Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Nous les jeunes

VIII.
CONCLUSION

« LES SOLUTIONS DES ÉNIGMES DU MONDE NE PEUVENT ÊTRE ENSEIGNÉES, ELLES DOIVENT ÊTRE EXPÉRIMENTÉES. »

HEINRICH VON STEIN.

 Ne croyez pas que je veuille vous faire un sermon ; rien n'est plus loin de ma pensée, car ne pouvant pas, moi-même, supporter qu'on m'en adresse, j'agis d'après le principe : Ne fais pas à autrui, ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît. Le sujet dont je veux vous entretenir en dernier lieu est, il est vrai, presque toujours traité dans les sermons ; c'est peut-être ce qui lui a fait du tort. Mais soyez tranquilles ! Je ne prêcherai pas, je veux, si possible, dire quelque chose. Cela me semble plus important.

On ne refusera pas de me rendre le témoignage que j'ai traité les choses sexuelles comme des choses absolument naturelles. J'ai loué la force sexuelle, et recommandé la manifestation naturelle de l'instinct sexuel dans le mariage. Je ne me suis lamenté ni sur les jours mauvais, ni sur la méchanceté des hommes. Je n'ai condamné ou réprimandé personne. Je n'ai cherché à humilier qui que ce soit ; je n'aime pas ceux qui ne savent rien faire de mieux. J'ai essayé de venir en aide à ceux qui désiraient s'élever et atteindre le but. Je me suis présenté à vous comme un compagnon d'armes plus âgé, ayant des choses graves à discuter avec vous. Je ne me suis pas posé comme quelqu'un pour qui le problème de la vie sexuelle n'est plus un « problème. » Aussi ne vous ai-je pas parlé sur un ton de paternelle condescendance, mais comme un camarade et un ami. J'espère donc n'avoir pas été pour vous un compagnon de route désagréable. Nous avons déjà gravi ensemble maintes hauteurs, d'où nous avons pu jeter de joyeux regards dans le pays de la force et de la pureté. Encore un peu de patience ! Encore une ascension, et nous toucherons au but !

Je sais il est vrai, que tous ne me suivront pas jusque-là, et pour cette fois, je n'en voudrai à personne, car nous avons déjà mis à l'épreuve la persévérance de notre volonté. Si nous avons résolu de pratiquer la pureté, par égard pour notre honneur, par respect pour la femme en général, comme pour celle qui nous appartiendra un jour, et en vue de l'avenir de nos enfants et de notre peuple, - alors, nous pourrons nous accorder un peu de repos, et nous réjouir d'avoir, en tout cas, fait un grand pas en avant. Peut-être même, serait-il bon de ne pas aller plus loin pour le moment, afin de reconnaître à fond le chemin parcouru. Dans ce cas, nous pourrions prendre congé les uns des autres, et nous donner rendez-vous pour plus tard, afin de nous communiquer nos expériences et nos opinions. Mais je ne sais ni où, ni quand il nous sera possible de nous rencontrer de nouveau. C'est pourquoi, je voudrais au moins vous laisser un guide qui vous aidera à gravir le dernier sommet, et vous prier de le suivre, - fût-ce même tardivement.

Que celui donc qui a le sentiment qu'au-dessus du but atteint, il y a encore un but plus élevé, non moins digne d'efforts, me suive pendant cette dernière étape, afin que, nous élevant ensemble, nous acquérions la conviction que notre voyage n'aura jamais de fin. Chaque pas en avant est un but atteint, mais, en même temps un nouveau pas vers un autre but, plus élevé encore.

Nous nous souvenons que, plus d'une fois, nous avons nommé « saint » ce qui est naturel. Nous devons avouer que, plus nous avons considéré d'un oeil pur ce qui est naturel dans notre être, plus cela nous est apparu pur et digne de respect. L'ardent désir de rapprocher notre vie et notre être de ce qui est naturel, la volonté de rester pur, nous ont semblé être une partie essentielle du grand progrès de la civilisation. La nouvelle culture, cette éducation personnelle nouvelle qui germe doucement parmi nous, qui ne veut pas procréer des valeurs matérielles, mais des personnalités, ne peut agir autrement ; elle doit se débarrasser de l'impureté comme d'une lèpre. La volonté de rester pur s'est transformée en volonté de se développer ; je parle ici de la culture comme d'un mouvement qui, préalablement, est parti de profondeurs encore inconnues pour conduire à des hauteurs incommensurables. Si nous participons à cette culture, dans laquelle l'homme est forcé de prendre sa place, nous sommes, alors, au sein d'une histoire éternelle de l'humanité dont les facteurs échappent à nos investigations et ne se plient pas à notre volonté ; nous entrons en contact avec des puissances qui ne font pas partie de notre être, et par lesquelles nous devons, tout simplement, nous laisser porter.

Et maintenant, il faut qu'au travers de toutes les tentations et de tous les dangers, nous gardions intacte la volonté de rester purs, et que nous ne nous contentions pas d'en avoir uniquement l'intention. Alors, non seulement nous verrons s'éveiller en nous de nouvelles forces qui rendront notre travail fructueux, nos coeurs joyeux, et nous apporteront la prospérité, mais nous verrons s'opérer comme un réveil d'esprits endormis, une résurrection d'instincts atrophiés qui nous ouvriront des domaines dont nous n'avions jusqu'ici pas la moindre idée.

Mais soyons sincères et vrais en toutes choses, et ne nous leurrons pas de résolutions passagères et de sentiments vagues ! Restons fixés au sol de la réalité, et ne commençons pas à parler de choses dont nous n'avons pas fait l'expérience. Car nous ne pouvons pas, malgré toute notre pureté, toute notre volonté, et tout notre travail forcer l'éveil de sens nouveaux. Une procession n'a encore jamais pu chasser la pluie et faire luire le soleil ! Se reconnaître étranger au monde dans lequel nous nous préparons à jeter un coup d'oeil, vaut mille fois mieux que la grossière familiarité avec laquelle beaucoup de personnes croient pouvoir s'y introduire en contrebande.

Nous pouvons expérimenter nous-mêmes que la pureté sexuelle, la maîtrise de toutes nos forces réunies, de la force sexuelle en particulier, aiguisent notre faculté de discerner le bien du mal, le vrai du faux. Nous nous rendons compte que ce ne sont pas des impulsions matérielles qui, au fond, poussent les choses vers le progrès. Nous devenons conscients de l'esprit, de la force de volonté, de la puissance spirituelle qui sont en nous. Exprimons-le brièvement : Le monde spirituel commence à s'ouvrir pour nous. Du chaos, dans lequel ne se mouvaient que de la matière et des forces, nous nous sommes élevés au monde de la personnalité. Nous voulons rester dans l'ordre et la beauté de ce monde ; car nous sentons que c'est là notre patrie.

Mais, n'y pénétrons pas sans avoir auparavant ôté nos chaussures, souillées de la poussière de ce qui est vil. Ce monde est une terre sainte, c'est là que DIEU habite.

« Ta sincérité ne doit pas être basée sur la religion c'est ta religion qui doit se baser sur elle. Ta sincérité doit être établie comme le soleil dans l'univers ; elle doit planer comme les luminaires qui, dans le ciel, gouvernent le jour et la nuit. Si tu demandes pourquoi tu dois être honnête, tu t'es toi-même déshonoré par La question. « Parce que tu es un homme », voilà l'unique réponse. » (Ruskin).

Nous n'avons pas fait, de la pureté pour laquelle nous combattons, une idole sur les autels de laquelle nous nous offririons bien inutilement en sacrifice, mais notre but suprême a été, en l'appelant à nous, de rejeter tous les fardeaux qui rendaient notre ascension difficile, pour les remplacer par des forces capables de nous entraîner vers les hauteurs. Enfin, si la pureté est un bienfait, nous serons les premiers à en récolter la bénédiction. Mais nous ne voulons pas restreindre cette bénédiction, par un sentiment de vaine satisfaction, comme si elle était une récompense bien méritée. Nous la sèmerons comme une graine, dans le champ de notre vie, et nous jouirons de ses fruits.

Lorsque tu plantes un noyau dans ton jardin, et que tu entoures de ta sollicitude l'arbre naissant, dis-tu, quand cet arbre te le rend ensuite en fleurs et en fruits : C'est mon oeuvre ? Tu n'as fait que remplir les devoirs extérieurs, sans lesquels la nature ne se laisse rien arracher. Mais la croissance et les fruits ont été un cadeau royal.

Si tu es devenu pur, et par là-même une personnalité qui doit être sûre d'elle-même et joyeuse, et si en considérant la nature - peut-être de nuit, - cette nature qui, maintenant est sainte pour toi, tu as rencontré le regard de la Personnalité primordiale, si tu te sais créé par elle et te sens entouré des bras d'un Dieu vivant, diras-tu que c'est ton oeuvre ? Par amour pour la sincérité qui doit régner dans nos actions et nos impressions, tu dois répondre : Non ! Ce fut un don d'une main inconnue, et nous n'avons pas honte de prononcer humblement le mot antique dont on a si souvent abusé, et de dire : Ce fut une grâce.

Mais alors, cherchons le donateur et ne nous éloignons plus de lui. Dans cette recherche de Celui qui a fait croître dans notre vie ce fruit inattendu, nous rencontrerons Celui qui a dit : « Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu. »

Nous venons d'atteindre un nouveau sommet. Nous avons été soulevé vers les hauteurs. Maintenant regardons en arrière. Qui nous a donné la force de progresser sans être cependant frappé de vertige ? Qui nous a donné la volonté d'être pur, pour nous et pour les autres ? Nous l'avons nommé culture ce courant individualiste de notre époque, mais nous sentons maintenant que la force de toutes ces impulsions était le Dieu inconnu, auquel nous élevions nos autels. Maintenant Il nous a touchés, maintenant son regard est tombé sur nous !

Le reste se manifestera plus tard.

Mais si Celui qui nous était inconnu nous a élevés si haut, comment, alors qu'Il nous est devenu familier, ne nous aiderait-Il pas encore....

Fuyez l'impudicité.
Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps.

Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?
1 Corinthiens 6: 18-19


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