Dieu dit : je suis. Exode 3: 14

Lecture: Exode 3 : 1-15

LE but principal de la vie humaine, dit Calvin, c'est de connaître Dieu». Nous croyons en effet que l'homme ne se suffit point à lui-même ; nous croyons que la destinée humaine s'achève plus haut que l'homme, et que c'est vers Dieu que doivent tendre nos désirs, nos efforts et notre foi.

Mais qui est Dieu ? A qui pensons-nous quand nous prononçons cette prodigieuse syllabe : Dieu ? Il est important de ne pas rester dans le vague à son sujet, car notre piété demeurera morte tant que nous nous représenterons Dieu de façon confuse. Interrogeons donc les Ecritures ; elles nous donnent de lui une révélation lumineuse et parfaite. Arrêtons-nous aujourd'hui, comme Moïse, devant le buisson ardent d'Horeb et écoutons la voix souveraine du Dieu qui se nomme en disant: «Je suis celui qui dit: je suis ».

C'est là une parole mystérieuse au premier abord. A l'inverse de tous les dieux qu'adoraient les autres peuples, le Dieu de Moïse refuse de se laisser appeler par un nom. Il n'est ni un Baal, ni un Moloch, ni un Jupiter. Il tient à rester, à certains égards, un Dieu « caché », et il est bon que nous nous rappelions toujours cela. Dieu est trop grand pour que la parole des hommes, même la plus respectueuse, puisse le nommer, et pour que notre regard puisse contempler avec assurance sa majesté infinie.

Mais ce Dieu affirme en même temps une chose essentielle: son existence. Il vit ; il n'est pas une illusion. Bien plus : il est le seul vrai vivant, il est le centre de toute vie, la Vie absolue, éternelle. Au milieu de tout ce qui passe et meurt, il est la réalité inébranlable, la source intarissable de toute force et de toute vérité.

Et nous pouvons dès lors, forts d'une telle affirmation, tendre vers lui avec une joyeuse assurance notre espoir et notre prière, car C'est en lui que nous trouverons nous aussi, selon le mot de l'apôtre, « la vie, le mouvement et l'être ».

Prière.

O Dieu tout puissant, notre Père, nous te louons du privilège que tu nous accordes de te connaître, toi le seul vrai Dieu. Et nous nous inclinons devant toi, qui es le Vivant. Nous adorons ta majesté souveraine, qui veut nous sauver, et nous mettons en toi notre assurance, pour le temps et pour l'éternité. Amen.

Personne n'a jamais vu Dieu. Jean I. 18

Lecture : 1 Rois 19 : 9-13

PERSONNE n'a jamais vu Dieu... et cependant Dieu est. Malgré tout ce qu'on peut dire et faire pour prouver le contraire, Dieu est.

De tout temps et sous tous les cieux, poussé par des mobiles divers et usant de moyens d'investigation variés, l'homme a pressenti et cherché Dieu. Le nom même de Dieu n'est pas toujours pareil, mais l'objet de la recherche humaine ne change pas.

Personne n'a jamais vu Dieu; nous le croyons sans peine; l'oeil humain est trop faible pour supporter tant d'éclat. Et pourtant, le croyant qui sait les limites de l'intelligence humaine et pressent tout le mystère au sein duquel se débat l'humanité, peut, s'il veut observer et réfléchir, voir partout l'oeuvre de Dieu. Il la voit dans la nature, aux manifestations si nombreuses, et trouve dans la parfaite beauté d'une humble fleur, plus de grandeur que dans les créations les plus remarquables de l'homme; il la discerne dans quantité de faits et d'expériences inexplicables ; il la voit dans l'épreuve, car il sait qu'au-dessus de l'homme, il y a Dieu. Même le mal dont souffre l'humanité atteste avec une douloureuse et tragique éloquence, qu'à vouloir ignorer Dieu ou le réduire à l'humaine mesure, on ne peut qu'errer et s'exposer à la douleur en désorganisant l'oeuvre divine.

Du reste, voir Dieu n'est pas possible. L'Ecriture l'affirme et Jésus l'a dit: « Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité ».

Aussi bien, ouvriers de l'Esprit, guidés et gardés par l'Esprit, usant des forces et des armes de l'Esprit, n'oublierons-nous jamais la solennelle déclaration de Jésus à Thomas qui doutait: « Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru ».

Prière.

Seigneur, augmente et fortifie notre foi ; éclaire la route que nous avons à suivre; aide-nous à voir toujours, en nous et autour de nous, ta sagesse, ta volonté, ton amour ; en sorte que notre vie, placée tout entière devant toi, soit vécue non par la vue, mais par la foi. Amen.

Lecture: Psaume 104: 1-4. 27-30

Nous vivons de la certitude que Dieu nous aime. Nos souffrances, nos détresses, nous savons que nous pouvons les lui remettre : dans sa bonté il nous soulage. Avec toute notre foi nous comptons sur le pardon de Dieu, sur sa miséricorde, sur son secours. Mais à la majesté de Dieu, à sa grandeur infinie y croyons-nous?

Au Dieu qui bénit, qui aide et qui console nous adressons nos prières.

Notre adoration monte-t-elle à l'Eternel, créateur du ciel et de la terre, dont les voies sont au-dessus de nos voies et les sentiers au-dessus de nos sentiers?

Devant l'exclamation du psalmiste émerveillé soudain par la splendeur des oeuvres de Dieu, nous rentrons en nous-mêmes, humiliés; du Tout-Puissant à qui la terre appartient et qui dirige les mondes, nous avons fait un Dieu à notre image: sans exigences, faible à force de pardonner; un Dieu à notre disposition. Orgueilleux que nous sommes! Toute notre science, notre intelligence c'est à Dieu que nous les devons, car lui seul est grand. Aujourd'hui, dans nos vies, sachons voir toutes nos incapacités, toutes nos limites. Dieu seul règne, Dieu seul dirige le monde comme chacune de nos vies. Cessons de nous opposer à la venue de son règne par notre attitude orgueilleuse. Dieu est réellement le Maître; et bien que sa grandeur nous échappe tant elle nous dépasse, nous voulons, soumis et confiants, attendre que sa volonté se manifeste, et non la nôtre.

Prière.

Eternel, notre Dieu, tu es infiniment grand; devant cette vision de ta puissance qui demeure incompréhensible à nos esprits étroits nous ne pouvons que nous prosterner et adorer. Seigneur, tu es descendu jusqu'à nous pour nous sauver de la mort et du péché. Cela aussi nous ne le comprenons pas bien, mais nous t'en rendons grâce. Fais-nous avancer dans l'obéissance, conscients de ton amour, mais aussi de ta merveilleuse grandeur. Amen.

Lecture: Psaume 96: 1-10

TÉMOIN émerveillé des ressources infinies de son intelligence, des progrès scientifiques et techniques réalisés incessamment, l'homme se croit sur le point de dominer la nature, de devenir le maître de l'avenir, et se prend volontiers pour le roi de la création.

Mais la vie, les événements dont nous sommes les témoins, donnent un démenti à ces dangereuses illusions et rappellent qu'en réalité c'est à Dieu qu'appartiennent la puissance et le règne, et que l'ignorance de sa volonté, la désobéissance à ses lois conduisent aux pires catastrophes.

Nous ne nous laisserons pas abattre par les difficultés qui peuvent surgir dans nos vies ou troubler la société. Nous reviendrons à une plus juste compréhension des choses et nous nous souviendrons que l'Eternel est roi.

C'est Dieu, en effet, qui conduit les destinées du monde et nos propres destinées. Il nous demande d'accepter son autorité et d'apprendre à lui obéir, non en esclaves, mais en hommes capables de prendre des responsabilités. Il a clairement fait connaître cette volonté dans la révélation biblique, en sorte que nul n'ignore ses lois. Il nous redit encore: « Aujourd'hui, l'Eternel ton Dieu te commande de mettre en pratique ses lois et ses ordonnances ».

En disciples fidèles de Jésus-Christ, n'ayons qu'une ambition: saisir sa volonté et y conformer notre vie.

Prière.

O Dieu puissant et grand, donne-nous de nous souvenir toujours de ta grandeur et de ta puissance, de savoir discerner ta volonté à notre égard. Viens régner sur nos vies individuelles. Sois l'hôte de notre famille. Apprends-nous à regarder à toi en toute circonstance et accorde-nous le secours de ton Esprit, qui nous permettra seul de conformer notre volonté à la tienne, à l'exemple de notre Maître et Sauveur, ton Fils Jésus-Christ. Amen.

Lecture: Psaume 33: 8-15

LE Dieu dont nous parle la Bible, celui en qui nous croyons et entre les mains duquel sont nos destinées, est un Dieu tout-puissant. Il est le maître des Cieux, de la terre et de nos vies. Insensé qui prétend lui résister; bienheureux qui place en lui sa confiance.

Mais alors, pourquoi les lenteurs de son oeuvre ici-bas ? Pourquoi le spectacle des choses de ce monde est-il parfois si propre à faire venir en nous la tentation de penser que le hasard et la fatalité sont les derniers mots de tout ? Pourquoi le mal peut-il s'afficher impudemment ? Pourquoi tant de désastres, de cataclysmes, tant de souffrances mystérieuses ?

N'attends pas pour te confier au Tout-Puissant d'avoir trouvé une réponse pleinement satisfaisante à tous ces « pourquoi ». Tant que nous sommes de ce côté-ci du voile, « nous ne connaissons qu'en partie » et il nous faut apprendre à « marcher par la foi et non par la vue». Et pour cela, souviens-toi que si Dieu est le Tout-Puissant, il est aussi le Dieu saint qui ne peut pas faire que le péché ne porte pas ses fruits amers; il est le Dieu d'amour qui, comme le meilleur des pères à l'égard de son enfant, poursuit dans le monde et envers chacune de ses créatures une oeuvre d'éducation et de régénération. Il ne faut pas séparer ces affirmations les unes des autres. Or, ne vois-tu pas que cette oeuvre que Dieu poursuit ne peut s'accomplir que dans le respect de la liberté humaine, et que cette liberté comporte forcément de la part de Dieu une certaine restriction de sa toute-puissance ? Oui, il pourrait disposer des hommes comme un enfant de ses soldats de plomb, mais, parce qu'il aime et veut que nous devenions ses enfants, lui qui pourrait faire tout plier devant lui, lui qui « fait des vents ses messagers et des flammes de feu ses ministres », il sollicite, il cherche, il éduque, il lie sa cause à la bonne volonté des hommes. Pour entrer chez toi, le Tout-Puissant attend que tu lui ouvres la porte.

Prière.

Seigneur, tu es le Tout-Puissant ; tu peux faire tout ce qui est nécessaire à notre bien, si seulement nous acceptons d'être conduits par toi. Nous qui t'avons souvent et longtemps résisté, touchés par ta patience et ta bonté, nous te disons: Viens. Nous nous confions en toi; nous voulons être tes enfants. Amen.

Lecture: Esaïe 6: 1-13

CETTE confession des serviteurs de Dieu qu'Esaïe entendit le jour de sa vocation est sans doute le mot suprême de l'Ancien Testament et la suprême révélation de la religion d'Israël. Elle proclame l'absolue souveraineté de Dieu dans le monde qu'il a créé ; mais elle proclame surtout sa souveraineté morale: Dieu a horreur du mal, il ne transige pas avec notre péché, il dénonce l'iniquité qui nous asservit. Comment l'homme impur, injuste, menteur, hypocrite, criminel peut-il subsister en présence de Celui qui est la Vérité, la justice, la Pureté? Comment l'homme peut-il paraître juste devant Celui qui sonde les coeurs et qui ne tient pas le coupable pour innocent? On comprend le cri d'effroi du prophète, entrevoyant dans un éclair l'abîme qui le sépare de Dieu.

Cependant cette révélation, qui confond le pécheur, ne doit pas l'écraser. Au contraire, Dieu nous révèle sa sainteté, Dieu veut nous attirer vers elle.

Saint est l'Eternel, mais souviens-toi que tu es son enfant. Efforce. toi de lui ressembler : c'est là ta vraie vocation, ta destinée éternelle. Tu peux y parvenir, car Dieu, connaissant ta faiblesse, t'a donné un Sauveur.

« Saint, saint, saint est l'Eternel ! » Parole solennelle qui nous épouvante comme elle épouvantait le prophète: nous y trouvons la condamnation de notre misère; mais parole d'espérance aussi: nous y entendons l'appel du Dieu saint qui nous veut parfaits comme lui-même est parfait.

Prière.

Seigneur, dont les yeux sont trop purs pour voir le mal, nous venons à toi accablés par le sentiment de notre indignité. C'est en ton amour qu'est notre seule espérance : tu ne nous repousseras pas, toi qui ne veux pas la mort du pécheur, mais sa conversion et sa vie. Veuille nous donner l'horreur salutaire de nos fautes, la repentance sincère et la confiance dans le pardon que notre Seigneur Jésus-Christ nous apporte de ta part. Amen.

Lecture: Psaume 11

LORSQUE nous affirmons que Dieu est juste, nous exprimons une vérité qui ne saurait être mise en doute. Ici-bas, la justice est relative et précaire, parce que le désordre est l'état habituel de l'humanité; il n'y a aucun homme juste, pas même un seul. Mais l'Eternel agit selon un ordre parfait. Il ne confond pas le bien et le mal. Il veut le bien. Sa volonté tend à rétablir dans le monde une situation normale, à laquelle notre conscience donne le nom de justice.

Mais, direz-vous, si l'Eternel est juste, pourquoi sa justice n'est-elle pas manifestée dans l'histoire humaine? Pourquoi voit-on fréquemment le méchant triompher? Pourquoi l'homme droit est-il si souvent bafoué, méprisé, réduit à l'impuissance?

Le psalmiste a connu la morsure de ce doute angoissant. Il a vu «les fondements renversés» par le triomphe des méchants ! C'est vrai, les circonstances de la vie terrestre semblent parfois se dérouler sur un plan désordonné, contradictoire. Le mensonge et l'injustice l'emportent.

Comme les passagers d'un navire battu par les flots, nous fixons nos regards sur le port où nous aborderons. L'Eternel est notre refuge. Renonçant à « fuir vers les montagnes comme l'oiseau », nous constatons l'injustice des hommes, sans douter de la justice de Dieu. Sa souveraine puissance se manifestera par le triomphe de l'ordre moral sur le désordre actuel. L'Eternel est juste.

Prière.

O Dieu saint, ta justice est miséricorde. Tu fais lever ton soleil sur les méchants et sur les bons, tu fais pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Tu veux attirer, par tes bienfaits, ceux qui se révoltent contre ta loi. Affermis en nous le courage de lutter pour le bien. Rappelle-nous, en tout temps, que notre Sauveur a traversé victorieusement l'injustice de Golgotha, pour faire apparaître à nos consciences ta souveraine justice. Amen.

Lecture: Deutéronome 32: 1-6

NOTRE Dieu est fidèle; il ne varie pas dans son attitude envers les hommes; il demeure le même pour eux. L'Ecriture tout entière nous l'atteste.

Dieu a mis à part le peuple d'Israël et a conclu alliance avec lui; il persévère dans cette alliance, bien que maintes fois son peuple l'oublie et l'abandonne; malgré tout, Dieu poursuit son plan: éduquer Israël et préparer la venue du Christ dans le monde.

Il est encore fidèle dans sa révélation ; lorsqu'il nous parle par la Bible, par la conscience, Dieu nous fait toujours davantage connaître sa volonté et son amour.

Il est enfin fidèle dans le but qu'il nous propose. Tout ce qu'il place sur notre chemin, tout ce qu'il permet pour nous, le bonheur qu'il nous procure comme l'épreuve qui nous frappe, tout doit également servir à nous rapprocher de lui.

En vertu de notre liberté, nous pouvons accepter ou refuser la vocation qui nous est adressée de devenir ses enfants. Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle; il ne change pas à notre égard.

Toutefois, si sa fidélité nous est infiniment précieuse, elle ne suffit pas à elle seule à assurer notre salut. Elle n'est efficace que dans la mesure où nous y répondons par la nôtre.

Prière.

Seigneur, tu es toujours le même pour nous. Tés intentions à notre égard ne varient pas; ta sollicitude envers nous ne cesse jamais. Tu es le Dieu fidèle! Qu'il nous est bon de pouvoir en tout temps compter sur toi et nous attendre à toi! Que cela nous engage à entrer et à nous maintenir dans l'alliance que tu nous proposes, pour avoir part à tes promesses en Jésus-Christ. Amen.

Lecture: Psaume 8

POUVONS-NOUS la retrouver, cette image, ou est-elle abîmée définitivement ?

Il y a des collectionneurs qui cherchent parmi la poussière et les débris des vieilles boutiques les oeuvres ensevelies, et qui les ayant trouvées, fussent-elles trouées, craquelées, retouchées par un barbouilleur, y reconnaissent sans hésiter l'original et s'appliquent à le nettoyer et à le restaurer!

Nous voulons faire un effort semblable pour retrouver l'image de Dieu, en nous d'abord, puis autour de nous.

Nous avons pour cela un premier travail intérieur à accomplir chaque jour, c'est de placer devant nos yeux l'image véritable de ce que nous devons être. Nous la possédons en Christ qui a dit: « Celui qui m'a vu a vu le Père ». Regardons Jésus, sa vie aimante et dépouillée, son courage, sa pureté, sa clarté. Regardons-le bien.

Alors une lumière se lèvera dans nos coeurs et nous nous verrons non tels que nous croyons être, non tels que les autres croient que nous sommes, mais tels que nous sommes en réalité... et nous aurons honte.

Mais en même temps un grand espoir nous envahira; nous sentirons qu'il est possible de restaurer en nous cette image abîmée de Dieu; saisis par notre laideur, émus par la beauté de la vision du Christ, nous dirons: Je veux lui ressembler et nous vivrons les yeux fixés sur cette image divine. Alors la force nous sera donnée.

En même temps nous deviendrons indulgents à l'égard des autres et nous espérerons aussi pour eux.

Quand on a vu en soi l'image de Dieu, on veut la restaurer, et on comprend que la seule chose qui donne du prix à la vie, c'est cela. Et l'on devient un restaurateur de l'image divine, par un persévérant et humble effort, chez son mari ou sa femme, chez ses enfants, chez tous ceux sur lesquels on exerce une influence.

Alors la vie sera belle.

Prière.

O Dieu, notre Créateur et notre Père, nous t'adorons, nous te louons de ce que nous sommes tes créatures. Tu ne nous abandonnes pas à notre misère. L'image que tu as créée en nous, tu veux la restaurer par Jésus-Christ. Entends notre prière et qu'elle s'associe à toutes celles qui montent aujourd'hui vers toi de notre terre. Amen.

Lecture : Lamentations 3 : 21-26

C'EST une des plus précieuses assurances de la foi: non seulement Dieu nous aime, mais il nous aime d'abord. Avant même que nous puissions en avoir conscience et prononcer le nom de Père, sa tendresse, sa protection, sa miséricorde nous préviennent et nous enveloppent. Quelles que soient les conditions de notre naissance, les influences bonnes ou mauvaises qui s'exercent sur nous, les décisions heureuses ou malheureuses que nous prendrons ou que d'autres prendront pour nous, les succès ou les échecs de notre carrière, l'orientation de nos destinées, avec leurs joies et leurs épreuves, avant tout cela, il y a l'amour insondable de Dieu. C'est l'amour éternel de celui qui ne peut se renier lui-même, l'amour absolu dont rien, ni la vie, ni la mort, ni même le péché, ne peut nous séparer ou nous priver; l'amour qui ne se lasse jamais de chercher et de relever, de consoler et de guérir, de pardonner et d'éclairer ; l'amour d'un Père dont les bras, même après une longue attente, sont toujours ouverts pour accueillir le fils prodigue, simplement parce que c'est son enfant.

Cet amour du Père est le fondement de toutes nos certitudes et de toutes nos espérances. Mais il nous endette aussi à l'égard de Dieu, auquel nous devons tout; le respecter, le servir, nous consacrer à lui, afin que tout en nous lui rende hommage et gloire, voilà la réponse normale du croyant à l'amour, qui s'est manifesté par le don de Jésus-Christ. Voilà aussi, en vérité, ce qui donne un sens à la vie, ce qui en fait la joie et le prix.

Prière.

O notre Père, nous te remercions pour l'amour dont tu nous as entourés dès nos premiers jours, dont tu nous environnes inlassablement et qui nous portera jusqu'à la fin. Nous voulons y répondre par l'ardeur de notre foi et notre fidélité à t'obéir, jusqu'au jour où nous saisirons la plénitude de ton amour en te contemplant face à face. Amen.

Lecture: Psaume 139: 1-12, 23-24

CE psaume nous dit: Dieu te voit, Dieu t'entend, Dieu sait tout de ta vie. Il est grand, plus grand que le ciel immense; et pourtant il te connaît, toi qui es tout petit. Malgré tes désobéissances et la laideur de tes pensées, Dieu t'aime, et mieux que n'aiment les plus tendres parents. Dieu sait tout et pénètre tout, comme la lumière du soleil éclaire la fleur la plus modeste.

Dieu nous voit! Faut-il en avoir peur? Il y a tant de choses dans cette journée que nous aimerions mieux cacher; et pourtant il est bon que Dieu les voie, pour qu'il puisse nous corriger; car si Dieu ne veille sur nous, rien ne nous empêchera de devenir toujours plus méchants.

Mais quelle joie de savoir que Dieu nous entoure parce qu'il nous aime! Qu'il cherche à diriger nos pensées pour que nous ne nous trompions pas! Réjouissons-nous de pouvoir le trouver partout où nous allons. Quel privilège de pouvoir dire avec ceux que nous aimons : Seigneur, nous mettons notre main dans la tienne; ta grandeur ne nous effraie pas: elle nous invite à la soumission. Ta sainteté ne nous écrase pas: elle nous pénètre et nous rend meilleurs. Tu nous sondes et nous connais. Avec toi « la nuit brille comme le jour et les ténèbres sont comme la lumière ».

Prière.

Notre Père, nous sommes malheureux et mauvais quand nous pensons échapper à ton regard; tu nous sondes et nous connais. Sois béni d'être toujours avec nous. Fais-nous sentir constamment ta présence, en sorte que nous vivions par ton Esprit, sans cesse dirigés par Jésus-Christ. Amen.