Méditations sur le Cantique
de Salomon
CHAPITRE VII
VERS. 7.
« Ta taille ressemble
à un palmier, et tes seins à
des grappes. »
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Le « palmier» et ses «
régimes» peuvent être
considérés comme les emblèmes
de la victoire et de la maturité, de la
droiture et de la fertilité. Il est souvent
fait, mention du palmier dans l'écriture, et
il est appliqué comme symbole d'une
manière diverse. Quant à sa forme
naturelle, son tronc est élancé, mais
gracieux, droit et élevé, type de la
droiture. «Ils sont droits comme le
palmier.» Quoique sous une forte pression, ou
abaissé pour un temps vers la terre par des
liens, il se refuse à croître tortu et
recouvre bientôt sa forme perpendiculaire.
Image merveilleuse de la longue pression qui a
pesé sur les Juifs, et de la manière
dont ils lèveront de nouveau la tête.
Ses feuilles et son fruit croissent au sommet de
l'arbre en riches »grappes ou «
régimes» ; ils ont la forme d'une
couronne ou d'un dais. Quelques espèces
s'élèvent à une telle hauteur,
qu'il n'est plus facile d'atteindre le fruit, le
tronc étant dépourvu de branches.
C'est à cette circonstance-là que
fait peut-être allusion le verset suivant:
«J'ai dit, je monterai sur le palmier, et je
saisirai ses rameaux, » Les fruits de l'Esprit
n'échappent jamais au Seigneur. Il recueille
et apprécie les faits de la grâce dans
les siens. On dit que cet arbre est le signe
certain de la présence de l'eau dans le
désert - qu'il se trouve toujours dans son
voisinage de fraîches
sources d'eau, de sorte que rien
n'est aussi agréable que le palmier aux yeux
du voyageur brûlé par une soif
ardente. 'Ce détail historique est fort
intéressant et suggère bien des
pensées; il me semble en outre s'accorder
avec l'écriture. « Puis ils vinrent
à Elim, où il y avait douze fontaines
d'eau et soixante-dix palmiers, et ils
campèrent là auprès des eaux.
»
(Ex. XV, 27.)
Il est aussi fait souvent allusion
dans l'écriture aux palmes du palmier comme
emblème de la victoire. Elles étaient
pour les Juifs le signe de la fête des
tabernacles, période de grande
réjouissance en Israël. « Et le
premier jour, vous prendrez du fruit de beaux
arbres, des branches de palmiers, et des rameaux
d'arbres touffus et de saules de rivière ;
et vous vous réjouirez pendant sept jours
devant l'Eternel, votre Dieu. »
(Lév. XXIII, 10.) La multitude
innombrable que, dans sa vision, Jean vit devant le
trône et devant l'Agneau, étaient
« vêtus de longues robes blanches, et
avaient des palmes dans leurs mains. » Bien
des pensées, relatives au passé, au
présent et à l'avenir de l'histoire
d'Israël, se présentent à
l'esprit à mesure que nous méditons
sur toutes ces images, mais nous devons nous borner
maintenant à en faire une application
rapide.
La belle épouse du roi a
atteint maintenant sa majorité morale.
Vérité bénie ! La grâce
a triomphé! Elle est parfaite aux yeux de
l'époux, elle est les délices de son
coeur, elle est le reflet de lui-même. La
prière est exaucée et la
promesse accomplie: « Que
la gratuité (ou beauté) du Seigneur,
notre Dieu, soit sur nous. »
(Ps. XC, 17.) «Les justes
fleuriront comme le palmier. » De plus la
fête des tabernacles est venue ! Elle agite
ses palmes de victoire, sa joie est au comble:
élevée et droite comme le palmier
avec sa luxuriante couronne, et les eaux vives
où s'abreuvent ses racines; humble, faible
et dépendante, telle que la vigne,
s'attachant toutefois au puissant, et portant
beaucoup de fruit à sa gloire: le plus
aimable des emblèmes de l'humble conduite de
l'homme et de la fertilité abondante, fruit
de la confiance en Dieu, de la demeure dans le vrai
cep. « Car, quand je suis faible, alors je
suis fort. » Mais elle est aussi
embaumée comme le pommier; l'emblème
de prédilection du bien-aimé; elle
répand de tous côtés les doux
parfums de son nom.
Il semblerait, d'après le
verset neuvième, que maintenant
l'époux se repose dans les charmes de son
épouse. Son coeur est en repos.
Vérité merveilleuse ! Il voit en elle
le fruit du travail de son âme, et il en est
satisfait: les désirs de son coeur sont
satisfaits. Quel amour ! Quelle grâce Quelle
bénédiction ! Heureuse épouse
! Heureux Israël ! Parfaitement et pour
toujours restauré, l'Eternel ton Dieu se
repose dans son amour. Il est ranimé,
rafraîchi et réjoui par « le
meilleur vin» que tu as préparé
pour ton bien-aimé. «Faisant parler les
lèvres de ceux qui sont endormis. » Et
s'il restait encore dans l'esprit de mon lecteur le
plus léger doute sur le
plein, l'heureux et glorieux rétablissement
(les Juifs, qu'il lise attentivement la magnifique
prophétie qui suit; il n'est
assurément personne qui doute qu'elle soit
encore inaccomplie. « Exulte, fille de Sion,
pousse des cris, Israël ! Réjouis-toi
et égaye-toi de tout ton coeur, fille de
Jérusalem ! L'Eternel a
éloigné tes jugements, il a
écarté ton ennemi. Le roi
d'Israël, l'Eternel, est au milieu de toi : tu
ne verras plus le mal. En ce jour-là, il
sera dit à Jérusalem: Ne crains pas !
Sion, que tes mains ne soient pas lâches !
L'Eternel ton Dieu, au milieu de toi, est puissant;
il sauvera; il se réjouira avec joie
à ton sujet: il se reposera dans son amour,
il s'égayera en toi avec chant de triomphe.
!»
(Soph. III, 14-17.)
VERS. 10.
« Je suis à
mon bien-aimé et son désir
se porte vers moi. »
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C'est là, nous pouvons
véritablement le dire, la note la plus
élevée du Cantique des Cantiques. Et
toutefois, pouvons-nous dire avec autant de
vérité, elle en est aussi la plus
humble. Maintenant l'âme en a fini avec
elle-même, et est entièrement
occupée de Christ. Ses paroles sont
l'expression de l'intelligence la plus
élevée de Christ, de la
manière la plus parfaite de le saisir:
« Son désir se porte vers moi » -
il prend en moi ses délices. La grâce
a accompli son oeuvre parfaite est établie
dans la grâce.
C'est là la perfection de la
beauté dans les saints du Seigneur, et
toujours ce en quoi il prend son plaisir. Aussi
longtemps qu'une âme est sous la loi, elle
n'atteint jamais cette position
de confiance, de repos, de paix et de joie. Elle ne
fait jamais entendre une note aussi
élevée. N'importe qui, où, et
quand, il faut que l'âme qui est sous la loi
soit troublée par des doutes et par des
craintes ? Non que la loi ne soit pas bonne, mais
il nous est impossible de la garder, et nous ne
pouvons pas rester ici toujours, car nous devons
quitter ce monde, alors s'élève la
solennelle question: Qu'adviendra-t-il de moi
devant le tribunal? et un sombre nuage
s'étend sur l'avenir: l'âme
troublée ne croit point, quoique ce soit
clairement écrit, que par la grâce,
par la foi, «celui qui entend ma parole, et
qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie
éternelle et ne vient pas en jugement; mais
il est passé de la mort à la vie.
»
(Jean V, 24.)
La grâce seule peut amener
l'âme à cet heureux état, cet
état béni. La loi ne le peut jamais,
parce qu'elle condamne ceux qui l'enfreignent, et
qu'elle ne montre point de miséricorde. En
outre, si j'éprouve maintenant de la
crainte, j'éprouve du tourment. Mais «
l'amour parfait chasse la crainte, car la crainte
porte avec elle du tourment. Celui qui craint n'est
pas consommé dans « l'amour ». Cet
«amour parfait» s'exprime dans la
grâce parfaite, et la grâce seule
établit l'âme dans l'amour parfait de
notre Seigneur Jésus-Christ, et dans
l'oeuvre parfaite qu'il a accomplie pour nous.
Israël chanta les louanges de Dieu. sur le
bord de la mer Rouge, du côté de
Canaan, où tout n'était que
grâce, sans mélange d'aucun reproche,
dans une complète
rédemption. Mais au pied du Sinaï,
où retentissaient les tonnerres de la loi,
il n'y eut pas de chants : tout était
tremblement et terreur. Dès lors,
Israël, a été constamment sous
la loi, et doit y être jusqu'à ce que
leur Messie vienne de nouveau. En même temps,
nous savons, cela va sans dire, que ceux qui
aujourd'hui se repentent et croient en
Jésus, abandonnent le terrain juif, et
entrent dans l'église de Dieu, et deviennent
membres du corps de Christ, et sont ainsi
introduits dans tous les privilèges et
toutes les bénédictions des saints de
Dieu actuels.
La condition des Juifs comme tels,
et spécialement comme ayant mis à
mort le Seigneur, nous est présentée
d'une manière bien frappante dans le cas du
meurtrier sous la loi. Il était tenu de
demeurer dans la ville de refuge jusqu'à ce
qu'il y eût un changement dans la
sacrificature.
(Nombres XXXV.) Dans ce type
expressif, nous voyons la pleine délivrance
d'Israël lorsque son Messie vient dans sa
gloire de Melchisédec. Il les
délivrera alors du joug accablant de la loi
sous lequel ils souffrent, ainsi que de la main de
tous leurs ennemis. Il viendra aussi au-devant
d'eux, conformément à l'ancien type
de
Gen. XIV, et rafraîchira et
réjouira leurs coeurs défaillants
avec le pain et le vin du royaume. Leurs yeux
longtemps aveuglés seront alors ouverts pour
voir leur propre Messie et connaître qu'il
est tout pour eux: et ce sera là la
consolation, le repos et la joie de leurs coeurs.
C'est là une sorte
d'expérience que l'Esprit de
prophétie ne présente pas dans le
Cantique des Cantiques: elle ne serait point en
harmonie avec le but qu'il a, qui est de nous
donner plutôt, les exercices du coeur, les
affections. Dans les Psaumes, par exemple, il
s'agit principalement des exercices de la
conscience par lesquels passe le
résidu.
Si nous revenons en arrière
au chap. II, 16, nous voyons l'épouse
exprimer la joie de son coeur de ce qu'elle avait
trouvé le Messie, de ce qu'elle le
possédait: « Mon bien-aimé est
à moi, et je suis à lui. » Au
chap. VI, 3, nous trouvons son expérience
considérablement plus élevée.
Son coeur goûte une satisfaction à
savoir qu'elle lui appartient : « Je suis
à mon bien-aimé, et mon
bien-aimé est à moi.» Mais dans
le verset que nous méditons en ce moment,
elle atteint le point le plus élevé
de l'expérience d'une âme; elle se
repose dans la bienheureuse assurance que le coeur
de son bien-aimé se réjouit en elle:
«Je suis à mon bien-aimé et son
désir est vers moi. » Tel est l'heureux
fruit de la patiente, parfaite grâce du
Seigneur; elle est toute beauté et
perfection à ses yeux; elle est
revêtue de tous les attraits de la
grâce. Elle le sait, et elle trouve là
le parfait repos de son coeur: « Son
désir est vers moi.» L'âme ne
saurait jamais s'élever plus haut; elle ne
saurait jamais trouver mieux: c'est là
trouver toute chose dans l'amour, l'amour immuable
de Christ. C'est en cela et en cela seulement, que
doit toujours consister la joie
la plus profonde du coeur, et sa plus douce paix.
Oh ! l'heureux état ! Et que
ce puisse être l'état d'un pauvre
pécheur sauvé par grâce, et
l'être présentement ! Trouver toutes
ses sources dans l'amour de Jésus!
Être à même de dire : «Il
me connaît parfaitement, Il sait ce que je
suis en moi-même, ce que je suis en lui; et
toutefois, néanmoins, non seulement il
m'aime, mais il prend ses délices en moi.
» Il n'y a rien au-dessus de cela. Oh ! la
merveilleuse vérité !
Arrête-toi ici un moment, dans tes
méditations, ô mon âme! et
laisse-moi t'adresser ces questions. « Ta
harpe a-t-elle jamais été
montée au diapason de cette note ? Peux-tu
la prendre facilement ? N'est-ce pas en vertu d'un
effort que tu y arrives? As-tu appris à t'y
arrêter, la faisant vibrer longtemps et
à fond? » Ce devrait être
là la tonique de toutes nos louanges, la
condition constante de nos âmes. Notre point
de départ dans notre carrière
chrétienne, si nous partons d'un bon pied,
c'est de faire des progrès dans la
connaissance de l'amour de Jésus, de
l'efficace de son sacrifice, de l'achèvement
complet de la rédemption, de la certitude de
la gloire. Et avec cela, la louange de son coeur
devrait-elle jamais s'affaiblir sur nos
lèvres? Certainement elle devrait devenir de
plus en plus forte, à mesure que nous
approchons de l'heureuse maison du Père
où le même Jésus et le
même amour seront à jamais notre
heureux cantique.
VERS. 11-12.
« Viens, mon
bien-aimé, sortons aux champs,
passons lit nuit dans les villages.
Nous nous
lèverons dès le matin (pour
aller) aux vignes; nous verrons si la
vigne bourgeonne, si la fleur s'ouvre, si
les grenadiers s'épanouissent;
là je te donnerai mes
amours.»
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Maintenant l'épouse s'adresse à
l'époux dans la pleine et heureuse
jouissance de sa communion et de son amour. Aussi
quel changement dans le ton et le caractère
de ses paroles ! C'est bien différent de
tout ce que nous lui avons entendu dire jusqu'ici;
elle ne lui parle que des choses qu'elle sait lui
être entièrement agréables. Il
y a entre elle et lui unité d'esprit et de
coeur. S'a foi a atteint la mesure des
pensées et des affections de Christ à
son égard. Il en fut de même de David
dans la vallée d'Ela.
(1 Sam. XVII.) Sa foi s'éleva
à la hauteur des pensées et des
affections de Dieu envers son peuple Israël,
et en conséquence il compta sur lui. C'est
là le vrai fondement de la communion. Le
croyant a cela pleinement et parfaitement
manifesté en Christ maintenant, et tel
devrait être le caractère de sa
communion: unité d'esprit et de coeur avec
Christ.
L'amour de Jésus envers nous
ne consiste pas en paroles seulement; il l'a
pleinement et parfaitement manifesté. Son
oeuvre est finie, et de plus, conformément
à la promesse contenue en
Jean XIV, nous avons le Saint-Esprit
en nous, en tant qu'individus
(1 Cor. VI, 19), et avec nous, en
tant qu'assemblée de Dieu.
(1 Cor. III, 16-17.) Et n'est-il pas
le témoin, le sceau et le
révélateur à nos âmes de
l'amour de Jésus et de notre union avec lui?
Pourquoi donc le ton et le
caractère de notre communion seraient-ils
au-dessous de toute la volonté de Christ,
à notre égard? Mais il se peut que
nous contristions le Saint-Esprit par notre
incrédulité, notre mondanité,
et le manque d'amour de nos voies ; et notre
communion avec Christ perd ainsi le
caractère qu'un esprit non contristé
peut seul lui donner. Oh 1 veille et prie, ô
mon âme, afin que tu puisses vivre, marcher
et adorer dans la lumière et la puissance de
la présence du Saint-Esprit non
contristé.
L'expression « Sortons aux
champs, passons la nuit aux villages, etc., »
me semble indiquer que les
bénédictions et les gloires
milléniales s'étendent au-delà
des limites d'Israël. Les champs et les
villages sont hors de la ville de Jérusalem,
et les villes de Juda, comme formant le
centré terrestre de la gloire du Messie, en
seront, sans aucun doute, remplies les
premières; elle se répandra de ce
centre à droite et à gauche,
jusqu'à ce que toute la terre soit remplie
de la gloire de Christ. Mais ce qu'il y a de
particulièrement doux et béni dans la
vérité qui nous est ici
présentée, c'est que les Juifs sont
associés avec leur Messie dans cette vaste
extension de. la gloire. Ils sont formés
l'un pour l'autre; et ils s'étendent,
témoignent, jouissent ensemble, et prennent
ensemble leurs délices dans toutes les
bénédictions de la terre. Cela me
semble parfaitement clair d'après les
paroles de l'épouse: «Viens, mon
bien-aimé, sortons - passons la nuit -
levons nous - dès le
matin - voyons si la vigne est avancée, etc.
» Ils visitent et inspectent, dans une
heureuse communion, les champs variés et
s'étendant au loin de la gloire
milléniale. Puis elle ajoute, avec un
abandon de coeur qui est tout à fait
à sa place en présence de son
bien-aimé : « Là je le donnerai
mes amours.» Son coeur déborde. Il y a
maintenant, pour ainsi dire, un excès
d'amour. C'est pour cela qu'elle se sert du pluriel
: «mes amours ». Un amour immense, sans
mesure. Ah ! lorsque Christ en est l'objet, notre
amour ne saurait être trop ardent ou trop
abondant.
L'église, je n'ai pas besoin
de le dire, et tous les saints qui sont
ressuscités avec elle, seront, avant que
tout ceci s'accomplisse, glorifiés avec
Christ dans la Jérusalem d'En-Haut; car
c'est le dessein de Dieu de réunir ensemble
tout ce qui est dans le ciel et sur la terre, sous
un seul chef, qui sera alors Seigneur des Cieux et
de la terre. Le ciel et la terre seront alors
réunis, comme par l'échelle de Jacob.
La gloire des saints célestes sera visible
à ceux qui seront sur la terre, et
même au monde entier. « Afin que le
monde connaisse que tu m'as envoyé, et que
tu les as aimés comme tu m'as aimé.
»
(Jean XVII, 23.) Et à
l'égard de la nouvelle Jérusalem il
est dit: «Et les nations marcheront à
sa lumière. »
(Apoc. XXI, 24.)
VERS. 13.
« Les mandragores
donnent leur parfum, et à nos
portes il y a tous les fruits exquis,
nouveaux et anciens: mon bien-aimé,
je les ai gardés pour toi!»
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L'heureuse épouse
trouve maintenant qu'il y a dans
son coeur pour le Fils de David, une abondance de
fruits exquis, tels que l'amour, la gratitude, la
louange et une entière considération:
toute espèce de fruits précieux,
anciens et nouveaux. Il y a beaucoup de profondeur
et de beauté dans ses dernières
paroles; « que j'ai conservés, pour
toi, mon bien-aimé! » Des sentiments
d'un caractère entièrement nouveaux
se sont réveillés dans son âme
pour le Seigneur lui-même, des sentiments
comme elle n'en a jamais éprouvés, et
comme elle ne pourrait jamais en éprouver
pour un autre. Son coeur, si longtemps
désolé, stérile, est
maintenant abondant en fruits et plein de l'amour
de son Messie. Il a créé des
affections particulières pour
lui-même, des affections qui ont
été gardées, pour ainsi dire,
pendant toute la période de ses
égarements, et gardées pour le
Seigneur seul : « Que j'ai gardés pour
toi, mon bien-aimé! »
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