pirates qui brisèrent leur barque contre ce rocher, que les tintements de la cloche ne signalaient plus.

Ceci n'est-il pas l'image de ce que font beaucoup de gens, qui étouffent la voix de leur conscience, parce qu'elle les gêne ?

Le jour vient aussi pour eux où une chute retentissante leur fait regretter amèrement leur folie.

.

Que servirait-il il un homme de gagner le monde entier ?...

En 1894, Youssouf, un lutteur turc réputé remporta à Paris d'éclatantes victoires. Ce fut une stupeur, dans le monde des athlètes, que l'apparition de ce colosse. Puis Youssouf s'embarqua pour les Etats-Unis. L'impression en Amérique fut aussi vive qu'en Europe ; en une tournée triomphale, Youssouf gagna une fortune qu'il se fit payer en or. Il enferma cette fortune dans une ceinture qui ne devait plus le quitter. Il n'eût dès lors plus qu'une idée: rentrer dans son pays pour y jouir de ses richesses.

Quelques jours après, Youssouf s'embarqua sur La Bourgogne. Il avait fière mine en ses vêtements orientaux ; un énorme poignard était passé dans sa lourde ceinture gonflée d'or ; l'un semblait garder l'autre, et lui gardait bien les deux. Lorsque la terre fut hors de vue, il descendit dans sa cabine. Mais peu d'heures plus tard, c'était la catastrophe. La Bourgogne venait d'être abordée par un autre navire et se mettait aussitôt à sombrer!

Une panique terrible s'empara des passagers; la foule affolée s'écrasait littéralement pour s'embarquer plus vite sur les chaloupes. Au milieu des cris de « sauve qui peut », un être formidable apparut soudain sur le pont : c'était Youssouf. D'une main tenant sa ceinture, de l'autre son poignard, il frappa à droite et à gauche, s'ouvrant ainsi un passage sanglant jusqu'au point qui dominait le canot. L'embarcation surpleine s'éloignait déjà. Youssouf sauta ; sous son poids formidable elle chavira et tout ce qu'elle contenait fut précipité à la mer. Le Turc était bon nageur mais la pesante ceinture qui lui ceignait les reins l'entraînait irrésistiblement au fond. Trois fois, a raconté un témoin oculaire échappe du naufrage, on put voir la figure grimaçante et hideuse de Youssouf apparaître sur l'eau, puis s'enfoncer malgré les efforts terribles de sa rage impuissante ; l'or qu'il avait gagne devait le perdre à son tour.

Ainsi disparut tragiquement l'un des plus forts lutteurs des temps modernes!

A quoi servirait-il à un homme de gagner le monde entier, a dit Jésus, s'il perdait son âme ?

ERNEST FAVRE.

.

La passion du jeu.

Quand père et mère m'auraient abandonne, l'Eternel me recueillera (Ps. 27 : 10). On lit ces paroles sur la croix d'une tombe d'enfant, au cimetière d'Ems. Inscription saisissante, quand on en connaît les circonstances!

Au temps où Ems avait encore les jeux de hasard, un couple russe était venu y tenter la chance. Père et mère savaient leur enfant gravement malade d'une angine à l'hôtel. Cela ne les empêchait pas de risquer les pièces d'or, l'une après l'autre.

Un garçon d'hôtel vint souffler à l'oreille du père :

- La bonne vous fait dire que l'enfant va mourir.

- Tout à l'heure, j'arrive.

Un second messager vient avertir la mère. Même réponse.

Encore dix minutes et la dernière pièce d'or est perdue ; l'enfant est mort. Seule la bonne pleure auprès du petit cadavre. Un homme de coeur de la ville a commande, le lendemain, le petit cercueil et fait placer le monument sur la tombe.

.

Un ange devenu démon.

Un peintre italien, désirant peindre un ange, cherchait un modèle convenable. Il rencontra un jour dans la rue un petit garçon aux cheveux blonds, qui avait le plus beau et le plus gracieux visage qu'il eût jamais vu. J'ai trouvé mon modèle, se dit-il, et sans tarder, il alla demander aux parents de cet enfant l'autorisation de faire son portrait. Quand celui-ci fut achève, le peintre le suspendit dans son atelier, où tout le monde put venir admirer son Ange aux traits radieux. Le peintre lui-même le contemplait souvent, et quand il était soucieux ou contrarie, la vue du portrait exerçait sur lui une influence bienfaisante.

L'artiste désirait bien aussi trouver un autre modèle, qui pût lui servir à peindre le pendant du premier tableau : le Malin. Bien des années se passèrent, sans qu'il rencontrât le modèle qu'il désirait. Un jour enfin, en visitant les prisons d'un pays étranger, il y vit un jeune homme à l'aspect, terrible et repoussant. Son regard dur et mauvais pouvait bien ressembler à celui du Malin, son visage portait comme l'empreinte du crime.

Le peintre fit donc le portrait de cet homme infâme, et, quand il l'eut achevé, il le compara à son Ange. Le contraste était saisissant. Un peu plus tard, il apprit avec stupéfaction, que le misérable prisonnier n'était autre que le petit chérubin, qu'il avait connu autrefois et dont il avait déjà fait le portrait.

Quelle était donc la cause de cette transformation inouïe ? Le Péché!

(L. PESTALOZZI, La vie chrétienne(

.

Moustiques et poissons dorés.

Le célèbre prédicateur anglais Spurgeon, ayant passe un hiver en Italie, en rapporta cette curieuse observation :

Les moustiques, dit-il, se multiplient dans les étangs et les réservoirs si nécessaires aux jardins de Menton. Il serait impossible de pêcher les larves pour les détruire. Un de nos amis a place dans ses étangs des poissons dorés, qui ont bientôt tranché la difficulté en dévorant ces larves. Qui ne préférerait ces jolies créatures aux malfaisants moustiques ?

Dans le domaine spirituel aussi l'on ne détruit que ce que l'on remplace. Pour faire disparaître les mauvaises pensées et les tentations, il n'y a qu'un moyen: leur substituer la réflexion, la prière et l'activité bonne.

.

Où mène l'ivrognerie?

Un modeste cercueil, suivi d'une foule de chiffonniers, se dirigeait vers le cimetière Montparnasse. C'était le convoi du Dr Genson qui, jadis homme du monde et pourvu d'une belle clientèle, avait fini par descendre au rang de médecin des chiffonniers. On déposa son cercueil dans la fosse commune et plusieurs discours furent prononcés par un ex-notaire, un ex-avocat, un ex-sous-préfet, exerçant tous aujourd'hui la profession de chiffonnier, par suite de leur intempérance.

.

Une parole de prix.

Le vieux Gossner, pasteur a Berlin, passait un jour devant un bâtiment en construction. Un maçon le reconnut, et dans la pensée de lui jouer un bon tour, lui présenta soudain une bouteille d'eau-de-vie en lui disant : « Père Gossner, prends et bois ! » Et les assistants de rire ! -

Mais Gossner, conservant tout son sang-froid, regarda fixement le manoeuvre et lui dit d'un ton sérieux: « je puis boire, si je le veux, mais toi, tu dois boire, même si tu ne le veux pas. « Quoi, répondit le moqueur, je suis force de boire, on le verra bien... » et il jeta violemment la bouteille sur le sol. - Quinze jours après, Gossner voyait entrer dans son cabinet de travail l'ouvrier dont nous venons de parler. Le regard trouble, il s'écria : « Père Gossner, sauve-moi! Oui, je dois boire et cela contre ma volonté. J'en ai fait la honteuse expérience, je cours à ma perte. » Le fidèle pasteur, dans une prière fervente, recommanda le malheureux esclave de la boisson à la miséricorde du Sauveur. Ce fut une heure bénie. La brebis égarée était sauvée. - Ainsi une simple parole, mais venue de Dieu, a plus de puissance que le marteau qui brise les durs anneaux d'une chaîne.

(Der Saemann.)

.

L'exemple d'une chèvre.

Un Gallois avait une chèvre favorite qui le suivait partout. Grand pilier de cabaret, la chèvre pénétrait avec lui dans les estaminets et l'attendait fidèlement. Quand il rentrait en titubant, il se maintenait plus ou moins dans la direction, grâce à sa chèvre qui, souvent, malgré son maître, refusait de prendre un chemin contraire.

- Un jour, déjà pris de boisson, il fit la gageure d'enivrer sa compagne fidèle et lui versa de la bière, encore et encore, dans le gosier. La pauvre chèvre, malade, ivre à son tour, regagna tristement le logis.

Le lendemain, lorsque son maître arriva devant le cabaret, l'animal ne voulut pas entrer. Caresses, sucre, gronderies, coups, rien n'y fit. La chèvre, butée, ruait, faisant tous ses efforts pour échapper à ses persécuteurs. On finit par la laisser dehors.

Le jour suivant, même scène, mêmes efforts, même résistance victorieuse de l'animal qui... resta dehors.

La conduite de sa chèvre impressionna le pochard. « Cette bête, dit-il, est moins bête que moi. je ne veux plus qu'elle reste seule, la dehors à m'attendre, tandis que moi je me saoule comme une brute, je n'irai plus au cabaret puisqu'elle ne veut pas m'y suivre. »

.

Dévotion et médisance

Dans ma jeunesse, dit un célèbre écrivain persan, j'avais coutume de me relever la nuit pour veiller, prier et lire le Coran. Une nuit, mon père, homme de grande vertu, se réveilla.

-Voici, lui dis-je, tes autres enfants sont absorbés dans un irréligieux sommeil, tandis que moi seul, je veille pour louer Dieu.

- Mon fils bien-aimé, me répondit-il, il te vaudrait mieux dormir d'un irréligieux sommeil que de te tenir éveillé pour trouver à redire à tes frères.

Dévotion et médisance font souvent trop bon ménage ensemble. Quelle étrange association!

.

Jean Chrysostome.

Au IVe siècle vivait à Antioche Jean Chrysostome ; il était doué d'une grande éloquence, mais, plus que ses paroles, ce que l'on admirait en lui, c'était la fermeté et l'élévation de son caractère. Il s'était attiré l'inimitié de l'empereur de Constantinople en censurant les péchés de ce monarque. Dans sa colère, Arcadius voulut tirer une éclatante vengeance. Ses courtisans lui apportèrent leurs conseils :

- Exilez-le dans quelque sauvage Thébaïde, d'où il ne pourra plus faire entendre sa voix.

- Confisquez tous ses biens ; qu'il soit réduit à l'indigence.

- Jetez-le dans une prison ; qu'il y meure chargé de fers.

- N'êtes-vous pas maître de son existence ? Dites seulement un mot, et sa tête roulera sur le sable de l'arène.

Mais un courtisan demeure à l'écart s'approcha et, secouant la tête, dit :

- Vous vous trompez tous et ne connaissez pas cet homme. L'exil ? mais l'exilerez-vous loin de son Dieu ? Jésus est partout avec lui. Lui ôter ses richesses ? Il les a données aux pauvres depuis longtemps. L'enfermer dans un cachot ? Vous lui donnez du temps et la solitude pour s'approcher de Dieu. Et si vous le condamnez à mort, vous lui ouvrez le ciel.

Voulez-vous le punir ? Forcez-le de commettre un péché ; car il ne craint ni l'exil, ni la pauvreté, ni les tourments, ni la mort, il ne craint que le péché.

.

Trop tard.

Le vent soufflait à l'orage dans le monde politique européen. Le roi Louis-Philippe était encore sur le trône de France, mais ce trône vacillait. On demandait au vieux roi des réformes qu'il refusait. Enfin il se décide devant la tourmente, il abdique et remet la régence du royaume à la duchesse d'Orléans.

Cette femme courageuse, tenant par la main son jeune fils, quitte le palais des Tuileries, traverse, au mépris de mille dangers, la place de la Concorde, et se rend au siège de la Chambre des députés. Elle demande à entrer. Qu'on ouvre la porte à la noble dame et à son enfant ! C'est au nom du roi que la régente apporte un message à la France.

Lamartine était à la tribune : « Madame, il est trop tard ! » Voila le mot qui retentit dans la Chambre des députés et qui retentira longtemps dans l'histoire. Ce mot : trop tard ! c'était la perte d'une couronne, la déchéance d'une dynastie, le départ pour l'exil.

.

La vie moderne des grandes villes.

La statistique prouve que plus de la moitié des Parisiens naissent et meurent à l'hôpital... Paradoxe ? Non, chiffres... voici : en 1922 par exemple, sur 59 322 naissances, 37 719, soit le 63 %, ont eu lieu par les soins de l'assistance publique ; la même année, sur 40 583 décès enregistrés à Paris, 20601, soit le 50 %, ont eu lieu dans les établissements de l'Assistance publique.

Heureux ceux qui peuvent dire de la plus modeste chaumière : C'est chez nous !

(Foi et Vie.)

.

Le Seigneur n'est pas admis.

Le jésuite Bernard Vaughan, dont le talent oratoire a souvent attiré de véritables foules, est mort a l'âge de 76 ans. Il avait quelquefois, raconte The Christian Life, d'amusantes saillies. On nous permettra de citer celle-ci :

Un nègre avait demandé à être admis dans une Eglise aristocratique de New-York, mais sa requête avait été repoussée. Comme il insistait en affirmant que le Seigneur lui avait ordonné de postuler l'admission dans cette Eglise, on lui intima l'ordre de chercher une meilleure inspiration. Il revint à la charge, alléguant qu'il avait encore reçu la même réponse. Comme on l'évinçait pour la troisième fois, il s'écria : « J'ai raconté au Seigneur ce que vous avez dit. Il m'a répondu : Ne t'inquiète pas, Sambo ; j'ai essayé moi-même d'être admis dans cette Eglise depuis des années, mais il n'y a rien à faire ». (Evangile et Liberté.)

.

Sagesse d'enfant.

Une dame anglaise allant faire des emplettes en ville, amena avec elle son enfant, une charmante fillette de sept ans. Pendant que la mère était occupée à choisir quelque objet dans un magasin*, l'enfant ouvrait de grands yeux sur tous les jolis articles a sa portée. Elle en vit un particulièrement séduisant et s'assurant que personne ne la regardait, elle le glissa dans sa poche. Mais immédiatement sa jeune conscience commença à lui faire des reproches, bien mérités du reste, et se ravisant, elle remit l'objet à sa place.

Le soir, la mère après lui avoir fait faire sa prière, coucha l'enfant et retourna au salon. Bientôt il lui sembla entendre des sanglots ; inquiète, elle se rend auprès de l'enfant qu'elle trouve à sa grande surprise tout en larmes. Qu'as-tu, ma chérie, es-tu malade ? - Non, maman, je ne suis pas malade. - Eh bien, pourquoi pleures-tu comme cela ? - je crois que Dieu est fâché contre moi. - Oh! non., ma chérie, Dieu aime beaucoup les enfants. Allons, ne crains rien et dors. - je ne le peux pas, je sais que Dieu est fâché contre moi. - Pourquoi dis-tu cela, as-tu brisé un des commandements? (les Anglais disent briser pour enfreindre) Non, mais je crois que j'en ai fendu un!

Quelle profonde sagesse dans cette distinction de l'enfant ! bien qu'elle eût répare rapidement sa faute, elle n'était pas à l'aise, car elle savait que le premier mouvement (la convoitise) était coupable. Que de fois grands et petits ne faisons-nous pas comme cet enfant ? Que de fêlures aux commandements divins, même lorsqu'ils ne sont pas ouvertement brisés.



Table des matières

Page précédente:
Page suivante:
 

- haut de page -