En ce temps-là, la Bible

No 28 page III.
Texte intégral

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Le cadran d'Achaz

Le roi Ézéchias, mais de, demande à Dieu un signe de sa guérison prochaine que lui annonce le prophète Isaïe. Celui-ci lui propose de la part de Yahvé (Isaïe, chap. 38, vers. 7-8) le signe suivant , il fera reculer l'ombre de dix degrés « sur le cadran d'Achaz ». Le terme est sans doute plus fidèle que celui de clepsydre qu'autoriserait aussi l' « horologium » (l'horloge) proposé par la Vulgate (2e Rois, chap. 20, vers. 11).

Le mot hébreu ma' lôth signifie littéralement « montées ». Il désigne les degrés gravés sur un cadran solaire qui, selon l'étymologie même d' « horloge » (du grec : hôra, heure, et legein, dire), est bien un instrument qui « dit l'heure ».

D'après Hérodote, les cadrans solaires, qui marquent l'heure grâce à la « marche » du soleil, viennent de Chaldée.

Les fouilles de Gézer, vers 1920 ont mis à jour un (t, gnomon » qui pouvait marquer la hauteur du soleil, c'est-à-dire l'heure, d'après la longueur de l'ombre sur un cadran.

Cette ombre évidemment, sur une surface plane marquée de repères, avance toujours dans le même sens comme le font les aiguilles sur le cadran d'une montre. La faire « reculer » de dix « degrés » est donc évidemment miraculeux.


En ce temps-là, la Bible

No 9 pages II-III.
Texte intégral

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Le cosmos et l'homme biblique

« Et pourtant, elle se meut ! » La tradition attribue ce mot à l'astronome Galilée en 1633, devant le tribunal de l'Inquisition qui lui fit prononcer l'abjuration de sa doctrine ; une doctrine ralliée à celle de Copernic qui démontra en 1515 que, contrairement aux idées admises jusqu'alors, la terre n'occupe pas le centre de l'univers mais qu'elle tourne autour du soleil.

Déjà, bien avant, au début de l'ère chrétienne, les savants grecs avaient démontré la sphéricité de la terre, à l'encontre des théories d'Aristote qui avaient fait autorité.

Et avant? une conception sensiblement la même dans tout l'Orient ancien s'imposait ; conception proche de celle que l'homme biblique se faisait de l'univers.

Cette représentation est empruntée à la cosmologie babylonienne. D'elle dépend le récit de la Création tel que nous le trouvons au début de la GENESE.

L'homme d'alors divise l'univers dans le sens vertical : au centre, la terre; au-dessus, le firmament; au-dessous, le shéol.

La terre est conçue comme une immense galette plate, reposant au milieu des eaux et soutenue par des « colonnes » que Dieu « ébranle » lors des tremblements de terre (EXODE, chap. 20, v. 4; PSAUMES, chap. 136, v. 6 ; JOB, chap. 9, vers. 6).

C'est le domaine de l'homme et des animaux, à qui Dieu a donné le souffle de vie; là aussi se trouvent les arbres et les plantes qui portent en eux leur semence. Autour de la terre voici la mer : c'est une puissance mauvaise maîtrisée par Dieu aux origines du monde.

Les « praticables » de la terre

Au-dessus de la terre et la recouvrant comme une calotte sphérique se trouve le firmament. Pour le Sémite, c'est une masse solide qui repose sur les bords de la terre, et est soutenue par des assises énormes qui s'enfoncent dans la mer (JOB, chap. 26, vers. 11 ). Sont accrochées au firmament, cette grande dalle qui « sépare les eaux d'avec les eaux » (GENESE, chap. 1. vers. B-S), les étoiles (EXODE, chap. 24. vers 10). Quant au soleil et à la lune, ils poursuivent leur« course », sortant de leur« tente » aménagée dans les montagnes ( PSAUMES, chap. 19, vers. 5-7). Là aussi se trouvent « les dépôts de neige ». « les réserves de grêle» (JOB. chap. 38. v. 22).

Au-dessus de ce firmament, et retenue par lui, la mer céleste (PSAUMES, chap. 148, vers. 4) qui ne s'échappe que lorsque « les écluses du ciel s'ouvrent » (GENESE. chap. 7, vers.11); alors « la pluie tombe », pour arroser et féconder la terre. Mais Dieu seul peut réaliser cela ; aussi le firmament est-il son domaine et le Christ lui-même, dans la prière qu'il enseignera à ses disciples, leur fera dire :

« Notre Père, qui es aux cieux. » C'est là, au-dessus de la mer céleste, que Yahvé demeure (PSAUMES. chap. 33, vers 1314). Une vaste coupole, « le ciel du ciel» (DEUTERONOME chap. 10, vers. 34) recouvre l'édifice cosmique en prenant appui sur le sommet des montagnes (AMOS. chap. 9. v. 6).

Enfin, bien loin sous la terre, se trouve un lieu obscur et mystérieux : le shéol, mot que les traducteurs latins ont rendu par « les enfers » et les traducteurs grecs de la Bible par« l'hadès ». C'est le séjour des morts, où ceux-ci mènent une existence ralentie.


En ce temps-là, la Bible

No 9 pages III- IV.

 

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De l'holocauste à l'offrande de communion

Les différentes sortes de sacrifices prescrites par la loi mosaïque

Les chapitres 1 à 7 du Lévitique sont entièrement consacrés aux sacrifices. sujet sur lequel nous aurons à revenir. Leurs rites sont ici minutieusement décrits. comme le sont la victime et les intentions de celui qui l'offre.

Schématiquement on peut ramener les sacrifices d'animaux vivants, à trois grandes catégories.

L'HOLOCAUSTE

La racine hébraïque vient du verbe Olah, monter : la victime est brûlée tout entière. et la fumée du sacrifice doit monter vers le ciel comme expression du don total à Dieu (Deutéronome. chap. 33, vers. 10).

Les victimes sont toujours des mâles sans défaut : normalement un jeune taureau, un bélier, un agneau ou un chevreau mâles. Il est deux cas particuliers :

L'holocauste perpétuel

Les rites de purifications

Le sacrifice pour le péché

Le sacrifice de paix

L'oblation


Appel de Minuit

MAI 1998
ldea Spektrum

n° 10/ 1998

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Une nouvelle théorie sur le déluge

Des scientifiques américains ont présenté une nouvelle théorie sur le déluge dont la Bible nous donne le récit. A la suite d'une augmentation du niveau de la Méditerranée à la fin de l'époque glaciaire, d'énormes quantités d'eau se seraient déversées dans la mer Noire et auraient détruit l'isthme du Bosphore entre l'Europe en l'Asie. Les habitants du littoral méridional de la mer Noire, surpris par cet événement qui remonte à quelque 7500 ans, se seraient réfugiés en Mésopotamie, où leurs aventures auraient servi de base au récit biblique du déluge. C'est du moins ce que deux océanographes ont affirmé lors d'un congrès scientifique à San Francisco. Cette explication est réfutée par le groupe d'étude évangélique «Parole et Connaissance» (Baiersbronn, près de Freudenstadt). La Bible ne décrit pas une catastrophe régionale, mais un événement universel, dit Reinhard junker de «Parole et Connaissance». Dans la Bible, le déluge a une signification dans le cadre de l'histoire du salut. Tout comme ceux qui n'étaient pas à bord de l'arche de Noé ont péri, il n'y a toujours pas de salut en dehors de la foi en Jésus-Christ. De ce fait, le récit biblique ne peut avoir trait à un événement d'une portée seulement régionale. Le groupe d'étude estime qu'il y a eu, voici 7.000 à 10.000 ans, une inondation universelle.


En ce temps-là, la Bible

No 8 page IV.
Dom J. GOLDSTAIN

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Le don de la Loi

Le Sinaï, moment décisif de l'histoire d'Israël, a ouvert une nouvelle ère dans les relations entre Dieu et l'homme.

Jusqu'alors Dieu s'était engagé avec des personnes individuelles, ou avec une lignée - celle d'Abraham. Cette fois c'est avec tout un peuple, dont chaque membre sera le partenaire explicite de l'Alliance conclue au désert.

Dieu avait fait alliance avec Abraham et les patriarches sans solliciter explicitement leur assentiment : II exigeait: l'engagement semblait inéluctable.

Ainsi de l'ordre donné à Abraham : « Laisse ton peuple, et va vers le pays que je te montrerai.

L'entrée de Dieu dans la « société » humaine

L'alliance scellée dans le sang du sacrifice

Le dialogue du Sinaï n'est jamais achevé


Nouvelles d'Israël

11 / 1983

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L'étoile de David est-elle occulte ?

On entend dire parfois que l'étoile de David a une signification occulte et qu'elle est interdite aux chrétiens.

En somme, il s'agit ici d'une erreur, inconsciente certes, mais combien populaire. Que diriez-vous si, d'un jour à l'autre, vos ennemis transformaient votre nom de famille honorable en une imprécation? Cependant, puisqu'il s'agit d'un abus tardif qui ne concerne pas l'origine parfaite de votre nom, cette mauvaise application n'a aucune valeur ... Toutefois, votre nom est discrédité et les personnes crédules se détourneront de vous.

C'est à peu près ce qui s'est passé pour l'étoile de David (magen - David, c'est-à-dire, bouclier de David), appelée l'étoile juive. Pour les Juifs pieux, ces deux triangles glissés l'un dans l'autre représentent une «liaison entre le monde visible et le monde invisible». Pour leurs interlocuteurs chrétiens ces triangles dont l'un est dirigé vers la bas et l'autre vers le haut, signifient la «réconciliation entre la trinité divine et la triade humaine». «Dieu habite parmi les hommes» (en hébreu: Schechinah = la demeure).

Ce «symbole messianique» est mentionné pour la première fois dans la prophétie de Balaam: «Un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël» (Nombres 24,17). Depuis, Israël est dans l'attente de cette étoile messianique. Conformément à la prophétie, elle devait sortir de la maison de David, c'est pourquoi on l'appela «étoile de David». La plus ancienne de ces étoiles qui nous est connue figure dans un sceau de 7 ème siècle avant Jésus-Christ. Les pharisiens et les docteurs de la loi voyaient dans cette étoile à six branches la semaine de six jours avec, au centre, le septième jour, le jour du repos divin. Cependant, dans les moments de détresse, plus rien ne comptait sinon la venue du Messie, la délivrance annoncée dans le symbole de cette étoile.

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

l 05 / 1997
Texte intégral

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La génisse rousse

Un veau roux a vu le jour dans l'étable de la colonie religieuse Kfar Hasidim. Il a maintenant six mois; et il y a quelque temps, il a été déclaré officiellement, par les rabbins et des experts, ,génisse rousse». Cet animal présente les caractéristiques de la «génisse rousse» décrite dans le livre des Nombres. jadis, les cendres de ladite génisse, mélangées à de l'eau, servaient à la purification rituelle de ceux qui étaient devenus impurs suite à un contact avec des morts.

La découverte de ce veau roux peut avoir des conséquences considérables sur l'attitude des rabbins vis-à-vis des juifs s'avançant sur le mont du Temple. Actuellement, la plupart des rabbins ultra-orthodoxes et religieux interdisent aux juifs l'accès au mont du Temple; il en est de même pour le bain rituel qui doit se pratiquer là. En effet, selon la Halakha, tous les Juifs sont aujourd'hui rituellement impurs, du fait qu'au moins une fois dans leur vie, ils ont été en contact avec des morts ou des objets souillés par un contact avec la mort. Un veau roux répondant aux critères halakhiques, qui peut être abattu à l'âge de trois ans afin que l'on puisse procéder au rituel de purification avec ses cendres, pourrait changer fondamentalement la position des religieux sur la question de l'entrée sur le mont du Temple.

Le veau de Kfar Hasidim est né par hasard suite à une insémination artificielle avec la semence d'un taureau roux américain implantée dans une vache noire et blanche. Après la naissance du veau roux, le rabbin du village, Shmariah Shor, ordonna d'effectuer l'ensemble des prescriptions rituelles sur l'animal. l'isoler du bétail afin de lui éviter des blessures ou une fécondation par un taureau. Il ne pourra pas servir comme bête de somme. Il devra être parfaitement protégé afin de ne subir aucun dommage. Le veau devra être traité selon les directives du rabbin Israël Ariel, qui dirige l'Institut du Temple à Jérusalem et qui se penche sur le sujet de la génisse rousse depuis de nombreuses années.

Il y a eu, dans l'histoire juive, neuf génisses rousses propres au rituel de la purification. La première a été préparée par Moïse; ses cendres ont duré jusqu'après l'exil à Babylone. La deuxième a été utilisée sous Esdras, le scribe, et les autres par les grands cohanim à l'époque du Temple.

© Nouvelles d'Israël

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