ARGUMENS ET
RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES
DU NOUVEAU TESTAMENT
ÉVANGILE
SELON SAINT LUC.
CHAPITRE
XIII.-
Notre Seigneur
exhorte les Juifs à profiter
de ce qui était arrivé à
quelques Galiléens, que Pilate avait fait
mourir dans le temps qu'ils offraient leurs
sacrifices, et à dix-huit personnes qui
avaient été écrasées
par la chute d'une tour.
2. Il ajoute dans cette vue la
similitude du figuier stérile.
3. Il rend la santé à
une femme qui était malade et courbée
depuis dix-huit ans.
4. Il propose la similitude d'un
grain de moutarde et celle du levain.
5. Il répond à ce
qu'on lui demanda, s'il y aurait peu de gens qui
fussent sauvés; il exhorte à entrer
de bonne heure dans le chemin du
salut; et il dit que les Juifs incrédules,
qui n'avaient pas profité de sa
présence, seraient exclus du royaume de
Dieu, pendant que les autres peuples y seraient
reçus.
6. Sur l'avis qu'on lui donne
qu'Hérode cherchait à le faire
mourir, il déclare qu'il ne craignait point
ce prince rusé et artificieux; il dit que
son ministère allait finir, et qu'il
mourrait en effet bientôt; mais que ce serait
à Jérusalem, et non dans la
Galilée, où Hérode
régnait, qu'il souffrirait la mort; et il
déplore à cette occasion
l'ingratitude, l'endurcissement, et la ruine de
cette ville.
I. 1-5; Il. 6-10; III. 11-17; IV. 18-21; V.
22-30; VI. 31-35.
RÉFLEXIONS.
NOTRE Seigneur nous enseigne, dans
ce chapitre, qu'on ne doit pas croire que ceux a
qui il arrive quelque grand malheur soient toujours
les plus criminels, ni que ceux que Dieu
épargne soient meilleurs que les autres.
Dieu supporte souvent, par des raisons de sagesse
et de bonté, ceux qui sont plus coupables,
pendant qu'il en afflige d'autres qui le sont
moins; ainsi au lieu de nous flatter et de
condamner ceux que Dieu châtie, nous devons
profiter des malheurs qui leur arrivent et nous
amender, de peur que nous ne soyons traités
encore plus sévèrement qu'eux.
2. Le sens de la parabole du figuier
stérile était que Dieu, qui avait
déjà usé d'une longue patience
envers les Juifs, employait alors les derniers
moyens pour les convertir, en les faisant appeler
à la repentance par Jésus-Christ ;
après quoi ils devaient être
détruits, comme cela arriva en effet peu
d'années après.
On voit dans cette parabole, que
Dieu supporte les pécheurs avec beaucoup de
patience; qu'il se sert des moyens les plus
efficaces pour les amener à la repentance;
mais que par leur impénitence ils attirent
sur eux les derniers malheurs.
Jésus-Christ ayant guéri
une femme qui était courbée
depuis dix-huit ans, il y eut des personnes qui se
scandalisèrent de ce qu'il avait fait ce
miracle un jour de sabbat. Ce que
Jésus-Christ dit, pour convaincre ces
gens-là de leur ignorance et de leur malice,
nous enseigne que l'exercice de la charité
et des bonnes oeuvres est ce qu'il y a de plus
nécessaire dans la religion; que ces devoirs
sont toujours de saison, et que nous ne devons
négliger aucune occasion de nous en
acquitter, quand même il se trouverait des
personnes assez mal disposées pour s'en
scandaliser.
Les paraboles du grain de moutarde
et du levain signifient que, quoique
l'Évangile fût reçu par peu de
gens, lorsque Jésus-Christ était au
monde, et que les commencemens
de son règne fussent bien faibles, on le
verrait s'établir en tous lieux, et cela
dans fort peu de temps, ce qui arriva aussi.
On doit faire une très-grande
attention à ce que Notre Seigneur
répondit, lorsqu'on lui demanda s'il y
aurait peu de gens qui fussent sauvés:
Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite,
car je vous dis que plusieurs tâcheront
d'entrer ne le pourront. Ces paroles nous
apprennent, qu'au lieu de former des questions
vaines et curieuses, sur les choses dont Dieu s'est
réservé la connaissance et sur le
salut des autres, notre principal soin doit
être d'y parvenir nous-mêmes ; que nous
devons faire de continuels efforts pour cela, et y
travailler de bonne heure; que quand l'occasion
sera on ne pourra plus y être admis; et que
les méchans n'auront alors pour partage que
les remords et le désespoir de se voir
exclus par leur faute de la béatitude
céleste.
Ce que Notre Seigneur dit, qu'il ne
craignait ni les ruses, ni la cruauté et que
ce ne serait pas dans la Galilée, mais ce
serait à Jérusalem qu'on le ferait
mourir, nous montre que les méchans ne
peuvent pas toujours exécuter leurs
desseins, qu'ils ne sauraient empêcher ceux
de Dieu, et qu'on ne doit rien craindre, quand on
marche dans sa vocation.
Enfin, la tendresse avec laquelle
Notre Seigneur déplore l'ingratitude et la
ruine de Jérusalem, en disant qu'il avait
voulu mettre les Juifs à couvert des
jugemens de Dieu, mais qu'ils ne l'avaient pas
voulu, montre bien clairement que Dieu n'a sur les
hommes que des vues et des desseins d'amour et
qu'il ne leur arrive de mal que celui qu'ils
s'attirent eux-mêmes, en méprisant sa
bonté, et en négligeant les offres de
sa grâce.
CHAPITRE X I
V.-
Notre Seigneur
mangeant chez un pharisien,
guérit un hydropique, et montre qu'on ne
devait pas se scandaliser, s'il avait fait ce
miracle un jour de sabbat.
2. Il donne des leçons
d'humilité et de charité à
ceux qui étaient à table.
3. Il leur propose la similitude du
festin, auquel ceux qui étaient
invités ne voulurent pas venir.
4. Il déclare que ceux qui
voulaient devenir ses disciples devaient être
prêts à renoncer à ce qu'ils
avaient de plus cher, et même à leur
vie; et il montre par deux similitudes la
nécessité de ce devoir.
I. 1-6; II. 7-14; III. 15-24; IV. 25-35.
RÉFLEXIONS.
LA guérison que
Jésus-Christ accorda à un
hydropique, montré qu'il était
toujours prêt à faire du bien aux
hommes et à soulager les misérables,
et qu'il n'y avait aucune sorte de maladies qu'il
ne guérît; et ce qu'il dit à
ceux qui n'approuvaient pas qu'il eût fait ce
miracle en un jour de sabbat, fait voir qu'il faut
éviter les jugemens téméraires
et l'hypocrisie, et qu'on doit profiter de toutes
les occasions qui se présentent de faire des
oeuvres de charité.
La seconde instruction que nous
avons ici regarde l'humilité et la
charité. Jésus-Christ nous recommande
l'un et l'autre de ces devoirs, lorsqu'il dit que
ceux qui cherchent à s'élever, seront
abaissés devant Dieu, et même devant
les hommes, au lieu que ceux qui s'humilient et qui
s'abaissent seront élevés; et
lorsqu'il nous exhorte à ne pas imiter les
gens du monde, qui ne font accueil qu'aux riches et
à leurs amis, et qui méprisent et
négligent les pauvres et les
misérables.
3. La parabole dit festin signifie
que les Juifs, et surtout les plus
considérables d'entr'eux, allaient
être rejetés, pour n'avoir pas
profité des invitations que Dieu leur fit
faire par Jésus-christ et par les
apôtres; et que ceux qui étaient les
plus méprisés, et même les
païens, recevraient cette grâce que les
Juifs avaient rejetée.
Cette parabole regarde aussi les
chrétiens qui ne répondent pas
à leur vocation, et qui, sur de frivoles
excuses, et surtout par l'attachement qu'ils ont
pour les choses de la terre, négligent les
offres de la miséricorde divine, et perdent,
par ce moyen, le droit qu'ils avaient au salut.
4. Enfin Jésus-Christ nous
avertit très-expressément que, pour
être ses disciples, il faut avoir appris
premièrement à renoncer à tout
ce qui peut nous empêcher de le suivre. C'est
à quoi tend la similitude d'un homme qui
voudrait bâtir une tour, et celle d'un roi
qui voudrait combattre un autre roi.
Par là il nous enseigne qu'il
ne faut pas s'engager témérairement
à son service, et qu'avant que de prendre le
nom de chrétien et d'en faire la profession
et le voeu, nous devons nous examiner
nous-mêmes, pour voir si nous avons une
résolution ferme de lui être
fidèles, et si nous aurons le courage de
résister aux tentations, de porter notre
croix, et de travailler de toutes nos forces
à amener les autres à la foi et
à la piété, par nos
lumières et par nos bons exemples.
CHAPITRE XV.
-
Les pharisiens se scandalisant de
ce que Jésus-Christ mangeait avec les
pêcheurs,
il propose trois paraboles : celle
de la brebis égarée,
celle de la drachme perdue,
et celle du fils prodigue et
débauché. Son dessein dans ces trois
paraboles est de montrer que Dieu appelle les
pécheurs à la repentance, et qu'ainsi
les pharisiens avaient tort de trouver mauvais
qu'il fût dans la compagnie de ces
gens-là.
I. 1-7; II. 8-10; III. 11-32.
RÉFLEXIONS.
LES trois similitudes que ce
chapitre contient tendent au même but, qui
est, premièrement, de nous mettre devant les
yeux la grande miséricorde de Dieu envers
les pécheurs, et les soins qu'il prend pour
les amener à la repentance; et en second
lieu de montrer que comme leur conversion est
très-agréable à Dieu, et
qu'elle réjouit les saints anges, tous ceux
qui aiment Dieu doivent aussi s'en réjouir
et y contribuer de tout leur pouvoir, et non pas en
avoir de la jalousie et du chagrin, comme les
pharisiens, qui s'offensaient de voir Jésus
dans la compagnie des gens de mauvaise vie.
C'est ce que marque surtout la
parabole du fils débauché. Par ce
fils, Notre Seigneur représente ceux qui
étaient de grands pécheurs, ou que
l'on regardait comme tels. Le retour de ce fils
à la maison paternelle marque la conversion
de ces pécheurs-là. La tendresse avec
laquelle son père le reçut, montre
que Dieu prend plaisir au retour des
pécheurs qui s'amendent, et qu'il est plein
de bonté envers eux.
La jalousie et le chagrin, que le
fils aîné de la maison témoigna
de ce que son frère avait été
reçu avec tant de bonté et de joie,
représente les sentimens de ces pharisiens
qui se croyaient meilleurs que les autres, et qui
se scandalisaient de ce que Notre Seigneur mangeait
et conversait avec les péagers et les gens
de mauvaise vie. C'est là le sens de cette
belle parabole.
Elle nous fournit plusieurs
réflexions très-utiles. Nous y voyons
l'égarement des pécheurs et l'abus
criminel qu'ils font des grâces de Dieu, la
bonté que Dieu a de les châtier pour
les rappeler à leur devoir, le retour de
ceux qui reviennent à Dieu par la
repentance, le pardon que Dieu accorde toujours
à ceux qui recourent
à lui, en confessant et en détestant
leurs fautes, et enfin la joie que leur conversion
doit donner à tous ceux qui ont de la
piété et de la charité. Chacun
doit faire les réflexions les plus
sérieuses sur cette parabole, en la
relisant, et en en méditant attentivement
toutes les parties; mais les pécheurs
surtout doivent s'en faire l'application, afin de
s'encourager par là à retourner
à Dieu par un prompt repentir et par une
sincère conversion.
CHAPITRE
XVI.-
Jésus-Christ
montre, par la parabole du
dispensateur infidèle, l'usage qu'on doit
faire des biens du monde.
Il fait voir ensuite que l'amour des
richesses est très-dangereux, et il censure
les pharisiens qui étaient avares, et qui,
dès le temps de Jean-Baptiste,
s'étaient opposés à
l'établissement du règne de Dieu.
Enfin, pour éclaircir et pour
confirmer ce qu'il avait dit de l'usage qu'il faut
l'aire des richesses, il ajoute la parabole dut
mauvais riche.
I. 1-12; II. 13-18; III. 19-31.
RÉFLEXIONS.
TOUT ce chapitre tend à nous
apprendre comment il faut se servir des biens de ce
monde. Ce qui est dit du maître d'hôtel
infidèle qui, pour se faire des amis, quitta
aux débiteurs de son maître une partie
de leur dette, ne doit pas être entendu comme
si Jésus-Christ louait le
procédé de cet homme, puisqu'une
telle action serait une infidélité et
une injustice manifeste.
Il a voulu simplement nous apprendre
que, comme ce maître d'hôtel se procura
des amis avec le bien de son maître, avant
que de sortir de son service, nous devons nous
assurer l'entrée dans une meilleure vie, en
employant nos biens à des usages pieux et
charitables. C'est pour nous porter à ce
devoir, que Jésus-Christ a dit que ceux qui
ne savent pas faire un bon usage des biens
périssables de cette vie montrent par
là qu'ils sont indignes de posséder
les biens du ciel.
C'est dans la même vue qu'il
déclare que l'on ne peut servir Dieu et
aimer les richesses en même temps; et c'est
ce qu'il prouve par l'exemple des pharisiens qui
étaient avares, et auxquels il dit que,
quoiqu'ils eussent une haute opinion
d'eux-mêmes, ils étaient en
abomination à Dieu et les ennemis
déclarés de son règne. Mais
c'est surtout à quoi tend
la parabole du mauvais riche et de Lazare, par
laquelle Notre Seigneur représente ce qui
arrive à ceux qui, au lieu d'assister les
misérables, se servent de leurs biens pour
satisfaire leur luxe et leur sensualité.
Le Seigneur marque clairement ici
que le faste, la vie molle, l'amour des plaisirs et
le manque de charité, conduisent en enfer,
quand même on ne commettrait pas de grands
crimes.
Cette parabole nous présente
outre cela diverses réflexions importantes.
Nous y voyons que, si l'état des hommes en
cette vie est bien différent, il le sera
aussi après la mort, et que ce n'est point
par ce qui arrive aux hommes en ce monde qu'il faut
juger de leur bonheur on de leur malheur. Nous y
découvrons que les justes jouissent
après leur mort d'un doux repos, que les
méchans sont dans les tourmens, et que
l'état des uns et des autres est immuable et
sans retour.
Ce que le patriarche Abraham
répondit au mauvais riche, qui le priait
d'envoyer Lazare à ses frères, nous
enseigne que Dieu nous donne, pendant cette vie,
dans sa parole, des moyens suffisans pour
éviter la perdition; que ceux qui ne
profitent pas de ces moyens n'ont aucune excuse,
qu'ils ne doivent pas s'attendre que Dieu fasse des
miracles pour les convertir, et que quand
même il en ferait, ces miracles ne les
persuaderaient pas.
Toutes ces instructions sont de la
dernière importance, et nous ne saurions
rien faire de plus utile que de les bien
méditer.
CHAPITRE
XVII.-
Jésus-Christ
parle des scandales, du pardon des
offenses, de l'efficace de la foi, et de
l'obligation où nous sommes de faire ce que
Dieu nous commande, sans prétendre rien
mériter par là.
2. Il guérit dix
lépreux.
3. Il répond aux pharisiens
qui lui avaient demandé quand le
règne de Dieu viendrait, et il leur dit
qu'ils avaient déjà ce règne
au milieu d'eux, quoiqu'ils ne le remarquassent
pas.
4. De là il prend occasion
d'avertir ceux qui l'écoutaient de ne pas
suivre les faux messies; et il leur dit qu'ils
regretteraient un jour l'avantage dont ils
jouissaient alors, et qu'ils se trouveraient
surpris par le jugement de Dieu, comme les hommes
le furent autrefois par le déluge, et les
habitans de Sodome par l'embrasement de cette
ville.
I. 1-10; II. 11-19;. III. 20-22; IV. 23-37.
RÉFLEXIONS.
LES instructions que ce chapitre
renferme sont les suivantes:
1. que les scandales sont un grand
mal; que de la manière dont les hommes sont
disposés, c'est une chose inévitable
qu'il arrivera des scandales, mais que ceux qui en
sont les auteurs en porteront la peine;
2. que nous ne devons avoir aucun
ressentiment contre ceux qui nous offensent, qu'il
faut leur pardonner, et leur pardonner toujours,
quand même ils reviendraient
très-souvent à nous offenser;
3. que la foi étant aussi
nécessaire pour plaire à Dieu et pour
être sauvé, qu'elle l'était
autrefois pour faire des miracles, nous devons nous
y affermir de plus en plus, et prier le Seigneur,
avec les apôtres, qu'il nous
l'augmente;
4. qu'étant les serviteurs de
Dieu, nous devons faire avec zèle tout ce
qu'il nous commande, et en même temps avec
une profonde humilité, nous souvenant que
nous ne sommes que d'indignes et d'inutiles
serviteurs, que nous ne faisons qu'une partie de
notre devoir, qu'ainsi nous ne méritons
rien, et que si Dieu veut bien récompenser
notre obéissance, c'est de sa pure
grâce.
5. La principale réflexion qu'il
faut faire sur la guérison des dix
lépreux, c'est qu'il n'y en eut qu'un qui
vint remercier Jésus-Christ, et qu'encore
c'était un samaritain qui eut plus de
piété et de reconnaissance que les
autres qui étaient Juifs.
Les hommes désirent
d'être délivrés, quand ils sont
dans la souffrance; mais la plupart oublient
bientôt les délivrances que Dieu leur
a accordées, et ils tombent dans
l'ingratitude; tandis que ceux qui sont
véritablement touchés des faveurs que
Dieu leur accorde, en conservent le souvenir et lui
marquent leur reconnaissance, non-seulement par des
actions de grâces continuelles, mais surtout
par leur obéissance et par le bon usage
qu'ils font de ses bienfaits.
Ce que Jésus-Christ disait
aux Juifs, que le règne de Dieu ne viendrait
pas avec éclat, que ce règne
était déjà venu et qu'il
était même parmi eux, nous oblige
à considérer que le règne de
Notre Seigneur est spirituel et céleste, et
que ceux qui, comme nous, ont l'avantage d'avoir ce
règne au milieu d'eux, doivent prendre garde
qu'il ne leur arrive, comme aux Juifs, de ne pas
reconnaître leur bonheur et de ne s'en pas
prévaloir; ce qui n'est pourtant que trop
ordinaire. Jésus-Christ disait aux Juifs que
bientôt ils se repentiraient de n'avoir pas
profité de sa
présence, et que la vengeance divine les
surprendrait, comme le déluge avait surpris
les habitans du premier monde, et comme le feu du
ciel surprit les habitans de Sodome.
Cet avertissement nous regarde aussi
bien que les Juifs. Ceux qui auront
négligé les précieux avantages
dont nous jouissons, et le temps de la
miséricorde de Dieu, seront ainsi surpris
dans leur aveuglément et dans leur
sécurité, et ils périront dans
leur impénitence. Puisque Notre Seigneur
nous a avertis de ces choses, c'est à nous
à y penser continuellement et à
vivre, en attendant sa venue, dans la vigilance,
dans la prière, et dans la pratique de
toutes sortes de bonnes oeuvres, selon qu'il nous y
exhorte.
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