JAROUSSEAU
LE PASTEUR DU
DÉSERT
CHAPITRE XI
LE FORGERON BONNIN
La châtellenie de Didonne
était, à l'époque de la
féodalité, une puissante seigneurie.
Il est probable, qu'elle commandait avec Talmont la
navigation de la Gironde; la mer battait la falaise
aujourd'hui à peu près effacée
qui portait le donjon des anciens barons. Le marais
de Chenaumoine était alors une anse
où la mer déferlait à l'heure
de la marée, mais le courant du fleuve, en
rejetant sans cesse le sable sur la plage comme le
déversoir d'une charrue, avait
amoncelé une digue à l'entrée
de l'anse. Ce qui était autrefois une rade
ne fut plus qu'un étang; l'eau
saumâtre usurpa la place de l'eau
salée et l'eau douce de l'eau
saumâtre.
La flore aquatique, la plus
intrigante et la plus affairée de toutes,
prit aussitôt possession de ce nouveau
champ d'expériences, et
avec l'activité, la patience d'une
végétation qui revient sans cesse
à la charge et ne meurt chaque année
que pour puiser dans son propre fumier une
recrudescence d'énergie, elle déposa
lentement sous l'eau un plafond de tourbe qui
souleva peu à peu le niveau du marais
au-dessus de la mer.
Le maréchal de Senneterre fit
creuser un canal et déversa dans la Gironde
le trop-plein de l'étang. Ce qui n'avait
été jusqu'alors qu'une forêt
vierge de joncs ou de roseaux habitée
seulement par les sangsues et les tortues, devint
une prairie à peu près solide
où, à la rigueur, le bétail
pouvait brouter.
Il y avait, à l'entrée
du marais, entre Didonne et le canal, un petit bois
qu'on appelait la Frênière. Les
frênes entremêlés de blancs de
Hollande, les uns et les autres plantés dans
un sol neuf, avaient poussé avec une sorte
d'emportement. Un fouillis de plantes
échevelées, de ronces, de
clématites, montaient le long. des troncs
à l'assaut de la lumière. La
Frênière ainsi barricadée par
un inextricable treillis de lianes, servait de
volière à tous les oiseaux de
passage. Ils y trouvaient plus de
sécurité pour leur
couvée.
Ce fut à la lisière de
ce fourré, que le pasteur fit bâtir au
milieu d'un massif de sureaux séculaires une
véritable grange portée sur quatre
piliers de bois et couverte de lattes qui
laissaient voir à travers leurs joints les
tuiles de la toiture. Seulement, à la place
de la crèche il y avait
une chaire, au pied de la chaire la table de la
cène, et de chaque côté de la
table un banc pour les anciens. Le 18 mai 1770, le
pasteur bénit ce temple et l'inaugura par
une première communion pour la mettre en
quelque sorte sous la protection de l'innocence.
Les sureaux étaient en fleurs ainsi que les
aubépines; les assistants respiraient dans
leurs parfums comme une promesse printanière
d'une nouvelle floraison de leur croyance. Ils
chantaient un cantique d'actions de grâce
à mi-voix, de peur d'éveiller
l'attention des passants, et les chants des
fauvettes accompagnaient comme autant d'orgues
aériennes les pieuses mélodies des
premières communiantes.
Il n'y avait personne dans
l'assistance qui ne crût que cette fête
religieuse où la nature elle-même
faisait sa partie, n'eût
désarmé la colère du temps et,
assuré sur ce petit coin de terre des jours
meilleurs au protestantisme. Mais, l'année
suivante, le maréchal de Sennetère
mourait; le duc d'Uzès lui succéda au
gouvernement de la Saintonge. C'était un
homme du Languedoc, né au pied, des
Cévennes, élevé dès son
enfance dans l'esprit de Basville. Le
protestantisme était moins pour lui une
erreur de dogme qu'une révolte; on ne lui
devait que ce qu'on doit à un rebelle: la
preuve du crime et ensuite la potence.
Le duc d'Uzès donna l'ordre
de fermer le temple de Didonne; il avait voulu
d'abord le faire raser, mais, sur
la réclamation de son neveu, le comte de
Sennetère, il voulut bien surseoir à
l'exécution que le maréchal de
Richelieu avait adressée le 16
février 1764 aux officiers qui commandaient
des corps détachés dans le Languedoc.
On peut la résumer en un seul article: ordre
de surprendre les assemblées et de tirer sur
les fuyards.
Lorsque le pasteur lut cette
instruction à la porte du temple:
- Mon pauvre troupeau!
dit-il.
Il continua sa route; et, à
un pas plus loin :
- Ma pauvre femme ! ajouta-t-il
à voix basse.
Il se reprocha aussitôt cette
exclamation comme une faiblesse. Mais à
trois pas plus loin :
- Mes pauvres enfants! murmura-t-il
en lui-même :
Il sentit une larme monter du fond
de son coeur.
- Après tout Dieu est bon,
reprit-il.
À quelque temps de là
il reçut un soir la visite du forgeron
Bonnin.
- Monsieur Jarousseau, je vous
rapporte l'argent que vous m'avez
prêté.
- Que je t'ai prêté?
répond le pasteur d'un air incrédule,
je n'en ai pas le moindre souvenir.
- Pardon; vous avez donné un
louis à ma femme; il nous a porté
bonheur : depuis ce temps la forge a
prospéré.
- Puisque ce louis porte bonheur tu
le rendras au premier malheureux qui en aura
besoin.
À ce moment une femme entra
chez le pasteur ; elle paraissait
pleurer.
- Monsieur le pasteur, dit-elle, mon
enfant est mourant.
- Il faut aller chercher un
médecin, répondit le pasteur. Je vais
envoyer ma jument au docteur Brochot.
- Mais dans l'intervalle le pauvre
petit pourra rendre le dernier soupir et il ne faut
pas qu'il aille devant le bon Dieu sans avoir
reçu le baptême.
Pendant ce temps-là, Bonnin
examinait cette mère
éplorée.
- Elle ne pleure pas franchement,
murmura-t-il en lui-même.
- D'où venez-vous? lui
dit-il.
- De Chaillevette.
- Connaissez-vous monsieur Pougnard
?
- Oui.
- Pourquoi ne lui avez-vous pas
présenté votre enfant ?
- Parce qu'en ce moment l'enfant
était trop malade.
- Où logez-vous à
Saint-Georges?
- Chez la Virmontois.
La Virmontois tenait à cette
époque l'unique bouchon du village.
- Dans un quart d'heure, dit le
pasteur à l'étrangère, j'irai
baptiser votre enfant.
La femme sortit, le pasteur prit son
chapeau ; Bonnin l'arrêta par le
bras.
- N'allez pas là,
dit-il.
- Pourquoi donc?
- Il y a quelque chose
là-dessous; cette femme n'a pas l'air
naturel.
- Tu pourrais la calomnier
!
- La calomnier, tant que vous
voudrez; mais vous m'avez sauvé la vie, et,
pour sauver la vôtre, je mettrais la main au
feu de ma forge. Eh bien, écoutez : Cette
femme de Chaillevette demeure à la porte du
pasteur Pougnard, elle n'a qu'un pas à faire
pour lui présenter son enfant, mourant,
dit-elle, et c'est à vous qu'elle l'apporte
au risque de le voir trépasser dans le
voyage. On ne trompe pas ainsi Jean
Bonnin.
- J'ai promis de baptiser cet
enfant, répliqua le pasteur, je tiendrai ma
parole. Je ne veux pas répondre devant Dieu
d'un refus de baptême.
- Dans ce cas, je vous demande une
grâce; faites-moi crédit d'un quart
d'heure de plus. Je vais aller chez la Virmontois,
je confesserai la femme de Chaillevette, et je
verrai si elle dit la vérité. Elle
sera bien maligne si elle trompe Jean Bonnin, car
sans vanité j'ai un oeil qui lit dans un
coeur comme dans un livre.
En arrivant chez la Virmontois,
Bonnin trouva la femme de Chaillevette qui
allaitait un enfant gai comme un pinson et rose
comme une fleur de pêcher.
- Où est l'enfant à
baptiser ? dit-il.
- Le voilà.
- Comment ! le voilà? mais il
ne meurt pas; il a plutôt l'air de
rire..
- Il va mieux depuis un
moment.
Bonnin allait poursuivre
l'interrogatoire lorsqu'il crut entendre du bruit
derrière la cloison.
Il ouvrit brusquement la porte; il
aperçut deux hommes enveloppés de
leurs manteaux, et attablés devant une
bouteille. Il prit place au bout de la table et
demanda une chopine à la
Virmontois.
En le voyant entrer les deux
inconnus cessèrent de causer.
Bonnin vidait lentement sa chopine,
et de temps autre jetait un coup d'oeil aux deux
manteaux.
L'un d'eux, impatienté de la
présence de Bonnin, l'interpella.
- Dites-donc, mon brave homme, vous
mettez bien du temps à vider une chopine
?
- Je vais en demander une autre,
répliqua Bonnin, pour avoir le bonheur de
rester plus longtemps en votre
compagnie.
L'inconnu tira de dessous son
manteau deux chaînettes de fer, et, les
montrant au forgeron :
- Connaissez-vous cela?
- Ce sont des poucettes,
répondit Bonnin, ce n'est pas pour moi,
j'espère, que vous avez apporté ces
mitaines.
- Pour vous ou pour un autre,
n'importe elles pourraient bien vous servir en
attendant.
- Je vois bien que je suis de trop
ici.
Il ôta son bonnet et salua les
deux étrangers. courut aussitôt chez
le pasteur.
- Monsieur Jarousseau, dit-il, la
maréchaussée est chez la Virmontois.
Cette femme vous a tendu un guet-apens; prenez
votre canne, et allons faire un tour dans la
forêt.
- Une heure après les deux
cavaliers de la maréchaussée
entraient, le sabre au poing, dans la maison du
pasteur. Ils n'y trouvèrent qu'une femme en
mal d'enfant.
- Où est ton mari ? dit l'un
d'eux à Anne Lavocat.
- Cherchez-le, répondit-elle,
puisque c'est votre métier.
Le gendarme prit dans la
cheminée une torche de
résine.
- Je vais fumer le blaireau dans son
terrier, dit-il.
Et il parcourut ainsi toute la
maison.
Ce fut ce soir-là que naquit
Bénigne Jarousseau.
.
CHAPITRE XII
LE SERMENT D'UN ROI
Louis XVI venait de monter sur le trône ;
il avait appelé Turgot dans son Conseil. La
Vrillière sortait, du ministère; son
portefeuille passait à Malesherbes. Il
semblait que la tolérance entrait au
pouvoir. Malesherbes avait ouvertement
protégé la Profession de foi du
Vicaire savoyard. Turgot avait résolu de
rendre l'existence civile aux protestants, non pas
l'exercice de leur culte, mais l'existence; il
désirait que les enfants fussent les fils de
leurs pères même mariés au
désert ; il trouvait anormal qu'on fit des
bâtards par ordonnance; il insista même
dans le conseil, au moment du sacre, pour que Louis
XVI supprimât du serment qu'il prêtait
à l'église l'article où il
jurait d'exterminer les hérétiques.
La captivité de Babylone allait cesser, pour
parler le langage biblique du
protestantisme. On crut même dans les
églises que le nouveau roi allait rouvrir
les temples, et une nuit une longue
traînée de flamme courut de montagne
en montagne sur la crête des Cévennes;
c'étaient les populations protestantes qui
fêtaient par des feux de joie la seconde
résurrection du Christ, disaient-elles dans
un élan lyrique de mysticisme.
Or, un an après, le 11 juin
1775, jour de dimanche, dans la matinée, le
choeur de la cathédrale de Reims
était tendu de tapisseries et entouré
de tribunes garnies de tapis de velours,
occupées par la reine, les princesses du
sang et les dames de la cour par ordre de naissance
; à gauche des tribunes et en face de
l'autel, les pairs laïcs étaient
rangés hiérarchiquement sur des
fauteuils. Ils étaient vêtus d'une
veste d'étoffe d'or flottante sur la cuisse,
et, par-dessus la veste, d'un manteau ducal
bordé d'hermine; ils portaient tous une
couronne doublée d'une calotte de satin et
le collier de l'ordre du Saint-Esprit.
À droite des tribunes
siégeaient les pairs ecclésiastiques
ornés de leur chape et de leur mitre;
à leur suite venaient les cardinaux, les
prélats, les ministres, les maréchaux
de France, les conseillers d'État, les
députés des cours souveraines. Le
maître des cérémonies en
pourpoint d'étoffe d'argent, les chausses
retroussées, avec des capots garnis de
dentelles, un toquet de velours noir et une plume
blanche sur la tête,
présidait au classement dés grandeurs
de la monarchie. Sur le coup de sept heures du
matin, l'évêque duc le Laon et
l'évêque comte de Beauvais en toilette
pontificale, un reliquaire pendu au cou,
allèrent chercher le roi au son de la
musique de la chapelle. Ils passèrent par
une galerie. couverte, mais en arrivant à la
porte du monarque ils la trouvèrent
fermée; le premier chantre frappa du bout de
son bâton.
- Qui demandez-vous? cria le grand
chambellan par le trou de la serrure.
- Nous demandons le roi,
répondit le premier pair
ecclésiastique.
- Le roi dort, répliqua le
grand chambellan.
Le même
cérémonial recommença par
trois fois, mais à la quatrième le
pair ecclésiastique varia la
formule.
- Nous demandons, dit-il, Louis XVI
que Dieu nous a donné pour roi.
Aussitôt la porte s'ouvre et
le grand-maître des cérémonies
conduit les deux prélats à Louis XVI
qui les attendait couché sur un lit de
parade. Il était costume d'une camisole
cramoisie, recouverte d'une robe d'argent il avait
la tête ornée d'une toque de velours
surmontée d'une double aigrette.
L'évêque de Laon le prit par le bras
droit, l'évêque de Beauvais par le
bras gauche, et ils le conduisirent ainsi à
l'église pendant que l'orchestre jouait un
air de circonstance.
Au même instant, le grand
prieur de l'abbaye de Saint-Rémy en chape
d'étoffe d'or apportait la Sainte-Ampoule.
Il montait un cheval blanc harnaché d'une
housse brodée et tenu par deux palefreniers
de la grande écurie. Il marchait sous un
dais porté par quatre barons dits chevaliers
de la Sainte-Ampoule, aux quatre coins du dais
caracolaient les seigneurs nommés par le roi
comme otages de la fiole miraculeuse.
L'archevêque de Reims alla
recevoir la Sainte-Ampoule à la porte de la
cathédrale et la porta sur l'autel. Il
présenta ensuite l'évangile ouvert
à Louis XVI, et le roi assis, la tête
couverte, prononça à haute et
intelligible voix la formule sacramentelle du
serment :
« Je jure, dit-il, de
travailler sincèrement et de tout mon
pouvoir à exterminer de toutes les terres
soumises à ma domination les
hérétiques nommément
condamnés par l'Église.
»
L'archevêque remit ensuite au
roi l'épée de Charlemagne et le roi
la transmit au maréchal de Clermont-Tonnerre
qui faisait l'office de connétable ; le
maréchal la tint la pointe en l'air pendant
toute la durée de la
cérémonie. Le prélat ouvrit
ensuite la fiole de la Sainte-Ampoule; il en versa
une goutte dans une soucoupe d'or et la
délaya avec l'huile du Saint-Chrême.
Le roi se mit à genoux devant
l'archevêque, et l'homme de l'Église
lui fit une première onction sur la
tête, une seconde sur la poitrine, une
troisième dans le dos, une quatrième
sur l'épaule droite, une cinquième
sur l'épaule gauche, une sixième
à la jointure du bras droit, une
septième à la jointure du bras
gauche, et toutes à nu sur
l'épiderme.
Après les sept onctions,
l'archevêque de Reims, aidé des
évêques de Laon et de Beauvais,
referma avec des lacets d'or les ouvertures de la
camisole; l'opération terminée, le
grand chambellan revêtit le monarque de la
dalmatique et d'une livrée violette qui
représentaient le costume de sous-diacre et
de diacre. Après quoi, l'archevêque
fit une huitième onction dans la paume de la
main droite. et une neuvième dans la paume
de la main gauche ; enfin il lui remit le sceptre
et la main de justice, le sceptre en or
émaillé décoré, d'une
figurine de Charlemagne, et la main de justice
surmontée d'une corne de Licorne.
Aussitôt, le premier chantre entonna cette
prière :
« Que le roi ait la force du
rhinocéros et qu'il chasse devant lui comme
un vent impétueux les nations ennemies !
»
L'hymne terminée,
l'archevêque prit le roi par le bras droit et
le conduisit au trône élevé sur
le jubé ; il fit une révérence
au roi, et l'ayant baisé il lui mit la
couronne sur la tête en disant, vivat pax in
aeternum. Louis XVI porta
vivement la main à son front:
- Elle me gêne,
dit-il.
Et il essaya de soulever la
couronne.
Ainsi Louis XVI avait juré
d'exterminer les hérétiques;
c'était simplement de sa part un
anachronisme; il ne voulait pas plus qu'il ne
pouvait les exterminer. Mais ce serment à
contre-temps n'en jeta pas moins la consternation
parmi les réformés ; elle leur parut
une confirmation de statu quo inquiet, de cet
état de qui-vive qui n'était,
à proprement parler, ni la
persécution ni la tolérance ou
plutôt qui était la persécution
et la tolérance à la fois; les
édits restaient toujours les édits ;
mais ici on les oubliait volontairement; là,
au contraire, on les appliquait dans toute leur
rigueur. Le sort des protestants dépendait
du caractère, du caprice d'un gouverneur,
d'un intendant; de moins encore, d'un subalterne,
d'un subdélégué; plus
l'arbitraire descendait bas, plus il avait
d'âpreté; c'était, en un mot,
l'anarchie de la persécution.
Le subdélégué
de Saintes était un de ces esprits qu'on
pourrait appeler les attardés du fanatisme.
Au fond, il était un homme du devoir; il
n'avait pas à discuter la loi, il n'avait
qu'à l'appliquer ; il avait mis son
amour-propre à surprendre un prêche en
plein vent et il envoyait de temps à autre
les officiers du Royal Berry étudier les
passages de la forêt de Suzac, sous
prétexte de chasser le loup ou le renard.
En entendant leur meute aboyer deux
ou trois fois dans une même semaine, Bonnin
dit au pasteur:
- On chasse bien souvent, de ce
côté. Je n'ai pas reconnu parmi les
chasseurs un homme du pays ; prenez garde, monsieur
Jarousseau.
- Garde à quoi ?
répondit le pasteur.
- À vous, répondit
Bonnin.
Le pasteur sourit, et, portant la
main à son chapeau:
- Vois-tu ce chapeau? dit-il au
forgeron.
- Je le vois, répondit
Bonnin, et après ?
- Il y a sous ce chapeau une
tête sous la main de Dieu.
- Je n'en doute pas, mais ensuite
?
- Ensuite je vais te le dire : si
Dieu a besoin de son serviteur, cette tête
est sacrée.
- Je comprends.
- Et si Dieu n'en a pas besoin...
alors comme alors.
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