Appel de Minuit

09 / 1999
Texte intégral

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Que faut-il entendre par «hauts lieux», souvent mentionnés dans l'Ancien Testament?

Question: je trouve, dans l'Ancien Testament, l'expression «hauts lieux». Si vous pouviez m'éclairer à ce sujet, je vous en serais reconnaissant. Et quel en est le sens pour nous aujourd'hui?

Réponse: Ce terme «hauts lieux» n'a pas un sens topographique, car ils ne se situaient pas uniquement sur des montagnes, mais aussi bien dans les vallées du pays d'Israël. A l'origine, ils étaient des sanctuaires païens des Cananéens et des Moabites avec des autels et des pieux sacrés, dédiés à l'idole Astarté, etc. Il y avait même des hauts lieux où l'on sacrifiait des enfants (Jér. 19, 5). Israël avait reçu la mission de détruire ces hauts lieux consacrés aux faux dieux: «Vous détruirez tous les lieux où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines, et sous tout arbre vert. Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous brûlerez au feu leurs idoles, vous abattrez les images taillées de leurs dieux, et vous ferez disparaître leurs noms de ces lieux-là» (Deut. 12, 2-3). Mais avec ceci également: «Vous n'agirez pas ainsi à l'égard de l'Eternel, votre Dieu. Mais vous le chercherez à sa demeure, et vous irez au lieu que l'Eternel, votre Dieu, choisira parmi toutes vos tribus pour y placer son nom. C'est là que vous présenterez vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, vos offrandes en accomplissement d'un voeu, vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail» (v. 4-6). Israël ne devait pas offrir des sacrifices n'importe où - comme Jéroboam, par exemple, l'avait fait en 1 Rois 12, 26-32 -, mais là où l'Eternel le voulait. Mais il est souvent arrivé que le peuple sacrifiait en d'autres endroits, notamment surtout à l'époque se situant entre la destruction du sanctuaire à Silo et la construction du Temple de Salomon à Jérusalem (Jér. 7, 12.14).

Hélas, Israël établit aussi des hauts lieux pour honorer des dieux étrangers: «Il (Manassé) rebâtit les hauts lieux qu'Ezéchias, son père, avait détruits; il éleva des autels à Baal, il fit une idole d'Astarté, comme avait fait Achab, roi d'Israël, et il se prosterna devant toute l'armée des cieux et la servit» (2 Rois 2 1, 3). Sur le territoire de Juda, ce fut le pourtant célèbre roi Salomon - qui avait été chargé par l'Eternel de Lui construire un temple - qui introduisit, au cours des dernières années de sa vie, le culte des idoles sur les hauts lieux, et cela à cause de ses nombreuses femmes étrangères: «Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et il ne suivit point pleinement l'Eternel, comme David, son père. Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l'abomination de Moab, et pour Moloc, l'abomination des fils d'Ammon. Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. L'Eternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son coeur de l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait à cet égard défendu d'aller après d'autres dieux; mais Salomon n'observa point les ordres de l'Eternel» (l Rois 11, 6-10). Absolument tragique! Une vie extrêmement bénie qui perd sa dignité et son éclat à cause de compromis avec le monde!

Quel en est le sens pour nous aujourd'hui? Quelque chose d'essentiel! Chaque chrétien devrait régulièrement voir s'il ne tolère pas dans sa vie personnelle des «hauts lieux», c'est-à-dire de l'idolâtrie; celle-ci comprend tout ce qui est, pour nous, plus important que Jésus-Christ, tout ce qui menace de nous éloigner de Lui. Chaque enfant de Dieu devrait encore et toujours sonder concrètement son style de vie: Tout ce que je fais plaît-il au Seigneur? N'y a-t-il pas des choses que je devrais accomplir mais que je ne fais pas, et cela parce que c'est ainsi plus commode pour moi? Mon moi ne serait-il pas ce «haut lieu», cette idole? Nous trouvons un critère déterminant dans ce domaine en Galates 5, 19-2 1: «Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu.»

Que chacun s'éprouve soi-même et voie quels «hauts lieux» subsistent dans sa vie, et qu'il y renonce! Car: «Sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur.»

E.V


Nouvelles d'Israël

05 / 1999
Texte intégral

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HUIT POINTS CONCERNANT LE CARACTERE UNIQUE DU PAYS D'ISRAEL

Des exemples de l'Ancien et du Nouveau Testament

1. «Vous m'appartiendrez entre tous les peuples»(Exode 19, 5).

2. «L'Eternel fera de toi la tête et non la queue»(Deut. 28, 13).

3. «Que tu es heureux, Israël! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l'Eternel, le bouclier de ton secours et l'épée de ta gloire? Tes ennemis feront défaut devant toi, et tu fouleras leurs lieux élevés»(Deut. 33, 29).

4. « le salut vient des juifs» (Jean 4, 22).

5. «Quel est donc l'avantage des Juifs, ou quelle est l'utilité de la circoncision? Il est grand de toute manière, et tout d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés» (Rom. 3, 1-2).

6. « qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ» (Rom. 9, 45).

7. «Or, si leur chute (d'Israël) a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous . . Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d'entre les morts?» (Rom.11,12.15).

8. «Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit (en Es. 59, 20 et Jér.31, 33): Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés» (Rom. 11, 25-26).

© Nouvelles d'Israël


En ce temps-là, la Bible

No 73 pages II-III.
M.-C. HALPERN

 

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Jérusalem au temps du Christ

A l'aube de notre ère, près d'un millénaire après que David se fut emparé de l'antique forteresse des Jébuséens, Jérusalem demeurait le centre spirituel du « peuple d'Israël », la ville chérie de Yahvé : « Elle est fondée sur les montagnes saintes, et Dieu aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob » (PSAUME 86, vers. 1-2). C'est vers ce lieu d'élection que le Juif élevait ses yeux et son coeur. Il fut aussi, il fut surtout, « la Ville que connut Jésus».

Depuis 2000 ans bientôt, fidèles et adversaires du Christ se sont acharnée, qui à préserver, qui à démolir les souvenirs de sa présence en « Terre Sainte ». Bien que peu de vestiges sûrs subsistent aujourd'hui de la ville qu'il connut, l'archéologie est pourtant parvenue à les faire revivre.

Embellie par Hérode le Grand (37-4 av. J.-C.), Jérusalem n'est plus depuis longtemps la cité de l'Ophel, mais elle déborde largement au-delà du Tyropéon, vers l'ouest et le nord.

Les deux « villes »

Le palais d'Hérode sera celui du gouverneur


En ce temps-là, la Bible

No 23 pages I-II.
Robert Tamisier

p.s.s.

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Jérusalem devient cité de David

Pendant les sept premières années de son règne à Hébron, David a lutté pour l'unité, profitant des querelles entre les personnages les plus influents.

Enfin les tribus d'Israël se sont données à lui et les notables l'ont acclamé : « Nous sommes de tes os et de ta chair », c'est-à-dire : tu es notre frère en même temps que notre roi. Régnant désormais sur tout Israël, il va pour jamais imposer sa marque à l'histoire en donnant au peuple de Dieu sa ville sainte.

Sur la grand-route antique qui va de Galilée en Égypte, Jérusalem est une ville cananéenne indépendante. Selon certains, c'est l'ancienne Jébus, capitale des Jébuséens - les Jébousim -, tribu cananéenne. En fait cette appellation paraît une invention tardive de l'auteur des Chroniques. Jérusalem, c'est la « fondation (uru ou jéru) de Salem (une divinité) ». Pour l'heure, cette ville marque la séparation entre les tribus du sud et celles du nord. La conquérir, ce sera en faire au contraire un trait d'union entre les deux zones. La génie politique aussi est au service du dessein de Dieu. David convoque des contingents de toutes les régions : il tient à ce que la victoire soit celle du peuple d'Israël tout entier : ainsi Jérusalem pourra-t-elle devenir vraiment une capitale. Le commandement des troupes est confié à Joab, cousin de David, qui donnera aussi de sa personne. Et l'un met le siège devant la ville.

La ruse de Joab

« On parle d'elle à Éphrata »


En ce temps-là, la Bible

No 83
M.-C. HALPERN

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LE LITHOSTROTOS : pavement du tribunal où Pilate livra le Christ à la mort

Pilate s'assit à son tribunal, à l'endroit appelé Lithostrotos, en hébreu Gabbatha... » Cette précision de Jean (chap. 19, vers. 13), l'évangéliste des notations complémentaires, est longtemps demeurée un mystère. Jusqu'au jour où, il y a une quarantaine d'années, les archéologues au travail dans les cryptes des bâtiments conventuels érigés autour de la basilique des Dames de Sion dégageaient un remarquable dallage dont la superficie totale couvre 2 600 ml environ.

Les dimensions exceptionnelles des pavés, l'ampleur de l'ensemble, pouvaient justifier le terme grec composé de lithos, « la pierre », et strôtos, « étendu » : c'est « le dallage par excellence » le mot « gabbatha », non pas hébreu mais araméen, signifie « hauteur » ou « front chauve » : ce qui désignerait bien la position de la terrasse, ou son aspect. Or, l'actuelle basilique de Notre-Dame de Sion occupe la contrescarpe de l'Antonia, colossale forteresse qu'avait édifiée Hérode pour surveiller l'esplanade du Temple, et probablement occupée, depuis la destitution d'Archélaüs son fils (6 ap. J.-C.), par le préfet romain. C'est que, malgré le prestige des légions, les autorités romaines en Palestine avaient grand-peine à faire régner le calme dans cette nation qui continuait à se dire indépendante.

« Une ville » autant qu'un palais


En ce temps-là, la Bible

No 4 pages II-III.

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La mer Morte linceul de Sodome

La Bible parle de « feu du ciel »...

mais c'est sous l'eau qu'il faudrait chercher

Villes maudites dont le nom est synonyme de vice,brûlées sous le soufre et le feu du ciel ou englouties dans la mer Morte, peut-être l'un et l'autre à la fois.

Sodome et Gomorrhe n'ont apparemment rien laissé après elles, pas même une localisation assurée. Le cataclysme rapporté par la Bible date de l'époque d'Abraham, c'est-à-dire d'il y a un peu moins de 4000 ans. La GENESE (chap. 29. v. 28). parle d'une plaine, d'un phénomène volcanique : « des cendres s'élevaient de la terre comme la fumée d'une fournaise » ; mais d'eau, nulle part encore dans cette plaine-là.

Pendant des siècles, des commentateurs scrupuleux qui souhaitaient tirer du texte non seulement tout ce qu'il disait mais aussi ce qu'il ne disait pas, en conclurent que la mer Morte était elle-même née du châtiment biblique des Sodomites. Le décor reflète en effet une sorte de malédiction : rives stériles et désertes, étendue d'eau épaisse.

Outrageusement salée à 25 % alors que les océans sans histoire le sont à 4 ou 6, sans poissons ni aucune forme apparente de vie végétale, étalant insolemment son niveau à 390 mètres en-dessous de celui des mers libres, sur 85 km de long et 17 de large. Il était tentant de trouver en outre dans ses odeurs de pétrole et de soufre, les senteurs d'enfer digne d'une telle naissance....

AU NORD OU AU SUD ?

USDUM-SODOME MERITE SON NOM

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