Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LA MAISON SUR LE ROC


Le Fils bien-aimé.

 

Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. Matthieu 3: 17

 

Lecture: Matthieu 3 : 13 -17

LE peuple était dans l'attente. Privés de leur liberté politique, sous le joug des Romains, les juifs pieux attendaient la réalisation des promesses de Dieu et des visions des prophètes. Ils se groupaient autour de Jean-Baptiste qui annonçait la prochaine venue du Royaume de Dieu. Le précurseur les appelait à la repentance, condition de cette venue, et leur donnait le baptême lorsqu'ils répondaient à sa voix.

Jésus se fit baptiser lui aussi. Ce n'est pas qu'il ait eu besoin de purification. Dans l'entretien qui précède le baptême, Jean lui-même rend hommage à la supériorité de Jésus et à sa pureté. Jésus n'a pas à se laver du péché. En demandant le baptême, il obéit à un autre devoir: il s'associe à l'attente de son peuple, il proclame lui aussi l'espérance messianique et se met au service de Dieu pour l'établissement de son règne. « Il est convenable, dit-il à Jean, que nous accomplissions toute justice. »

« Pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit ». Pour que Dieu se révèle, il faut que l'âme s'offre à lui dans l'humble attitude de la prière. Les cieux ouverts et la colombe qui en descend sont des images qui expriment magnifiquement l'expérience faite par Jésus. Sans doute possédait-il avant le baptême le Saint-Esprit de Dieu. Mais l'oeuvre divine procède par étapes, même dans l'âme de Jésus. Le baptême de Jésus, unique en son genre, marque une de ces étapes, à la fois aboutissement et point de départ. La déclaration: «Tu es mon Fils bien-aimé », indique une parfaite communion entre Jésus et son Père : il est devenu le Serviteur accompli, l'organe irréprochable de la volonté divine et de la révélation. Dès lors, il peut entreprendre l'oeuvre à laquelle il est destiné.

Prière.

O Dieu, sois béni pour la fidélité de Jésus par laquelle nous sommes sauvés. Il fut notre frère, solidaire de notre humanité coupable. Il fut aussi ton Fils bien-aimé, ton Unique, en qui ton Esprit vint habiter, et qui nous fit connaître ta sagesse, ta justice et ton amour. Que les cieux ouverts au-dessus de lui s'ouvrent aussi pour nous, qui demeurons dans les ténèbres, et que ton Esprit nous soit donné. Amen.


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Conduit dans le désert.

 

Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, Matthieu 4: 1

 

Lecture: Matthieu 4: 1 -11

Jésus vient d'être baptisé par Jean. A cette heure décisive lui est donnée la révélation de sa filialité divine, en même temps que celle de la tâche qu'il devra accomplir

Mais avant d'entreprendre l'oeuvre à laquelle il se sent appelé, Jésus éprouve le besoin de se recueillir, de laisser le silence se faire en lui et autour de lui, afin de percevoir mieux la voix du Père, qui veut faire de lui le fondateur de son royaume de justice et d'amour. Voici que le tentateur s'approche de lui et par trois fois, sous des formes différentes, lui propose d'utiliser la puissance que Dieu lui a donnée, pour exercer un ministère uniquement matériel ou pour gagner les hommes par l'extraordinaire et le miracle ou enfin pour étendre son royaume sur la terre par la violence. Mais Jésus repousse ces sollicitations et demeure ferme dans le chemin que le Père lui a fait voir. Il ne sera pas le Messie guerrier qu'attendait la masse du peuple juif et auquel se rallieraient aujourd'hui tant d'hommes qui ne croient qu'en la force brutale. Il ne sera pas seulement le Sauveur qui apportera une solution aux problèmes de la vie matérielle sans répondre aux besoins supérieurs de l'âme. Il accomplira une oeuvre de salut par l'amour.

La route où nous sommes engagés ici-bas est semée de beaucoup d'obstacles, et ce qui nous manque le plus souvent aux heures des décisions d'où dépendra tout notre avenir, c'est de savoir nous recueillir pour méditer sur l'attitude que nous avons à prendre. Mais dans ces moments de silence, nous ne devons pas être seuls; autrement nos décisions seront sans valeur. Il faut que Dieu soit avec nous pour nous éclairer, nous inspirer les attitudes conformes à sa volonté, et nous apprendre à rechercher avant tout ce que peut faire de nous les disciples du Christ, authentiques et fidèles, dans l'obéissance, la vérité et la paix. Là est le chemin de la vie, et nous ne le connaîtrons que si nous nous laissons guider, comme Jésus, par la volonté du Père céleste.

Prière.

O Père, toi qui connais nos difficultés et notre impuissance en face des tâches de la vie, donne-nous ton Esprit d'obéissance et de victoire qui a permis à Jésus de repousser le tentateur. Et toi, ô divin Frère, apprends-nous à marcher dans la soumission à la volonté du Père et tiens-toi près de nous à toute heure afin que nous demeurions fermes dans la foi, dans l'espérance et dans l'amour. Amen.


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Transfiguré.

Matthieu 17 : 2

 

Lecture: Matthieu 17: 1-8

QUAND Jésus cheminait dans les villages ou le long du lac, son apparence n'avait rien qui le distinguât des autres hommes. Il n'avait aucun éclat particulier de nature à attirer les regards, rien qui rappelât l'aspect du Messie royal qu'attendaient les Juifs. C'est le contact quotidien avec l'âme sainte et le coeur de feu de Jésus, ainsi que le spectacle de sa puissance spirituelle de guérison, qui ont conduit les disciples à reconnaître en lui, avec les yeux de la foi, l'Etre surnaturel qu'ils ont salué comme le Fils du Dieu vivant. Mais cette foi eût été précaire et fragile en présence de la croix se dessinant déjà à l'horizon, si les disciples n'avaient reçu un signe visible de l'éminente dignité de Jésus. Sur le mont Thabor, il fut transfiguré en leur présence.

La gloire de sa divinité fait en quelque sorte éclater l'enveloppe humaine de son corps, et irradie son être tout entier d'une clarté resplendissante. Celui qui est dans le sein de Dieu dès le commencement, le Fils unique image du Père et reflet de sa gloire, mais qui avait voulu paraître ici-bas comme un simple homme, manifeste maintenant sa véritable identité. Lui, la vraie Lumière, venue en ce monde pour éclairer tout homme, mais Lumière ordinairement voilée sous la forme de serviteur qu'il avait prise pour l'amour de nous, apparaît maintenant dans tout l'éclat de sa majesté.

La transfiguration est comme une échappée sur le ciel, une anticipation de la radieuse vision du Fils de Dieu glorifié, qui fera notre joie parfaite dans la vie éternelle. C'est aussi, en attendant, une invitation à discerner, sous la rude écorce des tristesses de la vie présente, l'amour lumineux du Dieu Sauveur, et à transfigurer ainsi par la foi notre pèlerinage terrestre.

Prière.

Seigneur Jésus, toi qui avant de souffrir la Passion, as connu un instant la gloire de la transfiguration, fais-nous don, à nous qui croyons en toi, d'un coeur assez pur pour que nous puissions contempler par la foi la splendeur de ta divinité, et en recevoir la force de porter les croix de la vie présente en attendant la gloire de la vie à venir. Amen.


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Il allait de lieu en lieu.

Matthieu 9: 35

 

Lecture: Matthieu 9. 35-38

LA tête protégée du soleil par la pièce d'étoffe qui, serrée autour du front, retombe sur les épaules; vêtu de la tunique de lin et du manteau de laine, Jésus, parce qu'il en a reçu mission de Dieu, s'en va « chercher et sauver ce qui était perdu ». Bien loin d'être le grand personnage qui attend qu'on vienne à lui, Jésus parcourt, Pendant des mois, sans craindre la fatigue du chemin et la malice des hommes, toutes les villes et tous les villages, prêchant l'Evangile du Royaume.

Tant de gens répandent, et parfois avec une joie cynique, des paroles qui ne pourront que faire de la peine et assombrir la vie! Jésus, lui, s'en va répandre partout ce qui doit être une semence de bonheur, une bonne nouvelle: il proclame la venue du règne de Dieu.

Bonne nouvelle, certes, pour l'humanité enlisée dans le mal et dans le malheur, pour ceux que décourage le présent et que l'avenir angoisse: Dieu manifestera sa souveraineté. Et il ne le fera pas seulement dans des temps et dans des lieux lointains : aujourd'hui déjà et dans notre vie, Dieu veut régner. Il veut dominer sur nous, comme le souverain à qui il faut obéir et comme le Père, qui jour après jour, veille sur ses enfants aimants et fidèles.

«Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, prêchant l'évangile du Royaume » - pour qu'une carrière puisse ainsi être fidèlement caractérisée en si peu de mots, ne faut-il pas qu'elle ait une rare et belle unité? Pourra-t-on jamais résumer notre vie comme le livre des Actes résume celle de Jésus par une formule d'une émouvante simplicité: « Il allait de lieu en lieu, faisant du bien... »?

Prière.

Eternel, dont le règne s'étend sur tous les siècles, nous te demandons de venir établir dans notre génération et dans notre coeur ta domination. Sois le maître de notre vie et donne-nous la force qui nous est nécessaire pour respecter les lois de ton Royaume; veuille mettre nos actes et nos paroles en harmonie avec la prière que Jésus nous a enseignée: « Que ton règne vienne ». Amen.


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Dieu lui a donné la puissance.

 

Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Matthieu 28 . 18

 

Lecture : Philippiens 2 : 5-11

C'EST un réformateur hindou qui rendait naguère cet hommage significatif au Sauveur des chrétiens: « La seule puissance capable de nous conquérir, c'est le Christ ». Après vingt siècles, quel merveilleux écho du témoignage que le Ressuscité s'est rendu à lui-même: «Toute puissance m'a été donnée»!

Jésus n'envia point la puissance des armes, il n'usurpa point celle des charlatans et des faiseurs de miracles ; sa puissance fut celle de l'amour. Sans lassitude il aima les siens. Or l'amour est la meilleure expression de la puissance de Dieu. Qui aime, foule aux pieds la séduction du péché, l'effroi de la mort. Tel fut Jésus, vainqueur de Satan.

Ses adversaires le couronnèrent d'épines, se moquant de sa royauté. Mais en vain crurent-ils triompher de lui. Ils ne purent l'ensevelir dans le silence d'un tombeau. Par ses disciples, témoins de sa résurrection, son évangile rayonna dans l'univers.

Doutons-nous encore de sa puissance? Marchons sur le chemin qu'il nous trace. Mettons en oeuvre dans notre vie la vérité éternelle qu'il nous révèle. Alors, ayant peu à peu découvert dans le Christ le Dieu de l'homme qu'adorait Pascal, le Dieu dont on s'approche sans orgueil et sous lequel on s'abaisse sans désespoir, nous entreverrons dans un éblouissement le don que Dieu fait de lui-même; et, prosternés dans la reconnaissance et dans l'amour, nous nous écrierons avec le disciple qui crut après avoir douté: « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Prière.

Personne, ô Christ, ne peut te dire «Seigneur » si ce n'est par l'Esprit saint. Que nos âmes en soient pénétrées, afin que ta puissance éclate à nos yeux. Et que nos vies te rendent témoignage, par leur sainteté et leur foi, comme à celui qui a vaincu le monde. Amen.


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La pierre angulaire.

 

La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la pierre principale de l'angle. Matthieu 21 : 42

 

Lecture : 1 Corinthiens 3 : 9-15

AVANT de quitter le foyer familial, le Christ dut souvent travailler avec les siens à quelque humble demeure de laboureur ou d'artisan. Les murs étaient de pierres sèches, entassées sans mortier. A chaque angle, de gros blocs, aplanis avec soin, assemblés par des tenons de bois, assuraient la solidité de la maison.

Maintes fois, au cours de son ministère, le Seigneur dut songer au travail de son adolescence, à ces modestes foyers résistant par leurs lourdes pierres angulaires aux vents déchaînés et aux pluies de la saison mauvaise: c'était, à ses yeux, l'image même de son oeuvre dans le monde et de la place qu'il doit occuper dans notre vie.

Qu'est-ce, en effet, que notre vie? Une construction faite d'heures de travail et de repos, de joies et de peines, tantôt légères, tantôt lourdes et écrasantes. Mais s'il y a les moments heureux du foyer que l'on crée, de l'enfant qui naît, il y a aussi les heures troubles de la tentation, les heures longues de la maladie, de la solitude, de la révolte devant l'injustice dont nous sommes victimes ou témoins. C'est alors qu'avec le psalmiste nous nous écrions, craintifs ou désespérés: « D'où me viendra le secours? »

Dans de tels moments, Jésus nous fait comprendre que nous sommes des pierres étroitement liées à Celui qui est pour nous la « pierre d'angle », massive, puissante, inébranlable. Avec le Christ, nous n'avons rien à redouter, nous nous sentons forts pour résister aux puissances destructrices du péché. La mort même n'a plus de pouvoir, car notre vie, fondée sur la foi en Christ, demeure éternellement.

Jésus connaît nos tentations et nos craintes, mais sa main est là, tendue vers notre main tremblante. Nous cheminons dans la nuit, mais notre frère aîné nous tient avec fermeté ; l'orage gronde, le vent souffle, la maison tremble, mais l'assise en est solide, et ferme la pierre d'angle...

Prière.

Seigneur, notre Dieu, tu nous as donné en Jésus-Christ l'assise inébranlable de notre vie et nous t'en bénissons. Fais que nous sachions toujours rester attachés à Celui sans lequel nous sommes incapables de résister au mal et aux épreuves. Unis-nous toujours plus étroitement les uns aux autres en Christ, la pierre angulaire, pour que nous soyons forts et fermes dans la consécration à ton service. Amen.


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Mais moi, je vous dis...

Matthieu 5: 44

 

Lecture : Matthieu 5 : 38-48

LES auditeurs du Seigneur ont été frappés de l'autorité avec laquelle il leur adressait la parole et les enseignait. Habitués à entendre les savantes et bien souvent futiles dissertations des docteurs et des scribes, ce leur fut une révélation que cette voix dont l'accent les pénétrait.

Au lieu de traiter telle question secondaire, en alignant pour lui donner quelque intérêt toutes les opinions des rabbins les plus renommés, le Maître allait droit au but, frappant en plein coeur et en pleine conscience des gens auxquels on ne servait plus guère que de vaines et plates redites. A tous les besoins du coeur, il apporte satisfaction ; à tous les désirs de la conscience, il donne une réponse. Il ne discute pas, il affirme parfaitement, souverainement; il ne propose pas dix solutions diverses pour un seul objet, il en proclame une, une seule, absolue, éternellement vraie. Et cette autorité qui émane déjà de ce qu'il dit et de la façon dont il le dit, le Christ la confirme par son attitude tout entière. Il dit ce qu'il pense, il vit ce qu'il proclame ; là est le secret de son autorité personnelle comme de celle qu'il exerce sur les âmes qui se sont données à lui.

Cette autorité, l'avons-nous acceptée ? Lorsque le Maître nous ordonne: « Recherchez premièrement le royaume de Dieu », nous conformons-nous jour après jour à cette divine recherche ? Quand dans nos heures difficiles, il nous répète: «Ne soyez point en souci », en faisons-nous notre règle de conduite ? Si l'épreuve aux faces multiples surgit et tente de nous abattre, l'entendons-nous nous redire : « Prenez courage, j'ai vaincu » ? Selon son ordre, évitons-nous la colère, afin de posséder nos vies par la patience ?

Acceptons de nous soumettre toujours au jugement du Christ qui peut contredire ou contrarier les projets que nous avons raisonnablement édifiés, les vérités que nous croyons avoir découvertes, l'attitude qui nous paraît la meilleure devant les hommes et devant la vie.

Prière.

O notre Sauveur, nous sommes souvent rebelles à ta voix et c'est pourquoi si souvent l'inquiétude assombrit nos vies. Donne-nous enfin de nous confier en toi si complètement que lorsque tu nous dis quelque chose, nous l'acceptions avec joie pour ta gloire et notre salut. Amen


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Malheur à toi, Corazin...

Matthieu 11 :21

 

Lecture: Joël 2: 12-17

CORAZIN et Bethsaïda, villes de Palestine, subissent les reproches amers de Jésus parce qu'ayant été favorisées du plus grand nombre de miracles, elles ne se sont pas repenties.

Sommes-nous du nombre de ceux qui ont beaucoup reçu ? Nous avons tous eu notre part des biens que Dieu dispense: des dons intellectuels, des biens matériels, une famille aimante, des amis compréhensifs, une santé solide, et tant de biens aussi immérités que précieux. Et par-dessus tout nous avons notre foi, les trésors que l'Evangile du Christ prodigue à tous ceux qui l'accueillent avec simplicité. Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu?

Un don de Dieu, c'est une responsabilité de plus et on demandera beaucoup à celui à qui il a été beaucoup donné. Malheur à nous qui avons été comblés de bienfaits, si nous demeurons froids et indifférents à l'appel de Celui qui est en droit de compter sur nous.

Mettons-nous en pratique dans notre vie quotidienne cette Parole de vie qui doit être un levain dans notre pâte ou bien nous contentons-nous de croyances intellectuelles? Sommes-nous un aide pour nos frères ou bien nous sont-ils indifférents? Notre lumière brille-t-elle dans les ténèbres ou bien la lampe se trouve-t-elle sous le boisseau?

Malheur à nous! nous sommes d'autant plus coupables que la lumière est descendue vers nous. Malheur à nous! Mieux vaudrait ne l'avoir jamais contemplée!

« Si vous ne vous repentez, dit le Christ, vous périrez tous. » Notre culpabilité nous la ressentons nettement, notre responsabilité nous écrase. Avec le psalmiste nous disons humblement mais avec foi: «Tu auras pitié de nous, tu nous feras grâce».

Prière.

Seigneur Dieu, tu nous as dévoilé notre ingratitude à ton égard. Inconscients des grâces que tu nous as accordées si largement sans que nous les ayons méritées d'aucune façon, nous nous humilions d'avoir méconnu si longtemps nos devoirs de chrétiens agissants et conquérants. Pardonne, Père et mets dans nos âmes cet élan d'amour qui doit nous porter de ta part vers ceux que tu places sur notre chemin et qui sont nos frères en Christ, notre Sauveur. Amen.


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Il est sévère.

Matthieu 18: 6

 

Lecture: Matthieu 18: 6-9

JESUS, le Maître doux et humble de coeur, se montre quelquefois sévère. Il l'est quand il voit la sainteté de Dieu méconnue et blasphémée. Rappelez-vous la scène où les vendeurs sont chassés du temple, parce qu'ils ont fait de la maison de Dieu une caverne de voleurs : ils ont manqué de respect à la majesté divine qui réside dans cette demeure sacrée, bien que construite par la main des hommes. Aujourd'hui, nous le voyons adresser un blâme menaçant à ceux qui scandalisent un de ces petits qui croient en lui. Pour quelle raison? Parce qu'une âme est un temple aussi, qui lui n'a pas été fait de main d'homme. La diminuer chez autrui ou en soi-même, c'est porter une main sacrilège sur une parcelle divine. Le mal est surtout grave s'il s'agit d'une âme qui se développe et lentement naît à la vie. Tel un jardinier avisé prenant soin du jeune arbre, Jésus défend l'âme de l'enfant contre les atteintes du mal.

Il y a bien des manières de faire tomber dans le péché un de ces petits qui croient en Dieu. La plus fréquente est celle de l'exemple qu'on donne sans même s'en douter, aux jeunes qui nous observent, nous écoutent et nous imitent. Pensons aux yeux des enfants qui nous regardent vivre, à leurs oreilles qui ne perdent aucune de nos paroles, et à leur âme qui va refléter nos traits et nous renvoyer notre image. Pensons à ceux qui, moins bien doués, moins instruits que nous, ont le regard fixé sur nos actes, y cherchant une inspiration, un geste qu'ils ne manqueront pas, à l'occasion, de reproduire. Prenons donc garde de ne pas attirer par notre attitude la réprobation de Jésus.

Prière.

Seigneur Dieu, nous te louons de ce que tu te sers de nous pour éduquer les plus petits d'entre les frères de Jésus. Donne-nous de comprendre de mieux en mieux la grandeur de la tâche que tu nous confies et de peser à cet égard nos responsabilités. Fais que tous nous agissions pour ta gloire. Amen.


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