Nouvelles d'Israël

08 / 1994
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Israël et la Malaisie

La Malaisie, l'Etat islamique le plus fondamentaliste après l'Iran, voudrait progressivement établir des contacts avec Israël, lesquels devraient même conduire plus tard à des relations diplomatiques.

A la mi-juin, on a pu apprendre par la presse israélienne que le sultan Turko Abdullah, le frère du monarque malaisien, s'était rendu incognito en Israël où il avait eu des entretiens avec le Premier ministre Yitzhak Rabin et le ministre des Affaires étrangères Shimon Peres. Cette visite, organisée par un homme d'affaires israélien, dura une semaine. Au cours des conversations, l'hôte malaisien exprima le désir de principe de voir les deux nations établir des contacts économiques.

Il y a peu de temps encore, la politique de la Malaisie vis-à-vis d'Israël était toujours très hostile, et parfois même antisémite. Il arrivait souvent que les chefs de ce pays déclaraient ne vouloir jamais aucun contact - quelle qu'en soit la forme - avec Israël, même pas s'il y avait paix entre celui-ci et ses voisins arabes. Il y a quelques années, la Malaisie a rappelé son ambassadeur de Singapour et menacé de rompre ses relations diplomatiques, et cela parce que cet Etat avait reçu le président israélien de l'époque.

Chaim Herzog. Dernièrement, la Malaisie refusa que fût présenté le film «Schindler's List» sous prétexte que cette oeuvre constituait une propagande pour Israël.

Sur ce fond de politique hostile d'un Etat qui passe pour être une puissance de la région, les commentateurs israéliens ont réagi avec beaucoup d'émotion à la visite incognito de ce grand personnage malaisien; et ils considèrent cette visite comme une percée politique importante.

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08 / 1994
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Première ville bédouine au monde

Au cours de leur longue histoire, les Bédouins, c'est-à-dire les habitants des déserts du Proche-Orient, ont toujours été décrits comme des nomades vivant sous la tente et voyageant à dos de chameau. Cependant, les «Fils du désert» n'ont pas été épargnés par les temps modernes. A la place des tentes, on voit aujourd'hui de plus en plus d'habitations en tôle ondulée et les Bédouins ont remplacé nombre de leurs chameaux par des automobiles.

Il résulte naturellement de cette situation que la majorité des Bédouins ne pratiquent plus le nomadisme, mais s'installent plutôt dans des implantations construites à leur intention par le gouvernement israélien, dans lesquelles ils peuvent profiter d'infrastructures de formation, de soins médicaux et de possibilités de travail. Rabat, située au sud de la ville de Beersheba, est l'une de ces implantations qui s'est constamment développée et étendue depuis sa fondation en 1972. Aujourd'hui, elle abrite plus de 25.000 Bédouins; c'est la raison pour laquelle l'Etat d'Israël a décidé de lui octroyer le statut de ville.

La cérémonie s'est déroulée en présence du Premier ministre Yitzhak Rabin et de plusieurs autres ministres. M. Rabin a adressé ses félicitations aux citoyens de cette nouvelle ville et a déclaré qu'il était convaincu que le nouveau statut de l'agglomération contribuerait à «favoriser l'intégration des Bédouins».

Le maire de la ville, Talal el-Karnawi, a annoncé lors de la cérémonie qu'il était le premier maire bédouin au monde. Il a exprimé l'espoir que le nouveau statut de Rahat lui permettrait d'obtenir une aide importante de l'Etat afin d'améliorer le sort des citoyens de Rahat qui, pour la plupart, vivent dans une grande pauvreté.

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08 / 1994

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Relations officielles avec le Vatican

A la mi-juin, le Vatican et Israël ont annoncé l'établissement de relations officielles entre eux et l'échange d'ambassadeurs

Le communiqué du Vatican stipulait que «l'établissement de relations diplomatiques constituerait une base spéciale pour un dialogue entre les deux pays - en vue de favoriser des valeurs comme la liberté, la paix et la justice, ainsi que la conservation de trésors historiques, culturels et religieux dans la Terre promise et tout particulièrement à Jérusalem

Note de la rédaction:

Voici que soudain le Pape - à notre sens, «l'autre bête» (Cf Apoc. 13, 11) - manifeste un grand intérêt pour Jérusalem, et cela parce que la première bête - l'Antichrist (Cf Apoc. 13, 1 et 12) - s'assiéra dans le temple de Dieu.

Un des premiers résultats de cet accord: une exposition des rouleaux de la mer Morte, exposition qui s'est ouverte au Vatican à la fin juin. Ces écrits rares et précieux de l'époque du second temple ont été amenés en secret par avion au Vatican et sévèrement gardés jusqu'à l'ouverture de l'exposition.

La revalorisation des relations entre Israël et le Vatican a, comme il fallait s'y attendre, chagriné quelques cercles anti-israéliens du Proche-Orient. Dès la reprise des relations, le «Front démocratique pour la libération de la Palestine» a publié un communiqué où il condamne violemment cette démarche du Vatican - «du fait qu'Israël continue à occuper le sol palestinien, Jérusalem y compris».

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08 / 1994

 

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La visite d'Arafat à Gaza et à Jéricho

Pour les Israéliens qui soutiennent le gouvernement, cette étape était la suite normale des accords d'Oslo et du Caire; pour les autres - ceux de l'opposition de droite - un cauchemar devenait réalité. Mais pour tous les Israéliens, la visite du président de l'OLP, Yasser Arafat, constituait un événement d'une très haute portée historique et nationale.

Arafat s'est donc rendu dans les territoires autonomes le vendredi 1er juillet après deux jours de préparation. Le chef du gouvernement Yitzhak Rabin avait décidé de lui permettre cette visite, bien que celle-ci, selon les accords sur Gaza et Jéricho, aurait dû être portée à sa connaissance deux semaines auparavant.

Les cinq journées qu'Arafat passa à Gaza et à Jéricho - les deux régions qui forment les territoires autonomes - furent riches en événements. Comme il fallait s'y attendre, il fut accueilli avec énormément d'enthousiasme par ses compatriotes palestiniens.

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10 / 1994

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L'approvisionnement d'Israël en énergie dépendra-t-il de l'Egypte?

On vient d'ouvrir une formidable entreprise de livraison de gaz naturel égyptien à Israël; elle sera de l'ordre de plus d'un milliard de dollars. Le ministre égyptien de l'Energie, Chamdi El Banabi, a révélé l'existence de ces contacts pendant sa visite en Israël. Conformément aux accords conclus jusqu'à présent, l'Egypte pourra livrer du gaz dès l'an prochain. Le prix n'a pas encore été fixé. Au cours de sa visite, on a également envisagé la possibilité d'une collaboration locale israélo-égyptienne pour le forage ainsi que l'élargissement du commerce entre les deux Etats.

Dans le même registre, on a aussi appris que le gouvernement du Quatar considère la possibilité de livrer du gaz naturel à Israël. Ce gaz devrait être acheminé par un pipe-line qui serait installé sur le territoire égyptien. Le ministre israélien de l'Energie, Moshe Schachal, a révélé que la Jordanie s'intéresse également à ce gaz et, qu'à l'avenir, des pourparlers auront lieu sur ce sujet. ZL

Commentaire

Israël commet une faute capitale en faisant confiance à l'Egypte. En effet, il est écrit dans la Bible: - «Voici, tu l'as placée (ta confiance) dans l'Egypte, tu as pris pour soutien ce roseau cassé, qui pénètre et perce la main de quiconque s'appuie dessus» (2 Rois 18,21). - «Et tous les habitants de l'Egypte sauront que je suis l'Eternel, parce qu'ils ont été un soutien de roseau pour la maison d'Israël» (Ezéch. 29, 6). Que de fois par le passé Israël n'a-t-il pas connu d'amères déceptions quand il engageait des relations ou signait des traités avec ses voisins arabes! Quand l'occasion se présentera, à l'instar des autres Etats musulmans, l'Egypte fermera ses robinets de gaz naturel à destination d'Israël. Ce dernier doit absolument veiller à disposer de sources d'énergie sur son propre territoire. Nos prières doivent aider l'Etat hébreu à découvrir du pétrole ou d'autres énergies, mais surtout à se rapprocher de son Dieu et de ne faire confiance qu'à Lui seul. CM

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10 / 1994
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Israéliens au Rwanda

Un hôpital israélien a été installé à Goma.

L'équipe d'assistance israélienne au Rwanda a sauvé la vie à des milliers de réfugiés qui avaient cherché asile au Zaïre, pays voisin. Une grande partie des rescapés sont des enfants, que des médecins de la délégation ont récupérés parmi des kyrielles de mourants et rendus à la vie. La délégation israélienne a installé à Goma, principale zone de concentration des réfugiés, un gigantesque hôpital de campagne comptant des milliers de lits. Les médecins et leurs collaborateurs (assistants, infirmières, laborantins et techniciens) sont des soldats de l'armée israélienne, de carrière ou réservistes, détachés ou rappelés spécialement pour la circonstance. Ces hommes et femmes ont travaillé sur place sans trêve ni repos, tandis qu'autour de l'hôpital, une unité de l'année veillait à les protéger des attaques des pillards. Après deux semaines de travail, l'équipe hospitalière a été remplacée par une relève venue d'Israël avec un nouveau stock de médicaments, d'eau et de vivres.

L'hôpital israélien est un des rares endroits où règne la lumière dans une Goma que tous les journalistes du monde s'accordent à décrire comme une géhenne défiant l'imagination. La plupart des pays qui ont contribué à aider les réfugiés de la tragédie rwandaise se sont contentés d'expédier des vivres et des médicaments, sans aller jusqu'à dépêcher des équipes spéciales pour offrir leur aide sur place. Du fait de l'importance vitale de l'hôpital israélien, le gouvernement de Jérusalem a décidé de prolonger la durée de son activité et de prélever sur le budget national plusieurs dizaines de millions de shekel supplémentaires pour les mettre à sa disposition. ZL

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10 / 1994

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Objectifs israéliens et juifs - Explosions en Argentine et à Londres: l'enquête se poursuit

Voici plusieurs semaines que les objectifs israéliens et juifs sont, partout dans le monde, placés sous la plus haute surveillance afin de prévenir les attentats. Les mesures de protection ont encore été renforcées après que les organisations terroristes hostiles au processus de paix aient déclaré qu'elles tenteraient de tuer des juifs aux quatre coins du monde.

L'enquête ouverte après les deux fortes explosions déclenchées dans la maison de la Communauté juive à Buenos Aires et en deux endroits de Londres suit son cours. Selon divers rapports, toutes les pistes mèneraient vers l'Iran, ce pays semblant être la puissance qui a initié, financé et soutenu l'exécution des attentats. L'enquête, qui se poursuit dans divers Etats, réquisitionne des dizaines d'agents du Mossad, assistés dans de nombreux pays par les représentants des services secrets et des unités anti-terroristes.

En parallèle, on sait que le FBI traque les hommes du Hezbollah pro-iranien. Les activistes de cette organisation trouvent refuge dans les ambassades d'Iran en Amérique latine, à partir (et avec la protection) desquelles ils organisent leurs activités terroristes.

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10 / 1994
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Relations rétablies avec un Etat africain

Le Ghana a rétabli avec Israël ses relations diplomatiques, lesquelles avaient été interrompues il y a onze ans après la Guerre du Yom Kippour. On estime en Israël que cette décision a été prise après la rencontre de Rabin avec le Roi Hussein à Washington. Le Président Ghanéen, Jerry Rollings, a fait connaître cette décision après sa rencontre avec une délégation israélienne lors de la Conférence de l'Organisation pour l'Unité africaine, à Tunis. Le Ghana est ainsi le troisième Etat africain à renouer des relations diplomatiques depuis la signature des accords avec l'OLP l'an dernier. Le Ghana fut le premier pays africain à se libérer du colonialisme. Dès son indépendance en 1957, il établit des relations diplomatiques complètes avec Israël. Malgré la rupture qui intervint par la suite, les liens économiques entre les entreprises israéliennes et ghanéennes ont été maintenues. Le ministre des Affaires étrangères du Ghana, Obed Asamoa, et son homologue israélien, Shimon Peres, ont signé le document établissant la reprise des relations à Akra et à Jérusalem. ZL

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10 / 1994
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Reprise des relations diplomatiques avec l'Ouganda

A près 22 années d'interruption, Israël et l'Ouganda ont décidé de reprendre leurs relations diplomatiques. C'est à Kampala, capitale de l'Ouganda, que le ministre ougandais des Affaires étrangères a annoncé la nouvelle à l'occasion d'une rencontre avec Arije Owed, ambassadeur d'Israël au Kenya.

Dans les années 1960, Israël et l'Ouganda entretenaient d'étroites relations, surtout au niveau de la politique de sécurité. Celles-ci atteignirent leur point culminant lorsque le Premier ministre Golda Meir décora Idi Amin, alors commandant en chef de l'armée ougandaise, de l'Ordre des Parachutistes israélien. Mais après qu'Israël eût refusé de fournir des armes et des équipements militaires à Idi Amin, les relations se refroidirent rapidement. En 1973, les représentants d'Israël furent expulsés d'Ouganda, et l'ambassade israélienne remise en cadeau à l'OLP. Trois ans plus tard, l'armée ougandaise participa, sur ordre du général Idi Amin, au détournement d'un appareil d'Air France, contraint d'atterrir à Entebbe. Les troupes ougandaises eurent même maille à partir avec une unité de l'armée israélienne venue pour libérer les otages.

Après la chute d'Idi Amin Dada (qui avait pris le pouvoir en Ouganda en 1971 à la suite d'un coup d'état), les relations recommencèrent progressivement à se détendre entre les deux pays. En parallèle à l'amélioration des relations d'Israël avec les autres Etats africains, les relations informelles se firent de plus en plus étroites. Plus les chefs de gouvernement et présidents africains se rendaient en Israël, plus les Ougandais se rendaient compte qu'ils ne devaient pas rater le coche. C'est ainsi qu'au début du mois d'août, il fut formellement décidé de reprendre les relations entre les deux Etats. ZL

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10 / 1994

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Le roi Hussein à Jérusalem

Neuf jours après la signature de l'accord israélo-jordanien à Washington, le Roi Hussein s'est rendu en Israël et à Jérusalem. Cette première visite, effectuée après 27 années de guerre, s'est bornée à être aérienne ; elle devait permettre de visualiser l'importance de l'accord signé par les deux pays pour mettre fin à l'état de guerre.

Cette visite du haut des airs a eu lieu à l'initiative du monarque en personne, désireux de concrétiser le passage de l'accord autorisant les appareils jordaniens à traverser l'espace aérien israélien pour se rendre en Jordanie et la quitter. Ainsi, au terme de vacances passées à Londres avec sa famille, le Roi Hussein a téléphoné à Yitzhak Rabin pour lui demander l'autorisation de survoler Israël en regagnant sa capitale Amman, permission qui lui a bien entendu été accordée par le chef du gouvernement israélien.

Ce vol historique s'est déroulé le 3 août 1994. Le Roi Hussein était lui-même aux commandes de l'appareil royal «Jordanie 001» ; il a survolé l'espace aérien israélien vers 18 heures, escorté par un escadron d'honneur composé de trois chasseurs de type «F-15»....

Inauguration du poste-frontière avec la Jordanie.

Le ciel est la seule limite.

Economie de paix.

L'eau de la paix.

Paix privée.

Syrie

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