NOUVELLES GLANURES
13. Travail.
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A
l'âge où l'on choisit.
C'est à l'âge où
vous êtes, enfants, et où vous allez arriver de
jour en jour que l'on prépare tout son avenir; on
commence à former des projets ; on se demande quel
métier on veut choisir ; on prend aussi des habitudes
de travail ou de paresse ; on apprend des choses utiles ou
on refuse de les apprendre.
Un vieux maître d'école
avait l'habitude lorsqu'il recommençait une
année scolaire d'entrer en classe en saluant ses
élèves : «Bonjour, Messieurs les
agriculteurs, les professeurs, les avocats, les
médecins, les syndics et conseillers municipaux !
Bonjour aussi, Messieurs les vauriens, vagabonds, clients de
pénitenciers, ivrognes et va-nu-pieds!» Et quand
les élèves tout étonnés de cette
salutation inaccoutumée, le regardaient d'un oeil
interrogateur, il ajoutait : «Oui, mes amis, vous
pouvez être ceci ou cela, devenir une chose ou l'autre
et cela va se décider pendant cette dernière
année d'école.» Le vieux maître
avait bien raison : Vous êtes à l'âge
où l'on choisit !
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Craindre
Dieu, et travailler dur.
David Livingstone fut missionnaire et
médecin, géographe et explorateur ; traversant
l'Afrique de part en part ; découvrant des
territoires immenses jusque-là inconnus ; parcourant
des milliers de kilomètres avec des moyens de
locomotion plus que précaires ; malade de
fièvres et de rhumatismes ; perpétuellement
séparé des siens, alors qu'un foyer
était son plus grand rêve ; dépouille,
jeune encore, de ses parents, de sa femme et de deux
enfants,
il resta inébranlablement
fidèle à sa vocation' de pionnier de
Jésus-Christ, toujours prêt à poursuivre
la route, «pourvu que ce fût en avant
».
Et lorsque cet infatigable serviteur
fut près d'achever sa course, quittant l'Angleterre
pour son suprême voyage il adressa à la
jeunesse de son pays un discours dont les derniers mots sont
comme le résume et la devise de sa vie : «
Craignez Dieu; travaillez dur; tout est
là.»
(TH.-D. PACHE, David
Livingstone.)
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Premier
ministre.
Le grand Livingstone eut un jour
l'occasion d'assister à l'école d'Hamilton
où deux de ses fils étaient entrés
comme élèves. Il voulut bien adresser à
tous les élèves quelques conseils dont le
souvenir est reste grave dans leur mémoire. Puis il
ajouta : « Avec les avantages qui vous sont offerts,
comparés à ceux que nous possédions
dans ma jeunesse, chacun de vous peut devenir premier
ministre de la Grande-Bretagne. »
Or, parmi les jeunes
élèves de l'institution se trouvait un petit
garçon du nom de Andrew Bonar Law qui devint
effectivement premier ministre de la Grande-Bretagne, en
1923.
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Les deux
grenouilles.
Sous la plume d'un
grave philosophe, je lisais naguère la charmante
histoire que voici : « Deux grenouilles
tombèrent, un soir, dans un pot de crème.
L'une convaincue que c'en était fait d'elle, se
laissa choir au fond du vase et y trouva la mort ; l'autre
ne cessa de nager, tant et si bien qu'elle finit par
transformer la crème en beurre, solide assise
d'où, le matin, elle put rebondir vers la vie.
»
Bien entendu, je ne
garantis pas l'authenticité de l'histoire,- Mais j'en
apprécie la saveur et la profonde
signification.
Il en est des hommes
comme des grenouilles.
Les résultats
obtenus par le zèle passionné, l'amour du
prochain, la volonté d'aboutir, la foi de tant
d'apôtres de la philanthropie ou de l'Evangile,
tiennent du miracle.
M.
V.
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Commencement ou fin ?
Un étudiant du
collège de la Trinité à Oxford
étant allé prendre congé de son
professeur, lui dit « qu'ayant fini son
éducation, il allait partir. »
- Vraiment, vous avez
fini votre éducation ? moi, je ne fais que commencer
la mienne ?
Ce mot nous rappelle
celui d'Isaac Newton, le grand savant: je n'ai fait que
ramasser quelques coquilles sur le rivage et le grand
océan de la vérité s'étend
inexploré devant moi.
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Fidèle dans les humbles
devoirs.
Lorsque le jeune James
Garfield arriva en 1851 à l'Institut d'Hiram, il se
mit au travail avec une ardeur étonnante. Ses
fonctions de sonneur l'obligeaient à se lever de
grand matin, car la première cloche sonnait à
cinq heures. Ce ne fut pas une difficulté pour James
qui était très ponctuel.
Un de ses camarades de
chambre lui dit un jour :
- James, je crois que
tu balaies aussi bien que tu récites.
- Pourquoi pas
- Parce qu'en
général on fait mieux ce qui a le plus
d'importance, et une leçon est plus importante qu'un
plancher à balayer.
- C'est une
hérésie, répliqua James. Balayer est
tout aussi nécessaire à sa place qu'une
leçon de grec l'est à la sienne. Il faut donc
faire l'un aussi bien que l'autre. Un garçon qui
balaie mal ne saurait bien étudier.
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Le chimiste
Vauquelin.
Le chimiste Vauquelin
eut pour père un paysan de Saint-André
d'Hebertot (Calvados).
A l'école, il
ne brillait pas par le luxe des vêtements, mais par
une intelligence des plus vives. Le maître qui lui
apprenait à lire et à écrire ne cessait
de répéter au gars : Travaille, étudie,
Colin, et, un jour, tu porteras de beaux habits comme le
marguillier de la paroisse.
Un apothicaire de
campagne, visitant l'école, offrit de le prendre
comme garçon de laboratoire. Vauquelin y consentit
dans l'espoir de pouvoir continuer ses études. Mais
l'apothicaire n'entendait pas les choses de cette oreille et
le jeune homme se sauva de chez lui. Il prit le chemin de
Paris, n'ayant que son sac sur le dos et deux écus
dans sa poche. Après avoir attendu longtemps dans la
capitale, il fut transporté à l'Hôtel
Dieu, malade à la mort. C'est peu de temps
après son rétablissement qu'il fit la
connaissance du chimiste Fourcroy. Celui-ci le prit à
son service, en fit plus tard son secrétaire ; il lui
succéda dans la chaire de chimie de la faculté
de médecine.
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Vaincre sa
paresse.
Dans sa jeunesse, le
naturaliste Buffon passait pour n'avoir que de
médiocres talents. L'habitude de rester au lit le
matin lui faisait perdre un temps considérable. Il
dut combattre avec force ce funeste travers. Ayant
ordonné à son domestique Joseph de le
réveiller de bonne heure, il promit de lui donner un
écu chaque fois qu'il y réussirait. Mais tous
les prétextes lui étaient bons pour rester au
lit.
Un jour,
décidé d'en finir avec son maître et
recourant aux grands moyens, Joseph n'hésita pas
à verser sur la poitrine du dormeur un baquet plein
d'eau glacée. Le moyen réussit et, plus tard,
Buffon disait : je dois à Joseph trois ou quatre
volumes de mon Histoire naturelle.
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Il faut le
temps.
Le savant
Archimède avait été invite à
donner des leçons de mathématiques à
Denys, le tyran de Syracuse. L'illustre
géomètre consentit à les lui enseigner.
Mais Denys trouvait l'étude trop pénible.
- C'est bien long,
disait-il, ne pourriez-vous pas me faire aller plus vite
?
- Prince, lui
répondit le savant, il n'y a pas de chemin royal pour
parvenir à la science ; il faut passer par la route
commune, ou y renoncer tout a fait.
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Petites
choses.
On ne songe pas assez
à l'importance des petites choses. C'est une petite
chose qu'un bouton ou une épingle, mais c'est assez
pour retenir un vêtement qui tombe, pour fixer un
papier qui allait se perdre et duquel dépend le sort
d'une famille. C'est peu de chose qu'une parole ; mais, dite
a propos, elle suffit pour empêcher une faute, pour
réparer une erreur, pour remettre un
égaré dans le droit chemin. C'est peu de chose
qu'une larme enfin : elle apaise la colère, calme la
douleur, éveille le repentir et rétablit le
bonheur. Combien ridicule et coupable nous paraît ce
dédain avec lequel nous disons à toute heure :
« Ce n'est rien qu'une épingle, un clou, une
minute »! Les minutes font des heures et les heures
font des années. Et il avait raison, cet apôtre
de l'instruction aux Etats-Unis, Horace Mann, quand il
faisait mettre dans son journal cette annonce originale
« Il a été perdu deux heures en or,
enrichies chacune de soixante minutes en diamant. On n'offre
pas de récompense à qui les rapportera ; ces
choses-là ne se retrouvent jamais. »
FRÉDÉRIC PASSY.
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Tous
missionnaires
David Livingstone est
le premier explorateur qui réussit, au prix de
souffrances inouïes, à se frayer un passage
à travers le continent noir, à traverser de
part en part l'Afrique. Il écrivit à Sir
Roderick Murchison, président de la
Société royale de géographie de
Londres, pour lui annoncer le succès de sa
traversée, succès dont il rendait tout
l'honneur a Dieu et a sa patrie : « Mais il ne faut pas
croire que j'aie atteint le but : l'accomplissement de
l'oeuvre géographique, à la prendre dans son
rapport avec ma vocation, n'est que le commencement de
l'entreprise ».
Plus loin, il
écrivait ces lignes qui sont le reflet de sa vision
grandiose de l'apostolat humain : « Nous sommes tous
engagés dans la même cause, :
géographes, astronomes, ingénieurs travaillent
à rapprocher les hommes les uns des autres.
Réformateurs de l'hygiène, réformateurs
des prisons, promoteurs d'écoles de
déguenillés (1) ou d'expéditions sur le
Niger, guerriers combattant pour le droit, marins croisant
sous un ciel meurtrier pour délivrer des esclaves,
tous sont missionnaires. »
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1 Nom donné
à Londres aux écoles ouvertes, le dimanche,
pour les enfants des rues, sur l'initiative de R. Raikes,
dès 1780. C'est l'origine des écoles du
dimanche.
(TH.-D.
PACHE, David Livingstone.)
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J'ai tout
un travail à faire.
Une vieille
grand'mère, faible et impotente, était assise
derrière le poêle, dans un fauteuil, sa place
habituelle. Le pasteur vint la voir :
- N'est-ce pas,
grand'mère, vous ne pouvez plus agir, et si le
Seigneur venait bientôt vous reprendre, ce serait le
meilleur ?
- Que dites-vous ?
Monsieur le pasteur, j'ai tout un travail à faire
chaque jour. je prie pour mes enfants, mes petits-enfants et
pour toute la maison.
Le pasteur ne put
qu'approuver de tout son coeur. N'est-ce pas là un
travail important et béni ?
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Courage
dans la souffrance.
Le peintre Anker,
d'Anet (Berne), avait été frappé d'une
attaque qui lui avait paralysé pendant longtemps le
bras droit. Pour un peintre, c'était une vilaine
affaire. Mais l'artiste ne se laissa pas décourager,
ni détourner de sa vocation. « Si cela ne va
plus à droite, essayons à gauche »,
dit-il dans son savoureux langage bernois. Et en effet, il
réussit. Il fut bientôt en état de
peindre de la main gauche de petits tableaux de
genre.
« Si cela ne va
plus à droite, essayons à gauche. » Cette
parole dénote chez son auteur un esprit vaillant et
courageux.
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Le fauteuil
brisé.
Jasmin, le
coiffeur-poète d'Agen, appartenait à une
très pauvre famille. Il se souvenait d'avoir vu
transporter son grand-père dans un fauteuil à
travers les rues de la ville.
- Où vas-tu,
grand-père ?
- Mon fils, je vais
à l'hôpital, c'est là que les Jasmin
meurent tous.
Bien des années
après, devenu poète, Jasmin brisa le fauteuil
de famille, assuré qu'il pouvait attendre mieux.
Longtemps, sa femme s'était opposée à
ce qu'il écrivît ; elle allait jusqu'à
lui cacher plumes et papier. Plus tard, elle lui disait
:
- Courage, courage,
chaque vers est une tuile que tu pétris pour achever
de couvrir la maison.
Les choses
allèrent si bien que jasmin pût acheter, au
bout de peu de temps, la maison dans laquelle il vivait,
tuiles et tout le reste.
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Je les ai
faites en chantant !
C'était sur le
bateau qui fait le tour du Haut-Lac, par un merveilleux
après-midi de cette semaine, où le bleu du
ciel et celui de l'eau rivalisaient d'éclat. Un
parfait bien-être envahissait les nombreux voyageurs
qui venaient de goûter à Saint-Gingolph ou sur
le bateau, quand un petit bonhomme, dix a douze ans, qui
circulait entre les bancs, s'arrêta auprès de
moi. Il avait au bras un gros panier brun, dans lequel une
couche de petits bouquets de cyclamens des bois
entourés de mousse, exhalaient le parfum exquis que
l'on sait.
- Des cyclamens,
madame ?
- Volontiers, mon
petit. As-tu peut-être de la monnaie ? Moi, je n'en ai
plus.
- Oh! oui.
Et le gamin de plonger
la main dans sa poche, puis de l'en retirer pleine de
pièces de vingt centimes.
- Oh! oh! tu as donc
beaucoup vendu de petits bouquets. Tu as de la chance.
-
- C'est parce que je
les ai faits en chantant!
Brave petit homme, on
lui avait appris qu'il faut remplir sa tâche en
chantant, pour qu'elle soit bénie.
Je ne l'oublierai pas
la leçon que tu m'as donnée ce jour-là,
sur le bleu Léman, petit garçon mal
lavé, et ton minuscule bouquet, je le garderai,
même flétri, pour qu'il me rappelle que, moi
aussi, je dois remplir ma tache en chantant, tant lourde
soit-elle.
(Tribune de Lausanne.) M. V.
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La statue
de David.
C'était en
1452: le Conseil de la ville de Florence avait commande
à un sculpteur une statue colossale de David.
L'artiste acheta un énorme bloc du plus beau marbre
de Carrare et se mit aussitôt à l'oeuvre. Mais
cet homme se sentit incapable de mener à bien
l'entreprise et mourut peu après de
découragement. Tous les sculpteurs appelés
pour continuer son travail déclarèrent la
pierre trop endommagée. Le marbre mutile resta
près d'un siècle dans la cour du Palais-Royal.
Au milieu du XVIe siècle, alors que la
renommée naissante de Michel-Ange remplissait
déjà l'Italie, ses compatriotes
l'engagèrent à reprendre cette tache et
à achever l'oeuvre abandonnée.
Michel-Ange accepta
et, après deux ans d'un travail acharne, il
présenta au duc de Médicis l'admirable statue
de David qui passe avec raison pour un des chefs-d'oeuvre de
la sculpture moderne.
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Une
légende
Des moines venus en
Angleterre pour évangéliser construisirent une
maison et une chapelle et se mirent à
défricher le sol ; mais ils n'avaient pas de
blé à semer.
Un jour, un
rouge-gorge se posa sur la croix de la chapelle ; il portait
un épi de blé dans son bec et le laissa tomber
à terre. Les moines en semèrent les grains ;
l'année suivante, ils les semèrent de nouveau
et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'ils eussent une
abondante moisson.
C'est la raison pour
laquelle les paysans anglais ont l'habitude de dire : «
Souvenez-vous de la légende ! » quand quelqu'un
doute des fruits, alors que les débuts ont
été très modestes.
(Almanach
évangélique.)
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Tout
à la gloire de Dieu.
Pendant un
séjour que je faisais à la campagne,
j'entendis un dimanche un excellent sermon sur ce texte,:
« Quelque chose que vous fassiez, faites tout à
la gloire de Dieu ! »
Le prédicateur
parla des moyens par lesquels nous pouvons atteindre ce but,
et il entra dans les détails les plus
familiers.
Le lendemain, nous
devions faire une course de quelques lieues, et nous
fûmes frappes du soin inusité avec lequel les
chevaux avaient été pansés,
étrillés, et tout l'équipage
nettoyé. Cela nous surprit, car le domestique,
garçon sérieux et honnête du reste,
était nonchalant et maladroit dans son service. A
notre retour, je passai devant la porte de l'écurie
au moment où il dételait ses chevaux.
- Ah! Pierre, lui
dis-je, vos chevaux et votre voiture vous ont fait honneur
ce matin, ils étaient autrement beaux que de
coutume.
- Oh! monsieur., me
répondit-il, c'est le sermon d'hier ; vous savez ce
que le pasteur a dit, je n'ai pu m'empêcher d'y
penser, et j'ai résolu de m'acquitter de mon service
mieux que je ne l'ai fait jusqu'à maintenant.
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Le but de
la vie.
Le célèbre
ingénieur Favre, qui a perce le grand tunnel du
Saint-Gothard, disait quelque temps avant sa mort : «
J'ai travaillé toute ma vie à me faire un nom
et a acquérir des richesses ; maintenant que j'ai
atteint mon but, je reconnais qu'il ne vaut pas la peine de
vivre et de travailler uniquement pour cela. Il ne me reste
que le désir d'employer mes biens au soulagement de
mes semblables, moins heureux que moi. »
(L. PESTALOZZI, La Vie
chrétienne.)
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Prie et
travaille.
Charles Mers, le fabricant
célèbre qui a été
surnommé « le père des ouvriers »,
passait, il y a quelques années, en compagnie d'un
ami, devant les ruines d'un monastère.
- Savez-vous, demanda Mers, pourquoi
ce couvent n'est plus qu'une ruine ?
Celui-ci interloque ne savait que
répondre.
- C'est que dans les couvents,
repartit Mers, on savait encore prier, mais on ne
travaillait plus. je crains bien qu'il en advienne de
même à nos usines modernes: on y travaille
bien, mais, par contre, on n'y prie plus.
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L'au-delà.
Gustave Werner, le
fondateur des établissements philanthropiques de
Reutlingen, ce chrétien si vivant et si actif,
sentait à la fin de sa carrière, pleine
d'épreuves, un ardent besoin de paix.
Quelqu'un lui disait
un jour
- Vous pourrez au
moins vous reposer au ciel.
- Oh! j'espère
que la-haut nous Pourrons commencer à travailler
comme il faut.
Ce qu'il
désirait quitter, ce n'était pas
l'activité, mais l'imperfection de l'existence
d'ici-bas qui trop souvent paralyse notre travail.
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