La Bonne Nouvelle

6-98

 

 

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Dieu demande la fidélité et non le succès

Aujourd'hui, Satan trompe de nombreux pasteurs et chrétiens en dirigeant constamment leurs yeux sur le nombre, plutôt que sur l'obéissance à la Parole de Dieu. Beaucoup de pasteurs et de chrétiens, complexés par leurs petits ministères, ont rejoint le «grand nombre». Que les méthodes utilisées soient bibliques et spirituelles ou qu'elles ne le soient pas, ne leur semble pas essentiel. Tout est bon pourvu que cela attire la foule. Les églises qui, pendant des années, ont maintenu des activités scripturaires dans lesquelles les choses spirituelles prédominaient, sont en train de tomber dans le travers sans précédent de la recherche du nombre. Celles qui ont reconnu catégoriquement que le monde, la chair et le diable sont des ennemis et qui les ont traités comme il se doit, sont maintenant en train de satisfaire leurs exigences.

À l'heure actuelle, le bien-fondé d'un programme religieux ne se pose pas la question :

« est-ce scripturaire ? » mais : « est-ce que ça marche? »...

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La Bonne Nouvelle

3/98
Jean Hoffmann

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Les « Promise Keepers »(« Des hommes qui tiennent leurs promesses »)

Origine du mouvement

Depuis sept ans existe aux États-Unis une organisation masculine qui compte déjà 2 millions de membres liés par un engagement personnel d'ordre éthique. Tout comme la « bénédiction de Toronto», ce mouvement est issu des Églises «Vineyard » fondées par John Wimber, et est placé sous l'influence d'hommes favorables au charismatisme de la «troisième vague ». Le « père » des « Promise Keepers » est McCartney (Denver) qui aspire à un réveil masculin qui transformerait le mariage, les foyers et la société. Il sut motiver et enthousiasmer une foule d'hommes et en rassembla en un premier congrès 22000 dans un stade (1992). Puis ce furent 52000, 280000, 727000 et un million en 1997 à Washington. Les orateurs de ces congrès ont été Bill BrightĄ, Charles ColsonĄ, Larry Grabb, Bill Hybels, Luis Palau, etc. Des responsables de «Jeunesse en mission », de «Campus pour Christ » et d'autres organisations mondiales s'y engagèrent.

Surmonter les barrières ?

Une grave question

Conclusion

La tendance à rassembler des charismatiques, évangéliques, protestants, catholiques et autres dans des entreprises communes est dans le vent. Cela se fait au nom d'une notion de tolérance et de charité qui favorise la confusion. Dans le mouvement des PK on met l'accent sur l'acceptation mutuelle, l'expérience, les sentiments, l'«amour de soi », etc. Il y est dit: «Je ne suis pas ici pour te changer, tu n'es pas ici pour me changer. La pleine acceptation crée un lieu où chaque homme peut rester soi-même. »

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1/98
Texte intégral

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Marches de réconciliation !

«Jeunesse en Mission » a lancé les « marches de réconciliation » consistant à envoyer à l'occasion du 900e anniversaire de la première Croisade des équipes de marcheurs sur les routes empruntées par les croisés. Ces équipiers ont pour mission de dire aux populations à atteindre les regrets des atrocités commises au nom de Christ par nos prédécesseurs. L'accueil en Turquie (octobre 1996) a plutôt été favorable, même si lors du «Second Eurasien Islamique» tenu en même temps à Istanbul il fut question des dispositions à prendre contre les activités missionnaires chrétiennes. Rappelons que les croisades ont été une sorte de guerre d'extermination menée par la papauté contre les musulmans, les juifs et des non-catholiques (orthodoxes) pour la reconquête des « lieux saints» et de la ville de Jérusalem. L'initiateur en fut Urbain Il (pape de 1 088-1 089). Le pape Innocent II 1 (1 208- 1 244), qui se donna pour «deus in terris» (=« Dieu sur la terre»), lança la troisième croisade orientale, ainsi que la croisade contre les Albigeois ou Cathares, qui se sont toutes terminées dans d'horribles bains de sang. Et dire que l'on faisait croire aux croisés qu'ils obtiendraient ainsi le pardon de leurs péchés !

Mais est-ce que ces «dévots» massacreurs - et les papes qui les ont envoyés - peuvent être considérés comme les prédécesseurs ou ancêtres des chrétiens évangéliques, au point que nous aurions à nous humilier et à demander pardon de leurs crimes à leur place? Laissons donc ce soin aux catholiques romains qui sont les descendants des croisés, et au pape - successeur direct d'Urbain II et d'Innocent III - mais non de l'apôtre Pierre. Sachons alors apprécier leur tardif « mea culpa». Mieux vaut tard que jamais !

J. H.

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1/98
Texte intégral

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Pensacola

Après la « bénédiction de Toronto» une assemblée pentecôtiste de Pensacola (Floride) prend la relève. Dieu aurait parlé au pasteur pentecôtiste sud-coréen Yonggi Cho qui, les yeux fermés, pointa de son doigt sur une carte la ville de Pensacola où devait éclater un grand réveil qui s'étendrait à tous les Etats-Unis et au monde entier. Il faut dire que peu avant l'événement un pasteur et des membres de cette assemblée avaient visité l'église d'«Airport Vineyard » de Toronto. Jean-Claude Chabloz, président de la FREOE,1qui s'était rendu à Pensacola, rapporte que depuis 2 ans plus de 100 000 personnes se seraient déjà précipitées vers l'autel (!) où l'évangéliste Steven Hill impose les mains pour faire descendre le Saint-Esprit?2Steven Hill prêche la repentance et la foi en Christ, mais il utilise des moyens de pression douteux provoquant des réactions plutôt psychiques, frénétiques, sinon hystériques. À genoux il hurle dans le micro, fait obscurcir la salie et utilise la sonorisation pour faire passer des bruits simulant un tremblement de terre. Ensuite il crie l'ordre de s'approcher de l'autel: «Vite, dépêchez-vous... je vous donne 60 secondes». Et les phénomènes de Toronto se reproduisent : Ceux auxquels on impose les mains tombent à la renverse, tressaillent, se roulent par terre, sont atteints d'une crise de fou rire... pendant que les autres chantent, sautent, dansent et tapent dans leurs mains.3Quand des hommes sans Dieu, des chrétiens de nom ou des chrétiens refroidis réalisent qu'il leur manque quelque chose, ils risquent d'être séduits par la nouveauté, l'animation et les manifestations extraordinaires qu'offrent ces « réveils». Plus on s'approche de l'an 2 000, plus on parle de « réveils » mondiaux qui éclatent ici et là pour s'essouffler quelque temps après. Cela devient une véritable psychose que rien dans la Bible ne saurait justifier.

J. H.

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1 FREOE = « Fédération Romande d'Églises et Oeuvres Evangéliques >,.

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2 Voir IBETO-INFO (« Institut Biblique et Théologique d'Orvin >,, pentecôtiste) Eté 1997. (Orvin est en Suisse, Jura bernois).

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3 Voir « Idea-Spektrum >, No 21 (21 mai 1997), pp. 24-25 sous: «Extreme und verrückt = normal ? »

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2/98
Jean Hoffmann

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Une église pas comme les autres ! La «Willow Creek Community Church »,

Il s'agit d'une église de la banlieue de Chicago dont on parle de plus en plus. Bill Hybels, son principal pasteur, a passé en Allemagne et en Suisse, où bien des évangéliques de différents milieux sont venus l'écouter. Jean-Christophe Emery a visité la «Willow Creek» Église et son rapport ne manquera pas d'étonner celui qui le lit avec un peu de discernement spirituel. Il parle lui-même d'un culte surprenant et poursuit : « Le spectacle que je découvre n'a rien de traditionnel. Aussi bien dans la forme que dans le fond, c'est la créativité qui prévaut. La scène baignée de lumière tamisée, laisse présager l'aspect spectaculaire de ce qui va se dérouler... soudain le rideau s'ouvre et dévoile des musiciens. Ce groupe se met à jouer un sort-rock impeccable... un sketch met ensuite en scène, avec beaucoup de réalisme et d'humour, un épisode de la vie quotidienne... Le sketch se termine dans les rires... Tout au long d'un message humoristique, Bill Hybels développe la thématique des bonnes résolutions... » c'est ce que l'on appelle «évangéliser par les cultes», en présentant l'Evangile sous une forme attrayante.

Conclusion de J.-Chr. Emery

Notre conclusion

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La Bonne Nouvelle

No 6 / 1999
Texte intégral

 

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EXPLO 2000

Après EXPLO 97, voici EXPLO 2000 qui aura lieu du 28 décembre 1999 au 1er janvier 2 000 à Lausanne avec des exposés, des reportages, des témoignages, des séminaires, une exposition missionnaire...

EXPLO 2 000 est organisée par Campus pour Christ (directeur: Hanspeter Nüesch) en association avec AD 2000, Hope Europe, l'Alliance Évangélique Européenne, le mouvement de Lausanne pour l'Évangélisation Mondiale, Opération Mobilisation, Jeunesse en Mission, Jeunesse pour Christ...

et la participation de différents responsables tels que George Verwer, Bernard Bolay, Norbert Valley, Jean-Pierre Besse, Roland Ostertag, l'abbé Joseph Roduit du Renouveau charismatique Catholique de Saint-Maurice...

En Suisse romande EXPLO 2000 est soutenue par des pasteurs

- de l'Église réformée (Pierre Amey, Philippe Decorvet),

- de l'Église du Réveil (Michel von Allmen, J.-F. Bussy),

- de l'Église Apostolique Évangélique (J.-CI. Chabloz, Chr. Bussy),

- des Assemblées Evangéliques (Eric Gay, Guy Gentizon),

- de l'Alliance Évangélique (Ernest Geiser),

- de Jeunesse en Mission (Sylvain Freymond, Heinz Suter),

- de l'Institut Biblique Emmaüs (Marc Lüthi),

- de l'Institut pentecôtiste IBETO (Jean Blanc), de la Fraternité Chrétienne (Gilles Gaillard),

- de la Ligue pour la Lecture de la Bible (Paul Schoop),

- de l'Armée du Salut (François Thöni),

- de la publication «L'Avènement» (Christian Willi)...

C'est pour bien situer le caractère du Congrès que nous donnons ici ces précisions, relevées dans la brochure de présentation d'- EXPLO 2000 ». Il ne s'agit pas de juger qui que ce soit, mais de constater simplement la forte prédominance charismatique et la confusion créée par ce genre de manifestation interconfessionnelle. On comprend dès lors que des évangéliques, non favorables à ces courants, aient préféré s'abstenir, tout en respectant le choix qu'ont fait d'autres. Si par ces rencontres des âmes étaient sauvées, ou affermies dans la foi, on s'en réjouirait malgré tout, surtout si elles devaient réaliser par la suite ce qu'il y a d'équivoque dans de tels rassemblements. Mais beaucoup sont attirés et gagnés par l'ambiance, le nombre et l'exaltation qui semblent répondre à leurs aspirations et ils ne comprennent pas que l'on puisse hésiter à s'associer pour des raisons d'un tout autre ordre.

J. H.

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La Bonne Nouvelle

No 6 / 1999

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Rescapé de la «Bénédiction de Toronto»

ou le début de 6 mois de cauchemar dans ma vie

Cherchant la Vérité depuis quelques années, et ne parvenant pas à trouver ce qui comblerait le vide de ma vie, j'étais poussé à mettre fin à mes jours.

Je rencontrai un collègue qui m'invita dans une Assemblée Évangélique libre. Je m'y rendis et je vis pour la première fois un phénomène qui m'attira: certains «chrétiens» assemblés en ce lieu riaient d'une manière incontrôlable; à l'instant même, je crus que là était la solution à mes problèmes de dépression, n'ayant plus ri, ni même souri depuis deux ans. Mais ce soir-là, je quittai ce lieu déçu, car Dieu ne semblait pas vouloir m'accorder la même « bénédiction ».

Je laissai ceci de côté et quelques jours plus tard, je me convertis au Dieu vivant de la Bible, reconnaissant que j'avais besoin d'un Sauveur, Jésus-Christ.

Ainsi, je commençai cette vie nouvelle et décidai de fréquenter l'Assemblée où ces « chrétiens» semblaient être visités par l'Esprit de ce Dieu vivant qui s'était révélé à mon coeur.

Ma conversion à Christ combla le vide de ma vie et m'apporta cette harmonie tant recherchée.

Mais tout commença à chavirer lorsque le «pasteur » me prêcha la Doctrine de la Démonologie sous le couvert du mot «sanctification » il me dit que j'étais habité par des démons du fait de ma vie passée. On commença donc à prier pour moi et à chasser des démons qui, je le sais aujourd'hui, ne m'habitaient pas; le premier soir, je n'eus pas de manifestation, alors on recommença; tout à coup, mon corps s'agita avec violence et je poussai un cri. Choqué parce que je venais de vivre et croyant que la Doctrine de Démonologie prêchée par le « pasteur» était biblique, je mis foi dans le passage suivant:

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