Appel de Minuit

05 / 1999
Texte intégral

.

Retrait du Liban: Israël va-t-il évacuer la zone de sécurité?

Les deux faits sanglants qui se sont produits récemment au Liban ont rempli tous les Israéliens d'une rage impuissante. Après pratiquement deux décennies de combats dans cet endroit maudit de la terre et après de nombreuses tentatives vaines de parvenir à la paix, il semble que l'on soit revenu au point de départ.

La plus importante puissance militaire déployée au Proche-Orient parait être sans effet face à des groupes de guérilleros brutaux qui, sans rencontrer de résistance de la part de la population libanaise, effectuent leurs opérations en utilisant de l'excellent matériel de renseignements, prennent pour cibles des unités d'élite israéliennes et leurs officiers supérieurs, joignent aux dommages infligés des railleries, et arrosent de leurs missiles le nord d'Israël.

Si nous ripostons par des attaques aériennes visant le camp du Hezbollah installé dans la plaine de la Bekaa, ce genre d'intervention r anime pour un temps notre esprit combatif et réduit la force de frappe de l'adversaire pour un court temps là aussi, mais cela n'apporte pas de solution durable.

Que faire dès lors? Faut-il s'attaquer à d'importantes cibles civiles au Liban pour contraindre son gouvernement à contrer énergiquement le Hezbollah? Faut-il mettre le siège devant Beyrouth, chasser de leurs maisons les habitants du Sud libanais par de durs bombardements pour que leurs cris d'angoisse incitent le monde entier et surtout les politiciens de Damas à enfin réagir? Nous avons tout essayé, mais, hélas, en pure perte.

Nous ne pouvons et ne devons plus faire qu'une chose: faire connaître nos intentions et nous retirer derrière des frontières internationales. Nous aurions ainsi toute la population israélienne derrière nous; nous bénéficierions du soutien et de la sympathie du monde; nous enlèverions au Hezbollah le fondement idéologique de son droit à l'existence, et nous nous libérerions des chaînes encombrantes des «conventions. avec ledit Hezbollah, (un exemple sans pareil du combat sans issue contre la guérilla).

Nous devrions alors informer la Syrie qui, en réalité, dirige le Liban, que nous appliquerons à la frontière avec ce pays (le Liban) les mêmes règles qu'entre Israël et elle-même (La Syrie). Cela pourrait-il conduire à un conflit armé avec Damas? Pas nécessairement! Bien que le prudent el-Assad soit passé maître dans la politique des risques extrêmes, il a, dans le passé, fait preuve de retenue quand il s'est senti entraîné vers une crise dont il n'avait pas le contrôle. Entre-temps, nous pourrions prendre notre revanche à son égard.

(THE JERUSALEM POST, 3.3.1999)

 

Cette expression «cet endroit maudit de la terre» convient très bien; en effet, la plus grande partie du Liban est un territoire israélien occupé par des Arabes, dès lors privé de la promesse de la bénédiction divine. Le développement exposé dans l'article ci-dessus prouve cependant la ferme intention d'Israël de respecter des «frontières internationales», celles-ci n'étant pas établies par des lois, des alliances ou des promesses, mais bien par des nations non juives. En acceptant cet état de fait, Israël dit, une fois de plus, en réalité: «Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur.»

A.F.


Nouvelles d'Israël

06 / 1999
Texte intégral

.

L'ANTISÉMITISME EN PROGRESSION MONDIALE

Internet: un rôle dominant

L'antisémitisme a progressé dans le monde en 1998. c'est ce qui ressort du rapport annuel de l'Institut de recherche sur l'antisémitisme et le racisme de l'Université de Tel Aviv, document publié en avril en collaboration avec le Congrès juif mondial et la «ligue anti-déformation».

Le Dr Dina Porat, qui a rédigé le rapport, affirme que 1998 a été une année funeste sur le plan des incidents antisémites. Les chercheurs de l'Institut ont eu du mal à traiter le volume d'informations concernant les incidents antisémites rapportés dans la presse et les médias électroniques ainsi que sur Internet. Selon Porat, si l'on peut signaler un recul du nombre d'actes de violence motivés par l'antisémitisme (38 en 1997 contre 36 l'an dernier), ceux-ci ont par contre été plus graves. Ils ont provoqué davantage de dégâts et témoignent de l'aptitude des organisations antisémites à coopérer, tant au niveau local qu'international.

L'an dernier, des incidents antisémites ont également été signalés dans des pays qui passaient pour relativement calmes, tels que la Grèce, la Serbie, l'Uruguay, 1 Afrique du Sud et les pays scandinaves; en outre, on note une croissance de l'antisémitisme politique, qui s'est tout Particulièrement manifesté en Russie l'an dernier.

La diffusion d'écrits antisémites sur Internet est un phénomène de plus en plus répandu et qui bénéficie d'une audience croissante. D'après le rapport annuel de l'Institut, le nombre de pages éditées sur Internet par des groupes allemands d'extrême-droite a quintuplé en cinq ans, et s'élève actuellement à quelque 200 par jour.

Les manifestations d'antisémitisme se sont également renforcées dans la presse arabophone, surtout en Egypte. Pourtant, on rapporte également d'autres cas où cette même presse a fait paraître des articles relatifs à la question sous un angle objectif. En outre, plusieurs intellectuels. ont publié des prises de position courageuses et critiqué l'attitude du monde arabe envers l'Holocauste.

Note:

Clinton a ordonné le gel d'une décision de la Chambre des représentants en vertu de laquelle l'ambassade américaine devait être transférée à Jérusalem avant la fin de l'année.

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

06 / 1999
Texte intégral

.

En cas d'urgence, plus de 600,000 soldats

Selon le rapport annuel «Middle East Military Balance» du Centre Jaffee pour Etudes stratégiques (Université de Tel-Aviv), Israël dispose d'une nouvelle fusée balistique de moyenne portée - 1.500 kilomètres - du type «Jéricho». Il y est aussi indiqué que l'Etat hébreu possède 613 avions de combat, sans compter les 25 avions de chasse américains F-15 achetés en 1998. A cela viennent s'ajouter 278 hélicoptères militaires, dont 140 de combat, ainsi que 15 «Black Hawk», plus 13 «Boeing 707» dont trois utilisés pour ravitailler en carburant les avions en vol. «Tsahal» possède 3.900 tanks, parmi lesquels 2.120 «de première classe», ainsi qu'il est écrit dans le communiqué AFP cité, dont 1.140 chars de production israélienne: les «Merkava». Il faut également mentionner 1.025 tanks «Centurion», etc. Pour l'ensemble des forces, il y a 187.000 hommes en service actif et 444.000 réservistes.

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

06 / 1999

.

Ehud Barak, le nouveau Premier ministre israélien

Après avoir battu le Premier ministre en fonction, Benjamin Netanyahou, aux élections directes, Ehud Barak va pouvoir occuper ce poste. Il a obtenu 56% des voix, 44% allant à son adversaire.

La nuit même de sa victoire, Ehud Barak a participé à une gigantesque manifestation. Le discours qu'il prononça à trois heures du matin sur la Place Rabin fut étonnamment conciliant, souhaitant l'union du peuple et affirmant qu'il agira comme le Premier ministre de tous les citoyens, même de ceux qui n'ont pas voté pour lui.

Quelques heures plus tard, Barak se rendit au pied du Mur des Lamentations pour y prier. Il alla ensuite se recueillir sur la tombe de Rabin, où il déclara, ému, qu'il poursuivra la voie politique du Premier ministre définit.

Ehud Barak peut s'enorgueillir d'une carrière brillante: combattant d'une grande valeur, il a reçu les distinctions honorifiques les plus élevées de l'armée israélienne, dont il a été chef d'état-major. Supérieurement intelligent, il voit s'ouvrir devant lui un vaste horizon. Mentionnons, en passant, qu'il est aussi un excellent pianiste.

Après son départ des forces armées, Barak fut nommé ministre de l'Intérieur par Yitzhak Rabin, qui le prit sous son aile. Après l'assassinat de ce dernier, Shimon Peres étant devenu Premier ministre, Barak obtint le poste de ministre des Affaires étrangères, occupa jusqu'aux élections de 1996. Si sa vie est bien connue, ses opinions le sont moins. Tout au long de sa campagne électorale, Barak est parvenu à garder une position floue sur tous les thèmes posant gravement problème; il a ainsi réussi à ne heurter aucun électeur. Il s'est engagé, dans la campagne, à conclure, après consultation populaire, des accords définitifs avec les Palestiniens et les Syriens - accords qui prévoient des renoncements considérables. Il a en outre promis de retirer les soldats israéliens du Liban durant les douze mois élections.

Résultats des élections pour la 15ème Knesset

© Nouvelles d'Israël


Appel de Minuit

06 / 1999

.

Haro sans cesse sur Israël jusqu'au retour de Jésus!

Les citations suivantes concernant Israël sont extraites de «The Jerusalem Report» du 19.3.1998. Voici ce qu'y disait Iz al-Din al-Qassam de l'aile armée du Hamas à Gaza:

Nous ne resterons pas les bras croisés, quand des militaires US attaqueront le peuple irakien et ses enfants ou un quelconque Arabe ou musulman. Nous y répondrons d'une manière bien particulière: nous frapperons l'affreux être sioniste.

Yasser Arafat a brandi la menace d'une nouvelle Intifada, si le processus de paix devait échouer: «Si la chose s'avère nécessaire, nous interromprons le processus de paix pour redémarrer l'Intifada.» La réponse de Benjamin Netanyahou n'a pas tardé: «Si telle est sa menace, Oslo ne sera pas seulement interrompu, mais annulé.»

La dernière crise du Golfe, avec la réaction israélienne empreinte de peur, a révélé deux éléments bien durs: la population israélienne doit continuellement être prête à faire face à une attaque par fusées, et cette menace affaiblit la détermination de l'ensemble du peuple. Les ennemis ont maintenant trouvé une méthode sûre pour mettre Israël sur les genoux. C'est ainsi qu'il est encore écrit dans le même «Jerusalem Report»:

Des dépenses considérables pour une guerre qui n'a pas eu lieu Une firme pharmaceutique qui a produit sans interruption des antibiotiques anti-anthrax et les usines qui fabriquent des feuilles en plastique et des bandes adhésives pour isoler les pièces des maisons en cas d'attaques par gaz toxiques ont toutes fait d'excellentes affaires grâce à la guerre du Golfe, laquelle n'a pas eu lieu. Par contre, le mois de février a été calamiteux pour les autres domaines de l'économie.


Nouvelles d'Israël

06 / 1999
Texte intégral

.

L'HOLOCAUSTE: LA JOURNÉE DU SOUVENIR

Sous le signe de l'apport d'autres noms

La Journée du souvenir de l'Holocauste et des Martyrs a été placée cette année sous le signe du sort de l'individu durant l'Holocauste, c'est-à-dire de chaque personne dans le nombre à peine saisissable de six millions de victimes.

Le thème «Chacun a un nom» occupera Yad Vashem au cours des prochaines années. Le Mémorial national de l'Holocauste, situé à Jérusalem, a pris en charge la tâche considérable de rassembler les noms de tous ceux qui ont été tués pendant l'Holocauste. Dans le cadre de cette action, des millions de lettres ont été émises tant en Israël qu'à l'étranger. Tous les juifs du monde entier sont appelés à remplir des «feuilles de renseignements». Des informations fondamentales devraient ainsi être récoltées au sujet des victimes, de leur arrière-plan personnel et des circonstances de leur assassinat.

Les feuilles de renseignements sont conservées dans la «salle des noms» à Yad Vashem. Il existe actuellement des informations sur trois millions de victimes. Les organisateurs de cette action sont certains de pouvoir alimenter la liste des noms des victimes et d'approcher le nombre de cinq millions, et cela avant que les survivants n'entrent dans la tombe avec leurs souvenirs.

Commentaire: Même si toutes les identités des juifs assassinés ne pourront jamais être rassemblées, il est une chose absolument certaine: tous les noms sont bien connus de Dieu; aucun ne tombera dans l'oubli! CM

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

06 / 1999

.

ISRAEL ET LA YOUGOSLAVIE

Dans le pétrin?

La réaction politique d'Israël face aux événements du Kosovo a été inversement proportionnelle à son action d'aide humanitaire, c'est-à-dire, très hésitante et ambivalente.

On peut trouver diverses explications à cette attitude, à commencer par le fait qu'Israël se sent fondamentalement proche du peuple serbe qui, à l'époque de la lutte contre le nazisme, s'est joint aux alliés sous la conduite de Tito et donc aussi contre la persécution des juifs. Une autre explication repose sur l'affirmation que les Albanais musulmans du Kosovo partagent les conceptions du monde musulman, lequel voue de la haine à Israël. Selon ces thèses, l'armée albanaise de libération opérant au Kosovo serait un mouvement fondamentaliste soutenu par les milieux islamiques extrémistes, dont le Hezbollah.

C'est pourquoi il ne faut s'attendre à aucune manifestation de soutien de la part d'Israël vis-à-vis des attaques menées par l'OTAN en Serbie et au Kosovo. Les premiers communiqués du ministre des Affaires extérieures, Ariel Sharon, donnent d'ailleurs une idée de la position politique du gouvernement israélien par rapport à ce conflit. A l'occasion d'un rassemblement privé, Ariel Sharon a exprimé son opposition aux frappes militaires de l'OTAN ainsi que sa crainte de voir le Kosovo musulman devenir une partie de la «Grande Albanie» et se transformer ensuite en base européenne de terrorisme.

Sharon a également établi un parallèle intéressant entre l'exigence d'autonomie des Albanais du Kosovo et les tentatives d'autonomie des Arabes israéliens en Galilée. Il s'est déclaré inquiet par le fait qu'une ingérence dans l'affaire albanaise puisse créer un «précédent dangereux». «Que se passera-t-il», a-t-il déclaré, «si les Arabes de Galilée réclament l'autonomie et que voyant notre ferme opposition à cette revendication, ils se tournent vers l'OTAN pour obtenir son aide?»

L'aide israélienne aux réfugiés du Kosovo

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

06 / 1999

FREDI WINKLER


Texte intégral

.

Israël et le conflit en Yougoslavie

Depuis la dernière guerre mondiale, c'est la première fois qu'un conflit armé éclate en Europe. Chose significative: c'est dans les Balkans que le drame se déroule, là où s'était produite l'étincelle qui avait déclenché la Première Guerre mondiale. On pourrait plonger les regards davantage dans le passé et déclarer: La guerre frappe là où a été tracée la frontière entre les parties orientale et occidentale de l'Empire romain, quand il fut, après l'empereur Constantin, définitivement partagé en deux, et cela parce que l'empire était simplement trop grand pour être gouverné par Rome. Cette division se constate encore aujourd'hui dans la ligne de séparation entre l'Eglise catholique occidentale et l'Eglise orthodoxe orientale. Penchons-nous avec attention sur la prophétie biblique, qui, en Daniel, chapitres 2 et 7, nous parle de quatre royaumes, affirmant au sujet du dernier: «Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé, mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l'argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile, ce royaume sera en Partie fort et en partie fragile), (Dan. 2, 41-42).

Dans les régions situées le long de cette ligne de démarcation, il s'est continuellement produit, depuis jadis jusqu'à ce jour, des conflits sanglants, qui n'ont pas manqué d'affaiblir le «quatrième empire». Ce qui se passe aujourd'hui avec l'élargissement de l'UE et l'existence de l'OTAN est la tentative de faire disparaître la vieille division historique du dernier empire. Il s'avère que - comme l'exprime la prophétie - nous trouvons encore là la force du fer. L'OTAN n'a sans doute jamais réalisé une telle unanimité chez ses membres, comme c'est le cas aujourd'hui. Devant une pareille superpuissance, la Serbie devra céder en fin de compte et se plier aux exigences de l'OTAN.

Que signifie tout cela pour Israël? Ce pays est manifestement sous l'influence de cette formidable puissance dominatrice. Immédiatement avant l'ouverture de la guerre, le ministre allemand des Affaires étrangères a, mandaté par l'UE et avec la bénédiction de Clinton, remis à Israël une note qui contestait à Jérusalem son statut de capitale de cette nation. Le conflit au Kosovo a fait quelque peu passer ce fait au second plan. Mais l'inquiétude de Jérusalem n'en est pas pour autant dissipée. Peutêtre faut-il voir là la soudaine recherche de contact du gouvernement israélien avec celui de la Russie pour, en quelque sorte, faire se fissurer le front uni contre Jérusalem. Une chose est claire: bien qu'Israël condamne les agissements des Serbes au Kosovo, l'unité d'action de l'OTAN mène l'Etat hébreu un peu plus dans l'isolement. Du point de vue biblique, nous comprenons mieux pourquoi et comment le quatrième et dernier` empire - qui, selon la prophétie, existera jusqu'à l'établissement du royaume éternel de Dieu - se forme une nouvelle unité et effectue ces premières épreuves de force démonstratives afin d'inspirer de la crainte aux nations récalcitrantes. Mais pour nous, le sens en est manifestement ceci: le règne impérissable de Dieu est proche! Tenonsnous prêts et soyons attentifs à la Parole prophétique, qui nous éclairera jusqu'à la venue du plein jour!

© Nouvelles d'Israël

ACCUEIL

 

Israël, Kosovo, JERUSALEM