Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



NOUVELLES GLANURES


12. Bonté, douceur, bienveillance.

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Un miracle de l'amour.

Un jour, il y a quelques années, à Lausanne, un jeune homme qui avait mauvaise façon, non seulement parce qu'il était mal habillé mais Parce qu'il avait une figure rude et tourmentée, entrait dans un magasin pour demander un secours.

Le commerçant qui le reçut est un homme qui a eu une jeunesse difficile mais au cours de laquelle il a fait l'expérience de l'amour de Dieu. Au lieu de renvoyer le visiteur, de se débarrasser de lui, cas échéant, avec quelques sous, il l'interrogea avec bienveillance, puis finit par lui dire: « Venez souper avec moi et j'irai voir, dans la soirée, un ami qui aura peut-être du travail pour vous. » Ainsi fut fait et le vagabond s'assit, pour la première fois, peut-être, de sa vie, à la table d'une honnête famille. Le lendemain il était engagé comme commissionnaire dans une fabrique lausannoise où il resta une année puis Partit pour la France.

Quelques années plus tard, c'était en 1922, dans le train, entre Lausanne et Genève, notre commerçant lausannois qui avait fait le bon Samaritain, se trouva assis vis-à-vis d'un monsieur très correctement mis, qui avait bonne façon et qui, après l'avoir dévisagé pendant un moment avec insistance, finit par lui dire :

- N'êtes-vous pas M. X..., de Lausanne

- Parfaitement.

- Et moi, je suis le jeune homme que vous avez accueilli, un soir, à votre foyer. Ce soir-là il s'est passe quelque chose en moi qui a transformé ma vie, j'ai recommencé une existence et aujourd'hui j'ai une situation et je suis un homme heureux !

C'est là un de ces miracles de l'amour qui n'ont jamais cesse de se produire.

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Les souliers et les deux écus.

Un jeune Anglais se promenait dans les environs de Lausanne avec le professeur Louis Durand.

Ils aperçurent au bord du chemin une paire de souliers tout terreux, qu'ils jugèrent appartenir à un pauvre ouvrier qui travaillait dans le champ voisin, et qui se disposait à quitter son ouvrage pour venir prendre son maigre repas.

Voyant cela, le jeune homme dit au professeur :

- Il faut jouer un tour à cet homme, cachons-lui ses souliers, et plaçons-nous derrière la haie pour voir son embarras.

- Mon ami, répond le professeur, il ne faut jamais se divertir aux dépens du pauvre. Faites une action plus digne de vous. Mettez un écu de cinq francs dans chacun des souliers et cachons-nous.

L'Anglais obéit et les deux hommes se dissimulèrent derrière un gros buisson, au travers duquel ils pourraient voir facilement ce qui allait se passer.

L'homme approche, et tout en remettant son habit, il met le pied dans un de ses souliers ; sentant un corps étranger, il se baisse et trouve l'écu.

Le plus grand étonnement se peint sur son visage, il tourne et retourne la pièce d'argent, regarde autour de lui, et n'aperçoit personne. Alors il met l'écu dans sa poche, mais quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il trouve le second écu. Le pauvre homme tombe à genoux et s'écrie : « Merci, mon Dieu ! tu savais que ma femme est malade, que mes enfants et moi sommes bientôt sans ressources... et tu m'as envoyé cet argent. Oh! puissé-je reconnaître tes bienfaits et t'en témoigner ma gratitude! Des larmes jaillirent des yeux du jeune Anglais.

- Eh bien! lui dit le professeur, n'avez-vous pas plus de joie de ce que vous avez fait, que de ce que vous aviez envie de faire ?

- Ah! cher Monsieur, répondit le jeune homme, vous m'avez donne une leçon que je n'oublierai jamais.

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Un coeur gagné.

Mathilda Wrede est une noble femme qui a consacré sa vie au soulagement des prisonniers. Fille du gouverneur de Wasa en Finlande, elle a renonce à tout pour accomplir la mission que Dieu lui a mise au coeur et plusieurs épisodes de sa carrière sont révélateurs de la puissance victorieuse de l'amour chrétien.

Un nomme Matti Haapija, homme d'une force herculéenne, et qui avait toujours échappé à la police fut enfin terrasse et arrête. Il devait être juge pour plusieurs cimes. On l'avait mis aux « grands fers », c'est-à-dire enchaîne pieds et mains avec un carcan au cou et les gardiens n'osaient pas même l'approcher.

Mathilda vint le voir dans sa cellule et obligea les surveillants à la laisser seule avec le détenu.

- Dormez-vous ? dit-elle au malheureux couche sur une planche.

Comme il ne répondait pas, elle le toucha à l'épaule. Il se lève, se dresse devant elle malgré ses chaînes.

- Que venez-vous faire ici ? Vous venez me faire un sermon, c'est peine perdue.

Mathilda, contrairement a son habitude, ouvrit cependant sa Bible et en lut au criminel quelques passages, puis, assise à côté de lui sans manifester aucune crainte, elle lui parla de l'amour de Dieu et du pardon possible.

Le misérable pleura et du fond de son coeur s'exprima une prière déchirante.

L'affection et la confiance avaient désarmé l'assassin. jusqu'à sa dernière heure il lui témoigna la plus délicate reconnaissance.

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Un souvenir amer.

Il est un jour de mon enfance que je ne puis oublier, raconte M. C***. Nous demeurions alors à Saverne, et je jouais avec des amis près de l'auberge où s'arrête la diligence de Paris.

Quelques voyageurs étaient descendus de la voiture. L'un d'eux s'efforçait d'avancer à l'aide d'une béquille, poussant en avant ses jambes torses, d'une façon si étrange, qu'elles ne semblaient pas être attachées à son corps.

Je criai à haute voix : « Voyez-donc ces jambes en saucisses ! ».

Les autres garçons riaient tout haut. L'estropié se retourna et jeta sur moi un regard profondément triste.

Au même instant, je tressaillis de frayeur, car mon père, dont j'ignorais la présence, s'approchait de l'étranger. Il lui serra la main à plusieurs reprises, puis, il lui offrit le bras, et ils s'acheminèrent vers notre demeure.

J'aurais voulu rentrer sous terre. je me glissai dans la maison comme un voleur. Il fallut paraître au souper. L'étranger ne parut pas se souvenir de ma figure ; en me voyant, il s'écria

- Quel beau garçon tu as là, mon cher Certes, il valait la peine de le tirer de l'eau.

Ces paroles me transpercèrent le coeur, je ne pouvais détacher les regards de cet homme.

Mon père, m'avait souvent raconté, qu'à peine âgé de trois ans, j'étais tombe dans la rivière par une froide matinée de mars, et qu'un de ses amis m'avait sauve au péril de sa vie.

Pour moi, l'affaire n'avait pas eu de suites fâcheuses. Mais ce bain glacial avait attire à mon sauveur un rhumatisme rebelle à tous les remèdes, et qui faisait de lui un estropie pour le reste de ses jours.

Cet ami qui m'avait sauvé, c'était cet homme; il augmentait encore mes remords en passant généreusement sous silence mes indignes moqueries.

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Sympathie.

Pendant les cures à Niederbronn que l'état de sa santé imposait à sa femme, Oberlin se sentait tout désemparé. Il lui écrivait de longues lettres lui donnant des nouvelles de la paroisse et de la maison et les détails dans lesquels il entre montrent clairement combien sa compagne lui manquait. Aussi était-il par moments très inquiet, et c'est sans doute dans une de ces heures douloureuses qu'il lui écrivait cette phrase si poignante dans sa naïveté :

« Ah! mon Dieu! Ne me donne pour nourriture que des pelures de pommes de terre, mais ramène-moi ma femme ! »

(Vie de J.-F. Oberlin, par C. LEENHARDT.)

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Pardonner.

Sur son lit de mort et avant de lui donner la sainte Cène, on demandait au professeur Hengstenberg, de Berlin, s'il avait pardonné de tout son coeur à tous ceux qui, dans le cours de sa vie, lui avaient fait de la peine.

- Je ne connais personne, dit-il, à qui j'aie quelque chose à pardonner. je suis reconnaissant à tous ceux qui, par leurs censures, m'ont poussé à la vigilance et à la prière.

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Puissance de la sympathie.

Dans un magasin de joaillerie d'une grande ville, deux amis examinaient des pierres fines. L'un d'eux montra à son compagnon une pierre opaque, sans éclat ni apparence.

- Comment se fait-il qu'elle se trouve dans cet assortiment, demanda-t-il. Elle n'a rien pour attirer le regard.

Au lieu de répondre, l'ami la prit et la tint un moment cachée dans sa main. Lorsqu'il la remit au jour, elle brillait d'un vif éclat et les plus belles teintes de l'arc-en-ciel semblaient s'y jouer.

- Qu'est-ce que cela veut dire ? demanda le visiteur surpris.

- C'est une opale, une de ces pierres qu'on appelle sympathiques, parce qu'il leur faut le contact d'une main chaude pour qu'elles recouvrent tout leur éclat.

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La contagion du bien.

Une action bonne en inspire souvent beaucoup d'autres. Voici un récit de journal qui vient à l'appui de cette vérité : «Un petit marchand de journaux monte dans un tramway ; il se couche sur la banquette et s'endort profondément; peu après, deux jeunes filles entrent aussi dans le tramway et s'asseyent en face du gamin. Elles remarquent ses pieds nus, ses habits déchirés, sa figure pale et tirée portant les traces de la misère et de la faim ; voyant que sa joue repose sur le cadre de bois de la fenêtre, l'une d'elles se lève et doucement glisse son manchon en guise d'oreiller sous la tête du petit dormeur. Cet acte de bonté ne passa pas inaperçu et porta ses fruits ; un vieux monsieur, assis un peu plus loin, tend à la jeune fille une pièce d'argent tout en lui montrant le garçon. Après une minute d'hésitation elle la prend; un autre lui donne cinquante centimes, une femme quelques sous ; et en peu de temps une petite collecte est faite en faveur du petit marchand. Un seul acte de bonté a produit comme une vague d'influence qui a touche le coeur d'une vingtaine de personnes et les a poussées à faire chacune quelque chose.

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Je veux être bonne.

Je veux être bonne, tel était le propos qui revenait constamment sur les lèvres de la princesse Victoria d'Angleterre. Plus tard, elle demeura toujours fidèle à ce principe évangélique.

Un jour, le couple royal avait fait venir à la cour la grande cantatrice Jenny Lind. Le pianiste de Sa Majesté pousse par une jalousie de métier, mit la pauvre artiste en détresse en l'accompagnant aussi mal que possible. La reine s'en aperçut, et quand Jenny Lind dut chanter un second morceau : C'est moi qui vous accompagnerai, dit-elle, et elle se mit au piano.

A la campagne, la reine et son époux jouissaient aussi de leurs simples promenades. Un jour qu'une averse les avait surpris, un brave facteur de campagne qui ne les avait point reconnus, leur courut après pour leur offrir son parapluie, un vieux riflard. L'abri fut accepté et Sa Majesté en retournant l'objet à son propriétaire, l'accompagna d'un billet de cent vingt-cinq francs.

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La clef d'or.

Il y a quelques années entrait dans la colonie agricole de Sainte-Foy un enfant indiscipliné dont on n'attendait rien de bon. Famille, pasteur, maître n'avaient rien pu faire de lui : il était rebelle, violent, renferme.

Un dimanche, les colons étaient réunis pour la distribution des lettres. Le directeur en remettait à la plupart des élèves, mais n'ayant pas à appeler le malheureux garçon, il surprit dans ses yeux un regard de jalousie et de colère.

Sans perdre de temps et s'adressant au pasteur qui l'avait envoyé :

- Ecrivez-lui, dit-il, adressez-lui une bonne lettre. C'est un coeur aigri qui a besoin d'affection.

Le dimanche suivant, quand la lettre lui fut remise, l'enfant ne put dissimuler sa joie. Le secret était trouvé, l'oeuvre commencée, la clef d'or de la bienveillance avait ouvert ce coeur ferme. Avec la joie vint la confiance et la paix. Le garçon devint un des bons élèves de la colonie.

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L'écho.

Il y avait une fois un petit garçon qui demeurait sur la lisière d'un bois. Un jour, se croyant seul, il s'amusait à chanter, quand il lui sembla entendre la voix d'un autre enfant assez près de lui. « Hé ! là-bas ! » cria-t-il, « Hé! là-bas ! » répondit la voix. Il ne savait pas que c'était l'écho et se mit à crier: « Tu es un méchant garçon ! » Naturellement la voix répondit : « Tu es un méchant garçon ! » Il rentra à la maison et dit à sa mère qu'il y avait un vilain' enfant dans le bois. La mère qui comprit ce dont il s'agissait, lui dit : Parle-lui gentiment et tu verras. Le petit garçon retourna dans le bois et appela : « Hé ! là-bas ! » - « Hé ! là-bas ! » « Tu es un bon garçon. » - Inutile de dire que la voix répondit : « Tu es un bon garçon.» - « je t'aime bien. » - Et la voix, toujours fidèle, de répondre : « je t'aime bien. »

MOODY.

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Compassion.

Un campagnard se rendit un jour à la ville, avec ses quatre fils, pour y faire des emplettes. Il acheta au marché cinq pêches d'une grosseur et d'une beauté remarquables. Il en garda une pour sa femme, et donna les quatre autres à ses garçons. Le lendemain soir, tandis que toute la famille se trouvait réunie autour du foyer, il lui vint à l'idée de demander à ses fils ce qu'ils avaient fait de leur pêche. L'aîné dit, qu'il l'avait mangée, et avait planté le noyau au jardin, dans l'espérance qu'il en sortirait un arbre, qui porterait un jour des fruits aussi délicieux que celui qu'il avait goûté. Ce n'était pas trop mal imaginé; il avait le droit d'agir de la sorte et prouva par sa conduite, qu'il ne manquait ni de prudence, ni de sagesse. Le cadet avoua qu'il avait mangé sa pêche et jeté le noyau et que, de plus, il avait encore aidé à sa mère à manger la moitié de son fruit. C'était évidemment le petit égoïste de la famille ; mais il en était le membre le plus jeune, et il faut espérer qu'il sut se corriger de ce défaut dans l'avenir.

Le second des fils raconta, qu'il avait ramassé le noyau dédaigné par son frère cadet et, qu'après l'avoir cassé, il en avait mangé l'amande. « Elle avait, dit-il, un goût très agréable, puis, continua-t-il, j'ai vendu ma pêche, et l'argent que j'en ai eu m'aidera à en acheter d'autres. » Quel garçon entreprenant n'es-tu pas ? peut-être même un peu trop entreprenant, un de ceux qui, plus tard, ne penseront qu'à eux-mêmes et jamais aux autres.

Enfin., ce fut le tour du troisième enfant à dire l'emploi qu'il avait fait de son fruit. Ses frères avaient tous parlé sans crainte et sans hésitation ; mais lui se mit à rougir lorsqu'on l'interrogea, puis il dit : « J'ai porte ma pêche à un pauvre petit ami qui est depuis longtemps malade et qui souffre tant. Comme il ne voulait pas la prendre, je l'ai posée sur son lit et je me suis sauvé. »

Les baisers que lui donna sa mère, à l'ouïe de cette bonne action, furent plus doux à ses lèvres, que n'auraient pu l'être les plus beaux fruits.

(T. TEIGNMOUTH-SHORE, Le jardin du Roi.)

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Hospitalité orientale.

A propos de l'hospitalité orientale (voir Genèse 18) un voyageur raconte le récit suivant :

Un soir, je demandai à acheter un peu de lait dans un village. Voyant que j'avais éprouvé un refus, un vieillard arabe s'approcha de moi.

- Suis-moi, dit-il, tu auras la moitié de ce qui me reste.

Je lui offris une rétribution.

- Non, non, dit le vieillard, en caressant sa barbe blanche; je n'ai pas besoin de ton argent. Pourquoi prendrais-je le paiement d'une bouchée de pain Dieu ne nous la donne-t-il pas tout entière?




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