LE
FILM DE L'ANCIEN TESTAMENT
LE LÉVITIQUE
ou le Recueil des Lois
1. On a dit du Lévitique: «
Il est le prisme au travers duquel se
décompose la lumière de la Croix
».
2. L'expérience religieuse peut
retirer grand profit de l'étude de ce livre,
notamment du chapitre
4, versets 27-31 qui nous montrent
la voie qu'un pécheur doit suivre pour
obtenir le pardon de Dieu.
- Si quelqu'un du peuple a
péché, il doit se reconnaître
coupable, faire l'aveu de son crime et offrir un
sacrifice.
Pour nous, l'autel c'est la Croix, la
victime c'est le Christ, le sang répandu
c'est le sang du Calvaire qui nous procure le
pardon.
3. Le chapitre
16 qui décrit la fête
des expiations en est le chapitre central. Il
renferme pour nous un enseignement
précieux.
Le taureau expiatoire, immolé sur
l'autel, et le boue émissaire emmené
dans le désert, hors du camp, chargés
des péchés du peuple
annonçaient la victime sainte qui, sur la
Croix, a souffert hors de la porte
(Héb. 13.13) et a obtenu pour
nous une rédemption éternelle
(Héb. 9. 11-14).
4. Bien que les Lévites ne soient
mentionnés qu'une seule fois dans ce livre
(25. 32), les lois du culte y jouent
un si grand rôle, qu'on a pu appeler le
Lévitique: le livre de chevet des
sacrificateurs.
Afin de pouvoir exercer leur
ministère, ils devaient se conformer
à un rituel minutieux. Purifiés par
le sacrifice, Aaron et ses fils recevaient
l'onction d'huile et la
consécration.
Toutes ces règles doivent
être étudiées à la
lumière de cette déclaration qui leur
confère une actualité permanente :
« Il a fait de nous des rois et des
sacrificateurs pour Dieu son Père »
(Apoc. 1. 6).
5. les sacrifices (chap. 1-7)
comprenaient:
1) l'holocauste, image du don
total;
2) l'offrande de fleur de farine,
représentant l'hommage fait à Dieu
par le croyant de son activité et de sa
vie;
3) le sacrifice d'actions de
grâces ou de reconnaissance
(chap. 3);
4) le sacrifice d'expiation, pour le
pardon des péchés.
- Afin de saisir l'actualité des
sacrifices, nous mettons sous les yeux de nos
lecteurs ces paroles inspirées:
Les sacrificateurs étaient les
représentants de leur peuple auprès
de Dieu.
Jésus nous a institués
sacrificateurs, pour offrir au nom de ce peuple des
actions de grâces.
Nous sommes au milieu du peuple les
témoins' du sacrifice de Jésus-Christ
pour nos péchés.
Offrir un holocauste, symbole de
l'entière
consécration à
Dieu, c'est témoigner des droits de Dieu sur
chaque vie d'homme, en offrant notre corps en
sacrifice vivant, saint et agréable à
Dieu.
Comme le sacrificateur, deux fois par
jour, brûlait l'encens sur l'autel d'or,
ainsi devons-nous présenter à Dieu la
prière du peuple. » (F. de Rougemont,
Le temps de l'Église, p. 73.)
Il ne faut pas oublier que les lois
rituelles de ce livre étaient « des
ordonnances charnelles imposées seulement
jusqu'à une époque de
réformation»
(Héb. 9. 10). Cette loi a
été notre pédagogue pour nous
conduire à Christ. La loi étant
venue, nous ne sommes plus sous ce maître
(Gal.
3.25). L'Ancienne Alliance a
été abolie en Christ
(2 Cor. 3.14).
Toutefois si le rituel est devenu caduc,
les lois morales renfermées dans le
Lévitique conservent une valeur
éternelle.
6. Le peuple, à son tour, devait
observer les lois morales (chap.
11 à 16
22). Car Dieu est saint et son
peuple doit haïr le péché. Un
mot d'ordre définit sa conduite: « Vous
serez saints, car je suis saint»
(1).
À cet effet, il doit se
séparer du mal. Les chapitres
18 à 20, d'une
précision foudroyante, précisent tous
les crimes que le fidèle doit fuir, et qui
sont punis de mort.
Les lois morales et sociales des
chapitres
19 et 20 conservent toute leur
sévère actualité. La
préoccupation charitable du pauvre est un
exemple pour tous les temps. (Voir
23. 22 et
25.35-46.)
7. Les fêtes
(chap. 23)
célébrées en l'honneur de
l'Éternel, offraient au peuple une
détente et l'occasion de se réjouir
devant l'Éternel. C'était:
- - le sabbat hebdomadaire,
v.3;
- - la Pâque annuelle,
v. 9-22;
- - les 7 jours de la fête des
tabernacles,
v. 33-35;
- - les années sabbatiques
(25.1-7) où tous les sept
ans, la terre laissée sans culture,
pouvait se reposer;
- - l'année du jubilé
(25. 8-17) où tous les
cinquante ans avait lieu le partage des terres.
Par cette loi sociale d'une éminente
charité, les familles pauvres pouvaient
se relever et retrouver la
propriété de leurs ancêtres.
Plan du
Lévitique.
1. Le chemin qui mène à
Dieu par les sacrifices, ch. 1-16.
2. La marche avec Dieu dans la
sanctification et la séparation, 17-27.
QUESTIONNAIRE
- 1. Relevez dans
Lévitique
19 la
bienveillance de Dieu à
l'égard des pauvres et des
malheureux. -
- 2. Que dit l'Écriture des
devins et de ceux qui évoquent
les morts? (Voyez
Lévit.
19. 31 et
Deut.
18. 9-14.) -
- 3. Comparez la loi mosaïque du
partage des terres
(Lévit. 25.8-17)
à l'expérience moderne du
communisme. Montrez la
différence entre trois
exigences: la terre est à moi,
la terre est à l'État, et
la déclaration biblique: la
terre est à l'Éternel
(Ex.
9. 29). -
- 4. Indiquez les grandes fêtes
des Israélites. -
- 5. Décrivez la fête
des expiations d'après
Lévit.
16 et
dites le sens symbolique qu'ont pour
nous ces pratiques.
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LES NOMBRES
ou les 40 ans dans le Désert
Ce livre, que les Hébreux nomment: Dans
le désert, tire son nom de deux
dénombrements accomplis, l'un avant le
départ du Sinaï, l'autre avant
l'entrée en Canaan
(2).
Il renferme une image vivante de la
marche des enfants de Dieu, incapables de
réaliser le plan divin, et qui demeurent de
longues années dans la
défaite.
Ce livre se divise en trois
parties.
I. Préparatifs de départ
du Sinaï
(chap.
1 à 6
10. 10), comprenant une
période d'environ trois semaines.
Le peuple s'apprête à
entrer dans la Terre promise. Un court voyage va
l'y conduire. Tout est réglé dans un
ordre parfait. «Chacun marchera près de
sa bannière, chacun selon sa famille, chacun
à son rang», ceux de Juda les premiers,
ceux de Dan les derniers
(3).
Tout est préparé pour les
campements. L'ordre et la pureté doivent y
régner. Tout ce qui est impur doit
être écarté. Les
lépreux, les femmes coupables, sont
chassés hors du camp
(chap.
5). Les Naziréens
s'abstiendront de vin et de liqueur forte
(chap.
6). Les Lévites sont
purifiés, consacrés à Dieu
(chap.
8).
La colonne de feu et de nuée
(chap.
9)
détermine la marche. Les
trompettes d'argent sonnent le départ
(chap. 10). Moïse prononce la
bénédiction
(4).
Tous les ordres ont une allure de
victoire. Dieu va conduire son peuple dans le pays
de la promesse.
Il. Le Retard, ou les 40 ans dans le
désert
(chap. 10. 11-21).
C'est ici qu'intervient le
péché. Si le peuple eût
été fidèle, il eût
franchi en onze journées la distance qui
séparait le Sinaï des frontières
de Canaan (5).
Mais par son incrédulité et ses
plaintes, il se prive pendant de longues
années de la bénédiction de
Dieu. Son séjour dans le désert
durera 40 ans
(6).
Le péché du peuple se
manifeste sous diverses formes. C'est tout d'abord
le murmure. Le peuple soupire après les
concombres et les pots de viande de
l'Égypte, comme le chrétien
rétrograde soupire après les plaisirs
du monde
(11.5).
Marie et Aaron joignent leurs plaintes
à celles du peuple
(chap. 12). Puis intervient le
découragement des enfants d'Israël, au
retour des espions
(chap. 13). Plus tard c'est la
révolte de Coré, Dathan et Abiram
(chap. 16), jusqu'à ce
qu'apparaissent les serpents brûlants
(chap. 21).
III. Une semaine au camp de Moab, sur
les bords du Jourdain, en face de Jéricho
(chap. 22 à 26,31
34).
Nous assistons ici à
l'égarement de Balaam le prophète
qui, pour de l'argent, se met au service de Balak,
roi de Moab, pour maudire Israël.
- Moïse est la figure centrale du
livre des Nombres. C'est lui qui est le
législateur et le chef du peuple.
«Fidèle dans toute sa maison», il
demeure le type du croyant vainqueur, soumis en
toute chose à son Dieu.
IV. Les principaux récits des
Nombres sont:
Chap. 9. La colonne de nuée.
-
Chap.
11. Les cailles. -
Chap.
13. Les douze espions. -
Chap.
14. Murmures du peuple. -
Chap.
16. Révolte de
Coré. -
Chap.
21. Les serpents
brûlants. -
Chap.
22 à 24. Histoire de
Balaam.
Plan du livre des
Nombres.
1. Préparatifs de départ
du Sinaï. Chap. 1 à 10. 10.
2. Le Retard ou les 40 ans dans le
désert. Chap. 10. 1 à 21.
3. Une semaine au camp de Moab. Chap. 22
à 34.
QUESTIONNAIRE
- 1. Que savez-vous de la colonne de
nuée et des deux trompettes
d'argent?
(Nomb. 9 et 10). -
- 2. Parlez des murmures du peuple
(chap. 11,
14 et
20). Que lui ont-ils
coûté? -
- 3. Que symbolisent les serpents
brûlants et le serpent d'airain?
(Comp.
Nomb. 21 et
Jean 3.14). -
- 4. Cherchez les plus beaux textes
de la prophétie de Balaam
(chap. 23 et 24). -
- 5. Que figurent pour nous les
melons et les concombres de
l'Égypte?
(Nomb. 11. 4-6).
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LE DEUTÉRONOME
ou la Répétition de la Loi
Ce livre était l'objet de soins tout
spéciaux. Il devait être appris par
coeur et répété de
génération en
génération
(Deut. 6. 6-9 et
11.
18-21).
Tous les sept ans, à la
fête des Tabernacles, il devait être lu
devant le peuple rassemblé, «afin
qu'Israël apprît à craindre
l'Éternel et à mettre en pratique
toutes les paroles de cette loi
(31.9-13).
Les Lévites avaient reçu
l'ordre de déposer ce livre de la loi
à côté de l'arche de l'alliance
(31.26).
L'emploi que Jésus en fit dans le
désert lors de la tentation, prouve
l'efficacité de ce livre
(7).
Le Deutéronome s'adresse au
peuple d'Israël, au moment où il va
entrer dans le pays de Canaan. Il s'agit de
rappeler au peuple la délivrance miraculeuse
de l'Égypte, et de lui faire entendre
à nouveau la Loi du Sinaï.
C'est un spectacle émouvant que
celui de Moïse, ce vieillard de 120 ans,
encore très vigoureux qui, sentant la mort
approcher, rassemble son peuple
pour lui adresser les dernières
recommandations.
Les discours du Deutéronome
renferment pour nous de précieux
enseignements.
1. C'est tout d'abord la
recommandation
«Veillez attentivement sur vos
âmes»
(4.15,
4,23).
2. C'est ensuite le devoir de
méditer les commandements de
l'Éternel, de les inculquer à ses
enfants, de les écrire sur les poteaux de sa
maison et sur ses portes
(chap. 6).
3. C'est le mot souviens-toi qui revient
18 fois dans ce livre et engage le peuple à
regarder en arrière aux délivrances
de l'Éternel et à toutes les
expériences du passé
(8. 2,
18, etc.).
4. C'est aussi l'accent mis sur
l'obéissance qui semble être la clef
de ce livre. Le mot obéir revient 14 fois
(28. 2, etc.).
5. Ce qui est frappant, c'est la
préoccupation de notre bonheur. Il s'agit de
suivre la voie de l'Éternel, d'obéir
à ses commandements, «afin que vous
soyez heureux et que vous prolongiez vos jours dans
le pays que l'Éternel vous donne». (En
tout, 7 fois. Voyez
4.40;
5.29,
33, etc.)
6. Le parallèle des
bénédictions promises à ceux
qui obéissent, et des malédictions
qui frappent ceux qui transgressent les lois de
Dieu offre aux pécheurs et aux croyants un
avertissement expressif.
Tous les
jeunes devraient savoir par coeur
Deut. 28.1-14 et
30.15-19. Ils peuvent y
découvrir le secret des
bénédictions pour une, deux, trois
générations et même
davantage.
7. C'est enfin la vision des
cités de refuge où le meurtrier
pouvait s'enfuir. Une tradition juive rapporte que
des écriteaux, placés à la
croisée des chemins, portaient les mots:
«Refuge! Refuge!» et indiquaient la route
à suivre. Tel est aussi le message de
l'évangile. Il montre aux âmes en
Jésus-Christ, le chemin du salut et de la
vie éternelle.
Plan du
Deutéronome.
Chap. 1-4. Résumé du
séjour dans le désert.
Chap. 5-26. Répétition du
Décalogue (chap. 5) et législation du
Deutéronome.
Chap. 27-30. Bénédictions
et malédictions.
Chap. 31-34. Dernières paroles de
Moïse.
QUESTIONNAIRE
- 1. Recherchez sur une carte le
voyage des Israélites dans le
désert du Sinaï au pays de
Moab
(Deut. 1. 1-5). -
- 2. Où placez-vous le
Mont-Nébo? Quel panorama
Moïse put-il contempler avant de
mourir?
(32.49). -
- 3. Où cherchez-vous les deux
textes du décalogue ? -
- 4. Quel rapport y a-t-il entre le
péché et la maladie,
l'obéissance et la santé
?
(Deut. 7.15). -
- 5. Notez les
bénédictions promises
à ceux qui obéissent
à l'Éternel
(chap. 28). -
- 6. L'homme peut-il observer les
commandements? En est-il capable ?
(Comp.
Deut. 30.11-14, et
Rom. 7.14-25).
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