Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



PETIT FRÈRE

CHAPITRE XIII
Trouvé

 - Jessie, je voudrais te parler un instant.

C'était la voix d'Edith qui appelait de la salle à manger et quelque chose d'étrange dans le ton de cette voix frappa Jessie. Elle descendit rapidement. M. Clarke était parti pour Londres de bon matin. Edith était debout près de la table, un journal à la main.
- Regarde, Jessie, ce que je viens de lire. Se pourrait-il qu'il s'agisse de notre chéri ?
- Edith, que veux-tu dire ? Et elle saisit le journal.

« Trouvé un petit garçon, âgé probablement de huit ans. Il porte un pantalon gris très usé, une blouse bleue décolorée ; cheveux bruns, grands yeux bleus. Raconte qu'il s'est échappé d'une roulotte. Ne garde aucun souvenir de sa première enfance, mais affirme n'avoir pas toujours vécu avec des bohémiens. Seul nom connu Tan ».

C'était ce dernier mot qui avait attiré l'attention d'Edith et qui maintenant excitait l'émotion de Jessie.
- Serait-ce donc notre petit frère ? Oh ! Edith, qu'en penses-tu ?

Edith ne répondit pas. Une prière muette s'élevait de son cœur vers Dieu : « Seigneur, aide-nous à le retrouver ».
Après un instant, elle se ressaisit et, les lèvres tremblantes, mais avec un rayon d'espoir dans les yeux, elle dit :
- J'irai immédiatement m'informer de quoi il s'agit. Il y a une chance, car qui donc pourrait porter le nom de Tan ? Dis simplement à maman que j'ai dû aller en ville pour une affaire urgente.

La gare la plus rapprochée se trouvait à trois kilomètres de distance. Fallait-il atteler le poney à la petite voiture ? Mais que dirait sa mère si elle s'apercevait de la chose ? Était-il sage de partir ainsi ? Si seulement papa était à la maison ! Toutes ces pensées s'agitaient dans le cerveau d'Edith, mais il n'y avait pas de temps à perdre. S'habillant rapidement, la jeune fille se rendit à l'écurie. Le poney n'y était pas. Le jardinier l'avait pris pour aller au village voisin. Il fallait donc partir à pied. Un train passait à midi ; elle pourrait l'atteindre en marchant rapidement. La journée était délicieuse. Un vent frais soufflait doucement, agitant le feuillage des grands arbres que l'automne avait teintés d'or et de roux. Tout en cheminant, Edith relut le paragraphe qu'elle savait pourtant par cœur.

« Les cheveux de notre Tan étaient dorés et ils disent que ceux de cet enfant sont bruns ; puis ils supposent qu'il a huit ans et notre chéri n'en a que sept. Mais alors le nom ? Mais après tout peut-être s'appelle-t-il Tom et l'agent a-t-il mal compris le petit garçon... » Ainsi raisonnait Edith, mais toutes ces objections ne l'empêchaient pas de presser le pas, portée qu'elle était par l'espoir et par la crainte. En quelques minutes le train la conduisit à Bedford. Comme son cœur battait en approchant de la ville !

Pendant ce temps Jessie était retournée auprès de sa mère qui était maintenant en assez bonne santé pour s'occuper un peu de la direction du ménage.
- Que te voulait donc Edith ? demanda Mme Clarke. La réponse de Jessie ne la satisfit pas.
- Qu'avait-elle donc à faire à Bedford ce matin ? Nous n'avions parlé de rien en déjeunant.

Jessie avait une nature absolument droite, elle ne savait pas donner le change. Sa mère attendait une explication et elle ne sut que répondre :
- Vraiment, maman, je ne puis te dire pourquoi Edith est allée à Bedford. Elle te l'expliquera elle-même plus tard.

Mme Clarke sourit.
- Je n'insiste pas, je devine un peu de quoi il s'agit.

Jessie n'ajouta rien, toute heureuse en elle-même de la supposition de sa mère. L'anniversaire de la naissance de celle-ci tombait sur le lendemain et elle supposait naturellement qu'Edith s'en était allée à la ville pour acheter quelques cadeaux. Comme les heures de l'après-midi semblèrent longues à Jessie ! Vers le soir, elle proposa d'aller à la rencontre d'Edith. La mère acquiesça volontiers à son désir.

Edith, de son côté, s'était rendue au poste de police où l'enfant trouvé avait été recueilli momentanément jusqu'à ce que les autorités compétentes eussent statué sur son sort. Un agent d'une taille imposante vint répondre à son coup de sonnette.
- Avons-nous ici un petit garçon qui n'appartient à personne ? fit-il, répétant la question posée par la jeune fille. Oui, sans doute, et un charmant gamin, je vous assure. Ça me dépasse de comprendre où il a appris tout ce qu'il sait, après avoir vécu dans une roulotte toute sa vie, autant qu'il s'en souvient. Mais sûr il est trop jeune pour avoir la mémoire bien longue.
- Vous êtes certain qu'il a huit ans ? questionna Edith.
- Oh ! ce n'est qu'une supposition. Il se peut qu'il soit grand pour son âge ; pour moi, il a les yeux d'un bébé ou peu s'en faut ! Mais entrez donc, mademoiselle, et prenez la peine de vous asseoir pendant que je vais chercher le jeune homme en question.

Edith avait déjà expliqué comment son petit frère avait disparu deux ans auparavant. Pendant qu'elle attendait dans le bureau de l'agent, son cœur battait à se rompre et peu à peu la conviction se fit jour dans son esprit que Dieu allait lui accorder la réponse à ses ardentes prières. Bientôt elle entendit un bruit dans le long corridor dallé : les pas légers d'un très jeune enfant accompagnant les pas lourds de l'agent de police. Un instant encore et la porte s'ouvrit : Edith se trouva en présence d'un petit garçon à la figure brunie par l'air et les intempéries et couverte de taches de rousseur ; de grands yeux bleus la regardaient bien en face.

Edith ne vit d'abord que les taches de rousseur et elle pâlit tant sa déception était grande. Cet étrange petit être ! Son Tan avait été si différent !
- Comment t'appelles-tu, mon petit ? demanda-t-elle, en cherchant à maîtriser son émotion.
- Seulement Tan, répondit une voix douce et étrangement harmonieuse.

Edith tressaillit. Sûrement c'était là la voix de son petit frère. Mais il fallait agir prudemment.
- Te souviens-tu où tu demeurais avant d'aller dans la roulotte ? demanda-t-elle.
- Je ne me rappelle de rien d'autre, mais Jack m'a dit que j'avais une fois une maman qui était une vraie dame ; elle est morte et maintenant elle demeure avec Jésus dans le ciel. Ça a dû se passer quand j'étais tout petit, je pense.

Pauvre Tan ! Il n'était certes pas bien grand au moment où il parlait ainsi, bien que le long pantalon dont il était affublé le fît paraître bien plus âgé qu'il ne l'était en réalité.
Les yeux d'Edith se remplirent de larmes. Quel son familier avait cette voix claire et douce, une vraie musique pour ses oreilles.
- J'avais un cher petit frère il y a deux ans, mais ses cheveux étaient dorés ; pourtant, je crois qu'il devait te ressembler ; tu me le rappelles beaucoup et son nom était Tan, ajouta-t-elle très doucement en caressant la tête brune dont les cheveux avaient été lavés et brossés par le bon agent. Edith se penchait vers le petit garçon quand, tout à coup, elle éclata en larmes, mais c'étaient des larmes de joie. Elle serrait l'enfant abasourdi entre ses bras et l'embrassait tendrement.
- Tu es notre petit Tan, dit Edith dès qu'elle put parler. Regardez ajouta-t-elle, en se tournant vers l'officier de police, la cicatrice est bien visible sous ses cheveux, et elle soulevait d'une main tremblante l'épaisse toison bouclée.
- Je vois encore une autre marque qu'il avait depuis son enfance ; aucun doute n'est possible ; la seule chose qui ait changé, c'est la chevelure. Elle était dorée autrefois, maintenant elle est foncée. Je reconnais ses traits et n'ai plus aucun doute sur son identité.
- Je suis très heureux de vous entendre, Mademoiselle, et, si j'ose vous le dire, il est fort naturel que l'absence des soins de propreté, comme aussi le soleil et le vent, aient pu changer la couleur des cheveux d'un jeune enfant, fit le brave policier.
- Je n'avais pas pensé à cela, mais je crois que vous avez raison, répliqua Edith qui ne pouvait se lasser de caresser son petit frère qu'elle avait assis sur ses genoux.
- Veux-tu venir à la maison avec moi, mon chéri ? demanda-t-elle tendrement, tandis que les yeux bleus la regardaient en face avec l'expression qu'elle connaissait si bien.
- Je l'aimerais beaucoup, si je le puis, répondit Tan.
- Eh bien ! commençons par remercier le bon ami qui t'a retrouvé, et Edith glissa une pièce d'or dans la large main de l'officier de police. Elle prit rapidement congé sans attendre la conclusion des remerciements du brave homme.

Dans la rue, Edith héla un fiacre et pria le conducteur de les conduire dans un magasin de confections. Quelques minutes plus tard, Tan et sa sœur entraient dans le plus grand établissement de la ville.
- Veuillez trouver pour ce petit garçon un habillement complet, du linge, des bas et des souliers, fit Edith.

Le vendeur regarda avec étonnement l'étrange petit personnage qu'une jeune dame très correctement vêtue tenait par la main.
- Certainement, Madame, répondit-il, se demandant sans doute ce qui avait pu engager sa cliente à acheter un beau costume marin pour un mendiant.

Mais lorsque Tan eut revêtu son nouveau costume de serge bleue avec son grand col et son béret assorti, il avait si bonne façon que le vendeur en conclut qu'il ne fallait pas se fier aux apparences.

Edith regardait son cher petit frère avec un bonheur que nous n'essayerons pas de décrire et de son cœur montait vers Dieu un vrai cantique d'actions de grâces. N'avait-Il pas, au temps voulu, rendu aux siens celui qu'ils avaient cru perdu pour toujours ?

.

CHAPITRE XIV
Enfin !

Edith pouvait à peine croire à la réalité de ce qui venait de se passer et pourtant elle tenait bien serrée dans la sienne la petite main dont la pression lui était si familière. Les larmes étaient bien près de couler, mais c'étaient des larmes de joie. Son cœur était trop plein ; pas une parole ne pouvait sortir de ses lèvres et c'est en silence qu'elle conduisit l'enfant à la gare du chemin de fer. Il lui semblait marcher dans un rêve.

Quelques heures auparavant elle avait quitté la maison en proie au doute et à l'incertitude et maintenant elle revenait avec le petit frère qu'elle n'espérait plus revoir ici-bas. Les paroles du Psaume lui traversèrent l'esprit : « Il les conduisit dans un chemin droit. » Puis cet autre passage : « Toutes choses travaillent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu. »

Une reconnaissance infinie remplissait le cœur d'Edith, et le petit Tan, marchant bravement à côté de sa sœur, était heureux aussi, mais un peu ahuri. Il ne babillait pas comme il le faisait jadis dans les jours de son enfance joyeuse et insouciante, mais dans son petit cerveau il tournait et retournait une phrase qu'Edith avait échangée avec l'agent de police. « Quelle joie ce sera pour sa mère de savoir que son chéri est retrouvé ! »

Dans son for intérieur l'enfant se disait :
« Comment, dans le ciel, maman peut-elle être contente que je sois retrouvé ? »

Tandis qu'il cherchait en vain la solution de ce problème difficile, Edith regarda le petit visage pensif et dit enfin d'une voix tremblante d'émotion :
- Maman sera si contente de revoir son petit garçon.

Ces paroles rompirent le charme.
- Maman est morte ; alors comment saura-t-elle que tu m'as trouvé ? Est-ce que Jésus le lui dira ? Ou bien peut-être m'ont-ils raconté ce qui n'était pas vrai pour que je ne pense plus à elle, ajouta-t-il d'un ton posé qui n'était pas de son âge.
- Oui, mon chéri, toute cette histoire était un mensonge. Maman a été malade, mais maintenant elle t'attend pour te serrer bien fort dans ses bras.

Alors la langue de Tan se délia. Il avait mille questions à poser. Dans quelle sorte de maison vivait-elle ? Avait-il un bon père ? Ou ressemblait-il à M. Smith ? L'aimerait-il ? Et patati et patata. L'enfant ne s'arrêtait plus et peu à peu Edith se fit une idée assez juste de ce qu'avait été la vie de Tan dans la roulotte. Il parlait très tendrement de Jack et Edith se prit à aimer le rude gamin qui avait témoigné tant de bonté à son petit frère.
- Le retrouverons-nous ? demanda Tan.
- Nous demanderons à Dieu de nous conduire auprès de lui, fut la réponse d'Edith.
- J'ai prié pour cela chaque jour, continua Tan.

Quelle joie c'était pour Edith de constater que la semence répandue dans ce jeune cœur par une mère chrétienne avait germé et porté du fruit pour la gloire du Seigneur !

Ils n'eurent pas longtemps à attendre sur le quai de la gare, mais, lorsqu'ils se retrouvèrent sur la longue route poussiéreuse qui devait les conduire à la maison, Edith commença à se demander si les petits pieds fatigués de Tan pourraient fournir la course. En effet, l'enfant semblait à bout de forces ; il se ressentait de l'émotion et des fatigues de ces derniers jours. Aussi grand fut le soulagement d'Edith lorsqu'elle aperçut dans le lointain sa sœur conduisant la petite voiture, attelée du joli poney à la longue crinière.
- Edith ! fut tout ce que Jessie put articuler lorsqu'elle eut rejoint les voyageurs et, lâchant les rênes, elle serra Tan dans ses bras. Il n'était pas besoin de demander qui était le petit garçon. Maintenant qu'il avait mis de côté sa défroque de mendiant aucun doute n'était possible.

- Mon cher petit Tan ! Que notre Père céleste est bon de te renvoyer à nous ! furent les premières paroles de Jessie et, les yeux pleins de joie, elle souleva Tan et le plaça dans la petite voiture entre Edith et elle. Assis ainsi près de ses sœurs, il raconta une fois de plus son histoire et, plus d'une fois, les deux jeunes filles essuyèrent leurs larmes en entendant le récit des épreuves qu'avait supportées leur petit frère.
- Que dira maman ? était la question qui revenait sans cesse sur leurs lèvres. Comment lui annoncer la bonne nouvelle ? Et qui lui en ferait part ?
- Il n'est que juste que tu aies le plaisir de le lui annoncer, dit Jessie, car c'est toi qui l'a trouvé. Et ainsi ce fut Edith qui s'en alla à la recherche de sa mère, tandis que Jessie et Tan continuaient leur promenade pour laisser à Mme Clarke le temps de se remettre.

Le thé était servi et le père et la mère qui ignoraient absolument ce qui venait de se passer accueillirent Edith avec quelque surprise.
- N'as-tu pas rencontré Jessie ? Elle est allée à ta rencontre il y a plus d'une heure.

Edith répondit aussi naturellement que possible :
- Jessie rentrera bientôt, elle fait encore une courte promenade.
- Seule ? demanda Mme Clarke.
- Non, maman, elle a pris avec elle un petit garçon que nous avons trouvé et qui nous a beaucoup intéressées.
- Un des fils de cousine Annie sans doute, fit M. Clarke ; c'est l'heure où ils rentrent de Bedford.
- Non, papa, dit Edith, dont les yeux ne quittaient pas le visage de sa mère, c'est un plus proche parent que mon cousin.

Mme Clarke pâlit.
- Qui est-ce ? dis-le-moi, Edith.
- Peux-tu supporter de très bonnes nouvelles, maman ?

M. Clarke prit la main de sa femme dans les siennes et dit doucement :
- N'aie pas peur, chérie, Edith dit que ce sont de bonnes nouvelles.
- Tan est-il retrouvé ? murmura Mme Clarke.

Edith jeta ses bras autour du cou de sa mère et répondit :
- Oui, maman chérie, et il sera bientôt auprès de toi.

La fin de la phrase fut perdue pour Mme Clarke. Le choc avait été trop grand pour elle et elle perdit connaissance. Mais bientôt elle rouvrit les yeux et ses premières paroles furent : « Dieu soit béni ! »

M. Clarke était très agité, lui aussi, mais, maîtrisant ses propres sentiments, il s'appliqua à s'occuper de sa femme.

Pendant ce temps Jessie, qui commençait à s'inquiéter, avait entr'ouvert la porte et bientôt, répondant à un signe d'Edith, elle entra doucement, conduisant le petit Tan par la main.

- Va embrasser maman, chéri, dit-elle tendrement et, tout simplement, comme il le faisait autrefois, l'enfant s'approcha du fauteuil et appuya sa joue brunie contre celle de sa mère.

- Je suis revenu à la maison et jamais, jamais plus je ne partirai, dit Tan et, tandis que sa mère le serrait dans ses bras et que des larmes de joie inondaient son visage, elle répondit
- Non, mon chéri, tu ne partiras de la maison que lorsque Jésus t'appellera et alors ce sera encore pour être à la maison, dans la maison du Père pour toujours.

Quelle heureuse soirée que celle qui suivit ! Raymond et Vincent, avec leur mère, apprirent bientôt le grand événement. La surprise des garçons ne connut pas de bornes en entendant que le petit bohémien auquel ils avaient aidé le matin même, était leur propre cousin.

Les trois garçons se lièrent très vite.
- Il est bien gentil et je l'aime beaucoup, dit Raymond à sa mère en allant se coucher ce soir-là.
- Tu devras t'occuper de lui, mon garçon et essayer de lui enseigner beaucoup de choses qu'il n'a pas pu apprendre chez les bohémiens, car il ira à l'école avec Vincent et toi.

Mais avant que bien des semaines se fussent écoulées, Tan remis de ses émotions et heureux plus qu'on ne peut le dire, put enseigner à Raymond ce qui vaut mieux que toute la sagesse humaine : la connaissance de l'amour de Dieu révélé dans le don de son Fils unique, venu ici-bas pour chercher et sauver ce qui était perdu.

Bien des années se sont passées depuis que Tan a été perdu et retrouvé, mais une troupe de joyeux enfants ne se lassent jamais d'entendre l'histoire du petit garçon volé par des bohémiens.
- A-t-il vraiment été retrouvé ? ne manquent-ils pas de demander à la fin du récit et maman de répondre invariablement :
- Naturellement, puisque Tan est devenu votre oncle Stanley !

Peut-être mes petits lecteurs se demandent-ils ce qu'il advint du pauvre Jack et s'il fut jamais retrouvé.

Oui, grâce à Dieu. Bien des années plus tard, lorsque le petit Tan fut devenu l'oncle des joyeux enfants d'Edith, il visitait un jour un hôpital comme il le faisait souvent, cherchant à conduire de pauvres pécheurs perdus au Sauveur qui les aime. Ce fut là qu'il trouva le pauvre Jack étendu sur un lit de souffrances. Il eut la joie d'apprendre que la semence répandue en faiblesse par sa main enfantine avait germé et porté du fruit pour la gloire du Seigneur Jésus. Le pauvre Jack était mourant, mais il savait où il allait car il avait mis sa confiance en Christ, Lui qui est le chemin, la vérité et la vie. Durant toutes les vicissitudes de son existence agitée, Jack n'avait jamais oublié les deux années que le petit Tan avait passées dans la roulotte des bohémiens.


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