LA
VIE TRIOMPHANTE
CHAPITRE V
PERSONNE NE SAURAIT IMITER LE
CHRIST ?
Le vrai secret d'un triomphe constant ce
n'est pas l'imitation du Christ, mais Sa
présence en nous.
Avons-nous bien saisi le fait que la vie
triomphante n'est ni acquise graduellement ni par
nos efforts et nos luttes ? On sait qu'une
certaine maîtrise de soi peut être
obtenue et est obtenue pour un certain laps de
temps par des gens qui ne songent nullement
à plaire à Dieu. Un athlète
« fuira les passions de la
jeunesse »
(II Tim. 2, 22) et « se
gardera des souillures du monde »
(Jacques, 1, 27), simplement pour
gagner la victoire dans le monde des sports. Un
homme d'affaires ou un employé de commerce
tiendra son humeur en bride uniquement pour
s'assurer des commandes et pour maintenir sa
position. Une dame du monde restera aimable
même si vous abîmez sa robe
élégante en l'arrosant de votre
thé. Un chrétien pourra se former de
la même manière, mais tout cela ne
sera pas la vie triomphante.
Comprenez-moi bien : il y a une
lutte et une lutte intense contre un monde de
péchés. Mais lutter contre le
péché dans votre coeur, c'est se
méfier du Christ et à la longue
aboutir à une défaite. Que
pouvons-nous donc faire pour réaliser cette
vie triomphante ? Beaucoup d'entre nous l'ont
essayé par le moyen de l'imitation de
Jésus-Christ. Nous pouvons appeler cela le
chemin qui semble mener au but.
Un des chefs-d'oeuvres de la
littérature religieuse est
intitulé : « L'imitation de
Jésus-Christ ». La plupart d'entre
nous le connaissent. C'est en effet un livre exquis
et qui a été un secours
précieux à des milliers de personnes,
mais non pas en vue d'imiter le Christ. John
Newton, le marchand d'esclaves blasphémateur
fut amené à Christ en lisant ce
livre. Lisez-le donc pour le bien de votre
âme et vous remarquerez que du commencement
à la fin, il n'est pas question d'imiter
Christ. Il est plein de conseils, de
méditations, de prières et
d'exhortations. Mais le titre pourrait être
tout aussi bien : « Comment
s'approprier le Christ » ou
« Comment s'absorber en
Christ ».
Christ doit être pour nous plus
qu'un modèle. II est notre vie. Quelqu'un
est allé jusqu'à dire que
« l'idée d'imiter le Christ est
une mystification du diable ». Cette
assertion un peu véhémente est
très juste. Car si pour celui qui tente
d'imiter le Seigneur il ne peut en résulter
aucun dommage mais seulement du bien, pourtant
l'insuccès final est certain. Le bien est
toujours l'ennemi du meilleur. Nous savons bien que
nous échouons en essayant d'imiter les
saints hommes et femmes dont l'amitié nous
est précieuse. Combien plus difficile
serait-il d'imiter le Christ !
Ce que la Bible dit des imitateurs
Mais il ne faut pas nous appuyer sur des
opinions humaines. Que dit la Bible à ce
sujet ? N'avez-vous jamais été
frappé de constater que nulle part dans le
Nouveau Testament il ne nous est dit d'être
semblables à Christ, ou de nous efforcer de
lui ressembler, ou de prier afin d'être
semblables à Lui ? Cela n'est-il pas
étonnant ? La parole qui se rapproche
le plus de cette idée se trouve dans
Rom. 8, 29: « Ceux qu'il a
connus d'avance, il les a aussi
prédestinés à être
semblables à l'image de son
Fils. » Dans son merveilleux commentaire
de l'épître aux Romains, le Dr. Moule,
ancien évêque de Durham, dit que selon
le texte grec, il est dit « conformes
à l'image », comme si leur
ressemblance faisait d'eux une partie de Celui
à qui ils ressemblent ».
Saint Paul dit aussi :
« Vous êtes devenus nos imitateurs
et ceux du Seigneur »
(I Thess. 1, 6). Mais de quelle
manière ? En ce qu'ils étaient
persécutés pour l'amour de
l'Évangile. Le serviteur n'est pas plus
grand que son maître. Si le monde a
persécuté le Christ, il nous
persécutera également.
La même pensée est
exprimée dans
I Pierre 2. 21: « C'est
à cela que vous avez été
appelés, parce que Christ aussi a souffert
pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous
suiviez ses traces » ; quoique
étant sans péché, il
soufrât. patiemment la contradiction des
pécheurs.
(Hébr. 12, 3). Mais,
demanderez-vous, Saint Paul ne nous dit-il pas
d'être des imitateurs de Dieu ? Oui,
mais seulement en ce qui concerne un _esprit
disposé au pardon. (Voyez
Eph. 4, 32 et
5, 1). Nous pouvons et nous devons
imiter certains actes de Jésus-Christ, mais
il est impossible de l'imiter Lui-même. Et,
de plus, lorsque nous croyons l'imiter c'est en
réalité le Christ Lui-même qui
opère en nous. Le jour viendra où
nous serons semblables à Lui, mais non par
un effort d'imitation de notre part :
« Lorsque cela sera manifesté,
nous serons semblables à Lui, parce que nous
le verrons tel qu'il est. »
(I Jean 3. 2).
Le Christ dans nos coeurs
Il n'y aurait pas d'inconvénient
à essayer d'imiter le Christ, si cette
tentative ne nous cachait pas ce que le Seigneur
désire véritablement et ne nous
empêchait de réaliser la
« vie surabondante ». Il veut
entrer Lui-même dans nos vies, habiter dans
nos coeurs et vivre Sa vie en nous. Quelle chose
merveilleuse ! Ce serait
désespérant si le Christ ne nous
donnait qu'un exemple à suivre ou à
imiter.
Mais Il dit qu'il viendra et habitera
dans nos coeurs par la foi. Assurément cela
vaut bien mieux que d'avoir en Christ un aide ou de
recevoir de Lui de la
« puissance ». Saint Paul
résume ce grand privilège en une
phrase : « Car, dit-il, c'est Dieu
qui produit en vous le vouloir et le pouvoir selon
son bon plaisir. »
(Phil. 2, 13). Ici
« produire » signifie
« travailler puissamment ».
Ayons toujours présent à l'esprit
qu'il ne s'agit pas là d'une
« influence » ou d'une
« force spirituelle », mais que
c'est Dieu Lui-même qui demeure dans le coeur
du croyant.
Nous sommes parfois engagés
vivement à « posséder nos
possessions », mais nous voudrions
plutôt inviter tous les vrais croyants
à « posséder leur
Possesseur », Jésus-Christ
Lui-même, qui est « tout en vous
tous »
(Eph. 4, 6). À vrai dire le
mot « imiter » signifie
« pénétrer
dans ». En ce sens, il y a vraiment
imitation, car nous entrons en Christ et Christ
entre en nous. De sorte que nous pouvons dire avec
Saint Paul : « Pour moi vivre, c'est
Christ »
(Phil. 1, 21) ;
« Christ est notre vie ».
(Col. 3, 4).
Il faut nous rappeler que Christ est
déjà dans le coeur de tout croyant.
Mais nous n'avons la victoire que lorsqu'Il nous
possède et nous domine entièrement.
Permettez-moi une simple illustration dont je me
sers souvent en parlant à des jeunes
gens : Je demande :
« Voudriez-vous savoir jouer au football
comme B. (un célèbre joueur de
profession) ? » - « Oh
oui, Monsieur. » - « Eh bien,
c'est très simple, imitez-le. » -
« Nous ne le pouvons pas. » -
« Mais si je pouvais vous douer de toute
la force de B., ne joueriez-vous pas aussi bien que
lui ? » - « Non, Monsieur,
car nous n'aurions pas encore son
adresse. » - « Mais supposez
qu'avec sa force je pourrais aussi vous communiquer
son esprit, pour contrôler et guider le jeu
et donner de l'adresse ? - « Alors
nous jouerions comme lui »,
s'écrièrent-ils. - Or, c'est
précisément ce que le Seigneur
désire faire pour chacun de ses
enfants : il ne dit pas :
« imitez-moi », mais :
« Laissez-moi pénétrer dans
votre être tout entier et penser en vous de
bonnes pensées, agir en vous et vous rendre
aptes à mettre ces bonnes pensées en
pratique. »
« Vous serez doués de
la puissance d'en haut »
(Luc 24, 49). Cette puissance est le
Saint-Esprit de Dieu Lui-même « qui
sera en vous », dit le Christ. Ainsi
Saint Paul dira en toute franchise :
« Nous avons la pensée de
Christ »
(I Cor. 2, 16). Mais si nous avons en
nous la pensée du Christ et avec cela la
« puissance d'en haut » pour
accomplir les intentions de cette pensée, la
sainteté devient non pas notre seconde
nature, mais notre vie.
Savoir et agir
Vous vous direz peut-être :
« Tout cela n'est rien de
nouveau. » Non, en effet. Mais
l'avez-vous réalisé ? Pendant
des années j'avais lu tout cela dans la
Bible, je l'avais cru et j'en avais parlé
dans des allocutions. Mais alors un jour vint
où, clairement et résolument, je me
rendis compte de mon insuccès
vis-à-vis de tant de « petits
péchés », tristes trahisons
à l'égard de mon Seigneur et
Maître. N'y avait-il donc rien de mieux pour
moi ? De nouveau je m'agenouillai, me livrai
entièrement à Christ et, en toute
simplicité, réclamai
Jésus-Christ comme mon Sauveur habitant en
moi. Ensuite je me levai et acceptai comme un fait
accompli la présence de Jésus,
remplissant ma vie entière.
C'est-à-dire je crus simplement la Parole de
Dieu.
Dès lors je possédai une
merveilleuse conscience de Sa présence.
Christ n'est pas simplement celui qui remplit toute
l'Éternité, Celui qu'on implore dans
les moments difficiles, Il n'est plus quelqu'un qui
vient du dehors apporter son secours. Non, Il est
venu habiter mon coeur tout entier, prenant
possession de tout mon être, corps, âme
et esprit, si bien que la première
pensée du matin et celle qui revient
fréquemment dans la journée,
est : « Pour moi, vivre c'est
Christ. »
Une petite fille entendit un jour cet
enseignement de la Parole de Dieu et rentra chez
elle le coeur plein de joie. Sa mère, en
entrant dans la maison, l'entendit prier :
« Seigneur Jésus, on m'a dit que
tu veux venir habiter dans mon coeur. Pardonne-moi
tous mes péchés, purifie mon coeur et
maintenant viens le remplir
entièrement. » Puis elle se leva
et, regardant vers le ciel, dit' simplement :
« II y est. »
Purification, abandon, foi : c'est
si simple. Et pourtant cela implique la
« puissance de résurrection que
Dieu a déployée en Christ »
(Eph. 1, 19), « la
puissance d'En-haut ».
CHAPITRE VI
COMMENT ON Y ENTRE
Comment Jésus-Christ devient-il notre
Maître absolu et comment nous fait-il entrer
ainsi dans la réalité et la joie
d'une vie de sainteté ? - Si donc nous
sommes incapables de devenir saints en luttant
contre nos péchés ; si nous ne
pouvons imiter le Christ de manière à
Lui être semblables, quelle espérance
nous reste-t-il alors ?
Espérance ? Je dus
découvrir bientôt qu'il n'y avait non
seulement aucun espoir, mais qu'on obtenait un
misérable échec en luttant et en
essayant d'« imiter »
Jésus.
La recherche de la présence de
Dieu
Mais une étoile brillante apparut
à mon horizon spirituel. Je la saluai avec
toute la joie des mages d'antan, lorsqu'ils virent
l'étoile. Certainement cette merveilleuse
lumière allait me guider vers la
présence du 'Seigneur et là je
trouverais la victoire. Un collègue me donna
un petit livre intitulé :
« La pratique de la présence de
Dieu », par le Frère Laurent. Ce
livre me fit une impression profonde.
Le frère Laurent avait
trouvé que les livres de dévotion et
les « exercices » religieux ne
lui profitaient pas ; qu'ils étaient
plutôt des obstacles à sa vie
spirituelle. Il commença alors
lui-même à s'assurer d'une
façon continue le sentiment de la
présence de Dieu, en s'appliquant toujours
à marcher dans la présence de Dieu.
II en résulta une communion si
étroite et si ininterrompue avec Dieu, que
pour lui, les heures de prière ne se
distinguaient plus des autres heures de la
journée. « Le temps de l'action,
disait-il, n'est point différent de celui de
l'oraison ; je possède Dieu aussi
tranquillement dans le tracas de ma cuisine, ou
quelquefois plusieurs personnes me demandent en
même temps des choses différentes, que
si j'étais à genoux devant le
Saint-Sacrement. »
N'est-ce pas cet esprit qu'il nous
faut ? « Il y a d'abondantes joies
devant Ta face », dit le psalmiste
(Psaume 16, 11). Mais est-ce bien la
vie triomphante ? Oui, tel était
certainement l'avis du Frère
Laurent.
Ce petit livre agit à la
manière d'une inspiration. Jamais
jusqu'alors je n'avais fait l'expérience
d'une si merveilleuse élévation de
mon âme et d'un pareil enthousiasme pour le
service. Je ne savais pas seulement :
« Toi, ô Dieu, Tu me
vois », mais j'en avais aussi conscience
d'une façon ininterrompue. Ma pensée
retourna à Zacharie dans le temple et aux
paroles de l'archange : « Je suis
Gabriel, je me tiens devant Dieu »
(Luc 1, 19). Ses pieds peuvent fouler
les parvis du temple, mais il n'oublie jamais qu'il
est réellement en présence de Dieu.
« Prenez garde », dit le
Seigneur, « de ne mépriser aucun
de ces petits, car je vous dis que leurs anges
voient sans cesse ta face de mon père qui
est dans les cieux. »
(Matth. 18, 10).
En présence de Dieu
Voici donc le secret du service des
anges : toujours ils se rendent compte
d'être en présence de Dieu. N'en
était-il pas ainsi pour Elie ?
Lorsqu'il surgit soudainement de l'obscurité
et se présente aux yeux de tous, il
s'écrie : « L'Éternel,
le Dieu d'Israël, en la présence duquel
je me tiens, est vivant »
(I Rois, 17, 1 ;
18, 15). Lorsqu'il refusa de se
tenir en la présence de Dieu, il demanda
à mourir et Dieu ne put se servir de lui
jusqu'au moment où il se tenait de nouveau
en Sa présence. « Sors, dit Dieu
au prophète découragé, et
tiens-toi sur la montagne devant
l'Éternel »
(I Rois, 19, 11). Mais lui se cacha
dans sa caverne. Alors vinrent le vent, le
tremblement de terre et le feu, mais ce fut en
vain. Tout cela ne le fit pas sortir de sa
retraite. Après le feu il y eut
« un murmure doux et
léger »
(verset 12). Le prophète
craignait-il que Dieu l'eût
abandonné ? Dieu avait-il
disparu ? - Elie se couvrit la face de son
manteau, et sortit pour se tenir à
l'entrée de la caverne. Dès qu'il se
tenait de nouveau devant Dieu, Dieu pouvait lui
parler et se servir de lui.
Tout cela est conforme à la
Bible. Ah, quelles ressources de vie, de force et
de réconfort sont contenues dans la seule
pensée : je me tiens en présence
de Dieu. Lorsqu'il m'a fallu accomplir un devoir
désagréable, une tâche
déplaisante ou quelque travail
pénible, je me suis toujours à
nouveau affermi et fortifié en
répétant calmement ces mots : Je
me tiens en présence de Dieu.
Ce que notre Maître désire
Nous remercions Dieu très
sincèrement de ce secours sur notre route.
Mais ce n'est pas encore la vie triomphante,
puisqu'un païen pourrait également
compter sur un secours pareil. Pendant la guerre,
un navire servant au transport des troupes fut
torpillé dans la Méditerranée
et allait sombrer. Un soldat anglais
terrifié courait de côté et
d'autre. Alors un Hindou posa sa main sur
l'épaule de cet homme et dit en montrant le
ciel : « Dieu ». Ce mot le
calma. Naturellement cela peut aider, mais cela ne
suffit pas. C'était une source de force pour
les anges et pour les croyants avant le jour de la
Pentecôte. Mais il nous faut
davantage.
Le Seigneur, en effet, nous a promis
davantage. - L'idée de la présence de
Dieu est-elle juste ou fausse ? Elle est
certainement juste jusqu'à un certain
degré. Personne ne saurait imaginer quel
secours j'ai trouvé en elle. Car,
étant en Christ, le souvenir de Sa
présence autour ou près de nous doit
nous être salutaire.
Christ habitant en nous
Mais le grand désir de notre
Seigneur est que nous réalisions Sa
présence en nous. Il s'appliquait à
convaincre ses disciples de ce que le Père
était en Lui et Lui dans le Père
(Jean 10, 38), qu'Il ne pouvait rien
faire par Lui-même, mais que le Père
agissait en Lui et par Lui
(Jean 5, 19 ;
30). Nous sommes appelés
à Le servir de la même façon et
sans Lui nous ne pouvons rien faire. Mais il nous
dit aussi qu'Il veut venir habiter en nous, agir en
nous et par nous. Jésus-Christ dit cela avec
la plus grande clarté. « Comme Tu
m'as envoyé dans le monde »,
dit-Il dans sa prière, « ainsi je
les ai envoyés aussi »
(Jean 17, 18). « En ce jour
(la Pentecôte), dit le Christ vous saurez que
Je suis en mon Père et vous en moi et moi en
vous »
(Jean 14, 20).
Comment arriverons-nous à cette
habitation de Christ en nous ? Comment le
Frère Laurent obtint-il sa
bénédiction et comment la
conservait-il ? En se consacrant
entièrement à Dieu. Nous ne pourrons
réaliser cette présence de Dieu, sans
cette consécration. « Je sais,
disait le frère Laurent, que pour bien la
réaliser, le coeur doit être vide de
toute autre chose, puisque Dieu veut être le
seul Maître de notre coeur. Et de même
qu'Il ne peut le posséder sans
éliminer tout le reste, II ne peut y agir et
y réaliser ce qui lui plaît, avant que
le coeur ne Lui soit cédé
complètement vide. » Sa
prière la voici : « Mon Dieu,
me voici entièrement à Ta
disposition. Forme-moi selon Ton coeur,
Seigneur. » Qu'en
résulta-t-il ? Il était plein de
joie divine à tel point que, pendant trente
ans, son âme fut transportée et
exaltée : il lui fallait
réprimer son allégresse pour ne pas
l'étaler aux yeux de tout le monde.
« Si j'étais un
prédicateur », disait-il souvent,
« je prêcherais avant toute chose
la réalisation de la présence de
Dieu, tant cela me semble nécessaire et
facile en même temps. »
Mais on ne s'approprie pas cette vie en
acceptant le Christ uniquement comme Celui qui nous
lave de notre péché. Bien des
chrétiens sincères mènent une
vie de défaites. Leurs tristes passions et
leurs mauvais désirs ne sont pas totalement
bannis. De là leur impuissance, de là
une vie peu différente de celle de leur
entourage mondain. Il faut une entière
soumission et consécration du moi, un ardent
désir d'être libéré de
tout péché conscient. Il faut avoir
les yeux fixés sur Jésus dans la foi,
pour qu'Il détruise en nous le
péché, en un mot, il faut saisir le
Christ pour qu'Il soit notre vie - notre vie dans
toute l'acception du terme.
« Vous ne posséderez
jamais la vie triomphante », disait
Wilbur Chapman, « si Jésus ne vous
possède pas entièrement. »
- « Dès qu'Il vient prendre
possession de notre être tout entier, Il nous
apporte la vie triomphante et nous pouvons dire
avec Saint Paul : « Si je vis, ce
n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en
moi »
(Gal. 2, 20). Du moment qu'Il nous
possède entièrement, nous serons
saints. Sommes-nous prêts à nous
remettre sans réserve entre ses mains ?
Faisons-le et nous aurons le ciel sur la terre.
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