Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA VIE TRIOMPHANTE




CHAPITRE VII

ENSEVELIS AVEC CHRIST

 

Ce que signifie "être baptisé en Jésus-Christ"

« L'un des souvenirs les plus amers de ma vie », disait un missionnaire, « c'est celui d'un jeune bouddhiste qui me dit : « Je voudrais bien croire en Christ, mais je ne l'ai jamais vu en ceux qui le professent. Comment puis-je croire en quelqu'un que je n'ai pas vu ? » Ce jeune homme aurait-il prononcé les mêmes paroles s'il nous avait vus et connus ? Il nous faut à tout prix posséder la plénitude de Christ en nous.

La tâche principale du Saint-Esprit

La tâche principale du Saint-Esprit consiste à nous révéler le Christ. Combien de fois n'avons nous pas prié : O Dieu, remplis-nous de Ton Saint-Esprit. Nous entendons toujours à nouveau cette prière dans nos réunions, mais apparemment avec peu de résultats. Pourquoi cela ? Est-ce la faute de Dieu ? Est-ce la nôtre ?
« Il me glorifiera », dit le Christ, « parce qu'Il prendra ce qui est à moi et vous l'annoncera » (Jean 16, 14). C'est donc le ministère du Saint-Esprit de veiller à ce que Christ soit formé en nous (Gal. 4, 19). Si Dieu répond à notre prière et nous remplit de son Saint-Esprit, nous aurons et cela d'une façon merveilleuse - conscience de la présence de Christ en nous, et les autres s'en apercevront aussi.

Je vous avouerai que, pendant longtemps, j'ai parlé sur cette doctrine, que j'ai lu et relu les épîtres de Saint Jean, sans vraiment m'approprier cette habitation de Christ en moi. Le Seigneur Jésus était bien dans mon coeur depuis des années, car si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas (Rom. 8, 9). Mais le Seigneur Jésus n'occupait pas tout mon coeur. Il y a certainement bien des croyants qui se trouvent dans le même cas : un grand nombre de personnes m'ont dit et écrit qu'ils avaient soupiré après cette vie triomphante pendant 20, 30 et même 40 ans, sans y arriver. « Depuis bien des années », m'écrivait un pasteur, « j'ai lutté pour y arriver. Quelle différente cela signifierait pour mon ministère ! Quelle bénédiction en résulterait pour ma paroisse ! Dites-moi comment je puis y arriver. » Oui, comment cette plénitude de bénédiction peut-elle 'être acquise ? C'est uniquement en laissant le Christ accomplir en nous, ce que toutes nos luttes et tous nos efforts n'ont jamais atteint.

On ne triomphe pas du péché en essayant de le maîtriser. Le Christ seul, a vaincu le péché. Il ne l'a pas vaincu pour Lui-même, puisque le diable n'avait aucune prise sur Lui. Il l'a vaincu pour vous et pour moi ! Il ne me demande pas de faire ce qu'Il a déjà fait, mais Il veut me faire participer à Sa victoire. Nous ne pouvons grandir par nos propres efforts ; de même nous ne pouvons croître en grâce à force de l'essayer. Tout est l'oeuvre du Christ. Mais de quelle façon ?

La révélation d'un mystère divin

Saint Paul parle d'un grand mystère, caché d'âge en âge, mais qu'il a plu à Dieu de lui révéler. Le voici : « CHRIST EN VOUS, l'espérance de la gloire » (Col. 1, 27). « Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère... afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Jésus-Christ » (Col. 1, 27 et 28). Les religions païennes ont essayé de rabaisser leurs dieux au niveau des hommes - avec leurs passions et leurs vices ! Notre Seigneur vint à nous Lui-même et vécut comme un homme : Emmanuel, « Dieu avec nous ! » N'est-ce pas une chose prodigieuse que Lui, le Grand et le Sublime qui habite l'Éternité et dont le nom est « le Saint », ne demeure pas seulement dans les hauts et saints lieux, mais aussi avec ceux qui sont abattus et humbles d'esprit, afin de ranimer leurs esprits humiliés (Esaïe, 57, 15).

Christ est venu à nous pour nous recevoir en Lui, et Lui-même vient habiter en nous. Il est le Chef, nous sommes Son Corps, Il est la vigne, nous sommes les sarments. C'est ainsi qu'Il vit en nous. Voilà la vie triomphante, la vie surabondante. Comment les chrétiens comprendront-ils le chemin qui y mène ? Beaucoup d'entre eux - comme moi-même - en ont trouvé l'entrée « secrète » en étudiant avec soin et en priant, le passage Romains 6, 3-11: « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ... » Que signifie donc « être baptisés en Jésus-Christ » ? Saint Paul ne se lasse pas de rappeler toujours aux croyants qu'« ils sont en Jésus-Christ », qu'« ils ont revêtu Christ ». Cela se réalise au moment même où un homme, une femme ou un enfant acceptent Jésus comme leur Sauveur. Le baptême est un acte prescrit par Christ, signifiant que le croyant est reçu en Christ. Ainsi nous sommes faits « membres » du Christ et faisons partie de Son corps : sa vie devient la nôtre et nous pouvons dire : « Christ est notre vie » (Col. 3, 4). Tâchons de saisir cette vérité et de la retenir.

Une vieille dame s'était donnée à Christ et ne pouvait se lasser de glorifier Dieu et de parler de son Sauveur. Une de ses amies lui dit un jour : « Vous semblez avoir une confiance inébranlable en votre Sauveur. À votre place je n'oserais pas partager cette assurance. Le Seigneur pourrait bien vous lâcher de sa main. - « Mais », dit la vieille dame, « cela est impossible : je suis un des doigts de Sa main. » Elle avait raison, elle était réellement un membre du Christ. Jamais nous n'oserions affirmer pareille chose, si l'Écriture ne nous l'affirmait pas d façon absolument claire. C'est trop sublime pour être exprimé en paroles humaines : moi, pauvre pécheur, sauvé par grâce, j'ai été fait membre du Seigneur Jésus Lui-même.
« J'espère », disait quelqu'un qui critiquait une de mes conférences sur ce sujet, « j'espère que l'orateur ne voudra pas prétendre que nous sommes tous de petits dieux ! » Loin de là. Mais nous sommes convaincus d'avoir un Dieu puissant, vivant en nous et faisant de nous ses membres.

Baptisé en Christ

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en Sa mort que nous avons été baptisés ? » (Rom. 6, 3). Savons-nous ce que cela signifie ? - Ici encore je dois avouer que, pendant des années, j'ai méconnu la portée de ces paroles.
« Tous meurent en Adam » (I Cor. 15, 22) - nous le savons suffisamment, « lequel est la figure de Celui qui devait venir » (Rom. 5, 14). Cela veut dire que nous devons en quelque manière participer à la mort du Christ. Chaque croyant est allé à la mort avec Christ sur la croix. « Je suis crucifié avec Christ », dit Saint Paul (Gal. 2. 20). « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en Sa mort » (Rom. 6, 4). Saint Paul pense ici au baptême par immersion qui est une image de l'ensevelissement (précédé de la mort). En plongeant sous l'eau, le croyant réalisait le fait d'être mort et enseveli : mort quant à la vie passée, mort au péché. Le péché est impuissant vis-à-vis d'un cadavre, il ne règne plus sur lui, « car celui qui est mort est libre du péché... Regardez-vous comme morts au péché... Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel » (Rom. 6, 7 ; 11 et 12).

La mort ne pouvait retenir le Christ ; de même elle ne peut pas nous retenir si nous sommes en Christ. De quoi la mort et l'ensevelissement doivent-ils être suivis ? « Afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Rom. 6, 4). Jésus-Christ ne s'est pas ressuscité Lui-même ; c'est Dieu qui L'a ressuscité. Il nous est dit maintes fois dans la Bible que Dieu L'a ressuscité des morts (Actes 2, 24 ; 3, 26 ; 4, 10 ; 5, 30 ; 10, 40 ; 13, 30 ; 13, 34 ; 17, 31 ; Rom. 4, 24). Toute la puissance que Dieu a manifestée en ressuscitant le Christ, est à notre disposition. Comment alors penser un seul moment que nos faibles efforts soient nécessaires ! - C'était le désir de Saint Paul de faire comprendre cela aux croyants de son temps et il priait pour eux que « Dieu illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à Son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'Il réserve aux saints et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de Sa puissance... qu'il a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts » (Eph. 1, 18 à 20). C'est cette puissance que Dieu nous offre.

Un don que nous devons accepter

N'est-ce pas merveilleux ? Pouvons-nous le saisir ? Saint Paul, en face de la prodigieuse splendeur de ce don, s'écrie : « Je regarde toutes choses comme une perte... afin de gagner Christ ... afin de Le reconnaître et la puissance de Sa résurrection » (Phil. 3, 8 et 10). Cette puissance en Christ est un don que nous « gagnerons » en enlevant tout obstacle.

Comment donc pouvons-nous Le connaître, Lui et la puissance de Sa résurrection ? Simplement en étant ensevelis avec Christ, en étant morts au péché. C'est-à-dire que nous ne demandons pas seulement le pardon de nos péchés, mais qu'avec l'aide de Dieu nous renonçons au monde et à la chair, nous fuyons Satan, en rompant avec tout péché et en regardant à Dieu par la foi, afin de pouvoir marcher en une vie nouvelle.

Efforcez-vous de comprendre ce que la mort et la résurrection signifiaient pour notre Seigneur. Le voici, Lui, Dieu parfait et homme parfait, cloué sur la croix, sous le poids des péchés du monde. Mais Dieu ne peut ni mourir ni rester en contact avec le péché. De sorte que l'Esprit de Dieu qui était en Jésus, homme parfait, abandonna ce corps de poussière : « Il rendit l'esprit » (Matth. 27, 50). C'est un homme qui pend à la croix. Ce corps parfait est enseveli et le troisième jour Dieu le ressuscite des morts. Que s'était-il passé ? - L'Esprit de Christ était retourné dans ce corps humain mort et Jésus Christ ressuscita, étant redevenu Dieu parfait et homme parfait comme auparavant. Voilà ce que Dieu désire faire pour chacun de nous. Lorsque, par la foi, nous sommes « morts au péché » et « ensevelis avec Lui par le baptême », nous pouvons attendre du Christ qu'Il mette en nous son Esprit, afin que nous marchions dans une vie nouvelle. Nous ne vivons plus alors notre vie, mais celle du Christ. Ce sera non pas une imitation du Christ, mais le Christ Lui-même habitant en nos coeurs par la foi. Alors nous pourrons dire avec Saint-Paul : « J'ai été crucifié avec Christ qui vit en moi » (Gal. 2, 20). - Quel glorieux privilège ! Mais aussi quelle immense responsabilité ! « Il plut à Dieu de révéler en moi Son Fils » (Gal. 1, 16).

Quand le "moi" est mort

Tout cela est-ce incompréhensible ? - Tout cela est contenu dans l'Écriture Sainte. Mais grâce à Dieu, il n'est pas nécessaire pour nous de comprendre comment Dieu agit, mais seulement de croire qu'il veut accomplir cette oeuvre en nous.

La question qui se pose à nous est simplement' celle-ci : Suis-je décidé à renoncer à tout péché conscient et à me mettre entièrement à la disposition du Seigneur ? moi-même, mes aptitudes, mon travail, mon avenir, mes biens ? Suis-je décidé à m'abandonner entièrement à Lui ? Le docteur Wilbur Chapman hésitait pendant quelques temps à confier au Christ sa carrière future, quoiqu'il fût déjà un missionnaire connu. Alors le Dr Meyer lui dit : « Êtes-vous prêt à être rendu prêt ? » - M. Chapman dit au Seigneur qu'« il était prêt à être rendu prêt. » Et immédiatement toute difficulté disparut. Oui, il nous faut même abandonner à Christ notre abandon. Notre Seigneur ne s'est ni crucifié lui-même ni enseveli lui-même, et nous ne le pourrons pas non plus. Mais lorsque nous aurons entièrement éliminé notre moi, le Christ nous crucifiera et nous ressuscitera pour que nous marchions en nouveauté de vie. Que signifie la croix pour vous et pour moi ? Elle signifie que notre moi est crucifié.

L'abandon doit être absolu et entier. On se souvient de l'histoire de la déesse grecque qui, pour rendre son fils Achille immortel, le plongea dans les eaux du Styx. Elle y réussit, à l'exception des talons, par lesquels elle le tenait et que l'eau ne pouvait baigner. Les talons restaient donc vulnérables et c'est là qu'il fut mortellement blessé. Cette légende renferme une morale pleine de vérité. Aucune partie de notre être ne doit être soustraite à cet abandon complet, lorsque nous sommes ensevelis avec Christ par le baptême en Sa mort.

Quand Satan voit qu'un homme accepte Christ comme son Sauveur, il essaye de son mieux de garder en son pouvoir quelque petite partie de sa personne ; il veut avoir tout juste une influence suffisante pour amener sa perte; il sait qu'en empêchant un abandon complet, il empêchera aussi la vie triomphante.

Comment nous obtenons la plénitude

Un homme «rempli du Saint-Esprit» est une grande puissance qui, cependant, s'évanouit plus ou moins s'il retire sa consécration, même dans la plus faible mesure. Ce pouvoir est également rendu impossible et sans effet si nous refusons de livrer même la moindre partie de nous-mêmes, lors de notre abandon à Christ. Mais il viendra nous remplir entièrement de Sa divine présence, si nous nous abandonnons à Lui avec une pleine et joyeuse soumission.

Pouvons-nous Lui confier notre être tout entier, de sorte devienne pour nous « tout en toute chose » ? Jésus-Christ est le Sauveur pour toute la vie, comme Il est le Sauveur pour chaque vie.




CHAPITRE VIII

ABANDONNE TOUT EN CHRIST

Ce que signifie un abandon absolu à Dieu et quels sont les résultats de cette attitude

Nous avons dit et redit que l'entrée dans la vie triomphante choses : abandon et foi, la part humaine et la part divine. Il faut tout d'abord que nous soyons prêts à renoncer à tout péché conscient et à toute propre volonté pour nous remettre entièrement entre les mains de Dieu. Il faut ensuite nous confier à Dieu par la foi, pour qu'Il nous sanctifie. Combien il est difficile de faire comprendre aux gens ce que signifie « abandon complet », et, lorsqu'ils l'ont compris, combien plus difficile est-ce de les convaincre que c'est pour leur bien !

Il y a quelque temps j'envoyai une lettre d'affaires à un ami chrétien, en ajoutant la question suivante : « Puis-je vous demander si vous vous êtes livré entièrement au Seigneur ? » Le lendemain il vint me voir. Il avait été blessé par l'attitude d'un autre chrétien qui lui avait dit la vérité sur un ton poli, mais ferme. Cinq minutes suffirent pour manifester son irritabilité, son esprit de jugement et son manque de véracité. Sur le point de partir, il se retourna et me dit d'un ton surpris : « A propos, que vouliez-vous dire avec cette allusion dans votre lettre, exprimant un doute au sujet de mon entière soumission à Dieu ? Je me suis complètement livré à Lui ! » - Évidemment cet ami était encore bien peu au courant quant à la consécration complète ! Et cependant il semblait être parfaitement content de lui-même.

Ce que signifie la consécration

Plus d'un qui lira ces lignes est peut-être tout aussi content de lui-même. Mais beaucoup d'âmes - nous le savons - souhaitent ardemment la victoire qu'elles ne possèdent point quoiqu'elles l'aient cherchée depuis des années. Ne voulez-vous pas examiner une fois votre consécration, votre abandon ? Si nous voulons nous livrer entièrement à Christ, il faut que cous laissions entre Ses mains trois choses : le passé, le présent et l'avenir.

Cela implique non seulement l'abandon de telle ou telle chose, mais l'abandon du moi. « Donnez-vous vous-mêmes à Dieu » (Rom. 6, 13). Un pasteur américain disait un jour : « Savez-vous que Campbell Morgan, lors de sa visite dans notre région, a anéanti par un seul de ses sermons toute mon activité de prédicateur que j'avais exercée pendant quarante ans ! J'avais parlé pendant tout ce temps sur le devoir du sacrifiée, c'est-à-dire sur la nécessité de renoncer à certaines choses, d'abandonner ceci et cela. D'ailleurs nous pratiquions cela dans notre famille. Nous nous privions de beurre pendant une semaine et cherchions à dépenser cet argent d'une manière agréable à Dieu. La semaine prochaine c'était le tour d'une autre privation de ce genre et ainsi de suite. Mais Campbell affirmait qu'il fallait sacrifier non pas des choses, mais le moi : et précisément nous avions abandonné tout, excepté nous-mêmes. Nous avions renoncé à tant de choses que finalement nous étions devenus fiers de notre humilité ! » - C'est pourquoi examinons-nous nous-mêmes. Sommes-nous prêts à abandonner notre moi ?

Le passé

« Mais », direz-vous, « le passé est pourtant mort et a définitivement disparu ». Loin de là ! Un serviteur de Dieu disait : « Les péchés du passé sont pardonnés, mais hélas ! ils pèsent lourdement sur nos épaules. » Il ne devrait pas en être ainsi. Sommes-nous prêts à abandonner notre passé ?

Une missionnaire remplie du désir profond de parvenir à la victoire par le Seigneur, était toute accablée. Pourquoi ? « À cause des péchés du passé », répondit-elle. Mais Dieu vous les a pardonnés, ils sont effacés. Comment peuvent-ils encore vous tourmenter ? « Hélas, vous ne savez pas de quelles fautes je me suis rendue coupable», gémit-elle. « Non, mon passé est trop mauvais ». Dès qu'elle eût livré son passé, elle reçut la bénédiction divine. - Dans un cantique il est dit : « Quand Dieu pardonne, Il oublie ». - « Parce que je pardonnerai leurs iniquités et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés ». (Hébreux 8, 12 ; 10, 17).

Pourquoi donc me souvenir des péchés passés ? En résulterait-il du bien pour moi ? À l'occasion, le souvenir de l'abîme dont Dieu nous a sauvés peut augmenter notre reconnaissance. Mais n'avons-nous pas assez d'autres raisons de Le bénir et de louer Son nom glorieux, même sans regarder en arrière ? Il est suffisamment regrettable d'avoir péché autrefois, mais c'est certainement une chose terrible, si nous permettons aux péchés passés de paralyser notre service présent.

Après avoir pardonné quelque faute à votre enfant, souhaitez-vous qu'il continue à s'en chagriner et s'en tourmenter pendant des jours, des semaines, des mois ou des années ? Et cependant bien des enfants de Dieu agissent ainsi. L'examen de soi-même est certainement une bonne chose, mais c'est un péché que de détruire le présent en s'affligeant sur le passé. - Pensez à Simon Pierre. Il avait renié le Seigneur en jurant et en maudissant ; le Seigneur lui pardonna et le reprit à Son service. Lui, qui, des onze disciples était tombé le plus bas dans la tentation, était appelé à parler au nom des autres le jour de la Pentecôte. Il ne se laissa pas entraver dans son service par cette chute du passé, car il accusa les Juifs du même péché qu'il avait commis lui-même : « Vous l'avez renié », s'écria-t-il. « Vous avez renié le Saint et le Juste » (Actes 3, 14). Oui, rendons grâces à Dieu de ce que nos péchés passés sont effacés et ne l'affligeons point en nous accusant nous-mêmes à cause de notre passé misérable. « Regardant à Jésus », (Hébreux, 12, 2), voilà quelle doit être notre attitude. « Oubliant ce qui est en arrière, je cours vers le but pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Phil. 3, 13 et 14).

L'avenir

Sommes-nous prêts à abandonner notre avenir entièrement entre les mains de Dieu ? Bien des gens semblent croire que Dieu les tromperait en les rendant malheureux, s'ils se décidaient à obéir à Sa volonté. Ils ne peuvent pas croire que Dieu remplira leur vie de joie et de bonheur ; c'est pourquoi ils recherchent leurs plaisirs dans le monde et souvent dans le péché conscient.

Le Seigneur Jésus dit à ses disciples : « Je vous ai dit ces choses afin que Ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite » (Jean 15, 11). De quoi leur avait-il parlé ? Précisément du devoir de demeurer en Lui et de garder Ses commandements. Sa joie - la joie divine ! Comment souhaiterions-nous davantage et mieux que cela ? S'Il demeure en nous, si Sa vie est en nous, alors - conséquence naturelle - Sa joie sera également la nôtre.

Dès ce soir, Seigneur !

Un petit garçon entêté dit un jour en grimpant sur les genoux de son père : « Dès ce soir je ferai tout ce que tu me diras ». Que va faire alors le père ? Se dira-t-il : « Bon, voilà ce garçon en mon pouvoir ; maintenant, je puis rendre sa vie malheureuse, si je le veux ». On ne saurait se figurer cela. Non, il va serrer davantage son petit garçon contre son coeur et se promettre en silence de faire tout ce qui est en son pouvoir pour rendre son enfant heureux. Un Dieu d'amour abuserait-il de nous, si nous sommes prêts à nous mettre entièrement à Sa disposition ? Se pourrait-il qu'Il reste notre débiteur ? Ne l'oublions pas : Dieu a non seulement la volonté, mais aussi le pouvoir de nous donner le bonheur suprême et ne sait-il pas le mieux ce qui peut y contribuer ?
En parlant un jour dans une réunion de missionnaires en congé, je fus frappé par la triste mine de l'un d'eux, un homme déjà âgé. « Pourquoi est-il donc si triste ? » demandai-je au président de la réunion. « Oh », répondit celui-ci, « il voudrait retourner en Chine et mourir sur son champ d'activité, mais le Comité de la Mission s'y oppose. » C'était un serviteur fidèle du Seigneur, mais il n'était pas prêt à Lui abandonner son avenir. Le résultat en était non pas la plénitude de la joie, mais au contraire de la tristesse. Nous devrions prier comme ce croyant : « O Dieu, ne permets pas que quelqu'un d'entre nous ici ait peur de Toi ! » - Avez-vous peur de Dieu ? Oui, lorsque vous vous rendez compte que vous n'avez pas encore renoncé à telle ou telle chose et que Dieu vous montre que c'est précisément ce qu'Il veut de vous. Je veux, sachant qu'Il m'aime, me remettre à ses soins ; Beaucoup mieux que moi-même, Il connaît mes besoins.

Ce Dieu plein de tendresse Confondrait-il ma foi ?
Non, plus le mal me presse, Plus Il est près de moi.

Le présent

Il faut que toute antipathie, toute amertume, tout orgueil, toute jalousie, tout ressentiment, tout esprit critique soient à jamais bannis de notre coeur, si nous voulons réaliser la vie triomphante. « Ce sera chose facile pour moi », me dit un jour une dame très active au service du Seigneur. « Je n'ai point d'ennemi en ce monde ». - Le lendemain, quand je la vis, elle boitait. « J'ai fait une chute », m'expliqua-t-elle. « Je voyais venir de loin cette demoiselle K si insupportable et ne voulais pas la saluer. En regardant de l'autre côté, je fis un faux pas et glissai du trottoir dans le ruisseau de la rue ! »

Le Dr Shofield disait un jour : « S'il y a en vous un péché dont vous n'arrivez pas à vous débarrasser, apportez-le à Jésus, pour qu'Il le tue. » Ce sera par exemple une habitude que d'autres trouveront innocente. Quelqu'un me disait un jour : « Quand vous parlez de consécration entière, je pense toujours à ma pipe. » Pas un seul mot n'avait été prononcé à ce sujet, mais la pipe fut supprimée. Qu'on me pardonne cette remarque ; la chose est vraie, sinon elle ne figurerait pas ici : vous trouverez très peu de chrétiens entièrement consacrés à Leur Maître, à qui leur conscience permet de fumer.

Un mot d'avertissement: Que nulle crainte de l'avenir ne vous enlève la victoire dans le présent. « J'ai remis tout entre les mains du Christ », dit un missionnaire à Keswick, « et je suis si heureux. Je n'ai qu'une seule crainte : comment sera-ce quand je rentrerai chez moi ? » - Comme on le voit, son avenir n'appartenait pas encore complètement au Seigneur. Le Dr A. T. Pierson dit dans sa dernière allocution à Mildmay : « Croyez-moi, moi qui suis un homme près de la mort : personne n'a encore reçu de Dieu autant qu'il aurait pu recevoir. » Pourquoi ? Parce que Dieu ne peut pas donner tout ce qu'Il voudrait donner, aussi longtemps que nous ne Lui avons pas livré tout ce que nous avons. Si cela ne vous paraît pas clair, alors abandonnez à Dieu votre abandon.

C'est aujourd'hui le jour de la victoire Le moment de la victoire, c'est le présent. Que votre but soit toujours de glorifier le Seigneur Jésus maintenant, à présent. Tant de chrétiens laissent échapper des occasions favorables parce qu'ils sont préoccupés de quelque chose qu'ils vont faire demain ou dimanche prochain. Exercez-vous donc à vivre dans le présent. Posez-vous la question : Comment le Christ peut-il manifester Sa gloire par moi, aujourd'hui, à présent, en ce moment ? Pour mener une vie triomphante par Christ, il faut la réaliser maintenant - en ce moment. Le secret de la victoire par Christ est peut-être là. Dieu donne la grâce nécessaire juste au moment où nous en avons besoin.
« Avez-vous la grâce pour mourir ? » demandait une dame à Spurgeon. « Non », répondit celui-ci, « je n'en ai pas besoin pour l'instant. Mais Dieu soit loué : j'ai la grâce pour vivre ».

Demandez au Seigneur Jésus de vous crucifier et de vous donner Sa vie de résurrection. - Dans une excellente brochure, intitulée : « The Christians Secret of a happy Life » (Le secret d'une vie chrétienne heureuse) il y a un chapitre intitulé : "Comment on y pénètre"

L'auteur nous conseille de prier ainsi : « Seigneur Jésus, je crois que Tu peux et veux me délivrer de tout souci, de toute inquiétude et de tout péché de ma vie chrétienne. Tu es mort pour me délivrer, non pas seulement dans l'avenir, mais immédiatement et à présent. Je crois que Tu es plus fort que le péché et que Tu peux me préserver de m'y laisser aller. Seigneur, je me confie en Toi, Tu peux me garder. J'ai essayé de me préserver moi-même, je n'ai pas réussi. Je suis impuissant. C'est pourquoi, je veux m'en remettre à Toi. Je me donne à Toi, je ne retiens rien... et maintenant, je suis à Toi. Je crois que Tu acceptes ce pauvre coeur faible et insensé ; que Tu en a pris possession et qu'en ce moment Tu as commencé à produire en moi le vouloir et le pouvoir, selon Ton bon plaisir. Je me confie en Toi sans réserve. Je crois en Toi maintenant. »

Ne l'oublions pas : la consécration absolue ne consiste pas seulement à promettre à Dieu de rompre avec le péché et de faire désormais Sa volonté. Ce serait vivre sous la loi. Se livrer à Dieu, c'est mettre à Sa disposition tout ce que nous sommes et possédons pour qu'Il fasse de nous ce qu'Il veut. Des chrétiens consacrés subissent souvent des défaites parce qu'ils croient pouvoir exécuter leurs bonnes intentions avec l'aide de Dieu. Non, remettez-vous complètement entre les mains de Dieu, ayez confiance en Christ : Il se chargera de tout le reste. « Il peut vous préserver de toute chute » (Jude 24). Ce n'est ni notre consécration, ni même notre foi qui nous donnent la victoire, c'est le Christ Lui-même, Lui, le Fidèle et le Vrai.

Abandonnez-vous à Lui en toute confiance : le Christ ne vous laissera jamais seul.


Table des matières

 

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