Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

1er Jour.

Un Dieu de notre Salut.

« Mon âme soupire après toi, ô Dieu ! mon âme... attends-toi à Dieu ! Il est la délivrance à laquelle je regarde. »
Psa. 42 : 2, 12

Si notre salut est l'oeuvre de Dieu aussi bien que le fut notre création, notre premier devoir sera nécessairement d'attendre de Dieu qu'il accomplisse en nous son oeuvre selon qu'il l'entend. Ce n'est qu'en nous attendant à lui que nous pourrons saisir ce qu'est pour nous la rédemption. La difficulté qu'on éprouve souvent à recevoir le salut dans sa plénitude vient de ce qu'on ne sait pas s'attendre à Dieu, de ce qu'on répugne à le faire. Pour voir la puissance de Dieu se manifester ici-bas, il faut que chacun reprenne la position qui lui est assignée soit dans la création, soit dans la rédemption, la position d'une entière et continuelle dépendance de Dieu. Cherchons à bien comprendre ce qu'est cette attente à Dieu et alors nous comprendrons mieux aussi pourquoi cette grâce est si peu recherchée ; nous en apprécierons mieux la valeur et nous sentirons qu'à tout prix nous devons l'obtenir.

La nécessité de s'attendre à Dieu résulte de la nature de l'homme aussi bien que de la nature de Dieu. Dieu, comme Créateur, avait formé l'homme pour qu'il servit à manifester sa puissance et sa bonté divines. L'homme ne possédait en lui-même aucune source de vie, de force et de bonheur. C'était du Dieu vivant et éternellement vivant que devait lui venir à chaque instant tout ce dont il avait besoin. Ce n'était donc pas l'indépendance de l'homme, c'est-à-dire le fait de ne dépendre que de lui-même, qui devait faire sa gloire et son bonheur, mais bien plutôt sa dépendance d'un Dieu si infiniment riche et plein d'amour. Tout recevoir à chaque instant de la plénitude de Dieu, voilà ce qui faisait la joie de l'homme avant sa chute.

Quand plus tard l'homme fut séparé de Dieu par le péché, sa dépendance de Dieu s'accrut encore. Nul espoir pour lui de sortir de cet état de mort sinon en recourant à la puissance et à la miséricorde de Dieu. C'est Dieu seul qui opéra sa rédemption. C'est Dieu seul qui encore à présent poursuit et accomplit cette oeuvre de rédemption en tout croyant. Même l'homme régénéré ne possède aucunement la grâce d'être bon par lui-même. Il n'a rien, ne peut rien avoir sans recevoir tout de Dieu d'instant en instant. L'acte de s'attendre à Dieu lui est donc tout aussi indispensable que l'acte de respirer est nécessaire au maintien de sa vie terrestre.

C'est parce que les chrétiens ne connaissent pas leur misère, leur incapacité absolue, qu'ils n'ont aucune idée non plus de la nécessité de s'attendre à Dieu, de vivre dans une dépendance continuelle de lui. Mais quand le croyant en vient à entrevoir cette vérité, quand enfin il consent à recevoir à chaque instant par le Saint-Esprit ce que Dieu peut lui communiquer à chaque instant, l'acte de s'attendre à Dieu devient toute son espérance, fait toute sa joie. Quand il saisit bien que, dans son amour infini, Dieu prend plaisir à communiquer à son enfant sa nature divine et que jamais il ne se lasse de prendre soin de lui, de lui renouveler force et vie de jour en jour, il s'étonne d'avoir pu regarder à Dieu autrement qu'en s'attendant à lui du matin au soir. D'un côté Dieu, toujours prêt à donner, à agir, de l'autre son enfant, regardant sans cesse à lui et recevant tout de lui, voilà la vie heureuse et bénie qui est offerte à tous.

« Mon âme, attends-toi à Dieu, il est la délivrance à laquelle je regarde. » C'est pour notre salut que nous commençons à nous attendre à Dieu ; ensuite nous apprenons que le but du salut est de nous ramener à Dieu, de nous enseigner à nous attendre à lui avec confiance; après quoi nous trouvons mieux encore, nous découvrons que l'acte de nous attendre à Dieu nous initie au plus haut degré du salut, en nous faisant attribuer à Dieu la gloire d'être tout et en nous faisant éprouver aussi qu'il est tout pour nous. Que Dieu nous apprenne combien on est heureux de s'attendre à lui !

« Mon âme, attends-toi à Dieu! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

2 ème Jour.

Souverain régulateur de ta vie.

« 0 Éternel ! J'ai attendu ton salut. »
Gen. 49 : 18

Il n'est guère possible de déterminer quel sens Jacob donnait à ces mots, lorsqu'il les prononça au milieu des prédictions qui concernaient ses fils ; mais ils nous disent clairement que soit pour lui, soit pour ses enfants il s'attendait à Dieu seul. C'était le salut de Dieu qu'il attendait, le salut que Dieu avait promis et que Dieu seul pouvait accomplir. Il savait que lui et ses fils étaient sous la garde de Dieu et que Jéhovah, le Dieu d'éternité, leur ferait voir quelle est sa puissance pour sauver. Ces mots faisaient allusion à cette merveilleuse histoire de la rédemption qui n'est pas encore achevée, ainsi qu'à l'avenir de gloire qu'elle nous ouvre. Il nous font entendre aussi qu'il n'y a point de salut pour nous hors de ce salut divin, et que par conséquent notre devoir autant que notre bonheur nous pressent de nous attendre à Dieu, soit pour les détails de notre vie terrestre, soit pour ce qui nous attend au delà encore.

Réfléchissons à ce qu'est pour nous le salut indiciblement glorieux que Dieu nous a préparé en Christ, et qu'il veut dès à présent réaliser, perfectionner en nous par son Esprit. Arrêtons notre pensée sur ce grand salut jusqu'à ce que nous en venions à bien saisir que Dieu seul peut nous faire participer à cette grâce. Dieu ne se sépare pas des grâces qu'il nous offre, de sa force, de sa bonté, pour nous les communiquer. Ces grâces ne le quittent pas pour s'attacher à nous comme les gouttes de pluie tombent du ciel sur la terre. Non, Dieu ne nous les accorde, et nous ne pouvons en jouir, qu'autant que lui-même vient agir en nous sans interruption. Si donc nous n'éprouvons pas plus habituellement et plus fortement l'effet de ses grâces, c'est parce que nous ne le laissons pas agir en nous, mais que nous l'en empêchons soit par notre indifférence, soit par nos propres efforts, nous privant ainsi de ce qu'il voudrait faire lui-même en nous. Ce que Dieu demande de nous en fait d'obéissance, de confiant abandon, de volonté et de foi, se trouve résumé dans ces mots : S'attendre à lui, s'attendre à son salut, à sa pleine rédemption. C'est quand nous nous reconnaissons incapable de faire ce qui est bon aux yeux de Dieu et que nous lui témoignons une entière confiance, que Dieu fait en nous par sa puissance divine tout ce dont nous sommes incapable.

Encore une fois je le répète : Méditons sur la divine gloire du salut que Dieu veut accomplir en nous. Cherchons à bien saisir toutes les vérités qu'il nous offre. Aujourd'hui Dieu vent faire son oeuvre dans notre coeur comme il l'a fait au jour de la création. Nous ne pouvons pas mieux concourir à son oeuvre en nous que nous n'avons pu jadis mettre la main à la création du monde ; il faut que ce soit lui qui « produise en nous le vouloir et le faire ». (Phi. 2 : 13). Dieu nous demande seulement de consentir à le laisser faire, de nous attendre à lui, et alors il se charge de tout. Oui, méditons en silence sur ces vérités jusqu'à ce que nous puissions entrevoir tout le bonheur qu'on éprouve à laisser agir Dieu et que notre âme puisse dire avec humilité : « 0 Éternel, j'ai attendu ton salut. » Alors soit nos prières, soit nos travaux offriront le reflet de ces mots : « Quoi qu'il en soit, mon âme se repose sur Dieu »

Il serait facile d'étendre encore l'application de cette vérité à ceux qui travaillent avec nous, à ceux pour lesquels nous intercédons auprès de Dieu, à toute l'Église de Christ, soit autour de nous, soit dans le monde entier. La aussi il ne peut se faire aucun bien à moins que ce ne soit Dieu qui le fasse ; aussi notre seule force sera-t-elle toujours et partout de nous attendre à Dieu, d'avoir le coeur plein de foi en son intervention divine, et par cette foi de réclamer sa présence toute puissante. Oh ! puissent les yeux de notre esprit s'ouvrir et nous faire voir l'action directe de Dieu en nous-mêmes et dans les autres, nous faire connaître le bonheur d'attendre avec adoration son salut.

Nos prières particulières ou publiques sont l'expression de nos rapports avec Dieu ; c'est donc pour nos prières surtout que nous devrons nous exercer à nous attendre à Dieu. Si notre « attente à l'Éternel» tempère et réduit au silence notre activité naturelle, si elle nous amène à nous incliner devant Dieu et à voir sa main dans tout l'univers, si elle nous affermit dans l'assurance qu'il agit et continuera à agir en nous, si elle nous maintient dans l'humilité d'un coeur qui s'abandonne à lui jusqu'à ce que le Saint-Esprit vivifie et perfectionne son oeuvre en nous, elle sera réellement la force et la joie de notre âme, et nous nous écrierons avec conviction et bonheur : « 0 Éternel, j'ai attendu ton salut ».

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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ATTENDS-TOI À L'ÉTERNEL

3 ème Jour.

Ton Créateur.

Tous, ils s'attendent, à toi pour que tu leur donnes leur nourriture en son temps. Tu la leur donnes et ils la recueillent. Tu ouvres ta main et ils sont rassasiés de bien ! »
Psa. 104 : 27, 28.

Ce cantique de louange au Créateur parle des oiseaux et des bêtes des forêts, des lionceaux et de l'homme qui va à son travail, de la grande mer où vivent des animaux sans nombre, petits et grands, et il conclut ce récit de la création en remontant au Créateur dont tous dépendent : « Tous s'attendent à toi ». Si l'oeuvre de Dieu est de créer, son Oeuvre aussi est de maintenir ce qu'il a créé. Sa créature, incapable de se créer elle-même, ne peut pas mieux suffire seule à ses besoins. La confiance en Dieu est donc la loi qui régit toute, la création.

Cette confiance en Dieu nous dit pourquoi la créature a reçu l'existence. En lui donnant la vie, en pourvoyant ensuite à l'entretien de cette vie et à son bonheur, le but de Dieu était de manifester sa sagesse, sa puissance et sa bonté ; et comme la nature même de Dieu le porte à pourvoir à tout ce que réclament ses créatures, celles-ci sont appelées par leur nature même à s'attendre à lui, à recevoir de lui ce que lui seul peut leur donner et ce qu'il prend plaisir à leur donner.

Si la lecture de ces pages nous fait saisir ce que doit être pour le croyant celle attente à Dieu, si elle nous amène à en éprouver pratiquement l'utilité et le bienfait, elle nous fera reconnaître aussi pourquoi Dieu nous appelle à regarder à lui avec confiance. Nous comprendrons qu'il s'agit là d'obéir à un commandement qui n'a rien d'arbitraire et que cette attente à Dieu, rendue nécessaire par nos péchés et notre incapacité, devient en outre une restauration qui nous ramène à notre destinée première, nous rend nos droits de très haute noblesse, nous replace dans la position glorieuse de créature directement dépendantes du Dieu de gloire.

Aussitôt que nos yeux s'ouvrent à cette vérité, la nature entière devient pour nous une vivante prédication. Elle nous rappelle que tout ce que Dieu a fait au commencement dans la création, il le fait à présent en nous par son oeuvre de rédemption. Quand le psaume 104e nous fait voir la main de Dieu active à entretenir tout ce qui a vie dans la nature, nous comprenons qu'il est nécessaire de nous attendre à Dieu pour tout notre être. Les lionceaux et les corbeaux qui crient à lui, les oiseaux, les poissons et tous les insectes qui reçoivent de lui la nourriture au temps voulu nous rappellent ce qu'est la nature de Dieu et sa gloire ; ils nous disent qu'il est un Dieu auquel on doit s'attendre. À mesure que notre pensée saisit mieux ce qu'est la nature et ce qu'est Dieu, nous sentons mieux aussi toute la valeur de ces mots : « Attends-toi à Dieu, »

Tous s'attendent à toi afin que tu leur donnes. C'est Dieu qui donne tout. Puisse cette confiance s'implanter profondément dans notre coeur ! Avant même de comprendre tout ce que comporte cette attente, avant de prendre l'habitude de nous attendre a Dieu, pénétrons-nous de cette vérité : S'attendre à Dieu, dépendre de lui continuellement et entièrement, voilà sur la terre comme au ciel la seule vraie religion, la seule véritable manière d'exprimer ce que doivent être nos relations avec le Dieu saint et béni en qui nous avons la vie.

Prenons aussitôt la résolution de nous attendre à Dieu continuellement avec humilité et confiance. Que désormais ce soit là le trait dominant et distinctif de notre vie et de notre culte. Soyons certains que celui qui nous a créés pour se donner lui-même à nous et habiter en nous, ne permettra pas que nous soyons jamais déçus. En nous attendant à lui, nous trouverons repos, joie et force, car il pourvoira à tous nos besoins.

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »


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