Nouvelles d'Israël

05 / 1983

 

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«1983» année décisive?

De notre correspondant à Jérusalem

L'année 1982 fut une année incapable de se sortir de ses problèmes. Malgré les efforts désespérés en vue d'une détente et d'un essor économique, elle ressembla à une chaise à bascule sans cesse en mouvement, sans faire aucun progrès. Si, en 1982, on a enregistré neuf foyers de guerre dans le monde, on en craint davantage en 1983, surtout dans les régions qui, à l'heure actuelle, vivent dans l'ivresse du pacifisme. Certains pronostics prévoient 35 millions de personnes qui, en 1983, chercheront vainement un emploi dans le monde occidental - par contre l'ordinateur sera la vedette de l'année.

L'homme s'abandonne toujours plus à la dictature du monstre silicone, de la fibre de verre et des ordinateurs qui font peur. Autrefois, c'était l'homme qui prenait les décisions et faisait travailler la machine - aujourd'hui c'est le contraire: la machine, parfois de la grandeur d'un sou seulement, pense et ordonne, l'homme - en commençant par l'enfant avec ses jeux de Pac-Man aux pépiements aigus - suit comme un pantin. C'est la norme qui commande, la tendance qui est maître! Par ce moyen l'homme perd sa noblesse... et l'espoir. Il n'est pas étonnant que la jeunesse ne se prépare plus avec enthousiasme à l'avenir on ne vit que pour le présent car «demain sera la grande explosion»

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06 / 1983
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Israël dédommage des familles palestiniennes

Chaque famille ayant subi des dommages à cause de la guerre au Liban doit recevoir, compte tenu du change, 530 FS.

Des correspondants de la presse sud-libanaise ont donné des informations sur les décisions correspondantes du centre d'entraide israélien pour la population civile du Liban.

De la même source, on apprend que les forces armées israéliennes avaient décidé de donner à chaque Libanais 20 sacs de ciment, en plus des 10 sacs autorisés, pour la reconstruction de sa maison détruite. 50 maisons préfabriquées, fournies par Israël, serviront d'écoles.

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05 / 1983

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La pression américaine favorise les Libanais

Les désavantages pour Israël / Arabes irréconciliables

Peter M. Ranke, Beyrouth

Pendant les négociations avec Israël, l'intermédiaire en chef libanais, Antoine Fattal, fait rarement l'effort d'un sourire. Il aurait pourtant suffisamment de raisons. Les Américains se rangent du côté libanais, quant au retrait des troupes israéliennes, qui devrait passer avant tous les autres «arrangements». Il est vrai que l'ambassadeur extraordinaire américain Habib aimerait arriver à ce que le Liban mette fin à l'état de guerre maintenu depuis 35 ans contre Israël, dès la première évacuation, et sans attendre le retrait total - comme le voulait Fattal. Mais la pression politique de Washington est dirigée de manière fatale et avec partialité contre Israël et sa position au cours des négociations ce qui fait le profit des Libanais.

D'autre part, les Libanais peuvent, lors des négociations, faire jouer la «pression» des Etats arabes, surtout de la Syrie et de l'Arabie Saoudite. Cette résistance arabe contre un accord de paix ou de sécurité avec Israël, est stipulée dans les coulisses, et renforce la délégation libanaise. Ainsi, le président syrien Assad, duquel on attend aussi le retrait de ses troupes, s'oppose à une concession libanaise, en exigeant qu'Israël ne tire aucun profit militaire ou politique de son agression.

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05 / 1983

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L'intégrité élève un peuple - La commission d'enquête du massacre publie sa conclusion

de notre correspondant à Jérusalem

Les paroles d'un éminent chef religieux juif me viennent à l'esprit: «Supposons qu'autrefois le grand sanhédrin ait été dans son droit absolu en condamnant Jésus. Cependant, si le grand sanhédrin avait pu prévoir à l'avance quel malheur allait tomber sur les Juifs pendant 2000 ans, à cause de cette condamnation, ils auraient à coup sûr rendu un jugement différent! Souvent l'esprit entêté qui veut se conformer à la loi de justice fait du tort au peuple.

Depuis la publication (le 7.2.)du résultat par la commission d'enquête du massacre, Israël se trouve au bord de la guerre civile. Les commentaires bienveillants des ignorants ne servent à rien. Par exemple, Kissinger donna l'explication suivante à la télévision américaine: «Bonjour l'Amérique. . en effet, il n'existe dans le monde aucun gouvernement duquel on pourrait admettre que, dans des circonstances aussi pénibles, il se soumettrait à une enquête officielle . . . Israël reste vraiment la seule démocratie dans cette région.» Oui, le ciel et la terre semblent appliquer d'autres critères aux chefs d"Israël. Le président israélien Navon souhaite que cette enquête aboutisse à un rétablissement intérieur d'Israël.

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06 / 1983

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Pourquoi s'étend la popularité de Menachem Begin

(L'article suivant a été écrit par Amas Oz, considéré comme fervent partisan du parti travailliste) Aujourd'hui, on discute constamment de politique, surtout en Israël. Mais beaucoup de gens n'ont pas leur propre opinion et ne font que répéter les choses. Dans l'article qui suit, je voudrais communiquer quelques déclarations de Juifs séfarades, sélectionnés lors d'une discussion à Beth Shemesh qui sans doute, ne resteront pas sans effet émotionnel pour certains Israéliens.

«Pourquoi le chef du parti travailliste, Shimon Peres, se rend-il aux USA pour influencer le président américain Ronald Reagan contre Israël?» Immédiatement, un partisan de Peres cherche à défendre Peres devant les participants à la discussion. «Te souviens-tu du bon fonctionnement des communications téléphoniques au temps où Peres occupait ce ministère?» D'autres participants approuvent Eli Ceva qui, comme on sait, avait quitté son poste de commandant au Liban pour manifester sa protestation.

Mais une riposte instantanée fait ressortir quelques incidents fâcheux qui s'étaient déroulés à Beth Shemesh, lorsque le parti travailliste était encore au gouvernement: «Les personnes ' sans carte de membre n'étaient pas admises dans les places supérieures, d'autres furent sujettes à la tromperie.

Pour le parti travailliste, une seule chose comptait: l'argent.» D'autres approuvent: «Oui, c'était du temps de Joseph Almogi.»

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08 / 1983
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A- Eban: les relations de l'Egypte avec Israël ne tiennent plus qu'à un fil

Paris - Après une rencontre de deux heures et demie d'Abba Eban avec le ministre des affaires étrangères égyptien, Butus Ghali, le délégué du Maarakh, anciennement ministre de l'extérieur, dit qu'il a l'impression que les relations de l'Egypte avec Israël «ne tiennent plus qu'à un seul fil et sont presque rompues». Eban voulait déjà rencontrer Ghali à New York, mais les Egyptiens préférèrent s'entretenir avec lui «dans un lieu neutre».

Comme cela s'ébruite, les Egyptiens ne sont pas prêts à renvoyer l'ambassadeur Murtada en Israël, avant le règlement du conflit TABA et le retrait des troupes israéliennes du Liban. Lors de son entretien avec le président Reagan, le président Mubarak s'efforça de sauver ce qui reste des résultats de Camp David, et de rendre plus supportables les relations égypto-israéliennes, qui entre temps étaient devenues glaciales et ne restaient que formelles. Pour lui, il s'agissait aussi d'assurer la position égyptienne dans le monde arabe.

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08 / 1983
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Des Palestiniens d'Israël forment leur propre parti

Une délégation de 60 arabes, 40 de Judée et de Samarie (Cisjordanie) et 20 de la Bande de Gaza, fondèrent à Hébron le premier «Parti de la Cisjordanie» depuis 1967, sous la présidence de Mohammed Nasser et ils assurèrent à la presse que beaucoup de milliers de palestiniens se tenaient derrière eux.

Le 12 février, lors de l'assemblée de leur fondation, ils publièrent un «plan de paix national-palestinien» comprenant 39 points. Il y est dit entre autres:

§ Refus de la résolution parue à Rabat en 1974, dans laquelle l'OLP fut désignée comme la seule représentante des palestiniens. Cette résolution serait nulle et non avenue et n'aurait apporté que la désolation aux palestiniens.

§ La reconnaissance du droit à l'existence d'Israël et du droit des Juifs à s'établir partout dans le pays.

§ Appel à des négociations directes entre Palestiniens (pas l'OLP) et Israël.

§ Appel à un vote du peuple, sous contrôle international, dans la Cisjordanie et à Gaza, afin que le vrai dirigeant des Palestiniens soit trouvé.

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08 / 1983
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Le ministre de la Défense Moshe Arens qualifie l'embargo d'armes des USA de tentative flagrante de vouloir saper la sécurité d'Israël

Jérusalem - Lors d'une séance importante du cabinet, le ministre de la Défense Moshe Arens se livra à une critique sévère et tranchante contre les Etats-Unis. Il disait, entre autres, qu'il était scandaleux de la part d'un pays de vouloir prescrire à un autre pays les besoins de sécurité. Arens ajouta que Washington livrait des quantités stupéfiantes aux pays arabes sans jamais avoir pris les différends politiques qu'ils ont avec eux comme motif de pression sur ces Etats. Par contre, envers Israël, Washington agissait tout autrement. Dans ce cas, on exerce une pression sur le pays qui se défend contre les attaques arabes pour imposer une orientation politique inadmissible à Israël. Arens a pris ses distances à l'égard de l'embargo américain des avions F-16 promis à Israël. Le ministre des Affaires étrangères n'a pas non plus mâché ses mots pour dire que les USA n'avaient qu'un intérêt: éloigner Israël des régions de la Judée-Samarie et que, pour aboutir à une paix au Proche-Orient, Washington avait besoin du feu vert d'Arafat, ce qui témoignait de l'incapacité des USA. D'autres ministres critiquaient aussi durement les USA, en particulier Sharon qui mit en garde le cabinet contre les intentions américaines. Là-bas, dit-il, ils trouveront toujours un prétexte pour retenir les avions. Au sein de la diplomatie, on observe avec anxiété l'aggravation des relations entre Washington et Jérusalem, qui certainement s'intensifieront encore au cours des prochaines semaines.

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08 / 1983
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Le ministre de la Défense, Moshe Arens, dans une interview télévisée: Israël est préparé à des actions hostiles de la part de la Syrie

Jérusalem - Le ministre de la Défense, Moshe Arens, déclara au cours d'une interview télévisée de «Moked», que pour l'instant, Israël est en haute préparation afin d'être armé contre une éventuelle action hostile de la part de la Syrie. Le ministre ajouta qu'il espérait que la Syrie n'avait aucune intention d'attaquer Israël; Israël ne désire pas la guerre avec la Syrie. D'un autre côté, Israël doit se préparer à l'éventualité d'un conflit armé avec la Syrie, particulièrement après l'installation des fusées SAM-S soviétiques, très modernes. Le ministre de la Défense réitéra son regret par rapport aux «graves déclarations du président Reagan» en relation avec la non-livraison des avions de combat «F-16», commandés par Israël, - aussi longtemps que Zahal se trouverait encore au Liban. Cette position obligea Israël à réestimer ses besoins d'armement, dans le but de réduire sa dépendance des livraisons d'armes étrangères.

Arens caractérisa la déclaration du président US de «sans précédent», car jusqu'ici aucun président américain n'avait encore fait dépendre la livraison de matériel d'armement de concessions de nature politique.

Lors d'une question concernant le ministre de la sécurité américain, Caspar Weinberger, Arens répliqua qu'il n'était pas déçu de Weinberger, car il n'en avait rien attendu d'autre. Il est vrai que la politique de Weinberger ne lui plaît pas, mais elle est conséquente et ne crée donc pas de déception.

Néanmoins, Israël est toujours intéressé à des relations amicales avec les Etats-Unis, pense Arens et, à ce sujet, il fit remarquer les progrès dans la communication avec les soldats américains stationnés au Liban.

Arens mentionna que les USA avaient l'intention de maintenir le plan Reagan; pourtant le seul fondement réel d'un règlement pour la paix resterait le traité de Camp David.

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08 / 1983

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Les avantages d'Israël au Liban

Sur le champ de bataille au Liban. les actions d'Israël se déroulèrent simultanément avec les informations diffusées en temps voulu. L'un des grands problèmes concernant la reconnaissance du champ de bataille réside dans la transmission. Elle doit être faite au bon moment pour permettre aux commandants de fixer leurs positions d"après les dernières informations.

Progrès énormes

Il était évident que. dans ce domaine. les forces armées israéliennes ont fait d'énormes progrès. Les commandants du champ d'opération étaient favorisés par les transmissions quasi immédiates de la reconnaissance, ce qui facilitait leur prise de position. Il est aussi évident que les faux-bourdons de reconnaissance fabriqués par Israël depuis quelques années ont joué un grand rôle.

Cependant, le plus grand avantage qu'ont tiré les forces armées israéliennes pendant ce conflit provenait de leur supériorité aérienne. Les Syriens avaient découvert, pendant la guerre de 1973, que l'armée de l'air israélienne pouvait être incommodée par les fusées air-sol. Leurs planifications étaient alors basées sur cette constatation.

Une solution

Confrontation

La réponse russe

Erreurs des pilotes

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