En tête de cette nouvelle édition du Cantique des Cantiques, il nous semble à propos de citer textuellement ces lignes de notre cher et vénéré frère, Monsieur Darby.

Le Cantique des Cantiques prend l'homme dans ses rapports avec Dieu, c'est-à-dire le juif, au moins le résidu, sous un tout autre point de vue que le livre de l'Ecclésiaste, et montre les affections que le Roi sait créer en lui, et par lesquelles Il l'attire à soi. Quelle qu'en soit la force, ces affections ne sont pas développées dans la position dans laquelle se forment les affections chrétiennes proprement dites. En voici la différence: Elles n'ont ni le calme, ni la douceur profonde découlant d'une affection déjà formée, déjà connue et pleinement appréciée; d'une affection dont le lien est formé et reconnu et qui compte sans la pleine et constante reconnaissance de cette relation; d'une affection dont chaque partie jouit comme d'une chose certaine dans le coeur de l'autre.

.... Il est à remarquer qu'il s'agit dans ce livre, non de la purification de la conscience, c'est une question laissée de côté, mais des affections du coeur, affections qui, lorsqu'il s'agit du Seigneur, ne sauraient être trop ardentes.

... Si dans son interprétation, le Cantique des Cantiques ne s'applique pas à l'Église, et quoique l'exégèse de de ce livre nous montre qu'Israël en est l'objet, il s'agit cependant des âmes et de leurs sentiments; de sorte que, moralement il a une application pour nous.

.... Du reste, on ne peut pas exagérer l'importance qu'il y a pour nous de cultiver les saintes affections qui nous rattachent à Christ, affections qui nous font connaître Son amour et qui nous le font connaître Lui-même; car, quand il s'agit de Dieu et des voies de Dieu à notre égard, celui qui n'aime pas, ne connaît pas. (Études J. N. D.)

Ce précieux travail sur le Cantique des Cantiques a paru il y a cinquante ans environ dans I'Écho du Témoignage, et plus tard fut édité en un petit volume, que peu de chrétiens possèdent aujourd'hui. C'est ce qui nous a engagés à le faire réimprimer.
Que notre bon Dieu et Père veuille l'accompagner de telle manière qu'il laisse partout une riche bénédiction à Sa gloire, et à la gloire du beau nom de Jésus, notre glorieux Sauveur et Seigneur.

LES ÉDITEURS
Neuchâtel, décembre 1920.