Nouvelles d'Israël
Février 1986
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Gorbatchev et l'avenir du
judaïsme soviétique
La promotion de Mikhaïl
Gorbatchev à la tête de l'empire
soviétique a incité les commentateurs
politiques occidentaux à parler d'une nouvelle
ère pour l'URSS. Cependant, cette prévision
repose davantage sur la jeunesse relative de Gorbatchev - il
a 54 ans - et sur son affabilité prononcée
devant les médias, que sur des faits concrets, qui
indiqueraient sa volonté de s'engager sur de
nouvelles voies politiques.
Relance de l'identification
sioniste
Le Dr Baruch Gur, directeur
général du conseil public en Israël pour
l'Union soviétique, qualifie Gorbatchev de valeur
à définir. «Le pouvoir en Union
soviétique se trouve, depuis quelques années,
dans une phase transitoire», dit-il, «et c'est
à cause de cela que beaucoup de résolutions
n'ont pas été prises. Si, à
présent, une plus grande stabilité
s'installait à la tête du gouvernement, les
chefs soviétiques pourraient bientôt
décider de s'occuper, d'une manière ou d'une
autre, de la question des Juifs en URSS. Une telle
décision pourrait ouvrir la porte à
l'émigration, ou, au contraire, entraîner une
oppression plus draconienne encore. Il est important de
savoir que l'avenir du judaïsme est en jeu, aussi une
lutte plus intense s'impose-t-elle».
Gur reconnaît que le
judaïsme soviétique représente un gage
entre les mains des diplomates des grandes puissances.
Malgré tout, il insiste sur le fait qu'il y a
beaucoup à faire encore.
Les refusniks
Soutien international
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Nouvelles d'Israël
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Nouvelles d'Israël
Juin
1986
Texte intégral
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Les Soviets qualifient Chtcharanski
de «criminel et de traître»
Les médias de l'URSS ne parlent
pas de libération Moscou semble profiter de la
libération du citoyen soviétique Chtcharanski
pour lancer une nouvelle campagne contre les Etats-Unis et
Israël. La première prise de position des
Soviets après l'échange des prisonniers donne
en tout cas cette impression. Dans une conférence de
presse, le remplaçant du chef du ministère des
Affaires étrangères, Waleri Suchin, qualifia
l'accueil enthousiaste à Tel Aviv pour Anatoly
Chtcharanski, de «bruit». Pour lui, ce citoyen
libéré, vivant actuellement à
Jérusalem est à mettre au même niveau
que les criminels et les traîtres.
Endroit mal choisi
Sans prononcer le nom de Chtcharanski,
Suchin répondit à un correspondant
étranger:
«En ce qui concerne votre
question concrète, je vous dirai que la haute tribune
du centre de presse du ministère des Affaires
étrangères de l'URSS n'est pas un lieu pour
discuter d'un criminel rebelle comme celui dont vous venez
de parler». Suchin remarqua aussi que
«l'exultation au sujet de cet homme» venait de
gens qui, de leur côté,
«persécutent des habitants de la Palestine et
tirent sur des Etats souverains».
Il est évident que l'article
publié dans la dernière édition de la
«Literaturnaja Gaseta» sous le titre «Au
sujet du sionisme», fait partie de la campagne de
propagande soviétique. Ils accusent les
Israéliens de porter préjudice non seulement
à des individus ou à quelques familles, mais
encore à toute la société
soviétique. Les sionistes «mettraient la bagarre
entre les diverses nationalités en URSS».
Jusqu'à présent, les
médias soviétiques n'ont pas mentionné
la libération de Chtcharanski. A la question:
«Pourquoi Moscou cachait cette nouvelle à ses
citoyens?» Suchin répondit, lors de la
conférence de presse: «Nous ne publions que ce
qui est actuel - cette affaire n'est pas
d'actualité». En même temps, Suchin
reprocha aux USA et à Israël de se mêler
des affaires internes de l'Union soviétique, ce qui
est contraire à l'esprit et à la lettre de
l'accord d'Helsinki.Selon la réponse de Suchin aux
journalistes, l'URSS n'aurait pas l'intention, pour le
moment de reprendre des relations diplomatiques avec
Israël. Les raisons de la rupture en 1967,
c'est-à-dire, «la fièvre d'expansion et
l'empiétement sur les pays arabes voisins»
n'auraient nullement changé. En outre, Israël
refuserait aux Palestiniens les «droits les plus
élémentaires» qui doivent revenir
à un peuple. Aussi longtemps qu'Israël
continuerait d'appliquer cette politique, il ne faudrait pas
penser à une reprise des relations
diplomatiques.
Toute la famille
émigrera-t-elle? Entre-temps, on a appris, par des
membres de la famille de Chtcharanski, que sa mère et
son frère se sont présentés devant les
autorités responsables des passeports. Il semblerait,
cependant, qu'Ida Milgrom (77) et son fils Leonid (39),
n'auraient pas été informés, par les
autorités soviétiques, de
l'éventualité que le permis
d'émigration leur serait accordé. On leur
aurait juste fait savoir qu'ils n'avaient qu'à passer
par la «filière habituelle» pour faire leur
demande. Madame Milgrom avait fait allusion, le jour de la
libération de son fils Anatoly, à ce que toute
la famille devrait pouvoir partir, donc aussi Raija, la
femme de Leonid, ainsi que leurs fils Sacha et Boris.
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Nouvelles d'Israël
W.M.
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Nouvelles d'Israël
Juin
1986
Texte intégral
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«Un Shapiro suffit dans notre
école»
On refuse à une fillette de
sept ans de fréquenter l'école à cause
de ses parents qui demandent à émigrer en
Israël.
A première vue, Naomi Shapiro
ne se distingue en rien des enfants de son âge, sinon
par son habileté et son intelligence plus vive. Naomi
parle couramment l'anglais et prend, avec son frère
Israël, 11 ans, des cours d'hébreu dans un petit
groupe. Cependant, alors que tous les enfants de son
âge vont à l'école, Naomi n'y est pas
admise. Malgré tout, ses parents, Lev et Leah
Shapiro, refusniks bien connus à Leningrad, font tous
les efforts pour que leur enfant ne manque pas de contact
avec l'école et qu'elle ne subisse pas de dommage
psychique pendant ce temps d'attente.
Selon la loi soviétique, tout
enfant peut fréquenter l'école la plus proche
de son domicile. Au mois de septembre dernier, Lev Shapiro
conduisit sa fille de sept ans à l'école
où va déjà depuis quelques
années Israël, frère de Naomi. Le
directeur de l'école refusa la fillette en
déclarant: «Un Shapiro (Juif) suffit dans notre
école. Si votre fille était une lwanow
(Russe), il n'y aurait aucun problème»!
Pendant des mois, Lev Shapiro chercha
à défendre ses droits. Il se
déplaça à plusieurs reprises à
Moscou, espérant y rencontrer le ministre de
l'éducation. Il n'hésita pas, après un
premier refus, à attendre la voiture de ce dernier
à la sortie. Le ministre écouta l'histoire de
Lev et confirma que l'école qui avait refusé
Naomi avait agi illégalement selon la loi
soviétique! Plus tard, ce même ministre
révoqua son affirmation et déclara qu'il ne
pouvait rien faire en faveur d'un sioniste, voire d'un
ennemi de l'Etat ... Lev ne voit pas pour le moment la
possibilité d'aller plus loin dans la démarche
en faveur de sa fille. Il a des raisons particulières
de ne pas envoyer l'enfant dans une autre école qui,
cependant, serait d'accord d'accueillir Naomi. Lev participe
à la lutte des refusniks. C'est pourquoi il ne
cédera pas. Autrement le KGB, qui cherche à
intimider les refusniks, aurait vite atteint son but.
L'école proposée se
trouve à l'autre bout de Leningrad. En outre, elle
est considérée comme étant
extrêmement antisémite, Leah, la mère de
Naomi, passerait son temps à amener et à
rechercher sa fille à l'école.
Lev ne veut pas séparer ses
deux enfants
Naomi qui, en Israël,
fréquenterait l'école depuis longtemps, paie
pour la requête de ses parents d'émigrer en
Israël. Les Shapiro comptent sur des protestations
officielles étrangères (auprès des
autorités russes ou, plus précisément,
auprès du ministre de l'éducation) en leur
faveur. (JR) Décharger leur colère sur un
enfant innocent témoigne de la pauvreté et de
l'impuissance des autorités russes! Cependant, quelle
est la véritable cible de cette fureur? N'est-ce pas
cet ordre que Dieu avait donné?: «Laisse aller
mon peuple» (cp. Ex. 5, 1). Le jour viendra où
des millions de fils et de filles rentreront dans leur
patrie! La paix reposera sur eux. Ils viendront en pleurant
et en priant, et le Seigneur, leur Dieu, les conduira
jusqu'à la maison, en Eretz Israël! W.M.
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Nouvelles d'Israël
Octobre 1988
Texte intégral
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A Moscou, six Israéliens
accueillis par des milliers de Juifs
Récemment, après 21 ans
de rupture forcée, une délégation
consulaire d'Israël s'est rendue en Union
soviétique. Les six Israéliens furent
accueillis à Moscou par des milliers de Juifs
enthousiastes, de sorte que leur arrivée fut
transformée en une manifestation de solidarité
publique en faveur d'Israël. Le milliardaire juif
américain Armand Hamer (90 ans), ami de jeunesse de
Lénine, qui depuis entretenait de bonnes relations
avec tous les chefs soviétiques, cherche à
tirer profit de son amitié avec Gorbatchev en
favorisant une prochaine visite d'Etat, à Moscou, du
Président d'Etat israélien
Herzog.
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Juillet 1988
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40 ans d'Israël - 70 ans de
communisme
Tandis qu'Israël peut jeter un
coup d'oeil sur 40 ans de succès, Gorbatchev, le chef
du Kremlin, est obligé de reconnaître
publiquement («Glasnost») 70 années de
banqueroute du communisme. Tandis que le désert en
Israël se transforme en un jardin fertile, le
géant agricole russe devient un désert. Alors
qu'Israël, avec une densité de 207 habitants au
kilomètre carré, arrive à se suffire
à lui-même, la population ouvrière
soviétique, avec une densité de seulement 13
habitants au kilomètre carré, doit
«mendigoter» du blé auprès du
capitalisme occidental. Lorsque les premiers Juifs
commencèrent à rendre cultivables les
marécages et les déserts de sable, les
bolchévistes prirent en charge, en 1917,
l'économie tsariste qui, à l'époque,
exportait du blé en Europe.
Cependant, une propagande habile
transforma le putsch militaire bolchéviste de 1917 en
«grande révolution d'octobre». On camoufla
le fait que les bolchévistes ne renversaient pas, en
1917, une dictature tsariste, mais voulaient effacer un
gouvernement démocratique de plusieurs partis en
développement. Tandis qu'Israël est devenu la
patrie des Juifs persécutés de 102 nations
différentes, le communisme chassa des millions de
personnes de leur pays, Plus de 90% des
réfugiés dans le monde (environ 14 millions)
ont fui le communisme. Alors que le Kremlin rend Israël
seul responsable des 7 200 victimes de guerre issues des
conflits imposés de force à Israël au
cours des 40 dernières années, et qu'il
condamne intensément les agitations en Israël,
il se tait habilement sur les quelque cent victimes
arméniennes des récents troubles en
Azerbaïdjan, avant interdit à la presse
l'accès à ces régions. 70 ans de
communisme accusent un bilan meurtrier de 140 133 700
victimes.
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Nouvelles d'Israël
Janvier 1988
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Moscou exige la destruction de la
fusée Jéricho
Selon l'affirmation
répétée de Radio Moscou, la
fusée israélienne Jéricho
représenterait une menace directe pour les
régions sud de l'Union soviétique. Du fait que
les Soviétiques sont très
préoccupés par l'entrée en vigueur du
traité de désarmement nucléaire avec
les USA, exigeant la destruction de toutes les fusées
à moyenne portée, ils dirigeraient
particulièrement leur attention sur des fusées
«comme celles construites en Israël». Il
faudrait que l'Union soviétique demande l'insertion
des fusées israéliennes dans le traité
à signer. Sinon, elle serait dans l'obligation de
«prendre des mesures d'auto-défense contre les
fusées à moyenne portée
israéliennes».
Le commentateur de la radio ne donne
pas de détails quant à une intervention de
Moscou contre les fusées Jéricho. Il se
contenta d'observer que la portée d'une
«Jéricho» était de 1'500
kilomètres et que ce genre de fusées devait
être inclus dans l'arsenal de fusées
américaines. Israël serait invité
à se joindre au traité de désarmement
des deux super-puissances et à détruire aussi
les fusées Jéricho.
Wladimir Winagradow, un des
fonctionnaires soviétiques de haut niveau expliqua
à Genève que l'Union soviétique
«ne lierait pas le renouvellement de ses relations
diplomatiques avec Israël à l'accomplissement
d'une condition préalable concernant sa participation
à une nouvelle conférence internationale au
Proche-Orient». C'est ce que rapporta le Ministre
Moshé Katz après son retour de Genève.
Winogradow avait ajouté que seule une
conférence internationale «universelle»
pouvait apporter une solution à ces conflits de
longue durée.
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AVENEMENT
Avril 1990 No 13
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Gorbatchev: A quel jeu joue-t-il ?
1990
- Le jeu de l'énigmatique
premier Président de l'Union soviétique
rappelle les rôles dévolus à deux
grandes figures bibliques: Cyrus et "l'homme providentiel".
De quoi réfléchir...
- Quatre facteurs semblent avoir
concouru pour conditionner ce destin hors du commun:
l'ascendance chrétienne, la valeur personnelle, les
appuis politiques, la personnalité de son
épouse
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AVENEMENT
Septembre 1991
No
30
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La chute finale 1991
- En une semaine, le visage de l'Union
Soviétique a changé. En une semaine, la
physionomie géopolitique d'un monde habitué
depuis plusieurs décennies à la confrontation
Est-Ouest a également été
bouleversée.
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