Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...




(45) CE QUI L'A PERDU.

 

On demandait à un jeune homme convaincu d'un crime grave et qui attendait dans la prison sa condamnation, ce qui l'avait perdu.

- Monsieur! répondit-il les larmes aux yeux, c'est mon éducation de la rue. Je recevais à la maison une bonne éducation; mais je partais dans la rue pour m'amuser avec les autres gamins. C'est dans la rue que j'ai pris goût au vagabondage; c'est dans la rue que j'ai appris à blasphémer; c'est dans la rue que j'ai appris à fumer; c'est dans la rue que j'ai pris l'habitude du jeu. C'est enfin dans la rue que j'ai appris à voler.

Vous voyez donc, mes chers enfants, que c'est la rue qui a perdu ce jeune garçon. Il lui paraissait agréable, de même qu'à vous, de passer ses heures, de loisir avec des enfants oisifs et turbulents. Il pensait sans doute que ses parents étaient trop stricts, trop minutieux, bien singuliers, quand ils ne voulaient pas lui permettre de courir les rues; étant dans ces sentiments, il préféra suivre sa volonté propre que d'obéir à ses parents. Il fit sa volonté; mais quelles en ont été les conséquences? La perdition! Je crois qu'il lui en a coûté trop cher pour faire sa volonté propre. Êtes-vous de la même opinion que moi? Si oui, prenez bien garde de ne pas suivre son exemple; ne vous attachez pas aux amis de la rue. Trouvez vos plaisirs à la maison, et cela plus spécialement le soir.

Souvenez-vous, mes chers jeunes amis, que pour parcourir sains et saufs le sentier de la vie, il faut bien prendre garde où vous posez vos pieds. Suivre un sentier simplement parce qu'il y croît des fleurs et que vous désirez les cueillir, n'est pas sage. Les sentiers les plus fleuris et les plus enchanteurs conduisent souvent aux endroits les plus dangereux. Cherchez donc toujours la meilleure voie préférablement à la plus agréable. Le bon sentier est certainement toujours le plus agréable à la fin.

Pour trouver la bonne voie et ainsi éviter les dangers de la mauvaise, il vous faut un guide. Il me souvient d'avoir lu quelque part que sur les côtes de l'Angleterre se trouvent des rochers abrupts. Pour empêcher la contrebande, il s'y trouve jour et nuit une garde. Les hommes de cette garde doivent monter et descendre le rocher de nuit. Leur sentier est fort étroit, et longe la plupart du temps le précipice. Un simple écart suffirait pour faire rouler dans l'abîme et mettre en pièces l'imprudent qui le ferait.

Comment supposez-vous que ces sentinelles trouvent leur chemin la nuit sans courir le risque de se précipiter ? Si vous considériez attentivement leur sentier, vous y découvririez une rangée de pierres blanches. Ces pierres sont visibles au milieu des plus grandes ténèbres. On les regarde, et ainsi on peut suivre le sentier sans danger.

Chers enfants, Dieu vous a donné sa Parole pour être sur votre sentier ce que cette rangée de pierres est sur celui de ces sentinelles du rocher d'Angleterre. Elle vous dit où vous devez aller et où vous ne devez pas aller; ce qu'il faut faire et ce qu'il faut éviter. Votre seule sécurité est donc d'étudier la Bible et de suivre ses directions. Si vous ne voulez pas, de même que le jeune homme enfermé dans sa prison, vous trouverez sur votre sentier la prison, les douleurs, la honte et la mort.



(46) LA FÊTE DES ACTIONS DE GRÂCES ET ALBERT.

La scène se passe aux États-Unis. Par une froide journée de novembre, un jeune gamin offre aux passants, à la porte d'un petit restaurant de Boston, l'unique journal du matin qui lui reste.
Mais il n'y avait en réalité pas beaucoup de passants : c'était la fête nationale des actions de grâces (Thanksgiving    day). Les ateliers étaient fermés, et tous ceux qui possédaient un foyer semblaient avoir regagné la maison pour dîner en famille. Albert, lui, faisait toujours de vaines tentatives pour vendre son dernier journal de l'édition du matin.

Un vieillard dont le visage semblait porter les traces de la privation, vêtu d'un habit râpé, s'arrêta devant la même porte, et, la main sur la poignée; paraissait en proie à une lutte intérieure entre la faim et le sentiment de sa pauvreté.
Il était toutefois possible qu'il se demandât s'il pouvait se payer le luxe d'un journal, comme c'était la fête des actions de grâces; c'est du moins ce qu'Albert pensa; aussi se mit-il en devoir de lui présenter le sien.

- Désirez-vous acheter un journal, Monsieur ? On y trouve tous les détails relatifs à l'incendie de l'est de Boston et à l'arrestation des voleurs de Springfield. Dix centimes seulement.

Le petit vieillard regarda le gamin de ses yeux perçants qui semblèrent éclairer son triste visage, et il répondît d'une voix tremblotante :

- Tu pourrais bien en baisser le prix, à cette heure de la journée. Tu ne peux pas t'attendre à vendre à midi un journal du matin pour le prix entier.
- Eh bien, donnez-m'en donc cinq centimes, dit Albert. C'est au-dessous du prix de revient; mais peu importe, je veux m'en débarrasser.
- Il semble que tu as froid, dit le vieillard.
- Froid! reprit Albert, je gèle. Et j'ai faim aussi. Mais je vais me payer un bon dîner! c'est le jour des actions de grâces.
- C'est fort heureux, mon garçon. Tu as sans doute une famille où tu te rendras, et des amis.
- Non, Monsieur, je n'ai ni foyer ni amis - seulement ma mère. Albert hésitait, puis devenant sérieux, il changea tout à coup de ton.
Et Jean Houghton. Je lui avais donné rendez-vous ici où nous aurions eu un fameux dîner d'actions de grâces ensemble, parce que ce n'est pas gai de dîner seul le jour des actions de grâces! Cela donne à réfléchir, si on a jamais eu une famille et qu'on n'en ait plus.
- C'est encore plus triste de ne pas manger du tout, dit le vieillard en clignant des yeux. Et à quoi un garçon comme toi peut-il avoir à réfléchir? Enfin, je crois que je trouve les cinq centimes; - quoiqu'il n'y ait rien dans le journal qui m'intéresse ; je le sais.

Le vieillard paraissait ému, ses doigts tremblaient; il déposa dix centimes au lieu de cinq dans la main d'Albert.
- Pardon, Monsieur, vous faites erreur! dit Albert. Ce qui est convenu est convenu. Vous m'avez donné cinq centimes de trop.
- Non; je ne donne jamais cinq centimes de trop!
- Voyez donc s'il vous plaît! et Albert-lui montra les dix centimes, lui offrant de lui en rendre cinq.
- Peu importe, dit le vieillard, ce sera autant de moins pour mon dîner voilà tout.

Albert avait instinctivement mis les dix centimes en poche; mais après quelques instants de réflexion, ses sympathies furent éveillées.

- Pauvre vieillard! se dit-il. Je suppose qu'il a vu des jours meilleurs. Il n'a peut-être pas de famille. Pour un jeune garçon comme moi, cela peut encore aller, mais je crois que ce doit être bien dur pour lui. Il a voulu me donner dix centimes, et je suppose qu'il y a plusieurs jours qu'il n'a pas eu un dîner convenable.

Ces pensées que j'ai dû écrire lentement se présentèrent à l'esprit d'Albert comme un éclair. C'était un jeune homme généreux, et tout ce qu'on faisait pour lui, quelque insignifiant que ce fût, faisait déborder son coeur de reconnaissance.

- Pardon, Monsieur! cria-t-il au vieillard; où pensez-vous aller dîner aujourd'hui ?
- Je puis prendre quelque chose ici tout aussi bien qu'ailleurs. Il m'importe assez peu.
- Dînez donc avec moi, dit Albert. Je me sentirais très honoré de votre compagnie.
- Je crains bien de ne pas pouvoir me payer un dîner aussi copieux que le tien, dit le vieillard avec un fin sourire, et en clignant de nouveau des yeux.
- Je vous, le payerai, dit Albert. Venez; le jour des actions de grâces ne vient qu'une fois par an, et il faut qu'on se réjouisse au moins alors.
- Mais n'attends-tu pas un ami?
- Oh, il ne viendra plus maintenant; c'est trop tard. Je pense qu'il aura été dans un établissement de la rue du Nord : c'est un endroit que je déteste; on y fume tellement, et il s'y consomme tant de bière! Albert jeta un dernier coup d'oeil sur la rue.
- Non; il ne viendra pas; tant pis pour lui! Il aime ceux qui hantent cette taverne, et moi je ne les aime pas.
- Ah! dit le vieillard en tirant son chapeau et en le brossant du coude, comme pour paraître plus convenable devant un petit marchand de journaux qui prenait des airs si dédaigneux.

Pour le remettre à l'aise, Albert se hâta de dire :

- Ceux que je n'aime pas, ce sont les tapageurs; mais les pauvres, s'ils se comportent bien, sont tout aussi respectables à mes yeux que les riches. Je ne suis pas aristocratique; pas le moins du monde!
- Ah vraiment! Le vieillard sourit de nouveau, puis il parut soulagé. Je suis bien aise de t'entendre.

Déposant son chapeau par terre, il se plaça en face d'Albert, à une petite table qu'ils occupaient à eux seuls. Albert lui présenta la carte du menu.
- Je prendrai ce que tu voudras; rien d'extravagant; tu sais, je suis accoutumé à un ordinaire simple.
- Moi de même; mais une fois en ma vie, je me propose de me payer un dîner, et à vous aussi, dit Albert dans un bel élan de générosité. Que diriez-vous d'un bouillon de poule, et d'un bon gâteau par-dessus? Comment est-ce que cela ferait pour un dîner du jour des actions de grâces?
- C'est magnifique! dit le vieillard apparemment réconforté par la chaleur de la chambre et la perspective d'un bon dîner. Mais est-ce que cela ne te coûtera pas trop?
- Trop? Non, Monsieur! dit Albert. Bouillon: soixante-quinze centimes; gâteau - ils en donnent d'énormes morceaux, et épais! je puis vous l'assurer cinquante centimes. Cela fait un franc vingt-cinq centimes; soit deux francs cinquante pour les deux. Je ne dépense naturellement pas autant tous les jours de l'année! mais maman est tout heureuse que je me réjouisse de temps à autre. Albert donna ses ordres, comme si, après tout, c'était fort peu de chose pour un garçon aussi libéral que lui.
- Où est ta mère ? Pourquoi ne dînes-tu pas avec elle? demanda le petit homme.
- Le visage d'Albert s'assombrit pour un moment.
- Voilà la question! Pourquoi je ne le fais pas ? Je vous le dirai. J'ai la meilleure mère du monde! Ce que je veux m'efforcer de faire, c'est de lui procurer un agréable intérieur, de sorte que nous puissions de nouveau vivre ensemble et prendre ensemble nos dîners du jour des actions de grâces. Il est des personnes qui désirent une chose, et d'autres une autre : l'un est à la recherche du bonheur, et l'autre est tellement désireux de faire fortune que tous les moyens tendant à ce but lui sont bons. mais pour moi, ce que je désire le plus, c'est d'être de nouveau avec mes deux soeurs et ma mère, et je n'ai pas honte de le dire.

Les yeux d'Albert prirent une expression de tendresse, et il poursuivit tandis que son interlocuteur suivait tous ses mouvements d'un regard bienveillant:

- Je n'ai pas été avec elle depuis deux ans - tout au plus si j'ai pu la voir de temps à autre depuis la mort de papa. Quand on fit notre bilan - mon papa tenait un magasin de vannerie à la rue de Hanovre - on trouva qu'il ne nous laissait absolument rien. Jusqu'à ce moment, nous avions été relativement dans l'aisance, et mes soeurs et moi allions à l'école; mais dans ces circonstances, maman devait faire quelque chose, et ses amis lui trouvèrent du travail comme garde-malade - elle est garde-malade maintenant.
Chacun l'aime; elle a toujours assez à faire. Il ne nous est naturellement pas possible d'être avec elle. Elle nous a mis en pension dans une bonne famille; mais j'ai vu combien il lui serait difficile de subvenir à notre entretien aux trois; aussi me suis-je dit : Je suis un garçon, et je dois suffire à mes besoins. Paie la pension de mes soeurs, et envoie-les à l'école, dis-je à ma mère; et moi, je veux me chercher une occupation; il est possible que je puisse aussi t'aider quelque peu.
- Qu'est-ce que tu pouvais bien entreprendre? demanda le petit vieillard.
- C'est là la question; je n'avais que onze ans, et qu'est-ce que je pouvais bien faire ? Ce que j'aurais aimé, c'était une bonne place où j'aurais pu faire un travail pas trop pénible, et où j'aurais eu l'occasion d'apprendre un métier lucratif. Mais il n'est pas donné aux mendiants de choisir. Il ne me fut pas possible de trouver un tel emploi. Ne voulant pas rôder dans les rues à ne rien faire, je me suis mis à vendre des journaux. Je n'ai fait que cela depuis, et j'aurai douze ans au mois prochain.
- Aimes-tu cette occupation?
- J'aime à gagner ma vie, dit fièrement Albert. Ce que je désire, c'est d'apprendre un état quelconque, et de m'établir pour refaire un foyer à ma mère. Mais il ne sert de rien de parler de ce projet.
... Je vous ai raconté mon histoire; ne voudriez-vous pas aussi me raconter un peu la vôtre ?
- Mon histoire?
- Oui, je pense que cela irait très bien avec le gâteau.
- Je pourrais retourner en arrière et te faire part de mes plans et de mes espérances quand j'étais à ton âge, dit le vieillard en secouant la tête, mais ce serait presque répéter ton histoire. La vie n'est pas ce qu'on la croit quand on est jeune. C'est ce dont tu te rendras compte bientôt. Je suis maintenant seul au monde; et j'ai bientôt soixante-dix ans.
- Comme on doit sentir la solitude à votre âge ! Que faites-vous pour vivre?
- J'occupe une petite place à la rue Downshire. Je m'appelle Crooker. Tu me trouveras au second étage, à la chambre du fond, à droite. Viens me voir ; je te raconterai ce que je fais, et je pourrai peut-être aussi t'aider à trouver la place que tu désires. Je connais plusieurs hommes d'affaires. Mais ne manque pas de venir me voir.

M. Crooker écrivit son adresse avec un petit bout de crayon, sur un coin du journal qui leur avait fait faire connaissance, le déchira soigneusement, et le tendit à Albert.
Là dessus, ce dernier tira de sa poche une carte qu'il tendit à son nouvel ami.
Le vieillard lut : Albert Hampton, marchand de journaux. Il sourit comme pour dire : C'est passablement aristocratique, pour un marchand de journaux de douze ans.

- C'est un imprimeur de ma connaissance qui me les a faites, dit Albert en rougissant légèrement. Je lui avais rendu un service, et en retour, il m'a fait quelques cartes. C'est très commode quelquefois, vous savez.
- Eh bien, Albert, je suis bien aise d'avoir fait ta connaissance, et j'espère que tu viendras me voir. Tu me trouveras dans un bien humble appartement; mais tu dis que tu n'es pas aristocratique. Maintenant, ne me laisseras-tu pas payer mon dîner? Je crois avoir encore assez d'argent. Voyons....

Albert n'en voulut rien entendre ; mais s'avançant vers le comptoir, il paya le dîner avec l'air d'une personne qui ne regarde pas à une aussi légère dépense.
Quand il se détourna, le petit homme avait disparu.

- Il faut que je me souvienne d'aller le voir à la première occasion, se dit Albert en regardant l'adresse au crayon qui lui avait été laissée, avant de la mettre dans sa poche.

Il se rendit alors dans sa misérable chambre, tout au haut d'une maison de bien chétive apparence, et se prépara à franchir les sept kilomètres qui le séparaient de la maison où sa mère se trouvait en ce moment, pour la voir, ne fût-ce que quelques minutes.

Le lundi suivant, Albert ayant un moment de loisir, alla faire la visite promise à son nouvel ami, rue Downshire.
Ayant monté les deux escaliers, il trouva la porte de la chambre de derrière toute grande ouverte, et il y vit M. Crooker assis à son bureau, où il recevait d'un monsieur fort bien mis un rouleau d'argent.
Albert entra sans être remarqué, et attendit jusqu'à ce que M. Crooker eût reçu l'argent et signé le reçu. Quand le monsieur fut sorti, M. Crooker se tournant, vit Albert. Il lui offrit une chaise, puis il alla placer son argent dans le coffre-fort.

- C'est donc ici votre bureau ? dit Albert en jetant un coup d'oeil sur le simple ameublement de la chambre. Que faites-vous ici?
-J'achète des actions sur l'État, je vends, je loue, etc.
- Pour quelle maison? demanda Albert.
- Pour mon propre compte, dit M. Crooker en souriant.

Albert demeura stupéfait. C'était bien là l'homme qu'il avait invité à dîner et avec lequel il avait pris un tel air de protection!

- Je... je... vous avais pris pour un pauvre!
- En effet, pauvre, je le suis, dit M. Crooker en jetant un coup d'oeil sur son coffre-fort. Ce n'est pas l'argent qui rend riche. De l'argent, j'en ai assez. Je possède plusieurs maisons en ville. Elles me donnent quelque occupation et me distraient. J'ai eu des richesses plus vraies; mais je les ai perdues il y a longtemps.

Au tremblement de la voix du vieillard et aux larmes qui perlaient dans ses yeux, Albert comprit que ce qu'il entendait par ces richesses, c'étaient des amis qu'il avait perdus, des parents, et peut-être aussi une femme et des enfants.

- Et penser que je vous ai invité à dîner! dit-il tout honteux.
- C'était assez étrange; mais cette circonstance peut contribuer à notre bien aux deux. Je t'aime. J'ai confiance en toi, et j'ai une offre à te faire. Je désire trouver un garçon actif et intelligent, en qui je puisse avoir toute confiance, pour occuper ce bureau ; quelqu'un que je puisse instruire, et entre les mains de qui je puisse remettre mes affaires. Je me fais trop vieux pour les faire moi-même. Qu'est-ce que tu en penses ?

Qu'est-ce qu'Albert pouvait bien dire?
Ce même après-midi, il courut, ou plutôt il vola auprès de sa mère, et après en avoir conféré avec elle, il accepta joyeusement l'offre de M. Crooker.

Son nouveau patron eut ensuite une entrevue avec sa mère. Le vieillard solitaire et sans enfants, celui qui possédait tant de maisons, désirait un foyer ; il offrit donc l'une de ses maisons à Mme Hampton en lui promettant de subvenir amplement à ses besoins et à ceux des siens, à la seule condition qu'elle lui réservât une place dans sa famille.

La proposition fut naturellement acceptée, et Albert eut bientôt la satisfaction de voir se réaliser la grande ambition de sa vie. Il avait un emploi qui promettait de devenir lucratif, et il le devint en effet après quelques années. Lui et le vieillard furent utiles l'un à l'autre; et il se trouva de nouveau réuni avec sa chère mère et ses soeurs, en une heureuse famille, où il a déjà pu prendre depuis bon nombre de dîners d'actions de grâces.


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