Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



NOUVELLES GLANURES


10. Oeuvres d'enfants.

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Dans une classe.

Un jour, dans une classe du. collège d'une petite ville vaudoise, les élèves profitaient de l'absence du maître, pendant la récréation, pour faire des polissonneries. Un des « grands » debout sur le pupitre, se livrait a des manières honteuses et dégoûtantes, tandis que tout autour de lui, les camarades riaient à qui mieux mieux. Tout à coup, le plus petit de la classe, un garçon pâle et chétif, jusqu'alors resté assis à son banc, se leva et, de toute sa force, cria à travers la classe: « Ce que tu fais là est honteux, je te défends de continuer ! »

Il y eut un moment de silence, puis l'autre' descendit du pupitre, baissant la tête comme tous les rieurs, vaincu par ce cri d'une conscience indignée. Mais ne fallait-il pas que le petit fût un héros pour se dresser ainsi en face de toute la classe ?

J. VINCENT.

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Le petit champion.

Au commencement d'octobre de l'année 1803, à quatre heures et demie du soir, les enfants sortaient tumultueusement du Lycée Charlemagne, à Paris, et poursuivaient à grands cris un de leurs camarades revêtu d'une houppelande qui, à leurs yeux du moins, le rendait fort ridicule. C'était E. Vignier, que j'ai connu depuis professeur de grec et directeur des Etudes à l'Ecole normale, alors le plus doux, le plus savant et le plus gauche des écoliers. Au lieu de résister et de se défendre, il pleurait à chaudes larmes. Plus il pleurait, plus on le houspillait.

Il était donc bousculé, pousse, frappe, quand un gamin de onze ans, qui jouait dans le ruisseau se jeta au milieu de la mêlée et dispersa la bande des persécuteurs en administrant aux plus acharnés une volée de coups de poing.

Mme Vignier fut informée le soir même de cet acte généreux. Elle apprit que le jeune vainqueur appartenait à une famille d'ouvriers, que par pur hasard il savait lire et écrire, et qu'il vagabondait toute la journée en attendant le moment d'entrer en apprentissage. Elle déclara qu'elle se chargerait des frais de son instruction. Il entra au Lycée Charlemagne, marcha à pas de géant, faisant deux classes chaque année et obtenant tous les prix du concours général.

Ce jeune gamin devint par la suite grand maître de l'Université et fut, peut-on dire, le créateur ou l'organisateur de l'enseignement philosophique en France.

C'était Victor Cousin.

JULES SIMON.

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C'est la Parole de Dieu.

Aux jours des persécutions, en Ecosse, un jeune garçon, sa Bible sous le bras, rencontrait une troupe de soldats.

- Qu'est-ce que ce livre ? lui demandèrent-ils.

- La Bible répondit-il sans crainte et en levant la tête.

- Jette-la dans le ruisseau ! commanda le chef.

- Non, répondit le jeune garçon. C'est la Parole de Dieu!

L'ordre fut renouvelé. L'enfant ne fit que tenir plus ferme le livre saint.

-Eh bien! ramène ta casquette sur les yeux ! Soldats, préparez-vous à faire feu.

- Je ne me couvrirai pas les yeux ! dit le garçon d'un ton ferme. je vous regarderai en face comme vous aurez à me regarder en face au jour du grand jugement.

Un instant après il gisait à terre, percé de balles.

Voilà encore un héros, n'est-ce pas!

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Ce que fit un enfant noir.

Un jour, dans sa station du Congo, le missionnaire vit arriver d'un village lointain un enfant noir qui voulait suivre l'école. Il y fut accueilli et la suivit si bien qu'il y réalisa le plus grand des progrès : il donna son coeur à Dieu. A peine la grande décision était-elle prise que l'enfant tomba malade, de cette terrible maladie du sommeil qui peut durer des mois, mais dont l'issue est toujours fatale.

« Je voudrais retourner chez moi, vers ma mère », dit alors le malade au missionnaire. Il partit, en effet, retrouver sa mère païenne et consacra ses dernières forces à lui parler de

Jésus et de son amour. Deux ans plus tard, le missionnaire eut l'occasion de se rendre, pour la première fois, dans ce village, à Boginda, où: il apprit à sa grande surprise qu'une femme se rendait tous les jours, depuis la mort de son enfant, au bord du fleuve pour voir si l'homme blanc venait et pour prier le Dieu de l'homme blanc. C'était la mère de l'ancien écolier de la station ! Dans le même village, trente-trois personnes gagnées par le témoignage de l'enfant s'unirent à la pauvre mère pour entendre parler encore du Sauveur et constituer bientôt une solide Eglise.

(D'après der Weg zum Kinde 1917.)

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Envoie-leur notre bourse.

Un jour, la mère d'Oberlin faisait devant sa famille un tableau saisissant des malheurs d'un foyer indigent et ajoutait qu'elle enverrait des secours. Aussitôt les enfants de s'écrier :

« Chère maman, envoie-leur aussi notre bourse. »

On leur remettait à chacun trois centimes par semaine. Et la vieille domestique, attachée au service de la maison depuis nombre d'années, supplia sa maîtresse d'accepter aussi une part de ses économies.

(Vie de Y.-F. Oberlin, par C. LEENHARDT.

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Héroïsme d'enfants.

De Maurice Barrès dans l'Echo de Paris:

« Le 24 décembre 1914, par un temps froid, vers trois heures du soir, les Prussiens essayaient de franchir une nouvelle fois la frontière pour rentrer en France. Il faisait grand froid, grand vent, et la neige couvrait la terre...

» Qui est-ce qui parle ainsi ? Un ouvrier mobilisé qui, des environs de Pont-à-Mousson, écrit à ses deux petits enfants restes chez lui, à Neuilly-sur-Marne. On m'a donné sa lettre. Je l'abîmerais en la retouchant. La voici, transcrite telle quelle :

» Ma chère petite Marcelle, cette histoire arrivée à des soldats français, tu la liras à ton petit Charlot et à tes camarades ; tu leur feras voir comment deux petits enfants ont sauve la vie à vingt-huit papas...

» Dans une ferme isolée, un détachement du 368e de réserve, composé de trente hommes, se reposent des fatigues de la nuit dans une cave et attendent la nuit prochaine pour reprendre le travail et accomplir leur mission.

» A la cuisine, deux petits enfants, Lise et jean, sont assis à côté de leur maman auprès du feu. Tous les trois parlent dans le vieux patois du pays. Tout à coup, la maman se lève, court à la porte et voit arriver au loin des cavaliers.

» Mes enfants., dit-elle en les serrant sur son coeur, je crois que les Prussiens arrivent. Ils vont voir que nous avons loge et nourri des soldats français, et sûrement ils voudront nous faire dire où ils sont. Ils les prendront et les fusilleront.

» - Il faut leur dire qu'ils sont partis par là, juste le chemin oppose, dit le petit jean.

» Oh! non, dit la maman, si nous les trompons par un mensonge, ils reviendront se venger. Ecoutez plutôt : je ne parlerai aux Prussiens qu'en patois, ils n'en comprendront pas un mot. Vous ferez comme moi, et à tout ce qu'ils diront vous ne répondrez toujours que par la même phrase que vous direz en patois.

» Des pas de chevaux se font entendre, puis un cliquetis d'armes. Du courage ! mes enfants, dit la maman. La porte s'ouvre, les Allemands entrent. Ils questionnent, mais les réponses de la maman sont incompréhensibles.

- Voyons ces deux enfants, ils doivent apprendre le français à l'école, dit l'officier qui parlait un peu le français.

» Un des soldats saisit la petite Lise, tandis qu'un autre s'emparait du petit jean. - Où est votre père ? dit-il d'une voix rude ; où sont les «Françoses » qui ont passe ici ?

» Lise leva ses yeux bleus vers ce soldat étranger et toute tremblante répondit en patois. jean fit de même. Les soldats irrités, soupçonnant une ruse, fouillent la maison, mais ne parviennent pas à découvrir la trappe, qui auparavant avait été recouverte de paille sale. Ils menacent les enfants de leur sabre. Ils leur disent qu'ils vont tuer leur maman et les tuer eux-mêmes s'ils ne répondent pas. Les pauvres enfants se mirent a pleurer, mais, fidèles aux recommandations de leur mère, ils répétaient à travers leurs larmes toujours la même phrase.

» Les soldats français qui étaient dans la cave, et qui entendaient tout par une petite plaque formant soupirail, bouillaient dans leur sang et, sans leur officier, seraient sortis pour défendre ces pauvres enfants et se seraient sans doute fait tuer, car leur nombre était inférieur. Les Prussiens ne pensèrent pas que des enfants si jeunes et menaces de si près étaient capables d'une discrétion si héroïque ; ils finirent par croire qu'ils ne pouvaient se faire comprendre et s'en allèrent.

» Et voila comment deux petits enfants, Lise huit ans et jean dix ans, ont, par leur obéissance a leur maman et leur courage, empêche trente hommes d'être tues, permis à vingt-huit femmes d'avoir encore leurs maris et a quarante-sept petits enfants d'avoir leur papa. Dans ces quarante-sept petits enfants, ma petite Marcelle et mon petit Charles reverront peut-être leur papa. »

Maurice Barrès ajoute

« Je laisse à ce récit son gentil caractère. Un ouvrier., devenu Soldat, cause de loin avec ses enfants. Mais là-dedans, pour moi, le principal attrait, c'est que le fait rapporte est bien authentique. je connais la ferme de Meurthe-et-Moselle, et je la nommerai plus tard, ainsi que la fermière et ses deux enfants qui ont été justement récompensés. »

(Feuille d'Avis de Lausanne, 18 mars 1915.)

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Les Indes sauvées par un enfant.

C'était au Bengale, dans la terrible année 1857. Les Indes britanniques étaient en révolte. Delhi était occupée par des hordes de cipayes révoltes contre les Anglais. Tous les bâtiments publics étaient au pouvoir des insurgés, sauf celui des télégraphes.

Un jeune garçon, dont le nom est reste inconnu, s'aperçut de cet oubli ; c'était un apprenti télégraphiste. Il parvint comme par miracle à traverser les rues remplies d'insurgés et à pénétrer dans le bureau abandonné. Il alla jusqu'à l'appareil et lança au prochain bureau ce message : «Les rebelles se sont emparés de l'arsenal ; ils ont tué les magistrats et massacrent les Européens. »

Il ne put continuer. Saisi par les cipayes, il fut mis en pièces, mais l'avis était parvenu à destination. Bientôt le général Havelock accourait, entrait à Delhi et désarmait les troupes indigènes. L'insurrection était étouffée.

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Libre accès auprès du Père.

Un soldat américain blesse désirait obtenir sa retraite pour aller vivre dans son village. Il résolut de s'adresser au président de la République en personne. C'était alors Abram Lincoln.

Comme le malade se promenait dans les jardins du Palais présidentiel, il rencontra un jeune garçon qui, le voyant si triste, lui demanda ce qu'il avait.

- Hélas! dit le soldat, je crains de mourir sans revoir les miens ! Le président seul peut me donner mon congé et l'on m'empêche de le voir.

- Le président ! mais c'est mon papa, dit le petit garçon. Venez avec moi, je vais vous conduire vers lui.

Quand ils arrivèrent à la porte, la sentinelle essaya de leur barrer le chemin, mais le petit garçon cria de toutes ses forces :

- Papa, papa ! c'est moi, laisse-moi entrer.

Quand la porte s'ouvrit, l'enfant dit à son père, en lui présentant l'invalide :

- Papa, voila mon ami le soldat, que je t'amène pour que tu lui donnes son congé.

Le grand Lincoln accorda la pension de retraite.

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Le choral de Luther.

En 1547, trois hommes qui devinrent plus tard les colonnes de l'Eglise, Mélanchthon, juste Jonas et Cruciger éprouvèrent la puissance de consolation renfermée dans ce cantique.

Lorsque Charles-Quint entra dans Wittemberg, ils durent chercher une autre retraite. Au moment où, accablés de tristesse, ils entraient à Weimar, ils entendirent, près de la fontaine de la place du marché, une jeune fille chanter de tout son coeur

Que les démons forgent des fers

Pour accabler l'Eglise,

Ta Sion brave les enfers

Sur ton rocher assise.

Ces paroles relevèrent leurs esprits abattus et, se tournant vers la chanteuse, Mélanchthon lui dit : « Chante, chante, ma chère enfant ; tu ne sais pas quelles gens tu as consolés ! »,

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Ce qu'Hérode aurait dû répondre.

Un instituteur de village venait de raconter à ses élèves l'histoire de la décapitation de Jean-Baptiste. Il avait vivement dépeint la conduite de cette jeune fille d'Hérodias, leur faisant comprendre quels sentiments révélait chez elle la demande d'un pareil présent. Puis il demanda :

- Le roi avait-il le droit d'accorder cette indigne requête et de faire mettre à mort le pieux Jean-Baptiste ?

- Non, répondent les enfants.

- En effet, mais, puisqu'il était engagé par serment, qu'aurait-il dû répondre à la fille d'Hérodias ?

Long silence. Enfin un petit garçon lève timidement un doigt en l'air.

- Eh bien, Fritz, voyons, qu'aurait pu dire Hérode ?

- La tête de Jean fait partie de la moitié du royaume que je garde pour moi, répond l'enfant avec beaucoup d'à-propos.

(Eglise libre.)

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Regardez les oiseaux des champs.

M. le pasteur Ruel écrivait naguère ce qui suit au journal Le Huguenot:

« Dans l'église de Lamastre vient de mourir un chrétien dont les pauvres et nos oeuvres de charité auront à regretter vivement le départ. M. Pierre Cornut faisait en secret beaucoup d'aumônes, donnait largement aux collectes pour les oeuvres chrétiennes, étendait au loin ses dons généreux, toujours sous le voile de l'anonymat.

M'étant un jour enquis, auprès de M. Cornut lui-même du mobile de son étonnante charité voici ce que j'appris : « je dois, me dit-il, tout ce que je possède à mon Dieu qui, lorsque j'étais encore tout enfant, me fit instruire par ses chères bergeronnettes. je m'étais loué pour garder les moutons, non loin de Mezenc, aux gages de trois francs pour tout un été, et Dieu m'apprit à regarder avec quel soin les bergeronnettes cueillaient de leur bec effile, pour faire leur nid, la laine que les moutons de mon maître abandonnaient, par petits flocons, aux buissons du chemin. Pourquoi ne serais-tu pas aussi intelligent et aussi laborieux que ces petits oiseaux du bon Dieu, me dis-je ? je me mis donc au travail, et avant la fin de septembre, j'eus ramassé pour quatre francs de laine. C'était ma fortune. Avec cet argent, joint à celui de mes gages, sept francs en tout, j'achetai un panier d'osier, quelques pelotes de fil, des boutons, des aiguilles. je portai la malle quelques années; maintenant, j'ai deux grands magasins de mercerie. Non, je ne rendrai jamais à mon Dieu tout ce que je dois à ces chers petits oiseaux. »

(Semaine religieuse, 25 mai 1895.)



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