Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LES PENSÉES DE BLAISE PASCAL DANS L'ÉDITION DE 1671


Jésus-Christ.

 

LA distance infinie des corps aux esprits figure la distance infiniment plus infinie des esprits à la charité, car elle est surnaturelle.

Tout l'éclat des grandeurs n'a point de lustre pour les gens qui sont dans les recherches de l'esprit.

La grandeur des gens d'esprit est invisible aux riches, aux Rois, aux conquérants, et à tous ces grands de chair.

La grandeur de la sagesse qui vient de Dieu est invisible aux charnels, et aux gens d'esprit. Ce sont trois ordres de différents genres.

Les grands génies ont leur empire, leur éclat, leur grandeur, leurs victoires, et n'ont nul besoin des grandeurs charnelles, qui n'ont nuls rapport avec celles qu'ils cherchent. Ils sont vus des esprits, non des yeux mais c'est assez.

Les Saints ont leur empire, leur [104] éclat, leurs victoires, et n'ont nul besoin des grandeurs charnelles ou spirituelles, qui ne sont pas de leur ordre, et qui n'ajoutent ni n'ôtent à la grandeur qu'ils désirent. Ils sont vus de Dieu et des Anges, et non des corps ni des esprits curieux : Dieu leur suffit.

Archimède sans aucun éclat de naissance serait en même vénération. Il n'a pas donné des batailles, mais il a laissé à tout l'univers des inventions admirables. O qu'il est grand et éclatant aux yeux de l'esprit !

JÉSUS-CHRIST sans bien et sans aucune production de science au dehors, est dans son ordre de sainteté. Il n'a point donné d'inventions ; il n'a point régné ; mais il a ét humble, patient, saint devant Dieu, terrible aux démons, sans aucun péché. O qu'il est venu en grande pompe, et en une prodigieuse magnificence aux yeux du coeur, et qui voient la sagesse !

Il eût été inutile à Archimède de faire le Prince dans ses livres de Géométrie, quoiqu'il le fût.

[105] Il eût été inutile à notre Seigneur JÉSUS-CHRIST pour éclater dans son règne de sainteté de venir en Roi. Mais qu'il est bien venu avec l'éclat de son ordre !

Il est ridicule de se scandaliser de la bassesse de JÉSUS-CHRIST, comme si cette bassesse était du même ordre que la grandeur qu'il venait faire paraître. Qu'on considère cette grandeur là dans sa vie, dans sa passion, dans son obscurité, dans sa mort, dans l'élection des siens, dans leur fuite, dans sa secrète résurrection, et dans le reste ; on la verra si grande, qu'on n'aura pas sujet de se scandaliser d'une bassesse qui n'y est pas.

Mais il y en a qui ne peuvent admirer que les grandeurs charnelles, comme s'il n'y en avait pas de spirituelles ; et d'autres qui n'admirent que les spirituelles, comme s'il n'y en avait pas d'infiniment plus hautes dans la sagesse.

Tous les corps, le firmament, les étoiles, la terre, et les Royaumes ne valent pas le moindre des esprits ; [106] car il connaît tout cela, et soi-même ; et le corps rien. Et tous les corps et tous les esprits ensemble, et toutes leurs productions ne valent pas le moindre mouvement de charité ; car elle est d'un ordre infiniment plus élevé.

De tous les corps ensemble on ne saurait tirer la moindre pensée : cela est impossible, et d'un autre ordre. Tous les corps et tous les esprits ensemble ne sauraient produire un mouvement de vraie charité : cela est impossible, et d'un autre ordre tout surnaturel.

[§] JÉSUS-CHRIST a été dans une obscurité (selon ce que le monde appelle obscurité) telle que les historiens qui n'écrivent que les choses importantes l'ont à peine aperçu.

[§] Quel homme eut jamais plus d'éclat que JÉSUS-CHRIST ? Le peuple Juif tout entier le prédit avant sa venue. Le peuple Gentil l'adore après qu'il est venu. Les deux peuples Gentil et Juif le regardent comme leur centre. Et cependant quel homme jouit jamais moins de tout [107] cet éclat ? De trente trois ans il en vit trente sans paraître. Dans les trois autres il passe pour imposteur ; les Prêtres et les principaux de sa nation le rejettent ; ses amis et ses proches le méprisent. Enfin il meurt d'une mort honteuse, trahi par un des siens, renié par l'autre, et abandonné de tous.

Quelle part a-t-il donc à cet éclat ? Jamais homme n'a eu tant d'éclat : jamais homme n'a eu plus d'ignominie. Tout cet éclat n'a servi qu'à nous, pour nous le rendre reconnaissable : et il n'en a rien eu pour lui.

[§] JÉSUS-CHRIST parle des plus grandes choses si simplement, qu'il semble qu'il n'y a pas pensé ; et si nettement néanmoins, qu'on voit bien ce qu'il en pensait. Cette clarté jointe à cette naïveté est admirable.

[§] Qui a appris aux Évangélistes les qualités d'une âme véritablement héroïque pour la peindre si parfaitement en JÉSUS-CHRIST ? Pourquoi le font-ils faible dans son agonie ? Ne savent-ils pas peindre une mort constante ? Oui sans doute ; [108] car le même Saint Luc peint celle de Saint Étienne plus forte que celle de JÉSUS-CHRIST. Ils le font donc capable de crainte avant que la nécessité de mourir soit arrivé, et en suite tout fort. Mais quand ils le font troublé, c'est quand il se trouble lui-même ; et quand les hommes le troublent, il est tout fort.

[§] L'Évangile ne parle de la virginité de la Vierge que jusqu'à la naissance de JÉSUS-CHRIST : tout par rapport à JÉSUS-CHRIST.

[§] Les deux Testaments regardent JÉSUS-CHRIST, l'ancien comme son attente, le nouveau comme son modèle ; tous deux comme leur centre.

[§] Les Prophètes ont prédit, et n'ont pas été prédits. Les Saints ensuite sont prédits, mais non prédisants. JÉSUS-CHRIST est prédit et prédisant.

[§] JÉSUS-CHRIST pour tous, Moïse pour un peuple.

Les Juifs bénis en Abraham. Je bénirai ceux qui te béniront. Mais toutes nations bénites en sa semence.

Lumen ad revelationem gentium.

Non fecit taliter omni nationi, disait David en parlant de la loi. Mais en parlant de JÉSUS-CHRIST, il faut dire : fecit taliter omni nationi.

Aussi c'est à JÉSUS-CHRIST d'être universel. L'Église même n'offre le sacrifice que pour les fidèles : JÉSUS-CHRIST a offert celui de la croix pour tous.

[§] Tendons donc les bras à notre libérateur, qui ayant été promis durant quatre mille ans, est enfin venu souffrir et mourir pour nous sur la terre dans les temps et dans toutes les circonstances qui en ont été prédites. Et attendant par sa grâce la mort en pais dans l'espérance de lui être éternellement unis, vivons cependant avec joie, soit dans les biens qu'il lui plaît de nous donner, soit dans les maux qu'il nous envoie pour notre bien, et qu'il nous a appris à souffrir par son exemple.


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Preuves de JÉSUS-CHRIST par les prophéties.

 

LA plus grande des preuves de JÉSUS-CHRIST ce sont les prophéties. C'est aussi à quoi Dieu a le plus pourvu ; car l'événement qui les a remplies est un miracle subsistant depuis la naissance de l'Église jusqu'à la fin. Ainsi Dieu a suscité des Prophètes durant seize cents ans ; et pendant quatre cens ans après il a dispersé toutes ces prophéties avec tous les Juifs qui portaient dans tous les lieux du monde. Voilà quelle a été la préparation à la naissance de JÉSUS-CHRIST, dont l'Évangile devant être cru par tout le monde, il a fallu non seulement qu'il y ait eu des prophéties pour le faire croire, mais encore que ses prophéties fussent répandues par tout le monde, pour le faire embrasser par tout le monde.

[§] Quand un seul homme aurait [111] fait un livre des prédictions de JÉSUS-CHRIST pour le temps, et pour la manière, et que JÉSUS-CHRIST serait venu conformément à ces prophéties, ce serait un force infinie. Mais il y a bien plus ici. C'est une suite d'hommes durant quatre mille ans, qui constamment et sans variation viennent l'un ensuite de l'autre prédire ce même avènement. C'est un peuple entier qui l'annonce, et qui subsiste pendant quatre mille années, pour rendre en corps témoignage des assurances qu'ils en ont, et dont ils ne peuvent être détournés par quelques menaces et quelque persécution qu'on leur fasse : ceci est tout autrement considérable.

[§] Le temps est prédit par l'état du peuple Juif, par l'état du peuple Païen, par l'état du temple, par le nombre des années.

[§] Les Prophètes ayant donné diverses marques qui devaient toutes arriver à l'avènement du Messie, il fallait que toutes ces marques arrivassent en même temps ; et ainsi il fallait que la quatrième monarchie [112] fût venue lorsque les septante semaines de Daniel seraient accomplies ; que le sceptre fût alors ôté de Jude ; et qu'alors le Messie arrivât. Et JÉSUS- CHRIST est arrivé alorsqui s'est dit le Messie.

[§] Il est prédit que dans la quatrième Monarchie, avant la destruction du second temple, avant que la domination des Juifs fût ôtée, et en la septantième semaine de Daniel, les Païens seraient instruits, et amenés à la connaissance du Dieu adoré par les Juifs ; que ceux qui l'aiment seraient délivrés de leurs ennemis, et remplis de sa crainte et de son amour.

Et il est arrivé qu'en la quatrième Monarchie, avant la destruction du second temple, etc. les Païens en foule adorent Dieu, et mènent une vie angélique ; les filles consacrent à Dieu leur virginité, et leur vie ; les hommes renoncent à tout plaisir : ce que Platon n'a pu persuader à quelque peu d'hommes choisis et si instruits, une force secrète le persuade à cent milliers d'hommes ignorants par la vertu de peu de paroles. [113]

Qu'est-ce que tout cela ? C'est ce qui a été prédit si longtemps auparavant. Effundam spiritum meum super omnem carnem (1. 28.). Tous les peuples étaient dans l'infidélité et dans la concupiscence ; toute la terre devient ardente de charité : les Princes renoncent à leurs grandeurs : les riches quittent leurs biens ; les filles souffrent le martyre ; les enfants abandonnent la maison de leurs pères, pour aller vivre dans les déserts. D'où vient cette force ? C'est que le Messie est arrivé. Voilà l'effet et les marques de sa venue.

Depuis deux mille ans le Dieu des Juifs était demeuré inconnu parmi l'infinie multitude des nations païennes ; et dans le temps prédit les Païens adorent en foule cet unique Dieu : les temps sont détruits : les Rois mêmes se soumettent à la croix. Qu'est-ce que tout cela ? C'est l'Esprit de Dieu qui est répandu sur la terre.

[§] Il est prédit que le Messie viendrait établir une nouvelle alliance qui ferait oublier la sortie d'Égypte (Ier. 23. 7.) ; qu'il mettrait sa loi non dans [114] l'extérieur, mais dans les coeurs (Isai. 51. 7.) ; qu'il mettrait sa crainte, qui n'avait été qu'au dehors, dans le milieu du coeur (Ier. 31. 33.).

Que les Juifs réprouveraient JÉSUS-CHRIST, et qu'ils seraient réprouvés de Dieu (Idem 32. 40.), parce que la vigne élue ne donnerait que du verjus (Is. 5. 2. 3. 4. etc.). Que le peuple choisi serait infidèle, ingrat et incrédule, populum non credentem, et contradicentem (Is. 65. 20.). Que Dieu les frapperait d'aveuglement, et qu'ils tâtonneraient en plein midi comme des aveugles (Deut. 28. 28. 29.).

Que l'Église serait petite en son commencement, et croîtrait ensuite (Ezech. 17.).

Il est prédit qu'alors l'idolâtrie serait renversée ; que ce Messie abattrait toutes les idoles, et ferait entrer les hommes dans le culte du vrai Dieu (Ezech. 30. 13.).

Que les temples des idoles seraient abattus, et que parmi toutes les nations, et en tous les lieux du monde on lui offrirait une hostie pure, et non pas des animaux (Malach. 1. 11.).

Qu'il enseignerait aux hommes la voie parfaite. [115]

Qu'il serait Roi des Juifs et des Gentils.

Et jamais il n'est venu ni devant ni après aucun homme qui ait rien enseigné approchant de cela.

[§] Après tant de gens qui ont prédit cet avènement, JÉSUS-CHRIST est enfin venu dire : me voici, et voici le temps. Il est venu dire aux hommes, qu'ils n'ont point d'autres ennemis qu'eux mêmes ; que ce sont leurs passions qui les séparent de Dieu ; qu'il vient pour les en délivrer, et pour leur donner sa grâce, afin de former de tous les hommes une Église sainte ; qu'il vient ramener dans cette Église les Païens et les Juifs ; qu'il vient détruire les idoles des uns, et la superstition des autres.

Ce que les Prophètes, leur a-t-il dit, ont prédit devoir arriver, je vous dis que mes Apôtres vont être rebutés ; Jérusalem sera bientôt détruite ; les Païens vont entrer dans la connaissance de Dieu ; et mes Apôtres les y vont faire entrer, après que vous aurez tué l'héritier de la vigne. [116]

Ensuite les Apôtres ont dit aux Juifs : vous allez entrer dans la connaissance de Dieu.

A cela s'opposent tous les hommes par l'opposition naturelle de leur concupiscence. Ce Roi des Juifs et des Gentils est opprimé par les uns et par les autres qui conspirent sa mort. Tout ce qui qu'il y a de grand dans le monde s'unit contre cette Religion naissante, les savants, les sages, les Rois. Les uns écrivent, les autres condamnent, les autres tuent. Et malgré toutes ces oppositions, voilà JÉSUS-CHRIST, en peu de temps, régnant sur les uns et les autres ; et détruisant et le culte Judaïque dans Jérusalem qui en était le centre, et dont il fait sa première Église ; et le culte des idoles dans Rome qui en était le centre, et dont il fait sa principale Église.

Des gens simples et sans force, comme les Apôtres et les premiers Chrétiens, résistent à toutes les puissances de la terre ; se soumettent les Rois, les savants, et les sages ; [117] et détruisent l'idolâtrie si établie. Et tout cela se fait par la seule force de cette parole, qui l'avait prédit.

[§] Qui ne reconnaîtrait JÉSUS-CHRIST à tant de circonstances qui en ont été prédites ? Car il est dit.

Qu'il aura un Précurseur (Malach. 3. 1.).

Qu'il naîtra enfant (Is. 9. 6.).

Qu'il naîtra dans la ville de Béthléem ; qu'il sortira de la famille de Juda et de David ; qu'il paraîtra principalement dans Jérusalem (Mich. 5. 2.).

Qu'il doit aveugler les sages et les savants, et annoncer l'Évangile aux pauvres et aux petits ; ouvrir les yeux des aveugles, et rendre la santé aux infirmes, et mener à la lumière ceux qui languissent dans les ténèbres (Is. 6. 8. 29.).

Qu'il doit enseigner la voie [118] parfaite, et être précepteur des Gentils. (Is. 42. 55.).

Qu'il doit être la victime pour les péchés du monde (Is. 53.).

Qu'il doit être la pierre d'achoppement et de scandale (Is. 8. 14.).

Que Jérusalem doit heurter contre cette pierre (ibid. 15.).

Que les édifiants doivent rejeter cette pierre (Ps. 117.).

Que Dieu doit faire de cette pierre le chef du coin (ibid.).

Et que cette pierre doit croître en une Montaigne immense, et remplir toute la terre (Deut. 2. 35.).

Qu'ainsi il doit être rejeté, méconnu, trahi, vendu, souffleté, moqué, affligé en une infinité de manières, abreuvé de fiel (Zachée. 11. 12.) ; qu'il aurait les pieds et les mains percées, qu'on lui cracherait au visage, qu'il serait tué, et ses habits jetés au sort (Ps. 68. 22. et 21. 17. 18. 19.).

Qu'il ressusciterait ; le troisième jour. (Is. 15. 10. ; Ozée 6,. 3.)

Qu'il monterait au ciel, pour s'asseoir à la droite de Dieu. (Ps. 109. 1.) [119]

Que les Rois s'armeraient contre lui. (Ps. 2. 2.)

Qu'étant à la droite du Père, il sera victorieux de ses ennemis. (Ps. 109. 1.)

Que les Rois de la terre, et tous les peuples l'adoreraient. (Is. 60. 10.)

Que les Juifs subsisteront en nation. (Ierem. 31. 36.)

Qu'ils seront errants, sans Rois, sans sacrifice, sans autel, etc. (Ozee 3. 4.) sans Prophètes ; attendant le salut, et ne le trouvant point. (Amos. Is. 41.)

[§] Le Messie devait lui seul produire un grand peuple, élu, saint, et choisi ; le conduire, le nourrir, l'introduire dans le lieu de repos et de sainteté ; le rendre saint à Dieu, en faire le temple de Dieu, le réconcilier à Dieu, le sauver de la colère de Dieu, le délivrer de la servitude du péché qui règne visiblement dans l'homme ; donner des lois à ce peuple, graver ces lois dans leur coeur, s'offrir à Dieu pour eux, se sacrifier pour eux, être un hostie sans tache, et lui même sacrificateur ; il devait s'offrir lui même, et offrir son corps et son sang, et néanmoins offrir pain [120] et vin à Dieu. JÉSUS-CHRIST a fait tout cela.

[§] Il est prédit qu'il devait venir un libérateur, qui écraserait la tête au démon, qui devait délivrer son peuple de ses péchés, ex omnibus iniquitatibus : qu'il devait y avoir un nouveau Testament qui serait éternel ; qu'il devait y avoir une autre prêtrise selon l'ordre de Melchisedech ; que celle-là serait éternelle ; que le CHRIST devait être glorieux, puissant, fort, et néanmoins si misérable qu'il ne serait pas reconnu ; qu'on ne le prendrait pas pour ce qu'il est, qu'on le rejetterait, qu'on le tuerait ; que son peuple qui l'aurait renié, ne serait plus son peuple ; que les idolâtres le recevraient, et auraient recours à lui ; qu'il quitterait Sion pour régner au centre de l'idolâtrie ; que néanmoins les Juifs subsisteraient toujours ; qu'il devait sortir de Juda, et qu'il n'y aurait plus de Rois.

[§] Les Prophètes sont mêlés de prophéties particulières, et de celles du Messie ; afin que les prophéties du [121] Messie ne fussent pas sans preuves, et que les prophéties particulières ne fussent pas sans fruit.

[§] Non habemus Regnem nisi Cæsarem, disaient les Juifs. Donc JÉSUS- CHRIST était le Messie ; puisqu'ils n'avaient plus de Roi qu'un étranger, et qu'ils n'en voulaient point d'autre.

[§] Les septante semaines de Daniel sont équivoques pour le terme du commencement, à cause des termes de la prophétie, et pour le terme de la fin, à cause des diversités des Chronologistes. Mais toute cette différence ne va qu'à deux cens ans.

[§] Les prophéties qui représentent JÉSUS-CHRIST pauvre, le représentent aussi maître des nations.

Les prophéties qui prédisent le temps, ne le prédisent que maître des Gentils et souffrant, et non dans les nues ni juge. Et celles qui le représentent ainsi jugeant les nations et glorieux, ne marquent point le temps. (Is. 53. Zach. 9. 9.)

[§] Quand il est parlé du Messie, [122] comme grand et glorieux, il est visible que c'est pour juger le monde, et non pour le racheter. (Is. 65. 15. 16.)



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