Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



La petite Marie et les deux voleurs


Il y a déjà bien des années, un fermier chrétien vivait avec sa famille dans une contrée retirée en Angleterre. Il avait coutume de conduire les siens en voiture au culte chaque dimanche matin, en laissant un des membres de la famille pour garder la maison. Les gens de ce coin de pays avaient la réputation d'être très honnêtes, car on n'y avait jamais entendu parler d'aucun vol.
Un dimanche, il laissa sa petite fille pour garder la maison. C'était la première fois que son père la considérait comme assez
âgée pour le faire, mais elle n'avait pas peur et ne se sentit pas trop solitaire ; n'avait-elle pas son bon vieux chien Over pour la protéger ?

Elle regarda la voiture s'éloigner, puis elle prit la grosse Bible et lut pendant une heure les histoires merveilleuses qu'elle renferme, puis se rendit au jardin en ayant soin d'en fermer la porte pour empêcher Rover de faire des dégâts. Elle s'assit sur le gazon et finit par s'endormir. Il était passé midi quand elle se réveilla ; elle se rendit à la maison, mit la table et aperçut deux hommes qui se dirigeaient vers la porte. Ils étaient malpropres et en désordre, et ne ressemblaient pas à des visiteurs du dimanche, mais Marie, avec l'esprit d'hospitalité qu'elle avait appris de son père, ouvrit la porte et les invita à entrer. Ces deux hommes parurent tout surpris et amusés de sa simplicité, tandis qu'ils se regardaient l'un l'autre en souriant.
- Ainsi tu es seule à la maison, ma petite, lui dit le plus jeune des deux, en s'asseyant.
- Oui, monsieur, moi et Rover.
- Qui est Rover ?
- C'est le gros chien ; je m'étonne qu'il n'ait pas aboyé.
- Les chiens ne nous font pas de mal. Nous ne les laissons pas faire, répondit l'autre homme.
- Qu'importe Rover, je pense que tu ne connais pas le but de notre visite, ma petite ?
- Non, monsieur, mais je pense que vous aimeriez manger quelque chose. Vous paraissez avoir faim ?
- À coup sûr ; aussi tu feras bien de te dépêcher, dit le plus vieux avec rudesse.
- N'effraie pas cette petite fille, interrompit son camarade et s'adressant à la petite, il lui dit « Il est grincheux parce qu'il a faim. »

Rassurée, Marie dressa bien vite une table bien garnie et s'assit avec ses hôtes.
Le plus jeune commençait à couper un morceau de viande, quand Marie lui dit : « Ne voulez-vous pas rendre grâce à Dieu premièrement ? »
Faisant un signe à son compagnon, l'homme s'écria : « J'avais oublié, car ce n'est guère dans mes habitudes. Fais-le toi-même, ma petite ».

Marie parut surprise, mais se tenant debout elle dit :
« Rends-nous véritablement reconnaissants, ô Dieu, pour ces aliments que tu nous donnes dans ta bonté, pour l'amour de Jésus Christ. Amen ! »

Quand ils furent rassasiés, les deux hommes posèrent à Marie une foule de questions. Ils lui demandèrent à quelle heure elle attendait son père, s'il avait été au marché voisin la veille, et ainsi de suite.
- N'as-tu pas peur ici toute seule ? lui demanda le plus jeune des deux hommes. Et si des bandits viennent ici, des voleurs, par exemple ?
- Je n'ai nullement peur, dit-elle, en le regardant en face. Dieu prendra soin de moi. Je pense que vous connaissez le cantique qui dit que Dieu prend soin de ceux qui se confient en Lui, n'est-ce pas ?
- Je ne puis pas dire que je le connaisse. Quel est ce cantique ?
- En voici un verset ! dit Marie. « Les anges de Dieu campent autour des demeures des justes et il leur accorde à tous sa protection quand ils se reposent sur ses promesses. »
- Et quelles sont les paroles du second verset ? lui demanda l'homme en feignant d'ignorer l'impatience croissante de son compagnon. Elle répéta tout le cantique et quand elle en vint au dernier :

« Quand les lions affamés ne trouvent pas de proie, le Seigneur pourvoira aux besoins de ceux qui se confient en lui », le bandit se sentit mal à l'aise. Il remuait sur sa chaise ; il se leva enfin, alla près de la fenêtre et son compagnon l'y suivit promptement. Ils entamèrent une conversation à voix basse qui finit par s'animer à tel point que le plus jeune dit à haute voix :
« Je te dis, Thomas, que je ne le veux pas, et si tu as le malheur de bouger, on verra lequel est le plus fort des deux ».

Marie n'en entendit pas davantage, car les deux hommes sortirent.
Bientôt le plus jeune rentra pour demander à Marie son nom. - Je ne l'oublierai pas, lui dit-il. Nous ne voulons pas attendre le retour de ton père ; peut-être reviendrons-nous un autre jour.
Il lui donna une bonne poignée de main et s'éloigna.
« Je me demande où Rover a été tout ce temps », se dit Marie après que ces deux hommes se furent éloignés. Elle sortit pour l'appeler, mais comme il ne venait pas, elle retourna à la maison pour passer l'après-midi à lire.

Quand ses parents arrivèrent, elle leur raconta la visite des deux hommes, et peu après, ils trouvèrent Rover étendu sans vie. Ils surent alors que ces deux hommes étaient des voleurs qui avaient probablement appris que le fermier avait rapporté du marché une forte somme d'argent ; mais la confiance que Marie avait en Dieu les avait empêchés de voler.

Les voleurs n'abandonnèrent pas leur mauvaise voie ; ils furent saisis et condamnés à être déportés en Australie. Le plus âgé mourut pendant le voyage et Jim Smith, le plus jeune, débarqua au port ; là, à cause de sa bonne conduite, on le plaça chez un fermier qui élevait des moutons. Il assista à un service religieux un dimanche. Le premier cantique qu'on chanta fut celui que Marie avait répété, et quand le pasteur continua :

« Les anges de Dieu campent autour des demeures des justes l'attention de Jim fut rivée sur lui, et ses pensées se reportèrent à l'incident mentionné plus haut. Après le service il demanda au pasteur la copie de ce cantique ; ce dernier lui donna le livre complet, prit son adresse et lui envoya une Bible avec des traités évangéliques exposant le salut que Dieu dans son amour infini offre à tous gratuitement. Dieu s'en servit pour sa conversion. Il resta chez le fermier qui était bon pour lui, jusqu'à la fin de sa condamnation, puis il prit une ferme pour lui-même. Il prospéra et gagna l'estime de tous.

Quelques années plus tard il visita l'Angleterre, et se rendit à la ferme isolée où la première semence pour la vie éternelle avait été semée. Il y trouva le vieux fermier encore en vie avec Marie qui n'était plus jeune et qui tenait ménage pour lui, tous deux heureux dans la connaissance du Seigneur, sachant que chaque jour les amenait plus près de leur patrie céleste.

Il leur raconta comment Dieu s'était servi du cantique que Marie lui avait cité avec une foi toute enfantine pour préparer son coeur à recevoir le message de la vie éternelle. Il fut ainsi rendu capable d'aimer et de servir le Seigneur Jésus Christ après l'avoir accepté comme son Sauveur.


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