Nous
les jeunes
Nous désirons aborder, simplement, un
sujet sérieux, et parler naturellement de
choses naturelles. Nous ne voulons pas nous placer
à un point de vue déterminé,
et nous y cantonner, mais ouvrir une voie, dans
laquelle nous pourrons aller de l'avant. Un point
de vue, si élevé soit-il, ne
mène nulle part. Les théories et les
doctrines ne nous sont d'aucun secours ; il
nous faut des FAITS. Ce livre veut appeler à
l'action, dans un domaine qui nous touche de plus
près qu'aucun autre, nous, les jeunes
hommes !
La vie sexuelle est, pour nous,
un problème à résoudre, mais
ce problème n'est pas insoluble ; la
nature renferme dans son sein les
éléments nécessaires à
la solution, et elle indique le chemin à qui
le cherche. Mais chacun doit le parcourir pour son
propre compte.
Nous ne prendrons pas, pour point
de départ, certaines
« lois », soi-disant
« éternelles », qui
peuvent se formuler et se comprendre de tant de
manières différentes, mais bien
l'état réel de notre mentalité
actuelle. Les premières pages de cet ouvrage
décrivent cet état, il vaudra donc la
peine de les méditer.
Les jeunes célibataires se
préoccupent beaucoup de leur futur mariage.
C'est en ma qualité de jeune mari, qui a mis
en pratique les principes qu'il préconise,
que je parlerai à mes camarades
célibataires. Car notre
responsabilité à l'égard du
bonheur de notre mariage ne commence pas le jour
où il se conclut, seulement ; les
conditions essentielles de ce bonheur se trouvent
dans une jeunesse qui, loin de gaspiller ses
forces, les a conservées et
augmentées.
HANS WEGENER
I.
L'HONNEUR DE L'HOMME
À NOTRE ÉPOQUE
« CE NE SONT
JAMAIS LES DERNIERS QUI DONNENT
L'IMPULSION, MAIS LES PREMIERS »
BJÖRNSON
|
On a si souvent dit, et de tant de
manières, que nous vivons à une
époque d'évolution continuelle, que
beaucoup d'entre nous ne peuvent plus supporter
qu'on en parle. Ils ne voient que la
décadence de « l'antique
honneur » et « l'absence
d'idéal » chez ceux qui regardent
vers l'avenir ; ils se plaignent de cette
décadence, et raillent cette absence
d'idéal. Mais l'histoire leur apprendra que
des périodes d'évolution, comme
l'époque actuelle, sont simultanément
des périodes de décadence et des
périodes de recherches, de formations
nouvelles et inexpliquées ; elles
ressemblent à un travail d'enfantement
pendant lequel la vie est exposée à
un réel danger pour enfanter une existence
nouvelle. Et c'est bien une vie nouvelle qui est
sur le point d'éclore maintenant.
Obéissant à cette
impulsion intérieure, aussi
mystérieuse qu'irrésistible, qui sans
relâche la pousse en avant,
l'humanité s'apprête
à faire, une fois de plus, un pas dans la
voie du progrès.
Si beaucoup d'entre nous, jeunes hommes,
n'ont pas encore constaté, à notre
époque et dans notre peuple, cette impulsion
intérieure, cela provient de ce qu'un
pénible sentiment de mécontentement
règne parmi nous. Et ce sentiment de malaise
semble augmenter en proportion des biens et des
avantages que la civilisation actuelle met, chaque
jour plus nombreux, à notre portée.
Qu'est-elle, au fond, cette civilisation ? Je
ne l'ai pas observée seulement dans le
cercle étroit d'une petite ville, j'ai
vécu dans ses centres classiques, dans les
capitales de l'Europe, où les rapports entre
les hommes sont les plus fréquents,
où cette civilisation apporte ses produits
sur le marché, et où les hommes en
débattent les prix. Et qu'a-t-elle donc
à nous offrir de nouveau ou
d'important ? Des choses, rien que des
choses ! et toutes produites en vue de la
satisfaction des besoins matériels, de la
jouissance et du luxe. Tout le monde produit des
choses ; toute la science technique, si
raffinée soit-elle, est au service de cette
production, afin que les choses soient mieux
fabriquées, plus vite, et à meilleur
marché. L'homme ne paraît exister que
pour les choses.
Le progrès semble ne
résider que dans l'industrie. Et ce qui est
le plus généralement estimé,
c'est l'argent, qui joue le rôle principal
dans la civilisation vieillissante, telle que nous
pouvons la contempler.
C'est à la machine que
nous devons cette grande révolution dans la
civilisation, au cours de laquelle l'homme, au lieu
d'être le maître de la machine et des
choses, est devenu leur esclave. La machine a
enlevé à notre travail la
variété,
l'individualité ; nous sommes en train
de devenir nous-mêmes des machines, et de
laisser notre vie se dérouler comme le fil
se dévide de la bobine, ce qui est juste le
contraire de cet état supérieur
auquel, par suite de développements
organiques, nous devrions aboutir.
Mais voilà que depuis quelques
années, « l'évangile de la
personnalité » retentit dans le
vide causé par cette existence impersonnelle
et toute végétative ; et nous ne
pouvons plus nous dissimuler que, derrière
notre manière de voir actuelle, il existe un
prisonnier qui réclame de l'air et de la
lumière, parce que sans air et sans
lumière il est condamné à
périr. Un cri passionné de ce
« moi » prisonnier a
été la première protestation
contre le règne de la machine, de la chose
et de l'argent, et cela nous indique dans
quelle direction le renouveau
s'opérera. Il ne peut en être
autrement ; il faut que le règne de la
matière fasse place au développement
de la personnalité. Il est possible que
nous ayons des pensées absurdes sur ce
renouveau, et que nous ne soyons pas encore au
clair sur son développement futur, mais
notre coeur vibrant l'appelle, car nous sentons
que, maintenant, ce n'est plus seulement de nos
sens, de nos pensées, de notre
activité qu'il s'agit, mais de
nous-mêmes, de notre vie, de notre
être tout entier, de notre
personnalité. Nous ne voulons plus
ressembler à des automates qui, pour de
l'argent, font des mouvements prescrits, mais nous
voulons être des hommes capables de supporter
l'air vivifiant de la liberté.
Il est probable que le
« moi », si longtemps tenu sous
tutelle, aura perdu l'habitude de porter le
sceptre. Les premiers essais de son règne
seront peut-être malhabiles, mais, de
même que les premiers pas chancelants d'un
bébé nous réjouissent, les
premiers signes de la vitalité du jeune
« moi » nous réjouissent
aussi, et nous avons la ferme confiance que chaque
personnalité viable prospérera dans
la liberté, et se créera la forme
d'existence nécessaire à son propre
développement.
Et c'est ainsi - bien que tous ne le
reconnaissent pas - qu'une
révolution sans précédent
s'opère sous nos yeux. Beaucoup de choses,
reconnues jusqu'ici comme honorables et
sacrées, chancellent sur leur base et ne
sont pas loin de la chute. Déjà de
dangereuses fissures se produisent dans le monument
géant de notre civilisation, et des valeurs
nouvelles sortent de profondeurs immenses et
insondables. Les générations futures
nous envieront, peut-être, d'avoir
été les témoins de ces
débuts. En attendant, le privilège
dont nous jouissons d'assister à cette
éclosion nous oblige à y prendre
part. Ce qui sortira du combat entre la
matière et la personnalité sera
quelque chose d'organique, qui aura crû tout
naturellement. Nous assistons au combat naturel
et nécessaire de la vie contre la
« mécanisation » de la
vie, à la lutte inévitable entre
la vérité intérieure et la
routine extérieure. La croissance de ce
nouveau principe ne se fera pas à coups de
décrets et de lois, mais elle
s'opérera lentement, dans le silence, par
une lutte opiniâtre et conquérante qui
envahira, l'un après l'autre, chacun des
domaines de la vie jusqu'à ce que... mais
nous ne connaissons pas le but final.
Nous avons déjà reconnu le
souffle de cet esprit nouveau dans l'art, et nous
avons perçu son murmure
dans le cours de la vie sociale.
Mais il ne se contente pas d'envahir les vastes
domaines de la vie commune, il vise un but plus
élevé, plus difficile à
atteindre, il veut pénétrer dans le
sanctuaire de notre vie intime. Car c'est le
« moi » qui a été
le promoteur de la tempête ! Comment
serait-il possible qu'un orage ainsi
provoqué n'arrache et ne détruise pas
tout ce qui est contraire à la
personnalité ?
Les natures craintives - et il y en a
beaucoup - ne se hasardent pas où
sévit la tempête. Pour elles, ce qui
était contre nature est devenu naturel, et
elles s'y sont attachées avec toute la
ténacité incorrigible de la routine.
Mais - ici les barrières ne serviront
à rien - il faudra laisser
pénétrer l'orage dans notre vie
personnelle, et au souffle de cette tempête,
surgira une culture nouvelle à laquelle tout
être humain sera tenu de participer.
Ne les voyez-vous pas, ces natures
craintives, tomber à droite et à
gauche ? Elles ont échoué
là, comme après une nuit d'orgie. La
coupe enivrante de l'ancienne civilisation leur a
bien paru parfois écoeurante, mais elles
n'ont jamais su, ou voulu combattre leur apathie
par un autre moyen que celui qui les avait rendues
inaptes à la lutte. Elles n'étaient
plus assez énergiques pour éprouver
un salutaire dégoût ; elles
avaient perdu la force de
vouloir. Devenues inertes, elles n'avaient plus
d'autre volonté que celle de la masse ;
maintenant, elles tombent et étouffent dans
le marais des conventions !
Cependant, d'autres natures l'ont
secouée, cette ivresse causée par la
jouissance des biens de notre civilisation. L'orage
les a renversées, elles ont fait une chute
humiliante ; mais, lorsqu'elles se sont
relevées, elles ont constaté qu'elles
étaient devenues plus fortes, l'orage les
ayant débarrassées du poids de tout
de ce qui est impersonnel, conventionnel et
contre-nature. Comme des êtres devenus
libres, elles respirèrent à pleins
poumons, saluant avec allégresse l'orage qui
leur avait apporté le renouveau. La
première certitude qui s'éveille en
elles, c'est qu'il faut, à tout prix, en
finir avec l'ivresse, quelles qu'en soient les
conséquences. Elles serrent les dents,
rassemblent leurs énergies. Les voilà
réveillées ! Pour le moment,
c'est cela seul qui les distingue des autres
humains. Ce qu'elles feront à tête
reposée, à la lumière du jour,
ne se manifestera que plus tard ! Une seule
chose est claire pour elles maintenant, point de
nouvelle ivresse, point de faiblesse, plus de
compromis avec les principes morbides d'une
civilisation mourante !
Veiller, croître, vivre notre
vie propre, voilà, ce qu'il nous
faut vouloir, ce à quoi
nous devons tenir, sans défaillance, nous,
les jeunes hommes. Nous ne voulons plus
être dominés par la matière, la
machine ne fera plus de nous ses esclaves, et les
chaînes dorées de la fortune ne nous
lieront plus. Nous dominerons toutes ces
choses ; elles doivent nous servir, car nous
sommes de trop grande valeur pour nous sacrifier
à elles.
Il est assez remarquable qu'un mot, constamment
dans la bouche de ces rêveurs et de ces
enivrés, ait pris une tout autre
signification ; je veux parler du mot
« moderne ». Jusqu'ici, on
désignait sous ce nom tout ce qui
était à la mode. Il y avait ainsi des
souliers modernes, des cravates modernes, des
organisations modernes et des livres modernes. On
ne pouvait pas faire, à ceux qui se
consumaient dans la civilisation mourante, de
reproche plus cruel que celui de rester en
arrière. Tout devait être moderne chez
eux : leurs vêtements, leur demeure,
leurs pensées, leurs goûts, leur
conception du mariage, - tout enfin.
Ce qui les avait rendus ainsi
« modernes », c'étaient
les catalogues et les échantillons des
tailleurs et des fabricants de meubles, les
journaux et les affiches de théâtre.
Ils avaient assez d'argent pour s'entourer de
choses modernes, assez d'intelligence pour parler
de tout ce qui est moderne, assez de liberté
d'esprit pour remplacer les préceptes
vieillis par de nouveaux. Mais eux-mêmes
n'avaient en rien contribué à leur
modernité. Cette espèce d'hommes
modernes est créée par les
fournisseurs qui, par milliers, parcourent les
grandes villes. Si l'on sait peu de chose sur eux,
on les reconnaît cependant facilement, ils
sont tous coulés dans le même moule,
leur frappe est identique.
Nous aussi, nous voulons être des
hommes modernes, mais nous ne voulons rien avoir
à faire avec la mode démoralisante.
Aussitôt que quelque chose est à la
mode, c'est dans un certain sens déjà
vieilli, mort, parce que cela n'a plus rien de
personnel, d'individuel. À la mode, ils se
soumettent tous, mais nous, nous voulons être
« modernes » en combattant la
mode, en déclarant la guerre aux
échantillons. Nous ne serons pas seulement
modernes par la nouvelle coupe de notre vie
extérieure. Ce qui fera de nous des hommes
modernes est, dans le fond,
déjà très vieux ; il y a
toujours eu de vraies individualités, se
distinguant de la masse. Et ce dont nous
pressentons la prochaine venue, c'est que la
possibilité de s'épanouir en une
forte individualité ne sera plus l'apanage
de quelques-uns, mais de tous. Librement et
courageusement, nous nous élèverons
contre la civilisation décadente, nous
lutterons et travaillerons.
Un jeune homme moderne sera donc celui
qui, dégoûté de la mode,
cherchera à développer son
individualité, mettant à cette
tâche tout son sérieux et toute sa
force de volonté, qui se rendra maître
de sa vie, luttera pour acquérir de
nouvelles forces, et qui, indépendant des
autres, voudra être quelqu'un.
Cette modernité-là ne
court pas le risque de vieillir, en dépit
des changements toujours possibles de la mode. Le
principe de la personnalité est aussi ancien
que l'humanité, et il a toujours pu se
manifester, sous de nouvelles formes, dans quelques
individus isolés. Il est si riche et si
varié qu'il ne pourra jamais devenir
routinier. Si cela lui arrivait, ce serait un
principe sans valeur. Devenir une
individualité est la vocation de
l'homme ; la nature n'est jamais uniforme,
elle offre des variétés. Le
« moi » dans sa puissance de
développement infinie,
dans sa lutte toujours
renouvelée contre l'étroitesse des
civilisations passagères, ne vieillira
jamais ; il est toujours moderne, seul il est
parfaitement sûr de l'avenir, il est le
principe éternel de civilisation pour
l'humanité.
C'est dans la nature même des
époques semblables à la nôtre
que les valeurs en cours soient
révisées et, si cela est
nécessaire, refrappées. L'honneur
de l'homme est, aujourd'hui, une de ces
valeurs.
Qu'entend-on, communément, par
l'honneur ? On ne le considère pas
comme une force émanant de l'homme, de la
même manière que le parfum
émane de la fleur, mais comme quelque chose
que la société lui confère,
ainsi que l'on confère un ordre. Avoir de
l'honneur signifie occuper une position, jouer un
rôle, choses pour lesquelles on doit nous
honorer. Si ce n'est pas la position sociale qui en
impose à la société, ce sont
d'autres privilèges, également
extérieurs, qui créeront à
leur heureux possesseur une « position
honorable. »
Mais, lorsque le tourbillon actuel s'est
emparé de nous, lorsque
l'évangile du « moi » a
pénétré dans notre âme,
nous ne pouvons plus nous contenter de l'honneur
conféré par autrui. Nous voulons que
la source de notre honneur soit en
nous-mêmes. Notre honneur ne peut
consister qu'en ceci : que nous devenions ce
à quoi nous appellent les germes et les
forces qui sommeillent en nous, et ce que notre
époque réclame à grands
cris : des êtres possédant une
individualité vivante et forte, mettant leur
joie à se développer. Nous ne
pouvons obtenir l'unité de notre être
que si nous réussissons à
maîtriser les sentiments inconscients et
impulsifs de notre âme, et cela de telle
façon qu'ils soient obligés
d'obéir aux motifs conscients que nous avons
adoptés comme règle de notre
activité. Car il n'y a rien de plus triste
que de voir un homme, ayant des vues et des
principes élevés, être à
la merci d'un tempérament impulsif et
irréfléchi à chaque instant
décisif. Notre idéal ne sera pas le
« bourgeois » qui suit sans
broncher une voie toute tracée, ne commet
aucune faute et n'encourt aucun blâme, parce
que, chez lui, toute impulsion et tout naturel sont
morts. Ce ne sera pas non plus celui qui cherche
à excuser ses étourderies par sa
nature impulsive. Ce sera celui qui domine et
résume les deux autres, dont
l'activité,inspirée
par des motifs raisonnés trouvera en
lui-même la forte impulsion nécessaire
pour la mettre en oeuvre. Plus l'harmonie sera
grande entre les mobiles et les impulsions, plus la
volonté sera forte et l'honneur
inattaquable. Cet honneur qui a ses racines dans le
for intérieur de l'homme, nous procure la
plus grande force de résistance dont nous
ayons besoin, car le « vrai
bonheur » ne peut être
goûté, dans toute sa profondeur, que
par celui qui est devenu assez fort pour gouverner
ses passions, grâce à l'harmonie de
son être intime.
Cet honneur nous donne aussi la force de
faire des sacrifices, non pas pour flatter notre
vanité, mais avec le sentiment à
demi-conscient que le véritable esprit de
sacrifice fortifie ce qu'il y a de meilleur en
nous, et enrichit infiniment notre vie. Il nous
fera comprendre, un jour, la mystérieuse
parole de Goethe : « Tout notre
secret consiste en ce que nous renonçons
à notre existence pour
exister. »
Le véritable honneur est
l'instinct de conservation, compris dans son sens
le plus élevé, le
développement progressif de notre
personnalité, dont l'unité,
l'originalité et la force doivent être
sauvegardées coûte que
coûte.
Il est tout à fait
indifférent que les mobiles de nos
actions honorables proviennent
d'une conception réfléchie de la vie
ou qu'elles soient la résultante de notre
inconscience ou de notre caractère. C'est
pourquoi cet honneur est à la portée
de l'homme le plus cultivé comme de
l'ouvrier le plus ignorant.
À la vérité, nous
sommes encore loin, aujourd'hui, de cette
conception de l'honneur ; preuve en soit la
position prise, par les classes dirigeantes
surtout, dans la question du duel. Il est clair
comme le jour, qu'un sentiment aussi intime que
l'honneur ne peut être qu'en apparence,
jamais en réalité, attaqué ou
défendu par des moyens extérieurs. Si
quelques-uns, subissant encore aujourd'hui
l'influence d'anciens préjugés,
estiment ne pas pouvoir se soustraire à
l'obligation du duel, ils doivent pourtant, pour
eux-mêmes, chercher à se
débarrasser de cette ancienne conception de
l'honneur, et se rattacher à l'idée
nouvelle de l'honneur véritable, à
laquelle appartient l'avenir, parce qu'elle est
exacte.
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