LES HEUREUX
VIII
LES
PACIFIQUES
Heureux ceux qui procurent la paix, car
ils seront appelés fils de
Dieu.
MATTHIEU
V, 9.
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Représentez-vous ce que serait la gloire
d'un homme qui à l'heure actuelle se
lèverait en face des nations
belligérantes pour leur proposer la paix et
qui aurait assez d'autorité pour la faire
accepter. On peut dire sans hésitation qu'il
deviendrait pour notre époque comme pour les
siècles à venir l'un des plus grands
hommes de l'histoire. Il y eut une heure où
cet homme aurait pu apparaître,
c'était quelque temps avant la guerre,
à l'heure psychologique où la
catastrophe allait se produire : des millions et
des millions d'êtres humains ont alors
regardé vers l'un des souverains qui portait
la plus lourde part de la responsabilité du
cataclysme; ils
espéraient que par un
geste, par une parole, par un acte de cette
autorité dont il est si fier, il allait
intervenir, se mettre en travers du courant et dire
non à ceux qui voulaient la guerre et qui
furent assez insensés pour allumer
l'incendie. Cet acte, il ne l'a pas accompli ; ce
geste, il ne l'a pas fait ; cette parole, il ne l'a
pas prononcée et il a renoncé
à ce titre de pacificateur de la terre que
les générations lui auraient
décerné et qui lui aurait acquis une
éternelle gloire en le faisant ressembler an
Prince de la paix, dont il se déclare
disciple.
L'homme pacificateur qui n'a pas paru
dans le passé paraîtra-t-il dans
l'avenir? Va-t-il bientôt se montrer ? On
voudrait pouvoir l'espérer, mais
hélas ! il faut perdre cette illusion, car
il s'agit là d'une oeuvre gigantesque, bien
au-dessus des forces humaines, puisqu'il faudrait
trouver une paix qui soit fondée sur la
justice et sur le droit, sur le respect des
individus et des peuples, des plus petits, des plus
insignifiants comme des plus puissants. Qui ne voit
que c'est chose impossible, impossible aux hommes,
et j'ajoute impossible à Dieu, si du moins
nous voyons en Dieu un être moral qui ne peut
pas se contredire, et qui, après avoir
créé des êtres libres,
respecte-leur liberté, fût-ce au prix
des plus lourds sacrifices. Il y a des
impossibilités même
pour Dieu, impossibilités morales, sans
doute, dont il faut tenir compte au risque de nier
Dieu. Il est bon de le rappeler à tant
d'excellentes gens, qui, tout en niant Dieu, sont
très forts pour le critiquer et qui ne
comprennent pas que Dieu laisse aller les choses
comme si elles lui étaient
indifférentes.
Et pourtant, on peut affirmer sans
risquer de se tromper que le nombre de ceux qui
soupirent après la paix va grandissant ; il
y a toujours eu une élite au sein de
l'humanité qui l'a voulue et qui l'a
poursuivie avec persévérance, mais ce
n'était qu'une minorité, il faut
hélas ! le reconnaître, la
majorité des hommes n'étant pas assez
évoluée pour apprécier
à sa juste valeur le privilège de la
paix. Aujourd'hui cette minorité va
grandissant à l'école de la
souffrance, à mesure que la douleur fait son
oeuvre solennelle et profonde, ils sont de plus en
plus nombreux ceux qui comprennent que la guerre
est folie et que la paix doit à tout prix
venir la remplacer. On l'a dit très
justement : avant la guerre les pacifistes
n'étaient que quelques milliers ; quand la
guerre sera finie, ils seront des millions, et nous
voulons croire que, secouant le joug des hommes et
des gouvernements de proie, ils leur diront :
Jusqu'ici mais pas plus loin !
Mes frères, nous n'y sommes pas
encore, et en attendant, ce serait à
désespérer si la béatitude que
nous examinons aujourd'hui n'était pas
là pour nous dire et nous crier à
tous et à chacun : « Heureux ceux qui
procurent la paix, car ils seront appelés
fils de Dieu. » L'homme rêvé tout
à l'heure ne peut pas exister, il nous est
impossible d'arrêter la guerre, c'est
entendu, eh bien, l'Évangile, qui,
malgré tout, est chose pratique, plus
pratique qu'aucune autre, est là qui nous
dit, et cela nous console, que nous pouvons tous
faire quelque chose en vue de la paix, et que, si
nous le faisons, non seulement nous serons fils de
Dieu, mais encore nous serons reconnus tels, nous
serons appelés fils de Dieu.
Dans la béatitude
précédente: «Heureux ceux qui
ont le coeur pur, car ils verront Dieu », nous
avons vu comment ceux qui possèdent ce coeur
pur peuvent entrer en contact si étroit avec
Dieu qu'ils en ont comme une vision directe.
Introduits dans le sanctuaire de Dieu, montant
toujours plus haut, ils ont découvert Dieu
dans toute sa beauté, et ce qui les a
frappés, c'est la paix, l'harmonie qui
règne dans l'être divin. Comme lorsque
nous gravissons les hautes sommités de nos
Alpes, il nous est arrivé plus d'une
fois de parvenir à des
régions silencieuses si hautes que nous en
oubliions tous les bruits et toutes les agitations
de la terre; là nous pouvions nous ressaisir
dans une paix profonde qui avait quelque chose
d'impressionnant, même les cloches des
vaches, même le grondement des torrents
s'était tu et cette absolue
tranquillité nous a rempli d'une
émotion profonde.
Telle est l'expérience de ceux
qui, grâce à la pureté de leur
coeur, ont eu la vision de Dieu. Alors, subitement,
ils ont été pris de l'ardent
désir de ressembler à ce Dieu, de
posséder sa paix, d'entrer dans son
harmonie, de devenir en un mot des fils de Dieu
capables de refléter quelque rayon de son
harmonieuse beauté. Ayant appris à
voir les choses à leur juste valeur, ayant
découvert par-delà les apparences les
réalités éternelles, ils ont
été pris d'une sainte ambition :
faire descendre sur la terre la paix des sommets,
répandre ici-bas l'harmonie divine, faire
rayonner tout autour d'eux la beauté dont
ils avaient eu tout à coup
l'éblouissante vision. Désormais leur
grande tâche, leur sainte vocation fut, non
plus avant tout d'acquérir des connaissances
nouvelles ou des biens matériels, mais de
répandre la paix de Dieu autour d'eux, d'en
devenir les messager s fidèles, d'en
être comme les rayons à la fois chauds
et lumineux dont le monde a
tellement besoin. L'enfant qui chérit son
père n'éprouve-t-il pas dans son
coeur le besoin ardent de lui ressembler, et ne
fera-t-il pas tout ce qui est en son pouvoir pour
parvenir à cette ressemblance dans la mesure
même où il le chérit ? C'est
parce qu'il l'aime qu'il veut lui ressembler, et
plus il lui ressemble, plus il apparaît bien
comme son enfant. C'est là la preuve de sa
filiation, bien plus encore que le registre de
l'état-civil.
Il ne suffit pas que nous soyons enfants
de Dieu, il faut que nous soyons aussi
appelés tels: « Heureux ceux qui
procurent la paix, car ils seront appelés
fils de Dieu ». Il y a là un
témoignage à rendre devant le monde
qui l'amènera à nous rendre à
nous-mêmes témoignage, et c'est de
cette façon et de cette façon
seulement que nous apparaîtrons aux yeux de
ceux qui nous observent comme des fils et des
filles, dignes de porter ici-bas le nom béni
de leur père bien-aimé.
Mais ici se pose la grande question:
Comment faire pour procurer la paix à ceux
que nous rencontrons, pour répandre autour
de nous toujours la paix et jamais la guerre? Il
nous faut à tout prix remplir certaines
conditions dont voici les trois principales:
- 1° Nous efforcer de la posséder
nous-mêmes, et cela avant tout avec Dieu.
- 2° La faire pénétrer
au-dedans de nous jusque dans les
dernières profondeurs de notre
être.
- 3° La répandre tout autour de
nous sur les hommes que nous rencontrons.
1° Il nous faut tout d'abord, avons-nous
dit, donner à la possession de la paix, de
la paix avec Dieu, une importance capitale,
comprendre que c'est là l'un de nos premiers
devoirs et qu'il importe de le remplir avant les
autres devoirs. Or si nous rentrons en
nous-mêmes dans notre état de
déchéance, nous sommes obligés
de reconnaître que nous n'avons pas la paix
avec Dieu, nous nous sommes séparés
de lui, nous avons violé sa loi, et notre
conscience n'est pas tranquille, car elle nous
accuse de l'avoir foulée aux pieds. Alors si
nous sommes intelligents, nous n'essaierons pas de
lui échapper ou de la faire taire, nous nous
mettrons bien plutôt en face d'elle, nous
l'écouterons avec sérieux et nous
nous efforcerons de nous réconcilier avec
Dieu. « Étant justifiés par la
foi, dit l'apôtre Paul aux Romains, nous
avons, ou plutôt : ayons la paix avec Dieu,
par notre Seigneur Jésus-Christ »
(V, 1), c'est-à-dire
saisissons-la par un acte de
foi, cette paix qui nous est proposée comme
un don gratuit, et qui, pour être gratuite, a
coûté cher au Fils de Dieu : son
sacrifice sur la croix. Ne rendons plus inutile ce
sacrifice, mais saisissons-en, tout simplement,
comme des enfants, le fruit béni, en nous
humiliant au pied de la croix devant celui que nous
avons offensé et en le bénissant de
ce qu'il veut bien nous faire grâce
malgré notre culpabilité.
Soyez-en sûrs, ce qui
empêche l'homme d'avoir la paix avec
lui-même et avec les autres, c'est qu'il ne
l'a pas avec Dieu. Comme le cambrioleur a peur de
tout et de rien, parce que sa conscience l'accuse,
tous ceux qui ont mauvaise conscience ont peur et
sont agités, inquiets par le fait même
de cette peur, et ils répandent
nécessairement l'agitation et la guerre
autour d'eux. Il en est tout autrement quand la
peur de Dieu a disparu et qu'elle a fait place
à une confiance entière et filiale au
Dieu qui est devenu un père et qui n'est
plus un juge.
Une fois cette paix avec Dieu saisie,
conservons-la avec soin, défendons-la comme
notre plus précieux trésor, en ne
laissant jamais le péché s'introduire
en interdit, soyons assurés jour
après jour que nous sommes bien et que nous
restons toujours en paix avec Dieu et que rien ne
vienne interrompre cette paix. Il
faudra pour cela que par un
examen de conscience quotidien, par un
tête-à-tête renouvelé
jour après jour avec Dieu; nous maintenions
à tout prix notre relation avec lui. Nous
avons la paix avec Dieu, gardons-la envers et
contre tout, en étant prêts à
faire les sacrifices qui pourront être
nécessaires pour la conserver.
2° Alors, mais alors seulement la
paix avec nous-mêmes deviendra une
réalité bénie. Cette paix
n'est pas si facile à posséder, il y
a tant de choses, même très
légitimes, qui risquent de la troubler,
surtout si nous prenons à coeur
l'accomplissement de nos devoirs et notre
sanctification. Plus nous sommes ambitieux, d'une
sainte ambition, devant Dieu et devant les hommes,
plus nous souffrons de constater tout ce qui manque
encore à notre vie spirituelle, et le cri de
Romains VII n'est que trop souvent
l'expression d'une douloureuse
réalité : « Je ne sais pas ce
que je fais, je ne fais point ce que je veux, et je
ce que je hais, ce n'est plus moi qui le fais, mais
c'est le péché qui habite en moi. Ce
qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi,
c'est-à-dire dans ma chair : j'ai la
volonté, mais non le pouvoir de faire le
bien. Car je ne fais pas le bien que je veux et je
fais le mal que je ne veux pas. Je trouve donc en
moi cette loi : quand je veux
faire le bien, le mai est attaché à
moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu
selon l'homme intérieur; mais je vois dans
mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi
de mon intelligence, et qui me rend captif de la
loi du péché qui est dans mes
membres. Malheureux homme que je suis ! Qui me
délivrera de ce corps de mort ? »
(v. 15 à 24.)
Il est de toute importance que ce
conflit cesse et que par la discipline du
Saint-Esprit nous arrivions à un repos
intérieur, à une harmonie entre le
vouloir et le faire que Dieu seul peut produire en
nous et qu'il produit dans la mesure où nous
avons confiance, pleine confiance en lui, et en
nous sommes sûrs que « celui qui a
commencé en nous cette bonne oeuvre la
rendra parfaite pour le jour de Christ »
(Philippiens 1, 6).
Comment être encore inquiet ou
agité, quand on se sent dans la main d'un
père, qui est en même temps le plus
tendre et le plus puissant de tous, quand on sait
qu'il dirige nos vies et que nous n'avons plus de
soucis à nous faire ni pour le passé
ni pour le présent, ni pour l'avenir,
maintenant que nous sommes sur le chemin de
l'obéissance.
Il faut reconnaître que la
piété d'autrefois produisait plus
souvent qu'aujourd'hui des vies
paisibles, faites de
sérénité et de calme parfait.
On voit encore aujourd'hui des personnes
âgées qui respirent cette
sérénité et près
desquelles il fait bon venir se réfugier
loin des agitations de la vie moderne. Sans s'en
douter, ces personnes d'un autre âge
réussissent à calmer les plus
agités, à tranquilliser les plus
inquiets. J'ai l'impression qu'il devrait en
être ainsi de tous les vrais
chrétiens, car c'est à cette
condition et à cette condition seulement
qu'ils pourront procurer la paix, puisque pour la
donner il faut commencer par la
posséder.
3° Alors, et alors seulement nous
serons en état de répandre la paix
autour de nous, de la procurer aux autres et
d'être appelés enfants de Dieu. Mais
encore est-il qu'il faudra pour cela veiller sur
nos paroles, nos actes et toute notre conduite, car
il est si facile de provoquer la guerre par des
paroles imprudentes, en décochant des
flèches qui font des blessures et des
blessures douloureuses, en lançant des
pointes qui excitent et irritent notre prochain. On
connaît le proverbe : Qui répond
apond, or apondre, c'est continuer le débat
après l'avoir provoqué. On
connaît aussi le mot de ce prédicateur
de campagne qui recommandait du haut de la chaire
à ses paroissiens de ne pas être
« comme ces ménages
qui sont zélés à l'attaque et
prompts à la riposte».
Évidemment il faudra parfois, souvent
même, renoncer à avoir de l'esprit et
quand on en a et qu'on est sur le point de
lâcher quelque bonne plaisanterie à
l'adresse du prochain, il faut de la volonté
pour ne pas le faire, il faut du renoncement
à soi-même, il faut consentir à
ne plus être brillant, drôle, comme on
l'était jadis. Il faut aussi savoir à
l'occasion, souvent même, renoncer à
ses droits, et cela encore n'est pas facile,
surtout quand ces droits sont évidents et
que les défendre est une question de
justice, de justice
élémentaire.
Nous avons dans l'Ancien Testament un
exemple singulièrement instructif à
cet égard : celui du patriarche Abraham qui,
voyant ses bergers se disputer avec ceux de son
neveu Lot, n'hésita pas, lui l'oncle bien
plus âgé que son neveu, à lui
dire : « Qu'il n'y ait point, je te prie, de
dispute entre moi et toi, et entre mes bergers et
tes bergers ; car nous sommes frères. Tout
le pays n'est-il pas devant toi ? Sépare-toi
donc de moi : si tu vas à gauche, j'irai
à droite ; si tu vas à droite j'irai
à gauche »
(Genèse XIII, 8 et 9). On sait
ce que fit le neveu, il choisit toute la plaine du
Jourdain qui était entièrement
arrosée et « qui ressemblait à
un jardin de l'Éternel comme le pays
d'Égypte »
(v. 10).
C'était évidemment
à ses yeux et aux yeux du monde la bonne
part. En réalité c'était la
mauvaise, puisque ce pays si beau et si fertile
avait pour habitants les gens de Sodome, que le
texte sacré décrit comme « des
méchants et de grands pécheurs contre
l'Éternel »
(v. 13). À vues humaines,
Abraham avait agi contre ses intérêts,
en réalité il ne pouvait pas mieux
agir, d'abord parce qu'il eut ainsi la paix, la
paix avec Lot et avec ses bergers, ce qui
était de toute importance devant les
Cananéens et les Phérésiens
qui habitaient le pays, ensuite et surtout la paix
avec Dieu et la paix intérieure qui
surpassent toute intelligence. Même si, au
point de vue matériel, Abraham eût
été lésé, il eût
possédé un trésor qui valait
mieux que tous les biens matériels, il
eût été plus riche que le plus
riche personnage de son temps, riche en Dieu, riche
de la paix que Dieu donne aux siens, et ce n'est
pas pour rien qu'il est resté aux yeux de
l'histoire comme l'ami de Dieu et le père
des croyants.
Mes frères, si les hommes
agissaient toujours ainsi au sein de la famille
comme au sein de la patrie, dans leurs rapports les
uns avec les autres, qui ne voit que ce serait tout
simplement la suppression de la guerre et de toutes
ses horreurs. Cet ornement que l'apôtre
Pierre recommande à la femme et qu'il
appelle « la parure
incorruptible d'un esprit doux
et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu
»
(I Pierre III, 4), est le secret de
la suppression des guerres. Le jour où les
souverains et leurs peuples l'auront compris, le
jour où chacun s'efforcera de
posséder cet esprit et de le faire triompher
dans sa vie quotidienne, la guerre aura
cessé, le combat cessera faute de
combattants.
Hélas, nous n'y sommes pas
encore, l'homme est trop préoccupé de
ses droits pour bien comprendre ses devoirs, il est
trop exigeant avec les autres pour l'être
avec lui-même, il est trop persuadé de
sa haute valeur pour être disposé
à céder devant les autres.
Voilà pourquoi le monde va si mal,
voilà pourquoi nous souffrons tellement
après avoir cru trouver le bonheur. Il est
temps que nous réagissions et que nous en
revenions à la parole de Jésus pour
la prendre comme devise: « Heureux ceux qui
procurent la paix, car ils seront appelés
fils de Dieu ».
Pour y arriver ce ne sont pas tant les
congrès ou les palais de la paix qui
importent, mais bien plutôt la victoire en
nous et autour de nous de celui qui a
été annoncé comme le «
prince de la paix » et qui a pu être
appelé par l'apôtre Paul « notre
paix parce qu'il a établi la paix en
réconciliant les hommes en un seul corps
avec Dieu par la foi, en détruisant par elle
l'inimitié, et qu'il est
venu annoncer la paix à ceux qui
étaient loin comme à ceux qui
étaient près, nous ayant ouvert
à tous un libre accès auprès
du Père dans un même esprit»
(Éphésiens II, 14 à
18). Oh! pourquoi, en lisant ces lignes, ne le
saisirions-nous pas, lui, le grand pacifique, lui
que les anges ont annoncé la nuit de
Noël en disant: « Paix sur la terre ?
» Pourquoi ne nous laisserions-nous pas
transformer par son Esprit en lui donnant la
direction de nos vies et en lui confiant la
discipline de nos êtres ?
- L'Éternel est ma part, mon salut, mon
breuvage,
- Il a fixé mon lot dans un bel
héritage.
- Ma langue égaie-toi,
réjouis-toi mon coeur!
- Entonne un chant d'amour, Jésus est
ton Sauveur.
-
- Qu'il est bon de t'avoir Jésus pour
sacrifice,
- Pour bouclier, pour roi, pour soleil, pour
justice !
- Qu'elle est douce la paix dont tu remplis le
coeur !
- Mon âme, égaie-toi,
Jésus est ton Sauveur !
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