Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA MAISON SUR LE ROC


Sa bonté est comme la rosée.

 

Ta rosée, ô Dieu, est comme la rosée de l'aurore. Esaïe 26: 19

Lecture: Osée 14. 1-9

EN Orient, où la pluie cesse de tomber du début d'avril à la fin d'octobre, et où, pendant cette longue période, les cultures sont exposées à de grands périls, la rosée est considérée depuis les temps les plus reculés comme une bénédiction divine du plus haut prix. Isaac la souhaite à Jacob; le Deutéronome l'appelle le don le plus précieux du ciel. Une rosée abondante, c'est la résurrection des cultures que le vent du désert a brûlées.

Israël, en se détournant de l'Eternel, a laissé souffler sur lui les vents délétères du péché. L'idolâtrie, les moeurs païennes, le matérialisme le plus grossier, l'orgueil ont desséché son âme et endurci son coeur; ce peuple est comparable à un pâturage que le siroco a roussi, à un champ dont la récolte est anéantie par la sécheresse.

Pourrait-il revivre ce peuple désobéissant et ingrat? La verdure pourrait-elle recouvrir ce qui parait irrémédiablement brûlé? A vues humaines, non! Selon les prophètes, messagers de l'Eternel, oui! Oui, car l'amour de Dieu est éternel; sa bonté subsiste toujours. Que le peuple donc se repente; que, couvert du sac et de la cendre, il revienne à l'Eternel; que, dans sa détresse, il le cherche... Et Dieu répandra sur lui son pardon et sa grâce comme il répand la rosée du ciel sur les prairies.

Et de même que la rosée fait fleurir le lis, de même l'inépuisable bonté de l'Eternel fait revivre ceux qui souffrent et se repentent du péché qui les menace de mort.

Prière.

Seigneur, Père des miséricordes, nous avons laissé souffler sur nous le vent desséchant et destructeur du péché ; nous sommes dans la détresse; répands sur tes enfants qui s'humilient devant toi, la rosée de ton pardon et de ta grâce afin que par ta bonté ils puissent vivre. Amen.


.

Tournez-vous vers moi...

Esaïe 45: 22

Lecture : Esaïe 45: 22-25

DIEU nous parle, et c'est par ses paroles que nous apprenons à le connaître.

Dieu nous dit: « Tournez-vous vers moi et soyez sauvés ». Car il sait que livrés à nous-mêmes, nous sommes inévitablement perdus.

« Tournez-vous vers moi »... Ce n'est pas là l'ordre d'un maître qui tient à montrer sa puissance, c'est un appel tout chargé d'amour à l'égard de l'homme. Dieu nous aime, il veut notre bien. Or, en nous-mêmes, et autour de nous, nous ne saurions trouver le bien suprême, la vraie vie, le salut. Dieu seul, qui est la source de la vie, peut nous donner ce salut, et c'est pourquoi il veut nous attirer à lui.

Dieu appelle, c'est à l'homme de répondre, de se tourner vers Dieu. Mais l'amour de Dieu est si grand que son invitation contient une promesse. Elle est comme un bras qui se tend pour secourir, pour libérer, pour sauver. L'homme n'est donc pas seul dans son effort pour se tourner vers Dieu, pour s'approcher de Dieu. Qu'il accepte simplement d'écouter, qu'il s'abandonne à la promesse, et il obtiendra le salut.

« Tournez-vous vers moi et soyez sauvés.» Constamment, la voix de Dieu retentit dans le coeur de chaque homme. Resterons-nous sourds à l'invitation divine? Ecoutons plutôt cet appel de Dieu, tel que Jésus-Christ nous l'a fait connaître. Ecoutons et répondons, afin que nous soyons sauvés.

Prière.

O Dieu, nous te bénissons de cet appel tout plein d'amour que tu nous adresses. Nous souffrons de voir un si grand nombre d'hommes rester insensibles à ta voix ; et nous souffrons plus encore de ce que nous-mêmes, dans notre faiblesse, nous avons tant de peine à nous tourner définitivement vers toi. Veuille donc, Seigneur, nous attirer à toi par ton Esprit, t'emparer toi-même de nous, afin que, dès maintenant et pour toujours, nous ne cherchions qu'en toi notre salut. Amen.


.

A Dieu seul la gloire!

 

Au Roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen. 1 Timothée 1 : 17

Lecture: Job 38: 4-11

Tous, une fois dans notre Vie, nous l'avons ressentie cette soif de plénitude qui étreint, tout en ouvrant des horizons illimités.

Créatures imparfaites ? Nous aspirons à la perfection. Mortelles ? Nous désirons l'immortalité. Bornées? La connaissance totale de ce qui nous entoure, nous obsède. Et bien souvent nous nous contentons de subir notre vie terrestre, sans joie, sans ardeur, sans enthousiasme, repliés sur nous-mêmes, insatisfaits.

Pourtant nous nous disons chrétiens : Dieu est notre Père, Roi des siècles, immortel, invisible... Nous sommes ses enfants par la foi, en Christ. Cette certitude devrait transformer notre vie intérieure et notre attitude extérieure. Si le Dieu de nos vies était le Dieu véritable, nous ne demeurerions pas attachés aux choses visibles qui passent, mais aux invisibles qui durent éternellement.

Etrangers, voyageurs sur la terre, le but de nos efforts serait la gloire de Dieu, l'avancement de son règne. Et par cette soumission à sa volonté sainte nous pourrions dès ici-bas, goûter à cette plénitude qui ne se trouve qu'en Dieu; cette joie infinie est à la portée de chacun de nous à condition que le Dieu de nos vies soit le Dieu véritable, celui qui demeure aux siècles des siècles le Roi immortel, invisible; le seul Dieu.

Prière.

Notre Dieu, tu sais de quoi nous sommes faits; nous sommes des êtres instables, faibles, perdus sans toi. Tu nous offres ta force, qui dure éternellement, pour remédier à nos défaillances; nous pouvons compter sur toi, sur toi seul, puisque seul, tu demeures le même à travers les siècles. Fais que nous vivions de cette assurance d'une vie bénie avec toi, pour toi. Amen.


.

Qu'est-ce que l'homme ?

 

Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui? Psaume 8 : 5

 

Lecture: Matthieu 10: 29-31

Il passera comme la fleur de l'herbe ; l'herbe a séché, sa fleur est tombée, et l'éclat de sa beauté a péri. »

Mais au moins la fleur des champs est belle à voir. Nous comprenons que le Créateur aime la contempler. L'homme, fragile comme l'herbe qui se flétrit et meurt, n'a ni beauté ni éclat. Comment le Dieu trois fois saint, qui ne peut supporter la vue de l'impureté et du péché, regarderait-il la créature misérable, souillée?

« Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui? » Quel mérite peut-il avoir aux yeux de l'Eternel? Qu'est-ce qui peut bien dans l'immensité de la création, au sein de l'univers multiple et splendide, attirer l'attention de Dieu sur la terre? Et sur cette terre, dans les plaines brumeuses, dans la nature gâtée par l'industrie, dans la fumée des usines, dans l'air vicié où vivent les hommes, misérables, méchants et ingrats, qu'est-ce donc qui peut attirer les regards du Dieu saint?

Les Anciens pensaient gagner la faveur de Dieu par la fumée des sacrifices qui montait vers le ciel. Qu'est-ce que la fumée du plus riche holocauste dans l'immensité du firmament?

L'homme n'a aucun titre à la sollicitude de Dieu, si ce n'est sa faiblesse et sa souffrance.

Et si le Créateur n'était le Père, dont Jésus-Christ nous fait connaître l'amour, l'homme ne pourrait attendre de Dieu qu'une juste condamnation.

Qu'est-ce que Dieu pour qu'il se souvienne de l'homme? Mystère d'amour devant lequel nous restons confondus.

Prière.

Eternel, Dieu des cieux et de la terre, nous n'avons aucun droit à ta miséricorde. Infirmes, débiles, rebelles, nés dans la misère et nous complaisant dans notre misère, nous ne comprenons pas que tu puisses t'intéresser à nous. Et pourtant tu es le Père qui nous aime. Que cette assurance ne nous rende pas orgueilleux, mais nous incite à nous prosterner devant toi dans un grand élan d'adoration et de reconnaissance. Amen.


.

Ma vie, ... un rien.

Psaume 39: 6

 

Lecture. Psaume 39 : 5-11

LE psalmiste traduit une expérience fort banale : tout est vanité, toutes nos joies sont précaires, tous nos bonheurs fragiles. « Ah! triste sort des hommes ! leur bonheur est pareil à un croquis léger ; vient le malheur, trois coups d'éponge humide, et c'en est fait du dessin. » C'est un poète grec qui parle de la sorte.

Avouer l'humaine faiblesse, n'est-ce pas du défaitisme? - Ma vie est pourtant quelque chose, direz-vous, sa fragilité n'enlève rien à sa valeur; chaque heure m'apporte sa gerbe d'expériences et de souvenirs; j'ai conquis de haute lutte ma position, j'ai triomphé de moi-même, j'aurai ma place dans l'histoire de ma famille, de mon village, de la cité ; même mes erreurs, mes souffrances comptent pour moi : j'en assume la responsabilité, j'en porte le poids.

Il est vrai qu'il ne faut pas être lâche et rendre les armes au premier combat. Mais à ces «vaillants » qui ne sentent pas leur misère, il manque d'avoir rencontré Dieu. Devant Celui qui EST, tout l'échafaudage de notre vie s'écroule, notre existence nous apparaît dépourvue de sens un peu de bruit qui va bientôt s'évanouir.

Et maintenant, que pouvons-nous espérer, Seigneur? Notre espérance est en toi. Tu n'es pas un Dieu dur, tu ne nous terrasses pas, nous qui sommes pécheurs et fragiles. Tu nous parles, tu nous appelles tes serviteurs, tes enfants. Tu donnes un sens à notre vie, à nos joies, à nos souffrances, à nos victoires, à nos défaites. Tu nous conduis, tu nous portes, et nous disons comme le psalmiste: je me tais, je n'ouvre pas la bouche, car c'est toi qui agis.

Prière.

O Dieu, notre vie est comme un souffle devant toi. Sans toi elle ne vaut pas la peine d'être vécue; elle est une suite de défaites et de souffrances. Mais quand tu es là, toute notre existence reprend sa valeur. Dieu saint, nous sommes portés par ta puissance. Si tu nous abandonnais un seul instant, notre désespoir serait pareil à celui d'un enfant égaré. Notre espérance est en toi, Seigneur, pour le temps et pour l'éternité. Amen.


.

Instables et fragiles.

Hébreux 13: 14

 

Lecture: Hébreux 11 : 13-16

LE coeur de l'homme cherche à s'attacher à ce qui demeure et l'une de ses plus douloureuses expériences est de constater la fragilité des sentiments les plus profonds et des possessions les mieux assurées. Il sait bien que le foyer où il élève les siens avec tendresse sera un jour l'hôte de la souffrance et de la mort; il sait encore que ses enfants quitteront la maison pour fonder à leur tour d'éphémères bonheurs; il sait enfin que lui-même aura bientôt achevé sa course et qu'il devra abandonner tout ce qui était la joie de son coeur et le charme de ses jours.

Il mesure l'inanité de certains mots ; sa maison, son foyer, sa vie surtout, dont il croit être le maître absolu, lui seront repris ; il comprend qu'il n'est au fond que l'administrateur, mais jamais le vrai propriétaire des biens que Dieu lui confie. Quand l'homme loyal jette un regard derrière lui, il ne peut que redire avec l'apôtre : « je n'ai rien apporté dans ce monde, le n'emporterai rien avec moi » et il ajoute avec le psalmiste : «Qu'est-ce que ma vie? la trace de l'oiseau dans le ciel, le sillage du navire qui fend les flots ».

L'homme se désespère de cette instabilité, il s'attriste du perpétuel changement des êtres et des choses, mais le chrétien, lui, accepte de ne point avoir ici-bas de cité permanente; il espère, dans la patience, la cité à venir et dans cette attente, il s'inspire du Fils de Dieu qui, n'ayant pas un endroit où reposer sa tête, allait de lieu en lieu pour faire le bien et donnait aux hommes la certitude de la vie éternelle.

Prière.

O notre Père, accorde-nous de rechercher les choses qui demeurent, de supporter notre condition instable et de désirer avant tout ton Royaume où tu nous combles en Jésus-Christ des biens éternels. Amen.


.

Dans l'abondance?

 

Au milieu de l'abondance, nous ressemblons à des morts. Esaïe 59: 10

 

Lecture: Luc 12.- 17-21

ABONDANCE n'assure pas la vie, elle la trompe et le plus souvent la pervertit au point de la détruire. Elle réduit à la plus tragique des vanités l'existence de ceux qui ne comptent que sur elle.

Grâce aux découvertes modernes, cette vieille vérité crève aujourd'hui les yeux de ceux qui savent encore voir. Les grandes voies de communication, les machines rapides, les nouvelles quasi instantanées, nous montrent que le monde est malade partout. Il l'a toujours été sans doute, mais notre science, qui a tant fait pour notre abondance, a fait plus encore pour la révélation de notre immense misère.

La terre est exploitée partout, avidement ; les richesses s'entassent... et la vie est plus difficile que jamais. Les pauvres sentent plus durement leurs privations et les riches voient pourrir ces biens entassés : l'abondance nous a paralysés, nous ressemblons à des morts.

Nous sommes inertes sur le chemin de notre destinée, comme ceux qui sont étendus sur leur lit funèbre et qui ne savent plus rien des affaires des hommes. Nous leur ressemblons parce que nous non plus nous ne savons pas notre affaire, celle pour laquelle Dieu nous a donné la vie.

Notre âme déroutée a replié son aile. Comment reconnaîtrait-elle son chemin dans cette course à l'argent où l'homme est entraîné par son mauvais coeur? Les unes après les autres, les saintes aspirations ont été refoulées, écrasées à tel point que l'oeil intérieur est devenu ténèbres.

Il est temps d'apprendre à vivre en hommes et non pas en vampires. Sans le péché qui nous tient ou qui nous guette, l'argent n'aurait pas tant de prix. Or le péché produit la mort. On voit bien pourquoi le prophète a pu dire : «Au milieu de l'abondance, nous ressemblons à des morts»!

Prière.

Seigneur, aie pitié de nous! Convertis-nous ! Là où le péché abonde avec ses suites mortelles, fais que ta grâce surabonde et nous pardonne et nous régénère, afin que nous cherchions la justice et que nous goûtions la paix et la joie! Ramène-nous à tes biens, à l'abondance que tu bénis et qui nous donne la vie éternelle. Amen.


.

A tâtons !

Esaïe 59: 10

 

Lecture: Esaïe 59: 1-2, 9-11

L'HOMME tâtonne dans la nuit; il trébuche sur les obstacles qu'il aperçoit trop tard ; il marche sans aucune sécurité ; il erre. Ainsi s'en va sur le chemin de la vie celui qui est privé de la lumière surnaturelle de la révélation.

Emporté par les passions qui grondent dans son coeur ou par les mirages qui l'illusionnent, emporté aussi par les événements qui se succèdent sans qu'il y discerne de fil conducteur, l'homme vit au jour le jour, à la merci des obstacles et des accidents de la route. La nuit l'environne, la nuit sans espérance dans laquelle finalement tout va s'engouffrer.

Il y a bien les lumières que les hommes ont allumées : tout spécialement celle de la science, mais cette admirable lumière ne projette ses rayons que sur les choses d'ici-bas et laisse dans une nuit impénétrable les éternels problèmes de la vie et de la mort, incapable de donner une réponse à ces questions premières : Qui suis-je? Où vais-je? Quel est le sens et le but de ma vie? Y a-t-il quelque chose après la mort?

Il y a aussi la lumière d'origine divine qu'apporte la conscience. Mais cette lumière faiblit bien vite lorsqu'elle est séparée de sa source, qui est Dieu; elle perd son éclat ou bien ne réussît qu'à nous plonger dans la détresse, n'étant plus que le rayon qui nous fait voir un monde dont un abîme nous sépare.

Ah! malheureux que nous sommes, nous avons besoin d'autre chose. Or voici, Jésus est venu qui a dit: «Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie».

Mais il faut le suivre.

Prière.

Seigneur, nous aspirons à ta lumière. Sans toi, nous marchons dans la nuit. Fortifie notre résolution de te suivre. Délivre-nous de notre péché; éclaire-nous et que, conduits par toi, nous marchions sur le chemin de la vie. Amen.


.

Tous pécheurs.

 

Il n'y en a pas un qui fasse le bien, pas même un seul. Psaume 14: 3

 

Lecture: Psaume 14: 1-6

LE psalmiste exagère, diront ceux qui lui en veulent d'ébranler la bonne opinion qu'ils ont d'eux-mêmes. Il n'est pas certain cependant, que le psalmiste exagère. Nous tenons à notre réputation d'honnêtes gens et sommes habiles à sauver les apparences. Mais si nous avons assez de sincérité pour regarder derrière les apparences, nous conviendrons que l'égoïsme est partout et que l'égoïsme n'est pas beau.

N'oublions pas que la Bible ne nous demande pas notre opinion, elle formule celle que Dieu a de nous. Que nous fassions le bien aux yeux des autres, que nous le fassions à nos propres yeux, c'est possible ; mais le faisons-nous aux yeux de Dieu? Dieu ne juge pas sur les apparences, son regard scrute les plus obscurs replis de notre coeur, il connaît nos plus secrètes pensées. Osons-nous dire, devant lui, que nous sommes bons? A supposer que nous soyons toujours ce que nous devons être envers nous-mêmes et envers les autres, le sommes-nous envers Dieu? Le premier et le plus grand commandement, selon Jésus, c'est d'aimer Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de toute notre pensée. L'aimons-nous comme il veut être aimé? Or, si entre tous les commandements nous n'observons pas le premier et le plus grand, il faut donner raison à la parole de Dieu contre nous, et avouer que nous ne faisons pas le bien.

Préparons-nous donc à affronter la lumière divine à laquelle, tôt ou tard, nous serons jugés, et reconnaissons que nous ne saurions être justes devant Dieu aussi longtemps que nous n'aurons pas reçu de lui, Christ, notre justice.

Prière.

O Dieu, notre Père.

Nous avons péché contre toi seul et nous avons fait ce qui est mal à tes yeux. Lave-nous et nous serons plus blancs que la neige. Détourne ton regard de nos péchés, efface toutes nos iniquités. O Dieu, crée en nous un coeur pur et renouvelle en nous un esprit bien disposé, par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.


.

Asservi au péché.

Romains 7: 14

 

Lecture : Galates 5 : 16-25

L' HOMME est pécheur; souvent il s'en rend compte, plus souvent il l'ignore ; il chante quand il devrait pleurer; il se croit encore en sécurité quand il côtoie le précipice. Enchaîné il proclame son indépendance, blessé il se dit invulnérable, vaincu il sonne la victoire. Il ne se doute pas que le plus grand triomphe de l'ennemi est de faire croire au pécheur que le péché n'existe pas et cela à l'heure même où il s'est installé dans la place. Quelle ironie! Quelle illusion tragique! Loyalement saint Paul constate ce péché qui habite en lui, qui envahit tous ses membres et qui l'oblige à ne pas faire le bien qu'il veut et à faire le mal qu'il ne veut pas.

«Misérables que nous sommes, nous écrions-nous avec lui, qui nous délivrera? »

Et comme il est venu vers Paul, le Libérateur vient à nous. D'esclaves que nous sommes, Jésus-Christ veut faire des créatures libérées de leurs chaînes.

Le Christ possède cette puissance qui transforme les pécheurs en sanctifiés, les misérables en ouvriers du Royaume de Dieu. Le Seigneur a eu pitié de Saul de Tarse en sanglots et a fait de lui l'apôtre Paul.

La grâce de Dieu pénétrera nos coeurs lorsque conscients de notre détresse, impuissants à nous libérer nous-mêmes, nous crierons à Lui délaissant tout autre appui.

Prière.

Dieu Sauveur, nous t'appelons: au secours! viens à nous! Nous sommes asservis au péché, mais tu veux nous délivrer et nous accorder cette vie sainte qui ne se trouve qu'en toi. Alors affranchis, nous entonnerons des chants nouveaux. Amen.


.

Il ne tient pas le coupable pour innocent.

Exode 34: 7

 

Lecture: Psaume 32 : 1-5

DANS un poème célèbre, Victor Hugo met en scène Caïn tourmenté par sa conscience et ne pouvant échapper à l'oeil qui le hante jusque dans la tombe où il s'est réfugié. De nos jours, Satan, plus habile, réussit trop souvent à nous débarrasser de cette présence importune; non qu'il ait tué nos consciences, mais il les rend si élastiques qu'elles ne distinguent plus le bien du mal. A force de voir le mal insolemment étalé dans les journaux, le cinéma, le théâtre et la rue, nous nous y habituons, nous n'y faisons plus attention. Et celui qui ose encore parler du mal en l'appelant le péché et parler du pécheur en le déclarant coupable, passe bien souvent pour un mômier. Nous vivons ainsi dans la confusion et dans une fausse sécurité. Nous nous croyons braves gens, mais notre honnêteté n'est-elle pas illusoire? Bouteille à l'étiquette alléchante, mais qui contient peut-être du poison.

Or, on peut tromper les autres, on peut se tromper soi-même, mais on ne trompe pas Dieu. Celui pour qui rien n'est caché est un juge souverain: « Il pardonne l'iniquité, la révolte et le péché, mais il ne tient pas le coupable pour innocent».

Cette rigueur même est la première richesse de sa grâce. Car Dieu aime le coupable, puisqu'il a donné son propre Fils pour chercher et sauver ce qui était perdu. Mais comment pourrait-il sauver celui qui ne veut pas se rendre compte de sa misère et qui, satisfait de lui-même, prétend se passer du pardon? Pour le préparer à l'oeuvre de la grâce, il faut bien tenir le coupable pour coupable. Saint Paul explique cela magnifiquement: la loi dénonce le péché, afin que là où le péché abonde, la grâce surabonde. O largeur, ô profondeur de l'amour de Dieu!

Mais malheur à qui, tenu pour coupable, mépriserait le châtiment du Seigneur! Il s'endurcirait peu à peu, n'entendrait plus les appels de la grâce; il s'acheminerait ainsi tout doucement vers le péché contre le Saint-Esprit, c'est-à-dire vers la mort éternelle.

Prière.

O Dieu trois fois saint!

Dans ta bonté, ne nous tiens pas pour innocents, fais-nous sentir notre misère, afin que nous apprenions à confesser nos fautes. Alors, contrits et humiliés, nous entendrons le pressant appel du Christ et nous boirons à la source du pardon. Amen.


.

Je suis coupable.

 

C'est moi qui ai péché, c'est moi qui suis coupable. Il Samuel 24: 17

Lecture : Psaume 38: 2-5, 22-23

A l'ÉCOLE, après une faute, il était dur de se dénoncer, on n'osait AL pas dire: « C'est moi... » Il y avait la peur du châtiment, mais aussi l'orgueil de l'enfant.

Nous sommes restés enfants. Il nous en coûte de dire: «Maître, c'est moi qui suis coupable ».

Il y a des aveugles qui sont tellement habitués à leur nuit qu'ils ne désirent plus la lumière: misère acceptée, considérée comme normale. Pareils à ces aveugles, certains disent, dans les ténèbres du mal: « le monde est ainsi fait, nous n'y pouvons rien changer ». Mais, c'est faux; l'homme n'est pas fait pour vivre dans le péché. Jésus est venu apporter la lumière.

D'autres voient suffisamment pour mesurer l'étendue et la gravité de leur misère. Mais ils disent: « Ce n'est pas ma faute si je suis mauvais, les circonstances seules m'entraînent au mal». C'est encore faux. Un Père de l'Eglise, Chrysostome, dit bien: « N'accusez pas les choses, mais votre propre volonté. Ce ne sont pas les circonstances qui causent les péchés, c'est la volonté des pécheurs ».

D'autres enfin savent reconnaître qu'ils sont mauvais, mais ils disent: « je n'y peux rien ». C'est facile d'expliquer son péché par son tempérament et d'en rejeter la responsabilité. Mais cela aussi est faux, car l'accomplissement du mal vient de notre décision.

En adultes éclairés, nous devons prendre nos responsabilités et dire avec David: « C'est moi qui ai péché, c'est moi qui suis coupable ».

Il nous faut apprendre à nous « dénoncer » à Dieu. Nous gagnerons ainsi le plus précieux des biens, puisque, «celui qui confesse ses transgressions et les abandonne obtiendra miséricorde ».

Prière.

O Dieu, nous sommes pécheurs, et d'autant plus coupables que tu nous as éclairés en Jésus-Christ. Fais-nous sentir notre responsabilité, afin que, comprenant notre misère, nous venions à toi avec humilité et repentance, pour implorer ton pardon. Nous savons que nous pouvons compter sur ta miséricorde; aie pitié de nous! Amen.


Table des matières

Page précédente:
Page suivante:
 

- haut de page -