Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA VIE TRIOMPHANTE





CHAPITRE XIV

LA « PLUS HAUTE » CRITIQUE

 

La « plus haute » critique empêche beaucoup de chrétiens de croire à la richesse de leur héritage en Christ et de l'accepter.

Ce qu'il y a de plus extraordinaire au sujet de la vie triomphante, c'est que, quoique enseignée si clairement dans la Bible, elle est si fréquemment ignorée par ceux qui lisent la Bible. Bien des croyants qui connaissent à fond leur Bible ne savent rien de cette vérité par leur propre expérience. J'ai étudié moi-même fidèlement et soigneusement les Écritures pendant des années jusqu'à ce que la splendeur de cette vie illuminât mon âme. Toujours à nouveau des prédicateurs ont avoué : « Nous ne prêchons pas cette vérité, parce que nous ne la connaissons pas par expérience. »

Comment se fait-il que notre coeur soit si lent à comprendre ? Le meilleur moyen d'en pénétrer les causes sera sans doute de décrire en détail les expériences spirituelles de deux hommes qui ont été de longues années au service de Dieu. Hudson Taylor, alors missionnaire en Chine, est l'un des deux. Dans une lettre à sa soeur il a décrit comment il recherchait la sainteté et reconnaissait son impuissance totale à la trouver, quoique l'Écriture Sainte en montrât si clairement le chemin. Voici son histoire :

La confession de Hudson Taylor

« Je priais, je jeûnais, je me tourmentais, je luttais, je prenais des résolutions, je lisais davantage la Bible, je consacrais plus de temps à la retraite spirituelle et à la méditation, mais tout cela ne servit à rien. Chaque jour, presque à chaque heure, la conscience de mon péché me pesait lourdement sur le coeur. Je me posais la question : N'y a-t-il pas de délivrance, faut-il qu'il en soit ainsi jusqu'à la fin : des conflits sans arrêt, et, au lieu de la victoire, des défaites souvent ? - Je me haïssais moi-même, je haïssais mon péché, mais sans trouver la force d'en triompher. Je sentais que j'étais un enfant de Dieu, mais j'étais absolument incapable de me rendre compte de la façon dont je pourrais jouir des privilèges d'un enfant de Dieu. Je supposais que la sainteté, la sainteté pratique, s'obtenait progressivement, par un usage fidèle des moyens de grâce : Je sentais qu'il n'y avait rien au monde dont j'eusse un si ardent désir, un si urgent besoin. Lorsque l'angoisse de mon âme fut à son comble, une phrase d'une lettre servit à faire tomber les écailles de mes yeux et le Saint-Esprit me révéla la vérité de notre identification avec Christ. »

Quelles étaient cette lettre, cette phrase ? - Voici le contenu de cette lettre : « Par le canal de la foi la plénitude de Christ coule dans toute sa richesse. La branche desséchée devient une partie de l'arbre fécond. Le plus saint, c'est celui qui possède le Christ en lui de la façon la plus complète. C'est une foi défectueuse que celle qui alourdit les pieds et cause bien des chutes. Demeurer en Christ - non pas peiner ou lutter ; regarder à Lui ; attendre de Lui la suppression de toute notre corruption intérieure ; se reposer dans la joie consciente d'un salut complet, d'une rédemption nous délivrant de tout péché ; vouloir vraiment qu'Il ait la première place dans notre vie. Tout cela n'est rien de nouveau en soi, mais c'est nouveau pour moi. Il me semble que je suis seulement arrivé au bord, mais au bord d'un océan sans bornes. Le Christ qui est littéralement tout ; me semble maintenant la seule force pour le service, le seul fondement d'une joie inaltérable. Comment verrons-nous cette foi augmenter ? En pensant à tout ce que Jésus est et à tout ce qu'Il est pour nous : Sa vie, Sa mort, Lui-même, tel qu'Il nous est révélé dans Sa parole, objet constant de nos pensées. Non pas lutter pour posséder la foi ou pour l'augmenter, mais regarder â Celui qui est fidèle, voilà, me semble-t-il, tout ce dont nous avons besoin - nous reposer entièrement dans le Bien-aimé, pour le temps et pour l'éternité. Ce n'est pas quelque chose de nouveau, - mais c'est une chose qui n'a pas été comprise autrefois. »

De la défaite au triomphe

Voilà la lettre en question. La phrase qui captiva l'attention de Hudson Taylor, est la dernière : « Non pas lutter pour posséder la foi ou pour l'augmenter, mais regarder à Celui qui est fidèle, voilà, me semble-t-il, tout ce dont nous avons besoin. »

Nous avons reproduit intégralement ces lettres, d'une part parce qu'elles résument tout ce que nous avons essayé de montrer dans ces pages, mais surtout parce que ces deux hommes avouent que cet enseignement n'est pas nouveau ; cependant l'un et l'autre n'avaient d'abord pas réussi à la comprendre, tout en aspirant sincèrement à cette vie de victoire.

En jetant un coup d'oeil sur ma vie passée, rien ne m'étonne davantage que le fait de n'avoir su ni voir, ni saisir cette doctrine relative à la vie triomphante, bien qu'elle ne fût pas nouvelle, mais au contraire clairement proclamée dans la Bible. D'où cela vient-il ? Pourquoi tant d'hommes pieux - qui connaissent à fond là Bible - ignorent-ils la vie triomphante et ne la recherchent-ils même pas ? Nous ne pouvons nous empêcher de penser que c'est parce que beaucoup lisent la Bible dans un esprit critique - avec dévotion et respect, c'est vrai, mais sans demander l'illumination du Saint-Esprit. Bien des gens qui lisent la Bible nieront cela et avec indignation. Mais nous sommes convaincus qu'il en est ainsi. Nous n'accusons personne de rejeter délibérément le secours du Saint-Esprit, mais de se tromper ou du moins d'être trompé. Même l'évêque Moule, un saint homme, avouait que, quoique étant le directeur d'un séminaire théologique, il avait non seulement manqué de saisir la signification de cette doctrine, mais était convaincu de sa fausseté, jusqu'au jour où la lumière se fit en lui.

Sous la puissance de l'Esprit

Dans ce qui suit, je voudrais expliquer en partie la cause de notre aveuglement. Saint Paul dit : « La lettre tue, c'est l'Esprit qui vivifie » (II Cor. 3, 6). Tant que le Saint-Esprit n'illumine pas la Parole, elle ne donne pas la vie et la vie triomphante est impossible. Notre Seigneur a dit : « L'homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matth. 4, 4). Par conséquent : non pas « par toute parole qui est sortie », - le verbe est au présent : « par toute parole qui sort. » Car la Parole sort toujours, c'est-à-dire que le Saint-Esprit prend la « lettre qui tue » et en fait une force de vie, plantée dans le coeur de ceux qui croient en Lui et en Sa Parole.

Les disciples avaient entendu bien des choses qu'ils ne pouvaient comprendre - des paroles dures - (Jean 6, 60), mais le Seigneur dit : « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu » (Jean 16, 13). Maintenant nous vivons par la même parole écrite que le Seigneur nous adresse par le Saint-Esprit - par la Parole qui, par l'Esprit, « sort » toujours de la bouche de Dieu.

Dans le Symbole de Nicée le Saint-Esprit est appelé « le Seigneur et le donateur de la vie ». C'est Lui qui nous donne la vie triomphante. Mais Il le fait en nous révélant la Parole de Dieu, non seulement en nous expliquant le sens de la Parole écrite, mais en nous donnant le Christ habitant en nous - la « Parole ». Christ naît en nous, pour ainsi dire, et Il vit en nous par l'action du Saint-Esprit.

Souvent on me pose cette question : la vie triomphante est-elle la même chose que la plénitude du Saint-Esprit ? - Eh bien ! quelle est l'oeuvre du Saint-Esprit ? Il vient à nous dans toute Sa plénitude, non pour parler de Lui-même, mais pour révéler le Seigneur Jésus-Christ et nous conduire dans toute la vérité. « Il me glorifiera », dit le Christ, « parce qu'Il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera » (Jean 16, 14).

Une pierre d'achoppement pour beaucoup d'âmes

« Tout cela n'est rien de nouveau! » Voilà ce que j'entends dire souvent quand il est question de cette doctrine. Mais l'accent d'impatience dans la voix trahit l'état d'esprit de l'interlocuteur qui ne veut point essayer de s'assimiler réellement cette vieille doctrine. Bien des gens qui déplorent l'existence de la critique biblique se permettent ce que nous voudrions appeler la « plus haute critique ». Ils sont bien forcés de reconnaître que la 'vie triomphante est conforme à la Bible, mais ils déclarent ouvertement qu'elle est impossible. Ils ne nient pas la vérité de la Parole de Dieu, mais ils croient tacitement qu'on ne peut pas la réaliser. Ah ! si nous pouvions croire Jésus sur parole, si seulement nous avions la foi simple d'un enfant !

Expliquons ce qu'il faut entendre par la « plus haute critique ». Elle consiste dans le refus absolu de croire qu'il est possible d'obéir à tous les commandements de Dieu. Or, la joie qui est inséparable de la vie triomphante provient uniquement de la fidélité avec laquelle nous croyons et obéissons. Prenons comme exemple un commandement aussi catégorique que celui-ci : « Ne vous inquiétez de rien » (Phil. 4, 6). Lui obéissons-nous ? Croyons-nous que c'est la volonté de Dieu que nous n'ayons jamais de pensée soucieuse ? Beaucoup de croyants devront constater tristement qu'ils se font des soucis à propos de tout. Il y a quelques années, je consultais un médecin éminent qui, à mon sujet, émit l'opinion - reconnue erronée dans la suite - que le coeur était surmené et qu'un long repos s'imposait d'urgence. Il remarqua mon anxiété et me dit : « Me permettez-vous une remarque à votre sujet à vous ecclésiastiques ? Bien des gens viennent me consulter, mais je trouve que vous, directeurs spirituels, êtes tout aussi anxieux au sujet de votre corps que les gens sans religion. » Quel reproche ! Je me sentais condamné, mais mon anxiété n'en persista pas moins ! Pourquoi ? Parce que je ne connaissais pas le secret du Christ habitant en nous.

Trois choses d'une entière certitude

Je n'agissais pas selon ce que je croyais ou professais de croire. J'avais souvent cité à d'autres le commandement de Dieu : « Remets ton sort à l'Éternel et Il te soutiendra » (Psaume 55, 22), et : « Déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis, car Il aura soin de Vous » (I Pierre 5, 7). Cela ne m'empêchait pas, cependant, d'être anxieux et inquiet au sujet de ma santé. Il était évident que quelque chose dans ma vie spirituelle n'était pas en ordre. Qu'était-ce ? De l'incrédulité !

« Nous pouvons être sûrs absolument de trois choses » a dit Francis Ridlay Havergal : « Premièrement que, lorsque le Seigneur nous ordonne quoi que ce soit, Il attend de nous que nous le fassions réellement. Deuxièmement que, tout ce qu'Il nous ordonne, est toujours pour notre bien. Et troisièmement que, lorsqu'Il nous ordonne quoi que ce soit, Il peut et veut nous rendre capables de le faire car, tout ce qu'Il ordonne, Il le donne. »

Y a-t-il, alors, une raison d'être pour la moindre anxiété, chez celui qui est entièrement consacré à Dieu ? Oserons-nous jamais douter de Son amour et de Son pouvoir d'avoir soin de nous ?

Nous connaissons notre Père Céleste qui nous a donné Son Fils : « Lui qui n'a point épargné Son propre Fils, mais qui L'a livré pour nous tous, comment ne vous donnera-t-il pas aussi toute chose avec Lui ? (Rom. 8, 32). Pourquoi, alors, nous inquiéter ? Si vous désirez vraiment la vie triomphante, « déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis » (I Pierre 5, 7). Si vous gardez la moindre de ces choses qui vous tourmentent, votre vie spirituelle n'est pas en ordre et vous ne pourrez jouir de la vie surabondante puisque vous n'avez pas confiance en Dieu.

Certainement, si un croyant n'obéit qu'à ce seul commandement de Dieu « Ne soyez en souci de rien », il constatera qu'il a le ciel sur la terre déjà. Toutefois ce n'est pas moi qui puis garder ce commandement. C'est pourquoi Christ vient habiter dans mon coeur, pour vivre en moi Sa vie et pour accomplir ce que moi-même je suis incapable de faire.

Christ vivant en nous peut seul nous donner cette force merveilleuse d'obéir à Son commandement : « Ne soyez en souci de rien. »

Croyons-nous la Parole de Dieu ?

Nous avons parlé plus haut de la possibilité d'être délivré du péché. II y a deux passages très explicites dans la Bible qui montrent que le chrétien n'est pas obligé de commettre un péché sciemment. Le premier passage, le voici : « Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin » (Eph. 6, 16) et le second passage : « Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (I Cor. 10, 13). Vraiment, voilà de merveilleuses paroles. Quelle possibilité glorieuse nous est offerte là ! Car elle s'étend jusqu'à la racine même du péché, qui est l'incrédulité. Tout souci, tout tourment proviennent du péché. Mais la victoire sur tout péché est possible par Jésus-Christ, notre Seigneur.

La question est celle-ci : Croyons-nous la parole de Dieu ou non ? Les fluctuations dans la vie spirituelle des croyants ne correspondent point au plan que Dieu a établi pour eux. Si nous croyons réellement que le Christ habitant en nous peut tout accomplir pour nous, confions-nous à Lui dans la certitude qu'Il le fera.

Il y a une autre parole importante dans la Bible, pour nous réconforter. Dieu dit : « Ma grâce te suffit » (II Cor. 12, 9). Voilà non pas une promesse, mais un fait inaltérable et inébranlable. Je fis précisément cette remarque dans une réunion. À la sortie une dame m'aborda en disant : « Vous avez laissé de côté la condition. » - « Quelle condition ? » - « Eh bien ! dit-elle, il faut avoir la foi pour que la grâce de Dieu puisse suffire. » - Cher lecteur, que vous ayez la foi ou que vous ne l'ayez pas, cela ne peut et ne pourra jamais changer un fait ! La grâce de Dieu suffit pour vous, que vous le croyiez ou non. Il y avait toujours « du pain en abondance » dans la maison du Père, même lorsque le Fils prodigue se trouvait encore en pays lointain et cherchait à se rassasier des courges que mangeaient les pourceaux ! Toujours du pain en abondance - il n'avait qu'à y aller et en prendre sa part.

La grâce de Dieu suffit toujours. Dieu Lui-même l'a déclaré. Lorsqu'une tentation subite vous prend au dépourvu, vous occupez-vous longtemps à prier pour en être délivré - ou regardez-vous à Christ pour en triompher ? Quelqu'un a dit : « Si vous êtes tenté, ne commencez pas à vous demander : Comment en sortirai-je, mais : Quelle leçon en tirerai-je ? » - « La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Phil. 4, 7). Le Seigneur Jésus habite dans le coeur du croyant pour en bannir même la pensée du mal, avant qu'elle ne devienne péché. Si vous êtes tourmenté par de mauvaises pensées, appuyez-vous sur cette promesse que le Christ habitant en nous peut « garder nos pensées ».

Ce fut ce verset « Ma grâce te suffit » qui amena Webb-Peploe, le vaillant soldat du Christ, à la vie triomphante. Ayant été plongé dans une douleur profonde par la perte d'un enfant bien-aimé, il essayait de préparer un sermon sur ce même texte. Mais « il ne pouvait pas jeter son fardeau sur le Seigneur. » Il se leva en criant à Dieu dans son angoisse : « O Dieu, ce n'est pas vrai. Ta grâce ne me suffit pas dans cette épreuve douloureuse. Rends-la suffisante ! »

Une grande expérience

S'agenouillant de nouveau, il répéta cette prière. Alors à travers les larmes, il vit au-dessus du manteau de la cheminée un écriteau portant cette inscription : « Ma grâce te suffit. » - Sur-le-champ il eut conscience de son erreur. « Insensé que je suis », s'écria-t-il. « Comment oserai-je demander à Dieu de faire ce qui existe déjà. Je veux me lever et me confier en Lui. » Et il le fit. On sait ce que cette entrée dans la vie triomphante signifia pour Webb-Peploe et, par lui, pour le monde entier. - C'est ainsi de même que Saint Paul, sachant que la grâce de Dieu était suffisante, pouvait promettre aux Philippiens : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ » (Phil. 4, 19). Quel trésor ! Quel Sauveur !

Pouvons-nous concevoir une plus grande promesse ? - Ce soin que Dieu prend de nous s'accomplit moment après moment. La manne au désert tombait jour après jour. C'est en ce sens qu'un homme de Dieu a dit : « Le Seigneur m'a donné une grande fortune. Il a placé à mon crédit des milliers et des millions. Mais en me donnant le livret de chèques il m'a posé cette seule condition : « Tu n'en prendras jamais plus que pour le besoin du moment ! » - Il nous faut apprendre à recevoir de Lui notre vie spirituelle à chaque seconde.

Un commandement tout aussi absolu que cet autre : « Tu ne déroberas point », est celui-ci : « Réjouissez-vous dans le Seigneur. » (Phil. 4, 4). Avez-vous médité la signification profonde de ces paroles ? Elles ne contiennent aucun appel à nous réjouir de notre union avec Lui ou des moyens de grâce qui nous sont donnés, ou de Son oeuvre en nous. Nous ne sommes pas invités à nous réjouir de ce qu'Il est pour nous ou bien de ce qu'Il accomplit pour nous, mais nous devons uniquement nous réjouir en Lui - en Lui-même - de ce qu'Il est, de ce qu'Il a en Lui-même.

Quel merveilleux sujet de joie ! Le voyez-vous ? Si notre joie consiste en ce qu'Il nous donne la victoire sur le péché, elle disparaît dès que nous sommes surpris en quelque faute. Si notre joie s'appuie sur ce qu'Il accomplit en nous ou par nous, nous n'aurons pas toujours conscience de ce qu'Il est en train d'accomplir et alors nous serons ou joyeux ou tristes. Mais si nous nous réjouissons en Lui, en ce qu'Il est, notre joie ne saurait changer et nous pouvons sans cesse abonder en joie. Réjouissez-vous dans le Seigneur, « lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse » (I Pierre 1, 8). « Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (I Cor. 1, 31). Pensez souvent à Lui. Que Sa gloire merveilleuse soit l'objet de vos pensées et de vos chants. Souvenez-vous toujours que c'est Lui - le Glorieux - qui habite dans votre coeur par la foi. Et quand Il est tout pour vous, vous pouvez dire : « Si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi » (Gal. 2, 20), en ajoutant joyeusement : « POUR MOI, VIVRE C'EST CHRIST » (Phil. 1, 21).

Après les tribulations et les déceptions du désert, la gloire et l'abondance de la Terre promise - Pour notre avertissement




CHAPITRE XV

JOURS CÉLESTES SUR LA TERRE

Jetons un dernier coup d'oeil sur cet idéal de la vie triomphante - idéal dont la réalisation est possible - en nous inspirant de la leçon merveilleuse que Dieu nous donne par la rédemption du peuple d'Israël. Saint Paul nous dit que les expériences que les enfants d'Israël faisaient lors de leur délivrance en Égypte et pendant leur voyage vers la Terre promise, sont des exemples ou des « types » écrits pour notre avertissement (I Cor. 10, 11). Ces expériences étant très instructives, Dieu veut que nous considérions les erreurs et les fautes de Son peuple élu, pour nous laisser avertir et éviter les souffrances réservées aux coeurs mauvais et incrédules (Hébr. 3, 12).

L'Égypte est le type du monde du péché. Canaan, le pays de la promesse, est le type de la sanctification : de la vie triomphante ici-bas. Aucun chef de corvée égyptien ne fut jamais plus inhumain et plus cruel que ne l'est le péché. Les Israélites ne pouvaient se délivrer eux-mêmes. Plus ils luttaient pour y arriver, plus leurs charges devenaient pesantes. C'est ainsi que le pécheur ne peut se sauver lui-même. Les luttes et les efforts ne servent à rien. Le salut est uniquement un don de la grâce.

C'est alors que vint la délivrance divine par l'effusion du sang. L'agneau pascal était un symbole du Christ. « Christ, notre Pâque, a été immolé » (I Cor. 5, 7). L'agneau fut immolé et son sang fut versé. C'était la substitution. Un juif aurait pu dire en vérité : « Cet agneau est mort à ma place ».

Cependant cette effusion du sang ne sauva personne. Pour qu'elle fût un moyen de salut, il fallait en asperger les poteaux des portes et les linteaux. Cela veut dire que chaque individu doit demander et accepter pour lui personnellement ce sacrifice de substitution. Seule l'aspersion avec le sang pouvait sauver. « Christ... est mort pour des impies » (Rom. 5, 6). Si donc je ne veux pas mourir pour mes péchés, il faut que j'accepte la mort de Christ à ma place. « À tous ceux qui l'ont reçu... Il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1, 12).

La Mer Rouge. Puis vint ce passage miraculeux à travers la Mer Rouge que Saint Paul compare au baptême. « Nos pères... ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer » (I Cor. 10, 2), quoique ni la nuée ni les flots de la mer ne les touchassent, et ils ne reçurent la pleine sanctification qu'après le passage du Jourdain. - Que signifiait la Mer Rouge pour les Israélites ? Avant de la franchir, ils avaient été rachetés par le sang versé pour eux, mais ils vivaient encore parmi leurs ennemis.

Deux aspects de la mort du Christ

Les Égyptiens les poursuivaient sans merci et réunissaient toutes leurs forces pour les ramener dans l'esclavage. Mais une fois que les Israélites avaient la mer derrière eux, ils étaient délivrés de toute domination ennemie. Ils n'avaient plus jamais à craindre leurs oppresseurs ou bien à lutter avec eux ; leurs cadavres gisaient sur le rivage.

Que signifie cela pour nous ? - Rappelez-vous 'que la mort du Christ se présente sous deux aspects : Il mourut pour nos péchés ; c'est la substitution. Mais Saint Paul nous dit que nous devons aussi mourir avec Lui. « Je suis crucifié avec Christ » (Gal. 2, 20). « Regardez-vous comme morts au péché » (Rom. 6, 11). Les Israélites étaient délivrés de l'esclavage par l'effusion et l'aspersion du sang, mais ils étaient poursuivis par leurs ennemis. Ces ennemis furent noyés dans la Mer Rouge, tandis qu'eux-mêmes étaient sauvés et libres. L'Égypte représente le monde du péché. Christ nous a trouvés en « Égypte », et en mourant pour nous, Il nous a délivrés du châtiment du péché. Mais même après notre conversion, certains de ces péchés nous ont suivis, tourmentés et conduits à des défaites - la mauvaise humeur, l'orgueil, la jalousie, la convoitise, l'avarice. - Comment y échapperons-nous ? Où trouverons-nous la victoire ? Uniquement en traversant la Mer Rouge qui représente le baptême, c'est-à-dire par ce que le baptême implique : mourir au péché et ressusciter à la justice. Autrement dit : par la crucifixion avec Christ qui nous rend capables de nous considérer comme étant morts au péché.

Les Égyptiens gisaient morts sur le rivage. Tel Israélite y allait peut-être et reconnaissait son ancien ennemi ou chef de corvée. « Le voilà mort : il ne me tourmentera plus jamais », se disait-il. Tel autre pouvait s'écrier : « Et voilà le mien ; il ne me vexera plus. » Il est tout aussi vrai qu'en entrant dans la mort avec Christ, nous sommes morts au péché (Rom. 6, 11), morts à la colère, à l'orgueil, à la jalousie, à l'avarice, à la convoitise, etc. Jusque-là de tels péchés ont été nos oppresseurs.

Mais remarquez que Saint Paul ne dit pas : le péché est mort en nous. Les Égyptiens qui persécutaient les Israélites étaient tués, mais l'Égypte - le péché - en tant que nation, subsistait toujours. Quelqu'un a dit : « Je puis considérer mes péchés personnels comme tués, mais le péché, le mal fondamental, est toujours très vivant ».

La raison pour laquelle maints chrétiens retombent constamment dans le péché, c'est qu'ils essayent d'obéir seulement à une moitié des exhortations de Saint Paul quand il dit : « Ne livrez point vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité ». Bien des croyants tentent de mettre cela en pratique. Cependant Saint Paul continue : « ... mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu comme étant devenus vivants » (Rom. 6, 13). C'est ce que la mort de Christ signifiait pour notre Seigneur Lui-même. Il soumit Sa volonté entièrement à Dieu. « Voici, je viens pour faire Ta volonté » (Hébr. 10, 9). « Je fais toujours ce qui Lui est agréable » (Jean 8, 29), a dit notre Seigneur. - Lorsque, et aussi longtemps, que nia vie est complètement livrée à Dieu, « le péché n'aura point de domination sur moi » (Rom. 6, 14).

Délivré du péché

La Pâque signifie la délivrance du châtiment du péché.
Le passage à travers la Mer Rouge signifie la délivrance de la puissance du péché.
Cependant, les Israélites devaient encore apprendre une chose dans le désert : qu'en Dieu, et en Dieu seul, ils avaient toujours tout ce qui leur était nécessaire (II Cor. 9, 8).

Les eaux amères

Délivrés de l'esclavage et de la puissance des Égyptiens, les enfants d'Israël arrivent assoiffés et fatigués à Marah, aux eaux amères. Ces eaux devinrent douces dès que Moïse y jetait le bois. Il en est encore de même aujourd'hui : le bois - la croix du Christ - enlève l'amertume de tout ce qui - autrement - serait douloureux.

Les enfants d'Israël avancent sous la main puissante de leur Dieu. Des eaux amères de Marah qui devaient être rendues douces, ils arrivent aux eaux douces et abondantes d'Elim et, plus loin, à cette eau merveilleuse qui jaillit du rocher. « Ce rocher était Christ » (I Cor. 10, 4) et cette eau était un symbole du Saint-Esprit.

La manne

Dieu prenait soin de la nourriture aussi bien que de la boisson des Israélites dans le désert : voici maintenant la manne - le pain du ciel. De nouveau, nous sommes amenés à la croix. Car Christ est notre pain venu du ciel, son corps brisé sur la croix est véritablement le « pain de Dieu » - « celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde » (Jean 6, 33).

Ainsi ces pèlerins du désert furent guidés et nourris entièrement par Dieu. L'eau - un symbole du Saint-Esprit -, la manne - un symbole du pain de vie - ne donnaient point la vie, elles ne faisaient qu'entretenir et maintenir celle qui était en eux. Le Saint-Esprit par contre est le Seigneur et donne la vie. Jésus-Christ est le pain de vie qui donne la Vie et qui la maintient aussi.

Malgré leurs multiples privilèges et bénédictions, les enfants d'Israël « se révoltèrent contre Dieu dans le désert » (Psaume 78, 40). Réfléchissons à cela ! Ils étaient délivrés par un miracle, guidés, nourris, préservés de façon miraculeuse, car « nul ne chancela parmi ses tribus » (Psaume 105, 37). Et quand même ils murmuraient et désobéissaient. C'est que leur vie n'était pas remplie de joie et de victoire.

Au carrefour


Et cependant c'était l'intention de Dieu de leur donner une telle vie, vie qui ne pouvait être réalisée que dans l'a Terre Promise. C'est ainsi qu'ils arrivèrent à Kadès Barnéa ; devant eux s'étendait le pays de la Promesse, symbole de la vie triomphante que nous venons de considérer. Enlisant l'histoire de l'Exode, nous nous attendons à apprendre qu'ils s'élancent en avant, pleins de joie au coeur, des chants sur les lèvres, rivalisant entre eux pour voir lequel entrerait le premier. Moïse rassembla le peuple et lui dit : « Vous êtes arrivés à la montagne des Amoréens, que l'Éternel, notre Dieu, nous donne. Vois, l'Éternel, ton Dieu, met le pays devant toi ; monte, prends-en possession, comme te l'a dit l'Éternel, le Dieu de tes pères ; ne crains point et ne t'effraie point ! » (Deut. 1, 20, 21). Alors se produisit ce fait surprenant : le peuple refusa de monter, d'aller. « Envoyons des hommes devant nous, pour explorer le pays ! » dirent-ils. Et Moïse y consentit. Le peuple ne pouvait pas avoir confiance en Dieu. Nous savons ce qui en résulta. Les douze hommes revinrent avec un message merveilleux et des fruits merveilleux. L'un d'eux dit : « Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs ! » (Nombres 13, 30). Mais les autres s'écrièrent : « Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple ; il est plus fort que nous » (verset 31). Caleb reprit la parole avec Josué en disant : « Si l'Éternel nous est favorable, Il nous fera entrer dans ce pays et nous le donnera ; c'est un pays où coulent le lait et le miel. Seulement ne soyez point rebelles contre l'Éternel et ne craignez point, les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture. Ils n'ont plus d'ombrage pour les couvrir, l'Éternel est avec nous, ne les craignez point » (Nombres 14, 8-9).

Les quarante années au désert

Mais le peuple prit parti pour les dix et refusa d'obéir au Dieu vivant ; il refusa d'entrer dans le pays vers lequel l'avait guidé Dieu et qu'il lui avait promis. Et Dieu ne renouvela pas cette occasion. Pas un seul homme parmi tout ce peuple, à partir de vingt ans, à l'exception de Josué et de Caleb, ne revit la Terre promise.

Que signifie tout cela ? Pour les Israélites c'était un carrefour, une crise décisive. Ils avaient laissé derrière eux l'Égypte avec ses ails, ses poireaux, ses oignons 'et sein esclavage. Devant eux s'étendait la Terre Promise avec son lait, son miel, ses fruits délicieux - et sa liberté. Que devaient-ils choisir ? Dieu soit loué, ils ne retournèrent pas en. Égypte (dans le péché), mais hélas ! il refusèrent d'entrer dans le pays de la Promesse où les attendaient le repos et la communion avec Dieu. C'est ainsi qu'ils errèrent dans le désert pendant quarante ans, en proie aux serpents et à la peste « qui marche dans les ténèbres et à la contagion qui frappe en plein midi » (Psaume 91, 6).

Que nous enseigne tout cela ? La Terre Promise c'est la Vie triomphante. Nous avons essayé, dans ces pages, de conduire nos lecteurs aux frontières de cette « Terre Promise » et nous y avons jeté nos regards. Y sommes-nous entrés ? Telle est la volonté de Dieu à l'égard de chacun qui met en Lui sa confiance comme en son (Sauveur. Il désire que nous y entrions maintenant et y habitions pour toujours. Les difficultés de cette vie libre de tout péché conscient semblent gigantesques et insurmontables. Elles sont, pareilles aux habitants de Canaan, « des nations plus grandes et plus puissantes » (Deut. 9, 1).

Nous croyons que Dieu nous ordonne : « Monte, prends-en possession... ne crains point et ne t'effraie point » (Deut. 1, 21). Beaucoup de croyants déclarent que la vie triomphante est une chose impossible, dépassant leur force. « Nous ne pouvons pas y entrer », s'écrient-ils. Or Dieu nous appelle à vivre cette vie par Sa force et non par la nôtre. « Si l'Éternel nous 'est favorable, Il nous fera entrer dans ce pays. » Cela signifie que nous abandonnons au Christ tout ce que nous 'avons et tout ce que nous sommes et que nous croyons tout simplement qu'Il peut faire ce qu'Il a promis. Notre Seigneur nous ordonne de monter et de nous en emparer

La signification de cette expérience

La vie de la plupart des chrétiens est en somme une expérience du désert, le repos et la joie de la Terre promise étant bien loin.

L'expérience du Désert signifie :

Inquiétude

Pour les Israélites dans le désert, il n'y avait pas de domicile fixe, pas de demeure, pas de propriété. À tout moment ils devaient être prêts à se mettre en route, quand la nuée s'élevait au-dessus du tabernacle. Toutes ces choses symbolisent le mécontentement et le murmure contre Dieu et contre ses voies providentielles ; le murmure contre les chefs choisis par Dieu ; le murmure contre notre sort que nous avons choisi (car les allées et venues dans le désert sont en vérité des rébellions contre Dieu et contraires à ses désirs). Parfois même se produit la nostalgie de l'Égypte - de la vie de péché.

Infécondité

Les enfants d'Israël combattaient dans le désert, mais ils n'y gagnaient rien que le droit de continuer leur chemin sans empêchement. Ils ne gagnaient aucune possession. C'est la vie habituelle de tout chrétien qui n'a pas saisi la vie triomphante. II se contente de « ne pas faire certaines choses », il ne danse pas, il ne joue pas aux cartes, il ne va pas au théâtre, il ne boit et ne fume peut-être pas. Sa vie de chrétien consiste à éviter les choses blâmables et nuisibles. - Le fruit de la Terre promise - les fruits de l'esprit : l'amour, la joie, la paix - manquent. Encore moins y a-t-il croissance en grâce et le service pour le Seigneur ne porte que peu de fruits, si toutefois il y en a. Les résultats apparents, s'ils sont là, ne sont pas durables. Le désir de Christ que le fruit demeure (Jean 15, 16) s'accomplit par celui seulement qui vit la vie triomphante. Bien des croyants ont renoncé aux plaisirs du péché, mais non pas au. péché en soi. Ils ne sont pas entrés dans la Terre promise, où l'on trouve la vraie joie. Déjà cela est lamentable, mais ce qu'il y a de plus triste :

Ils retiennent les autres et forment un obstacle

Josué et Caleb avaient le droit d'entrer, de même que Moïse. Mais les deux premiers restaient loin de la Terre Promise, pendant quarante ans, parce que les autres refusaient de s'en 'emparer. Et Moïse perdit bientôt à tout jamais le droit d'y entrer. - Ah ! si Josué et Caleb avaient refusé d'aller avec la majorité ! S'ils étaient entrés hardiment, à eux deux seulement ! Nous croyons que Dieu aurait honoré leur foi et vaincu leurs ennemis devant eux. Oui, et des milliers les auraient suivis. Dieu fait de telles choses.

Jonathan et son écuyer savaient cela (I Samuel 14, 6 et suiv.). D'ailleurs Dieu avait offert à Moïse de le faire pour lui tout seul : « Laisse-moi les détruire... et je ferai de toi une nation plus puissante et plus nombreuse que ce peuple » (Deut. 9, 14).

Quatre points essentiels

Nous avons évoqué l'image de la Terre Promise - la vie triomphante que Dieu peut vous donner. Êtes-vous prêt à y entrer ? Rappelez-vous bien quatre choses :

1
Dieu vous a promis quelque chose de meilleur que la vie au désert, vie de chutes, de mécontentement et de doute. Il vous offre la victoire sur tout péché conscient et la jouissance de la merveilleuse communion avec Lui.

2
Nos luttes et nos efforts ne peuvent pas nous donner ce que Dieu seul peut nous donner.

3
Nous pouvons et devons Lui apporter nos péchés - les péchés des croyants, nos doutes, nos craintes, nos soucis, nos défaites, notre faiblesse, avec la certitude que le Seigneur Jésus les tue, et ensuite saisir par la foi la victoire par Christ.

4
Alors nous pourrons dire en toute confiance : « Je saisis maintenant par la foi la vie triomphante avec son repos, sa joie et sa fécondité. « Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays » (Esaïe 1, 19).

Que ceux qui ont hésité jusqu'à présent jettent encore une fois un regard sur ce « pays », sur cette vie :

1
C'est une vie de repos parfait. « Venez à moi... et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions » - soyez mes disciples - « et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matth. 11, 28 et 29). Toute inquiétude déshonore le Christ.

2
C'est une vie de paix parfaite. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jean 14, 27). Lorsque vous ressentez dans votre coeur autre chose que la paix, même en face de l'opposition, de l'oppression, des pertes, du délaissement, ou de la détresse, vous déshonorez le Christ et Sa Parole.

La victoire suit l'obéissance.

3
C'est une vie de puissance. « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit » (Actes 1, 8). Si nous ne possédons pas de la puissance, nous déshonorons le Christ. Ce n'est pas nous qui attendons Dieu, c'est Dieu qui nous attend.

4
C'est une vie féconde. « Je puis tout par Celui qui me fortifie» (Phil. 4, 13). Une vie inféconde déshonore le Christ.

5
C'est une vie vécue par le Christ habitant en nous, c'est donc une vie de joie parfaite.

Dans le Désert, Dieu guidait Son peuple - désobéissant, rebelle, murmurant - par une colonne de feu et de nuée. Mais à peine était-il entré dans la Terre Promise que le Seigneur Jésus Lui-même apparut à Josué, non pas comme luttant pour Lui, mais comme chef victorieux, remportant la victoire aussi longtemps que le peuple lui obéissait. « Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ? » demanda Josué. Il répondit : « Non, mais je suis le chef de l'armée de l'Éternel, j'arrive maintenant » (Josué 5, 13 et 14). Il ne pouvait venir plus tôt de cette manière, aussi longtemps que le peuple errait dans le désert.
Il en est de même pour nous. Christ nous guidera - comme par une nuée - même si notre vie n'est qu'une expérience du désert. Mais dès que nous sommes entièrement consacrés à Lui, Il remplit nos coeurs de Sa présence, prend toute la direction de notre vie et remporte pour nous toutes les victoires - Lui, le chef de l'armée de l'Éternel.

C'est là la vie triomphante, vie remplie de miracles. Puisse chaque lecteur de ces pages y entrer ! Alors lui aussi verra Jésus-Christ, le chef de l'armée de l'Éternel. Et la Joie de l'Éternel qu'Il donne Lui-même, sera sa force (Néhémie 8, 10).

FIN

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