ons sur le Cantique de Salomon

Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Méditations sur le Cantique de Salomon



CHAPITRE VII

Versets: 1, 6-7, 8-9, 11, 14.

VERS. 1.
« Oh, que tu fusses pour moi comme un frère qui ait sucé les mamelles de ma mère! Si je te trouvais dehors, je t'embrasserais, sans qu'on m'en méprisât. Je t'amènerais, je t'introduirais dans la maison de ma mère: tu m'instruirais, je le ferais boire du vin aromatisé, du jus de mes grenades.»

Ces versets nous ramènent évidemment en arrière, quant à la position et à l'expérience de l'épouse. Nous nous sommes séparés d'elle à la fin du chapitre 7, au milieu des scènes de la gloire du dernier jour, et dans une heureuse association avec son bien-aimé. Ils étaient ensemble. La sombre nuit de son chagrin était passée avec toutes ses douloureuses expériences, et l'heureux jour de sa gloire était venu avec toute son indicible bénédiction. Mais ici nous sommes ramenés en arrière au principe même de tous les exercices d'âme par lesquels elle a passé pour arriver à ce point-là: savoir une communion sans obstacle et sans réserve avec le Messie, le Roi. Ici, elle soupire après la pleine liberté d'une affection de famille. « Oh ! que tu fusses pour moi comme un frère !» Ceci répond au commencement de ce livre: «Qu'il me baise des baisers de sa bouche; car tes amours sont meilleures que le vin. »

Comme on l'a dit, le huitième chapitre est lui-même quelque chose de complet, et récapitule les principes de tout le livre. En l'envisageant à cette lumière, nous ne ferons guère plus que de signaler ce que nous croyons être la marche de l'Esprit dans ce dernier chapitre de notre beau Cantique des Cantiques.

Les désirs ardents de l'épouse, tels qu'ils sont exprimés ici par l'esprit de prophétie, sont aussitôt et pleinement satisfaits. Elle désire la pleine possession de Christ, et d'avoir l'occasion de lui faire boire du vin aromatisé et du jus de ses grenades. Elle sait maintenant que jadis il a bu pour ses péchés à elle la coupe amère de la colère de Dieu, et elle désire ardemment lui présenter une coupe de vin exquis que sa gratitude et son dévouement ont préparée pour lui seul. Et comme l'enfant prodigue à son retour, elle est immédiatement embrassée et repose dans les bras de son bien-aimé. Les filles de Jérusalem sont de nouveau conjurées de ne pas déranger ou réveiller la bien-aimée pendant qu'elle jouit de l'amour de son époux. « Sa main gauche serait sous ma tête et sa droite m'embrasserait! Je vous adjure, filles de Jérusalem, pourquoi éveilleriez-vous, et pourquoi réveilleriez-vous mon amour, avant, qu'elle le veuille! » (v. 3 et 4.) Ensuite elle apparaît (v. 5), « montant du désert, s'appuyant sur son bien-aimé ». Elle est en marche - poursuivant son voyage, vers les radieuses collines de Canaan, dans la dépendance de son bien-aimé et sous l'ombre de ses ailes; l'Égypte et le désert sont laissés en arrière.

Maintenant, l'époux rappelle à l'épouse la source de toute sa bénédiction: «Je t'ai réveillée sous le pommier. » Le «pommier» est l'emblème de Christ lui-même. « Comme le pommier entre les arbres d'une forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils. » C'est de Christ qu'elle tire sa vie divine et toutes les bénédictions qui s'y rattachent. « Je t'ai réveillée sous le pommier » - vivifiée, bénie de toutes les bénédictions terrestres dans un pays glorieux, sous Christ. Il n'est jamais dit que le chrétien a vie et bénédiction sous Christ, mais avec Lui. Cette importante vérité fait ressortir la différence qu'il y a entre la bénédiction juive et la bénédiction chrétienne. Naturellement c'est de Christ que Juifs et chrétiens tirent leur vie et leur bénédiction, mais il est dit des chrétiens qu'ils « sont vivifiés ensemble avec Christ, ressuscités ensemble, et assis ensemble dans les lieux célestes dans le Christ.» (Eph. Il, 5-6.) Israël, comme tel, appartient à la terre; nous, en tant que chrétiens, nous appartenons aux «lieux célestes ». Avant la conversion, nous appartenons à la terre; après, nous appartenons au ciel. C'est là que nos noms sont écrits, et c'est là que maintenant nous sommes assis en Christ.

L'époux rappelle encore à son épouse sa relation avec la nation d'Israël: «Là, la mère t'a, enfantée dans les douleurs, là celle qui t'a enfantée a été en travail. » Le résidu de la nation dans le coeur duquel la grâce opère, devient l'épouse du grand roi. Elle représente spécialement le résidu de Juda, qui sera à Jérusalem avant que le résidu d'Ephraïm, ou des dix tribus, y soit rassemblé; mais, en principe, elle représente la nation d'Israël tout entière. Et comme Christ lui-même naquit de la tribu de Juda, l'Esprit de Dieu sanctionne évidemment l'usage des titres de parenté et l'expression des affections qui leur appartiennent.

Le coeur est saisi d'un sentiment de tristesse et de souffrance quand nous pensons que ceux pour la &À et l'encouragement desquels ces relations sont reconnues, et ces magnifiques scènes décrites, sont encore dans les profondeurs et les ténèbres d'une terrible incrédulité. Le voile est encore sur le coeur d'Israël. Mais l'amour, si magnifiquement décrit dans le Cantique des Cantiques, deviendra avant longtemps l'expression fidèle de "son expérience. En attendant, le chrétien a le bénéfice de cette révélation merveilleuse de coeurs et de sentiments, le Cantique des Cantiques ayant à notre position une application morale bénie.

Le résidu vivifié, l'épouse du Messie dans son caractère de roi de paix, de roi Salomon, désire maintenant être comme un cachet sur son coeur dans un amour qui surpasse toute connaissance.

VERS. 6-7.
« Mets-moi comme un cachet sur ton coeur, comme un cachet sur ton bras, car l'amour est fort comme la mort, la jalousie cruelle comme le shéol; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Jah. Beaucoup d'eaux ne peuvent éteindre l'amour, et des fleuves ne le submergent pas; si un homme donnait tous les biens de sa maison pour l'amour, on l'aurait en un profond mépris. »

Où trouverons-nous un amour comme celui-là ? Uniquement dans le coeur de Jésus. Qu'est-ce qui saisit comme la mort? Qu'est-ce qui garde comme le schéol ? Qu'est-ce qui épargne aussi peu qu'une flamme de Jah. Rien n'est comparable à l'amour: «si un homme donnait tous les biens de sa maison pour l'amour, on l'aurait en un profond mépris.» « Beaucoup d'eaux ne peuvent éteindre l'amour, et des fleuves ne le submergent pas. » Quand l'amour et la mort se sont rencontrés à la croix dans une lutte terrible, l'amour a triomphé, et la mort a été à jamais vaincue.

Le « cachet » sur le « coeur » et sur le « bras » petit faire allusion au pectoral et aux épaulettes de l'éphod que portait le souverain sacrificateur. Les noms des douze tribus d'Israël étaient gravés sur des pierres précieuses « de gravure» « de cachet » et portés sur le coeur (type de l'affection) et sur l'épaule (type de la force) du souverain sacrificateur, devant l'Eternel. C'est ainsi qu'avant longtemps l'heureuse épouse sera comme un cachet sur le coeur d'amour et le bras tout-puissant de son Seigneur bien-aimé dans son caractère de souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédec.

VERS. 8-9.
« Nous avons une petite soeur, et elle n'a pas encore de seins. Que ferons-nous Pour notre soeur, au jour qu'on parlera d'elle ? Si elle est une muraille, nous bâtirons sur elle une demeure d'argent; et si elle est une Porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre. »

«La petite soeur», nous n'en doutons, est une allusion à Ephraïm, ou aux dix tribus longtemps perdues. Leur captivité avait eu lieu avant la naissance de Christ; de sorte qu'elles ne connaissent rien des exercices d'âmes par lesquels Juda, ou les deux tribus, ont passé en rapport avec la naissance, la mort, la résurrection et le retour du Messie. Néanmoins elles entrent dans la jouissance des résultats bénis de' sa première venue en grâce, et de sa seconde venue en gloire. Elles sont instruites, édifiées et établies dans la doctrine de Christ par Juda, leur soeur plus privilégiée. «Je suis une muraille», dit-elle, « et mes seins sont des tours; je fus alors à ses yeux comme celle qui a trouvé la paix.» (Vers. 10.) Elle est forte dans le Seigneur, richement douée, et en pleine faveur avec le roi. L'Israël de Dieu est restauré ! Il y a dans l'Israël de Dieu douze tribus réunies, et deux royaumes opposés l'un à l'autre.

VERS. 11.
« Salomon avait une vigne à Baal-Hamon: il remit la vigne à des gardiens; chacun devait apporter pour son fruit (mille pièces) d'argent. »

Le terme « Baal-Hamon » signifie Seigneur d'une multitude, et fait allusion évidemment à la multitude des nations; toute la terre, qui forme désormais l'immense vigne du Seigneur de gloire. « A l'Eternel est la terre et tout ce qu'elle contient, le monde et ceux qui l'habitent. » (Ps. XXIV.) Le millénium est arrivé ! La gloire de l'Eternel remplit la terre; tous les coeurs se réjouissent ; Jésus règne. Désormais les gardiens de la vigne lui apportent un revenu convenable. Toutes choses sont maintenant sous l'oeil de Christ et en accord avec les principes de son gouvernement. Mais pour ce qui est de sa vigne à elle, l'épouse veut que tous ses fruits aillent au roi Salomon, sauf une portion destinée « à ceux qui en gardent le fruit ». « Ma vigne, qui est à moi, est devant moi. À toi, Salomon, les mille pièces ; et deux cents pour ceux qui en gardent le fruit. » (v. 12.) Tous auront part aux riches bénédictions de la fertile, paisible et heureuse terre milléniale: mais Christ est le Seigneur de tout.

Et maintenant, Il s'adresse pour la dernière fois, dans ces chants d'amour, à sa belle épouse tant privilégiée. « Habitante des jardins, les compagnons sont attentifs à la voix ! Fais que je l'entende! » (Vers. 13.) Il l'invite à le célébrer. C'est à elle à donner le ton aux compagnons, à toute la terre ! Alors tous les peuples, les tribus et les langues seront emportés dans la joie universelle et feront retentir leurs ravissants hosannas « depuis une nier jusqu'à l'autre, et depuis le fleuve jusqu'aux bouts de la terre ». La création toute entière est pleine de joie et d'allégresse, et ses chants retentissant de louanges et d'actions de grâces parviennent aux oreilles de son roi glorieux. «Fais que je l'entende ! »

VERS. 14.
« Fuis, mon bien-aimé, et sois semblable à une gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes des aromates. »

Notre délicieux Cantique est fini. Quelle richesse et quelle plénitude renferme sa dernière note ! La tendre épouse soupire ardemment après le prompt retour de son Seigneur. Les profondes affections de son âme pour Jésus se révèlent dans l'ardeur avec laquelle elle désire son apparition glorieuse. Oh, puissent tous nos coeurs se joindre à la profonde, fervente prière de, l'épouse terrestre, pour qu'Il vienne promptement satisfaire notre besoin de le voir, d'être avec Lui à jamais! pour qu'il vienne prendre à Lui son église, puis rassembler Israël, et bénir toute la terre!

«Une prompte et chaleureuse réponse, une réponse d'amour de la harpe sacrée de Sion, à cet ordre d'une bonté si exquise de son époux qu'elle attend. Hâte-toi, ô bien-aimé Seigneur ! comme le jeune chevreuil qui s'enfuit avec rapidité, qui ne s'arrête pas pour l'homme comme le cerf agile qui s'élance d'un seul bond, que ta gloire apparaisse sur les montagnes des aromates ! »

AMEN; VIENS, SEIGNEUR JÉSUS!

FIN

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