Parcours féminins
Le terrible fardeau du diable
(Concerne
Justine Jaquemin)
Le fardeau du diable est pesant et son joug
malaisé.
Il y avait quatre mois que Mme
Vivien était à Erquelinnes. On se
trouvait en décembre, et les rigueurs de
l'hiver commençaient à se faire
sentir, lorsqu'Anne-Laure, revenant un jour d'une
conférence chrétienne qui
s'était tenue à Charleroi, trouva une
lettre qui l'intrigua.
Il y était question d'une
femme malade, d'un mari sans travail, d'un loyer
à payer, d'une famille privée de
nourriture et de vêtements.
Une triste expérience avait
appris à Anne-Laure qu'il faut souvent
diminuer la moitié de ces détails,
sous peine de céder à une demande
exagérée. Elle savait qu'il faut se
donner la peine de voir par ses yeux. Et bien que
l'adresse indiquée fût dans la ville
de Mons, à une trentaine de
kilomètres de chez elle, elle prit sa
voiture, et partit pour la rue des Arquebusiers,
adresse indiquée par les signataires de la
lettre, les époux Jaquemin, nom qui lui
était inconnu.
Après une demi-heure de
route, elle arriva devant une petite porte de
triste apparence. Elle entra et traversa dans sa
longueur un corridor noir. Puis, elle monta
à tâtons les rampes d'un escalier
dégradé, et demeura immobile,
arrêtée par le tumulte qui se faisait
entendre au-dessus d'elle.
- Le misérable ! criait une
voix féminine. Sait-il faire autre chose que
boire ? N'est-ce pas la famine qu'il nous
amène, toutes les fois qu'il revient ici
?
- Ça, c'est vrai, dit une
autre voix de femme.
- Ne me pousse pas ! interrompit un
troisième interlocuteur masculin, qui
hurlait de colère.
- Te pousser ! Te pousser! Je ne
vois pas pourquoi je mettrais des gants pour parler
à Monsieur !
Un immense éclat de rire
accueillit cette boutade.
- Ne me pousse pas, je te le
répète !
- Un fainéant ! continua la
voix de femme, un ivrogne ! Tu n'es qu'un pauvre
type !
- Encore un mot, et tu le sentiras
passer!
- Essaie toujours !
s'écrièrent deux ou trois voisines.
Tu as peur, hein ?
- Tu n'es qu'un sans coeur ! reprit
la voix en sanglots.
- Chérie,
chérie !
- Ne m'appelle plus jamais comme
cela !
Ici la voix fut tout à coup
interrompue. L'on entendit cinq ou six coups,
vigoureusement appliqués. Des cris, des
pleurs éclatèrent, et un homme
s'élança dans l'escalier, qu'il
descendit quatre à quatre, non sans
renverser à moitié Mme Vivien,
très inquiète.
Après un instant
employé à se remettre de la
scène qu'elle n'avait pas vue, mais bien
entendue, du moins en partie, Anne-Laure, regarda
le numéro de l'appartement indiqué
sur la lettre, et sonna.
Une femme échevelée,
les habits sales et déchirés, vint
ouvrir. Par dessus l'épaule de cette
épave, Anne-Laure vit que d'autres femmes
étaient dans l'appartement. Mais revenant
à la femme qui venait de lui ouvrir la
porte, elle comprit d'un rapide coup d'oeil combien
cette lettre n'avait en rien exagéré
les faits, peut-être qu'elle les avait
même amoindris ! Le visage rouge
d'émotion, et probablement
hébétée par l'alcool, cette
pauvre femme laissa entrer Mme Vivien sans lui
demander la raison de sa visite. Les autres dames
dans la pièce consolaient la malheureuse
battue, et maudissaient le coupable. Quelle triste
scène !
Une petite fille de sept ans et deux
petits garçons mal vêtus regardaient
leur maman. Et le plus attristant, c'est qu'ils
n'avaient pas l'air surpris d'une telle
misère morale. Et pour couronner le tout, la
télévision allait très fort.
On s'entendait à peine. Anne-Laure ne put
réprimer un profond soupir de
compassion.
A sa vue, les voisines,
étonnées, s'écartèrent
un peu. La femme se retourna, ce visage
défait réveilla comme un vague
souvenir dans la mémoire de Mme
Vivien.
- Voici une lettre que j'ai
reçue à propos d'une demande
d'aide.
Le regard de la femme changea
complètement. Une lueur d'effroi passa dans
ses yeux et son visage s'assombrit, à
défaut de paraître sérieux. La
gorge serrée, elle sortit péniblement
quelques mots.
- C'est moi qui l'ai
écrite.
Cette voix frappa Anne-Laure, comme
une gifle en plein visage ! Elle
s'avança, examina ce visage flétri,
arrêta un instant ses regards sur ces yeux
vides. Puis, elle s'écria, sans prendre
garde aux autres:
- Justine ! Toi, ici, dans cet
état ! Je ne t'avais pas
reconnue.
- Moi non plus, répondit
confusément la jeune femme, qui paraissait
dix ans plus âgée qu'elle ne
l'était.
« Avec l'alcool, c'est
normal qu'elle ne m'ait pas reconnue »,
pensa Anne-Laure, en essayant de faire bonne
figure.
- J'aurais aimé que l'on se
retrouve dans d'autres circonstances, dit Justine
qui tentait de reprendre ses esprits.
- Et moi donc, reprit
Anne-Laure.
Puis, se tournant vers les autres
dames, Mme Vivien les invita à
partir.
- Mesdames, dit-elle avec politesse,
mais avec fermeté, veuillez nous permettre
de rester seules.
Elle les reconduisit, et la porte
fermée derrière elles ne leur laissa
que le triste plaisir de se moquer de son
allure.
- Justine ! répéta
presque involontairement Anne-Laure, toi, ici !
Qu'est-il donc survenu pour que tu en arrives
là ?
Justine était retombée
sur une chaise, tandis que les enfants
étaient retournés à leur
programme de télévision.
- Oh ! Justine ! Te retrouver dans
une pareille misère ! Dans un pareil
désordre... et ces enfants !
Anne-Laure promena ses regards dans
l'appartement, puis les ramenant sur Justine
toujours muette, toujours le front baissé:
« Pauvre Justine ! » murmura-t-elle, en
lui prenant affectueusement les mains.
- C'est cet homme ! s'écria
tout à coup Justine en relevant la
tête avec véhémence, c'est cet
homme ! Il est la cause de tout. Sans lui, je
travaillerais, je nourrirais mes enfants, mais avec
un ivrogne comme celui-là, que faire ? Et
pourtant, s'il le voulait, il serait un bon mari et
un bon père. Lorsque nous habitions en
région bruxelloise, il était
contremaître dans une menuiserie. L'argent
rentrait et tout allait bien ! Mais non, Monsieur a
préféré courir les femmes,
boire et m'abrutir de coups.
Ici Justine fondit en
larmes.
- Ah ! Pauvre fille !
s'écria Anne-Laure. Je ne connais pas ton
mari, mais d'après ce que j'ai entendu dans
la cage d'escalier, je peux te dire que tu ne
sembles pas dans un meilleur état que lui.
Tu l'as provoqué par tes paroles, et que
dire de ton état. Ta bouche proférait
des invitations à la violence. Et alors que
tu aurais dû t'imposer le silence devant tes
voisines, tu en as été encore plus
excitée. Tu as étalé ta
misère au grand jour, sans pudeur, en
présence de témoins, de
témoins qui jetaient de l'huile sur le feu.
Justine, qui sème le vent, moissonne la
tempête !
- Avant, nous nous querellions
aussi, mais cela s'apaisait vite. Et après,
nous nous aimions mieux qu'avant... Maintenant tout
est changé, tout va de mal en pis. Je ne
sais plus quoi faire.
- Avant, reprit Anne-Laure, oui, je
le crois, avant, tu te laissais entraîner par
le diabolique plaisir de chercher des
émotions dans la discorde. Ton affection
résistait à ces chocs, la rage
d'avoir été un instant
délaissée semblait accroître ta
tendresse, n'est-ce pas ? Mais ces scènes,
rares d'abord, se sont fréquemment
répétées. Ces altercations ont
laissé plus d'amertume dans vos coeurs, un
désir moins pressant de pardonner. Vous avez
pu passer des heures, puis des jours, puis des
semaines sans revenir l'un à l'autre, et
maintenant les querelles succèdent aux
querelles, sans que le regret, sans que l'affection
vous rapprochent. N'est-ce pas là votre
histoire, Justine ?
Justine soupira et baissa les
yeux.
- Pourtant, je l'aime, reprit-elle.
Je le connais, il a bon coeur, mais cette
ivrognerie le pousse à s'éloigner de
moi et des enfants. D'ailleurs, il me trompe, j'en
suis sûre, s'écria-t-elle avec
emportement. Oui, il s'amuse avec d'autres pendant
que je pleure ici, pendant que ces enfants sont
laissés à eux-mêmes
!
- Justine, prends garde, il est ton
mari, devant Dieu tu as juré de le
respecter. Et tes enfants, il ne devraient pas
être laissés à eux-mêmes,
puisque tu es là.
A ces mots, les joues, le front
pâle de Justine se couvrirent subitement
d'une rougeur éclatante.
Anne-Laure s'arrêta, regarda
Justine, et devina qu'elle ne lui disait pas
tout.
- Car... tu es bien mariée,
poursuivit-elle.
- Non ! fit Justine presque sans
voix.
Il y eut un silence solennel,
puis:
- Une jeune fille que son Sauveur
avait appelée... qui connaissait
l'Évangile ! reprit Anne-Laure comme se
parlant à elle-même.
Justine fondit en larmes.
- Ma chère Justine, comment es-tu
tombée si bas ! Et tu veux que cet
homme te soit fidèle ! Tu espères que
la paix règne dans une telle union ! Est-ce
que tu penses que Dieu peut vous bénir...
vous deux et vos enfants ? Ah ! Justine,
Justine, rien ne m'étonne plus.
- Oh! Anne-Laure, s'écria
Justine à demi suffoquée par les
sanglots, et saisissant la main de son ancienne
amie, je vais tout te dire. J'ai quitté
Erquelinnes, voilà ce qui m'a perdue. Ah !
Si tu étais restée près de
nous !
- Le Seigneur ne t'abandonnait pas,
interrompit doucement Anne-Laure, tu pouvais le
prier.
- Je l'ai fait... mais pas assez
peut-être. J'avais envie de voir le monde. Ma
cousine, qui habitait Bruxelles, m'écrivit
de venir la rejoindre, elle me disait que le
magasin de chaussures où elle travaillait
cherchait d'autres vendeuses. Je me rappelai tes
conseils à propos du danger de vivre seule
dans un autre environnement où bien des
tentations viennent nous harceler. Ils
m'arrêtèrent un instant. Et puis, avec
la crainte de Dieu, me dis-je, on peut bien se
conduire partout. Mes parents ne
s'opposèrent que faiblement à mon
départ, et je quittai Erquelinnes. La place
que m'avait conseillée ma cousine
était mauvaise. Le travail n'était
pas désagréable, mais les autres
vendeuses m'ont entraînée, ainsi que
ma cousine, dans le monde et ses folies.
- Il fallait résister !
dit Anne-Laure.
- Hélas ! J'ai essayé
quelque temps. Elles se moquaient de moi! et j'ai
craqué ! J'ai perdu la
tête.
- Ta tête, mais aussi ton
coeur et ton âme, pauvre Justine.
- Mon temps libre se passait entre
les sorties avec les garçons et les achats
avec les copines ...
- Mais il y a des chrétiens
à Bruxelles. N'aurais-tu pas pu rechercher
leur compagnie plutôt que celle de ces
mauvaises fréquentations ? demanda
Anne-Laure. Et le dimanche ?
- Oh ! Le dimanche j'étais
bien plus fatiguée que les autres jours,
parce que l'on partait dans une boîte de nuit
de Gand tous les samedis soirs, et je ne revenais
qu'à l'aube. Et puis, tout s'est
dégradé. J'ai perdu mon travail parce
que je ne pouvais plus me lever assez tôt
pour arriver à l'heure. J'ai
été au chômage quelques temps.
Et ensuite, j'ai rencontré Bernard lors d'un
concert de jazz, dans un café de la
chaussée de Vilvorde. Il m'a offert un
verre, et nous avons immédiatement
sympathisé. Le week-end, nous dansions
ensemble, je le retrouvais partout. Il me parla,
après quelques mois, de mariage, mais avant
de m'épouser il voulait, disait-il, gagner
une petite somme qui nous permettrait de nous
établir d'une manière convenable.
J'étais sans travail ... seule... et...
alors .....
Justine s'arrêta.
- Alors, pauvre malheureuse, tu as
oublié qu'il y a un Dieu, un Dieu qui est
Dieu de près, que nous pouvons invoquer dans
la détresse, un Dieu qui «
n'éteint pas le lumignon fumant »
(Matthieu 12:20). Et au lieu de l'appeler à
ton secours, de rompre avec le péché,
de retourner à la croix du calvaire, tu as
cédé, tu t'es perdue dans une union
contraire à la volonté de Dieu. Non
seulement, ce n'était pas un homme pour toi,
mais en plus tu t'es mise en ménage avec
lui.
- Oui ! Au commencement,
Bernard m'aimait. Il prenait soin de moi. Il ne me
quittait pas.... mais à présent
!
- Au commencement avais-tu la paix
dans ton coeur ? Avais-tu seulement prié
pour connaître la volonté de Dieu ? Te
sentais-tu libre de lire la Bible ? Je ne le
pense pas !
- C'est vrai, murmura Justine.
J'étais par moments comme enivrée,
comme folle de joie, mais souvent triste. J'avais
peur de me souvenir de nos anciennes conversations.
Alors, je me jetais dans les bras de Bernard, avec
qui j'avais bien des plaisirs, celui du
cinéma surtout, je le
préférais aux autres, mais j'en
sortais agitée. Et le lendemain, je passais
ma journée à rêver à ce
que j'avais vu.
Comme il fallait vivre, j'ai
commencé à travailler au noir, non
déclarée. Mais je me suis fait
prendre, et j'ai perdu mes allocations de
chômage. C'est alors que nous avons
commencé à contracter des
crédits, petits au début, mais de
plus en plus lourds par la suite. Avec les soucis
financiers, Bernard ne me parlait plus de mariage,
et je m'y suis faite, en me disant que
j'étais mariée dans mon coeur, qu'un
papier ne changerait rien. Malheureusement, il
n'avait plus sa tendresse des premières
années, il me quittait durant des jours
entiers, et lorsqu'il rentrait et que je lui
montrais ses enfants, il gardait le silence et
repartait. Pire, quand je lui reprochais ses
sorties, il se fâchait et me
brutalisait.
Il y a eu des hauts et des bas dans
notre situation. Nous avons encore connu des
moments de tendresse, mais les dettes vinrent
très vite assombrir et couler notre
relation. Mais tant que nous sommes restés
à Bruxelles, cela allait encore. Un jour,
nous avons été expulsés de
notre appartement pour ne pas avoir payé le
loyer durant dix mois. Dès lors, nous sommes
descendus toujours plus bas, et nous avons
échoué à Mons, dans
l'état que tu vois.
Le coeur d'Anne-Laure
débordait. Que de choses elle aurait
à dire sur cette déchéance,
sur ces malheurs, inévitables
conséquences de relations et de pratiques
condamnées par la loi divine. Il y aurait
tant à dire sur cette lie amère,
boueuse, qu'on trouve au fond de tous les plaisirs
mondains. Et cette influence du cinéma, qui
représente la vie comme elle n'est pas, qui
crée dans l'âme des désirs
insensés, qui accoutume le spectateur
à rire du vice au lien d'en pleurer,
à l'admirer s'il est audacieux, à le
plaindre s'il est touchant. Ces films 33 remplis
d'adultères, de violence, de corruption
excitent le besoin de tout ce qui est contraire
à la sainteté. Ils inspirent
même le dégoût de tout ce qui
est saint, noble. Justine par sa
légèreté, au mépris du
danger et de l'oubli de la prière, avait
sombré ! Mais il fallait aller au plus
pressé.
- Ecoute-moi, reprit Anne-Laure,
Jésus est le même hier, aujourd'hui,
éternellement (Hébreux 13 :8).
Tu as souffert de tes fautes, tu en souffriras
encore, mais Jésus te tend toujours les
bras. Sauve ton âme, celle de tes enfants. Tu
n'as que deux choix devant toi: quitter Bernard ou
l'épouser. Tant que vous vivrez par votre
libre volonté dans l'impureté, Christ
ne vous recevra pas. Vous êtes à
l'entrée d'une route qui mène
à la dernière dégradation, et
qui y mène vite. Réfléchis,
choisis ! Que le Saint Esprit t'éclaire
et qu'il touche le coeur de Bernard.
- Oh ! Anne-Laure, s'écria
Justine, en joignant les mains, il ne veut plus
m'épouser, et je ne suis pas sûre de
le vouloir encore. Enfin, je ne sais pas! C'est
vrai que je l'aime encore, bien qu'il soit parfois
violent, bien qu'il me délaisse! Oui, je
l'aime encore. Bien que les voisines me disent
qu'il n'en vaut pas la peine.
- Tes voisines ? Mais c'est devant
Dieu que tu dois te placer, et non devant ces
femmes qui ne m'ont pas l'air très
recommandables. Enfin, d'après leurs
paroles, j'ai compris qu'elles n'étaient pas
de bon conseil. Le concubinage, Justine, ce
péché comme tous les
péchés t'accusera devant Dieu,
jusqu'à ce que tu aies senti le besoin de
crier, dans l'angoisse de ton âme :
« Seigneur, aie pitié de moi, je
péris sans la
grâce ! »
Justine ne mesurait pas encore toute
la grandeur de sa chute, parce qu'en nous
accoutumant au péché, la corruption
nous ôte l'appréciation
délicate de ce qui est pur et de ce qui ne
l'est pas. Cependant il lui tardait
d'échapper à l'état de
misère où elle se trouvait
plongée. Ses souffrances, l'abandon de
Bernard, la colère de Dieu, le souvenir des
moments heureux qu'elle éprouvait autrefois,
lorsqu'au retour de chez Mme Vivien elle lisait les
paroles de son Sauveur, tout cela lui donnait
l'horreur de sa vie présente, et la faisait
ardemment soupirer après une
amélioration quelconque.
- Aide-moi, Anne-Laure,
murmura-t-elle tout en larmes. C'est pour cela que
je t'ai écrit. Je n'en pouvais plus. Et
quand j'ai appris que tu étais de retour en
Belgique, j'ai cherché ton adresse pour
t'envoyer cet appel à l'aide. Seulement, je
n'ai pas osé mettre mon prénom et mon
nom de jeune fille. C'est pourquoi j'ai
signé « les époux
Jaquemin ».
- Et toi, Justine,
réveille-toi d'entre les morts, mets-toi en
présence de ton Père céleste,
humilie-toi, cherche la paix et la force qui sont
en Christ. Ouvre-lui ton coeur et confesse-lui tes
péchés. Il est miséricordieux,
il est fidèle, il te relèvera !
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