Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA MAISON SUR LE ROC


Jamais seul.

Jean 16 : 32

 

Lecture : Jean 16 : 25-28, 32-33

PENDANT des mois, Jésus a connu la grande popularité. Des foules se pressaient autour de lui, avides de sa parole et de ses guérisons.

Puis cette ferveur est tombée. A un moment où nombre de disciples s'étaient retirés d'avec lui, Jésus a demandé aux douze: « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller? » Mais eux, avec enthousiasme, lui sont restés fidèles.

Maintenant l'heure suprême est venue pour Jésus. Il sait qu'il marche à la mort, et il voit le moment où il sera complètement abandonné et de son peuple et de ses disciples. Et pourtant il déclare, avec une paisible assurance: «Je ne suis pas seul».

Vous entendez cette parole, vous les solitaires, vous les dépouillés par le deuil, vous les enfants abandonnés, vous qui vous sentez seuls pour lutter contre le mal et contre l'adversité, vous qui ne rencontrez pas d'appui moral dans votre entourage, vous qui avez su braver l'impopularité pour rester fidèles à votre conscience, vous entendez cette parole triomphante de Jésus : « je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi ».

Père... ce mot résume tout pour Jésus. D'un bout à l'autre de la journée, il met sa volonté à l'unisson de celle du Père qu'il sent constamment à ses côtés. Même au fort de la tempête sur le lac déchaîné, il reste parfaitement calme, car le Père est avec lui. Dans les ténèbres et les angoisses de Gethsémané, là encore il s'en remet à Dieu, et il se relève paisible et fort pour aller au-devant de la croix.

Parce que le Père est là, Jésus ne se sent jamais seul pour penser et juger, pour se décider et agir, pour lutter et souffrir. Aujourd'hui comme autrefois, quiconque place toute sa confiance en Dieu et garde le contact avec lui fait la même expérience.

Prière.

Père, nous nous confions en toi. Pourvu que nous te sentions là toujours, pour vivre et pour mourir que nous faut-il d'autre? Notre Père qui es au cieux...


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En prière.

Jésus passa toute la nuit à prier Dieu. Luc 6: 12

 

Lecture: Matthieu 7 : 7-11

AU cours de ses entretiens avec ses disciples, Jésus leur apprend à prier simplement, avec confiance, de façon à ce que la porte à laquelle ils frapperont leur soit ouverte. Et les disciples qui pressentent un avenir sombre serrent dans leur coeur ces paroles d'espérance: « Cherchez et vous trouverez; demandez et l'on vous donnera ».

Mais Jésus lui-même, le Saint, le Fils de Dieu, baptisé d'Esprit et de puissance a besoin de prier pour soutenir jusqu'au bout et victorieusement la lutte dont Dieu l'a chargé. A plusieurs reprises nous le voyons au cours de son ministère se recueillant dans le calme; seul avec Dieu, il renouvelle ses forces avant de prendre une décision. Durant toute la nuit qui précède le sacrifice de la Croix, Jésus prie, Jésus lutte avec Dieu, non pas pour que sa volonté soit faite mais pour que celle de Dieu devienne sienne.

C'est de la prière que naît le contact avec Dieu ; toute action féconde, toute parole de lumière, tout le divin dans la vie humaine jaillissent de la prière.

Prier, ce n'est pas perdre un temps précieux, c'est acquérir le souffle de vie qui nous dirigera, nous inspirera et sans lequel nos efforts les plus beaux ne sont que vaine agitation.

La prière selon Jésus, ce n'est pas celle qui arrache à Dieu une promesse ou un don; la prière selon Jésus, c'est une soumission, une attente paisible qui voit même dans le refus d'une grâce un exaucement.

Prière.

Seigneur, enseigne-nous à prier. Que notre vie, comme la tienne devienne une vie de prière. Aide-nous à renverser les obstacles qui nous séparent de toi et nous empêchent de nous recueillir. Qu'en Jésus-Christ et en le contemplant, nous soyons entraînés sur la montagne où tu feras jaillir de nos coeurs la prière féconde. Amen.


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Dieu sait de quoi nous avons besoin.

Matthieu 6: 8

Lecture : Matthieu 6 : 24-34

LA vie tout entière de Jésus fut une vie d'absolue et joyeuse confiance en Dieu, son Père. Les paroles qu'il a dites sur la confiance qu'il faut avoir en l'amour du Père, jaillissent d'une expérience intime, dont il a donné la plus magnifique expression à l'heure solennelle du dernier soir; dans la douleur et la solitude, il déclare: «Je ne suis jamais seul, car le Père est avec moi ».

Pour Jésus, Dieu est le Dieu qui connaît chaque homme par son nom; il nous connaît dans l'intimité de nos vies, dans le détail de nos circonstances. Il sait ce qui nous manque; il sait ce qui nous menace et il le sait mieux que nous-mêmes; ce Dieu qui sait tout est aussi le Tout-Puissant, à qui rien n'est impossible; il est notre Père; il nous aime. La plus humble créature, l'oiseau du ciel, la fleur des champs sont eux-mêmes les objets de son amour. Comment donc abandonnerait-il ses enfants?

Puissions-nous donc comprendre ce message du Sauveur et laisser s'animer en nous la même foi qui était en Jésus-Christ. Apprenons la confiance. Aux heures les plus angoissantes de la vie, alors que les soucis comme un tourbillon d'ailes sombres volent autour de nous, affermissons notre foi, assurons-nous en Dieu, réfugions-nous près de lui et demandons-lui la force de redire, avec l'antique croyant d'Israël: « je ne crains aucun mal, car tu es avec moi».

Prière.

O notre Dieu, nous nous humilions du découragement et de l'angoisse qui nous étreignent dans nos soucis; nous doutons de ta puissance, de ta sagesse, de ton amour. O Père, augmente-nous la foi; nous voulons nous laisser conduire par toi, qui sais ce dont nous avons besoin. Amen.


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La semence croît.

Marc 4: 27

 

Lecture: Marc 4: 26-29

LE semeur ne sait pas comment s'accomplit la croissance. Personne ne le sait, même le plus grand savant. Celui-ci en est réduit, comme le plus ignorant des hommes, à constater que la semence, quand elle est placée dans les conditions convenables, obéit à une loi intérieure, celle de la vie qui lui a été imposée par le Créateur. Jésus, si prompt à saisir les correspondances des lois de la nature avec celles du Royaume de Dieu, discerne ici ce rapprochement et, dans les quelques mots d'une admirable parabole, le fait voir à ses auditeurs. Lui, le divin semeur a semé la parole de grâce, de vérité et d'amour dans les âmes de ses frères. Et comme un simple paysan de cette Galilée qu'il aimait tant, il se confie dans la puissante bonté de son Père pour en attendre la germination, la croissance et la maturité dans les coeurs, demandant lui aussi que les conditions favorables soient accordées à ces semailles. Il a confiance parce que c'est l'oeuvre de son Père.

Ce que Jésus faisait, il continue à le faire dans nos âmes. Il sème et il attend la croissance. C'est notre attitude qui permettra cette action confiante du Sauveur. Comme la terre est faite pour être ensemencée, notre âme a été créée pour recevoir la Parole éternelle. Elles s'appellent l'une l'autre. N'empêchons pas notre âme d'être ce que la sainte et bienveillante volonté de Dieu attend d'elle. Et surtout, car c'est là l'essentiel, ne refusons pas au Seigneur notre obéissance.

Prière.

O notre Père, dans ta miséricorde infinie donne-nous d'avoir assez de confiance en toi, pour que nous nous abandonnions d'une foi vive et profonde, à cette puissance de vie que possède ta Parole lorsque tu l'as semée dans les âmes. Accorde-nous cet esprit de confiance qui accepte tout de ta main, épreuves et joies, jours de soleil et jours de tristesse, comme les moyens que tu emploies pour faire germer et croître en nous ta vérité. Il nous suffit, ô Père, que tu veuilles nous tenir sous ta garde. Amen.


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Jésus dormait.

Matthieu 8: 24

 

Lecture: Matthieu 8: 23-27

LA mer est déchaînée, les disciples sont désemparés : la barque va chavirer... et il dort. Ses disciples le réveillent. Il voit le péril, il s'émeut de la détresse qui l'entoure, mais il reste calme, il Possède la paix.

La paix est faite de confiance. La confiance en Dieu est le merveilleux rempart de l'âme, contre lequel viennent se briser les plus furieuses vagues et que la mort même ne peut ébranler.

La paix est faite de courage. On est surpris de constater que la peur disparaît dès qu'on fait résolument face au danger. La lutte est notre sort commun, mais nous sommes faits pour lutter, pour empoigner l'ennemi corps à corps, et pour vaincre.

La paix est faite enfin de soumission. Quand la victoire lui échappe, le croyant fait un acte d'abandon entre les mains de son Père. Que ta volonté soit faite 1 et aussitôt la paix rayonne d'un nouvel éclat. Telle était la sérénité de Jésus, sur la mer déchaînée, que ses disciples étonnés dirent : Quel est cet homme?

Foi, courage, abandon filial: ce sont les trois degrés de l'échelle d'or qui nous conduit à la paix. Le secret de la paix est l'oubli de soi-même et l'affirmation que Dieu est la suprême réalité.

Celui qui a donné sa vie à Dieu n'a rien à craindre et il peut avancer en paix.

Prière.

Seigneur, voici nous abandonnons entre tes mains nos craintes et notre vie elle-même, afin de connaître la paix de tes enfants, la paix parfaite de Jésus. Toi qui ne fais jamais défaut à ceux qui mettent leur confiance en toi, fais-nous la grâce, en toutes nos détresses, de connaître ta paix. Amen.


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Laissez-les croître ensemble.

Matthieu 13: 30

 

Lecture. Matthieu 13 : 24-30

JÉSUS est optimiste et patient. Il est optimiste, parce que Dieu est le Maître de ce champ immense: le monde. Aujourd'hui, le mal peut triompher encore : spectacle navrant, de nature à nous affliger et à paralyser nos efforts. Pourtant, la moisson viendra, le mal sera vaincu, le bien remportera la dernière victoire. Forts de cette assurance, travaillons jusqu'au bout, comme le fit notre Seigneur.

Jésus est patient, parce qu'il fait toujours confiance à l'homme. Comme les serviteurs de la parabole, nous sommes parfois irrités de voir les méchants prospérer, nous voudrions arracher l'ivraie; la patience du Maître nous paraît trop grande! Sans parler des ruines que cette irritation a peut-être causées dans notre entourage immédiat, c'est elle encore qui a entraîné l'Eglise à de sanglantes persécutions et à de fâcheuses discussions.

Qu'adviendrait-il s'il nous était permis d'opérer le triage? Nous le ferions mal, aveuglés par l'ignorance, les préjugés, la passion; libre cours serait donné à l'esprit de jugement des hommes, et ce triage ouvrirait la porte à l'arbitraire - nous ne sommes pas en mesure de juger sainement, parce que nous ne connaissons pas les coeurs. Enfin et surtout, ne croyons pas pouvoir faire mieux que Jésus, qui laisse à l'impie et au méchant la possibilité de se repentir et de se convertir.

A la moisson, tout rentrera dans l'ordre! En attendant, nous avons à accomplir une tâche suffisamment grande, celle qui consiste à arracher impitoyablement l'ivraie qui prospère encore dans notre propre coeur.

Prière.

O Père, nous nous souvenons avec humiliation de nos impatiences et de nos manques de foi; pardonne-les nous. Garde notre langue des jugements hâtifs, et donne-nous dans toutes les circonstances de notre vie la bonté confiante et patiente du Maître. Amen.


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J'ai compassion.

Matthieu 15: 32

 

Lecture : Matthieu 15: 29-39

LA-BAS, en Galilée, le coeur de Jésus était ouvert à la peine des hommes, à leurs plus humbles soucis. Le Christ se penchait aussi bien sur les corps harcelés par la faim ou tourmentés par les infirmités que sur les âmes déchues. Il ne dédaignait pas les luttes de la masse pour le pain qui périt et à l'immense cri qui jaillissait sur ses pas : « Seigneur, aie pitié de nous! » il répondait: «Venez à moi, travaillés et chargés, et je vous soulagerai ».

Jésus avait de la tendresse pour les multitudes au sort cruel ; il apportait au monde la plénitude de vie, en réunissant toutes les détresses de la terre, morales et physiques, dans l'étreinte de sa charité. De ces miracles de l'amour, l'Evangile est illuminé.

Cet ami n'est plus sur la terre pour imposer les mains aux malades et nourrir les affamés, mais il envoie ses disciples poursuivre en son nom le même ministère d'amour. C'est lui qui adresse vocation aux diaconesses et aux gardes-malades, à tous ceux qui se penchent avec bonté sur la souffrance humaine; c'est lui qui éveille la générosité et le dévouement qui font des prodiges. Et lorsque, dans cette foule anonyme, il y a des douleurs ignorées ou que nul ne peut adoucir sur la terre, Jésus reste l'Ami suprême, qui n'est jamais insensible à la prière des petits.

Prenez courage! Si les hommes vous refusent du pain, allez à Celui qui vous a appris à dire: «Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien». Peuple asservi à un dur labeur ou meurtri dans ta chair, va vers Celui qui a dit : «J'ai compassion de cette multitude ».

Prière.

Seigneur, ce que je réclame, c'est ce riche don d'amour.

Que cette céleste flamme en moi brûle nuit et jour.

Devant la vaste souffrance qui s'étend de jour en jour,

Il faut un remède immense, il faut un immense amour.

Que jusqu'à la mort fidèle, priant, aimant en tout lieu,

Ma vie entière révèle l'amour sublime de Dieu. Amen.


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Ne pleure pas.

Luc 7: 13

 

Lecture : Luc 7 : 11-17

PLUSIEURS reprises, les Evangiles nous montrent Jésus allant de lieu en lieu prêchant la bonne nouvelle et guérissant toute infirmité parmi le peuple. C'est bien là le résumé de son activité salutaire, c'est pour cela qu'il est venu. On comprend alors fort bien que l'Eglise ait appliqué au Maître ces paroles du prophète: il a porté nos souffrances, il s'est chargé de nos douleurs.

Partout où il est, sur les chemins et les places publiques, dans les maisons, les villages et les villes, il se penche sur ceux qui viennent à lui, il les aide, les réconforte, les encourage, les guérit ; partout où il s'arrête, les têtes courbées par la douleur se relèvent, les larmes cessent, les coeurs espèrent, le printemps succède à l'hiver. C'est Jésus qui passe 1 Touché par tant de souffrances, ému par tant de misère, il se donne sans réserve. Ils le sentent bien, tous ces mutilés de la vie ; sans saisir toujours le pourquoi de leurs blessures, ils se savent aimés et compris par une sympathie qui ne vient pas de la terre mais du ciel.

Cette compassion infinie, nous la sentons encore aujourd'hui, toujours la même, seule vraie, seule durable, seule efficace. Alors, vous qui marchez sur le rude chemin où vous n'auriez pas voulu aller, vous qui pleurez, vous qui êtes en deuil, vous qui vous débattez dans d'inextricables difficultés, vous qui sentez votre misère et qui, comme l'enfant prodigue, contemplez votre vie perdue, sachez-le, sachez-le bien. Jésus, touché de compassion, vous aime et vient à vous.

Vous qui pleurez, venez à ce Dieu car il pleure,

Vous qui souffrez, venez à lui car il guérit,

Vous qui tremblez, venez à lui car il sourit,

Vous qui passez, venez à lui car il demeure !

Prière.

O Dieu de miséricorde, ouvre nos coeurs, pour qu'à la vue des besoins, des peines, des soucis de ceux qui nous entourent, nous soyons aussi touchés de compassion; mets en nous ton esprit de douceur et de bonté. Amen.


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Le roseau froissé, le lumignon qui fume.

 

Il ne brisera pas le roseau froissé, n'éteindra pas le lumignon qui fume. Matthieu 12 : 20

 

Lectures: Matthieu 9 : 10-13 ; 18: 12-14

C'EST un roseau froissé, cette pauvre existence meurtrie par les échecs, les déceptions et les crève-coeur! C'est un roseau froissé, ce malade souffrant de son inactivité, cet homme bourrelé de remords ou portant dans sa chair les signes visibles de sa déchéance!

C'est un lumignon qui va s'éteindre, cette foi qui ne luit que par intermittence, cette espérance vacillante, cette charité si tiède, cette sérénité si fréquemment troublée !

Pour le lumignon qui fume et le roseau froissé, le monde souvent n'a que de la raillerie et de l'indifférence. Ici-bas, il faut produire, il faut avancer, il faut combattre. Et le monde repousse brutalement au bord de la route ceux qui ne peuvent plus marcher.

Au contraire, Jésus, le Fils de Dieu, se penche avec tendresse et compréhension vers l'âme meurtrie, et lui dit : Pauvre âme, tu es malade, aigrie, coupable; je le sais, ne t'en défends pas, je lis en toi comme dans un livre grand ouvert. Mais je t'aime, telle que tu es, je t'accueille dans ma demeure; j'ai souffert pour toi sur le Calvaire, j'ai porté ton fardeau. Relève-toi, je t'apporte le pardon et le renouveau.

En présence de ces paroles d'espérance, nulle âme n'a le droit de s'abandonner au désespoir. Pour les plus misérables, pour les plus déchus, il y a des promesses de relèvement. Dieu s'est servi d'un Pierre qui avait renié, et d'un Paul bridé par la maladie.

Et nous chrétiens, nous devons à l'exemple de Jésus, nous pencher avec sympathie sur tous les blessés de la vie. Rien n'est plus beau que de relever ceux qui défaillent.

Prière.

O Dieu, nous sommes fatigués et chargés. Nous nous sentons parfois délaissés. Mais nous avons confiance dans les promesses de ta Parole. Nous savons que Jésus est venu pour relever les forces défaillantes, pour ranimer la foi qui s'éteint. Désormais nous voulons marcher avec joie, soutenus par ton Esprit. Amen.


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Prends courage.

Matthieu 9: 2

 

Lecture : Matthieu 9: 2-8

PRENDS courage ! » Jésus adresse ces paroles à un malade. Et, contrairement à ce qu'attendent de lui les témoins de la scène, son intention n'est pas de guérir; Jésus a pitié certes, mais il sait qu'il y a un mal plus funeste à l'homme que la douleur physique, même quand elle le condamne à l'immobilité.

C'est la souffrance du coeur qui nous empêche de nous donner, donc d'être heureux ; l'inquiétude, quand l'avenir étend sur le présent son ombre, le regret, qui nous tient prisonnier d'un passé qui jamais ne reviendra et nous interdit ainsi de saisir toutes les possibilités que chaque heure apporte avec elle ; et le remords surtout, la peine la plus douloureuse, parce qu'elle a pour cause l'irréparable.

C'était là le mal qui tourmentait le paralytique, couché sur son grabat. Jésus le sait; il lui pardonne, l'arrachant ainsi à des pensées qui le paralysent. En l'entendant, les Juifs ne peuvent pas croire qu'il ait ce pouvoir et murmurent. Mais le Christ, répondant à leur scepticisme, ordonne au malade de se lever; il donne à tous la preuve qu'il est le Sauveur.

Cette guérison illustre l'action du Christ sur toute âme amenée à le contempler; avec lui, il n'est pas de situation désespérée, si lourde ou dépouillée que soit notre existence. Il n'appartient qu'à nous de répondre à son appel et de venir déposer à ses pieds nos fardeaux.

Prière.

O Jésus, mon Sauveur, par ta douce présence, Viens consoler mon coeur et diriger mes pas; Ranime dans ce jour ma céleste espérance, Relève mon courage et ne me quitte pas.

O Dieu, Lorsque ton faible enfant, cédant à la tristesse, Se nourrit de douleur, sans chercher le secours, Daigne lui rappeler ta fidèle promesse Qui soutient, qui guérit, qui console toujours. Amen.


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