Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA MAISON SUR LE ROC


Bienveillance.

Matthieu 26: 10

 

Lecture: Matthieu 26: 6-13

Jésus aime tous ceux qui s'approchent de lui et son amour n'a rien de comparable à celui que nous manifestons à notre entourage.

Jésus aime les hommes parce qu'il voit en chacun d'eux, quelquefois très profondément enfouie mais toujours présente, l'étincelle divine qui peut devenir un feu dévorant. Si Jésus châtie les vendeurs du temple, c'est parce qu'il met au premier plan la sainteté de Dieu ; s'il juge, c'est pour sauver. Sa douceur, sa bonté, sa bienveillance attirent les enfants et les faibles. Cette paix qui émane de sa personne, nous la lisons dans son regard qui se pose sur la femme qui a mis toute son âme dans le don du parfum versé sur la tête du Maître. Jésus comprend ce geste d'adoration, il l'accepte simplement comme un présent inestimable et avec autorité il fait taire les spectateurs incapables de comprendre la valeur d'un tel acte.

Aimer comme aimait Jésus, sans la recherche d'une satisfaction personnelle, sans égoïsme, uniquement pour amener à Dieu les âmes qu'il réclame, quelle tâche délicate, quel chemin étroit !

Avec le Christ, je veux m'efforcer de saisir l'image cachée de Dieu dans chaque âme placée sur mon chemin.

Prière.

Maître bien-aimé, sois béni pour cette sainte bienveillance qui continue à nous éclairer. Ton amour rayonnant augmente notre foi en la bonté du Père qui fait luire son soleil sur les méchants et sur les bons. Apprends-nous à aimer comme tu aimes, à nous donner pour les autres comme tu t'es donné pour nous. Pour cela, répands ton Esprit sur nous et dispose-nous à le recevoir. Amen.


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Venez à moi.

 

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Matthieu 11 : 28

 

Lecture: Jean 6: 37-40

CETTE parole du Christ a déjà consolé, soutenu, affermi d'innombrables coeurs. Le Sauveur nous offre son amour, trésor unique jaillissant d'une âme sainte qui comprend toutes les peines des hommes, toutes les souffrances. Mais voici le fait extraordinaire: ce trésor, Jésus l'offre à tous ! Quiconque entre en contact avec lui, s'enrichit. Personne ne s'en va tristement, en pensant: ce n'est pas pour moi !

A toi qui peines, jour après jour, pour gagner le pain de ta famille, Jésus dit: Viens à moi et je t'apprendrai le secret de la confiance en Dieu. Tu ne seras plus abattu par le souci, mais tu rediras, tout en accomplissant ta tâche quotidienne: « Père, donne-nous aujourd'hui notre pain... »

A toi qui souffres du mauvais vouloir des hommes, de leurs coups d'épingle, de leurs rebuffades déconcertantes, Jésus dit: Viens à moi, je te communiquerai l'esprit de support, de pardon... Tu pourras alors pratiquer cet oubli des offenses qui te donnera la paix du coeur.

A toi qui as passé par l'épreuve et le deuil, à toi que la maladie étreint de son étau redoutable, Jésus dit: Viens à moi et je te donnerai les ailes de l'espérance, et l'indomptable foi qui transfigure toutes choses... Tu attacheras ta vie à ce qui est éternel, et ton âme déposera à mes pieds le lourd fardeau qui l'oppresse!

A tous, au riche comme au pauvre, au savant comme à l'ignorant, Jésus offre le trésor de son affection. Allons à lui: son amour est le remède à tous les découragements, la source inépuisable de toute véritable joie.

Prière.

O notre Père, tu es le Dieu des délivrances, et tu nous as donné en Christ le témoignage de ton amour infini. Nous venons à ce Sauveur, tels que nous sommes, fatigués de nos luttes, chargés de nos soucis, accablés par nos péchés. Délivre nos âmes de tout ce qui les oppresse et rends-nous la joie de ton salut ! Amen.


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Doux et humble.

Matthieu! 11 : 29

 

Lecture: Luc 4: 14-21

DOUCEUR de Jésus, lorsqu'il accueille les malades, les inquiets, les affligés, les pénitents, les tout petits; lorsque, d'un mot, il ranime la flamme de l'espérance dans les coeurs les plus assombris; lorsqu'il fait entrevoir aux consciences les plus tourmentées les apaisements et les relèvements possibles grâce à lui ; ou encore, lorsqu'il dépose au sein des âmes déchues les germes d'une vie nouvelle.

Humilité de Jésus, quand il échappe aux enthousiasmes populaires; quand il donne à ses disciples l'exemple de l'abnégation et du service; quand enfin il se prosterne en Gethsémané, trouvant en pleine agonie morale la force de pousser jusqu'au bout l'esprit d'obéissance et de sacrifice.

Quel contraste, en vérité, entre l'autorité royale dont il est revêtu et la simplicité, la mansuétude, l'humanité profonde dont il fait preuve envers quiconque l'approche, lui parle, l'écoute. Jésus de Nazareth a été choisi pour incarner la parole divine, sa mission lui a été confiée par la volonté suprême de l'Eternel; il sait bien qu'il est « le plus grand». Mais lorsqu'il affirme son origine, lorsqu'il s'intitule «chemin et vérité », «pain de vie », « image du Père », il le fait sans la moindre trace d'orgueil. Jamais il ne cherche à éblouir, à profiter du prestige qu'il exerce auprès des foules, à faire peser son autorité sur les âmes, les courbant sous un lourd fardeau d'exigences. Au contraire, il se fait tout à tous ; il se solidarise avec notre race dans ses peines, ses fatigues, ses misères, ses douleurs ; il est, dans toute la plénitude de ce mot, notre frère. Il ne veut pas être servi, il se défend même de juger. Il ne veut que servir et sauver.

Par ce renoncement total à lui-même, par cette obéissance absolue à Dieu qui était tout pour lui, Jésus a mérité son titre de « Fils de l'homme». Il nous a appris l'humilité et la douceur véritables.

Prière.

Nul parmi les fils de la terre, Seigneur, n'a parlé comme toi. Du ciel j'ai reconnu le roi En celui qui s'est fait mon frère. Mon coeur, ravi lorsqu'il t'écoute, Trouve en toi seul la vérité;

Je vois fuir devant ta clarté La nuit de l'erreur et du doute. O Jésus, ô divin modèle, je t'aime et je me donne à toi. je veux te servir, ô mon Roi, jusqu'à la fin, d'un coeur fidèle. Amen.


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Jésus l'aima.

Marc 10: 21

 

Lecture: Marc 10: 17-22

CE qui nous frappe dans ce récit, ce n'est pas tant le péché de ce jeune homme que l'amour de Jésus pour lui. Quelles sont les raisons de cette affection de notre Seigneur pour ce candidat à la vie chrétienne?

Nous voyons tout d'abord que ce jeune homme devait avoir de fortes qualités morales. C'est sans doute en toute sincérité qu'il affirmait avoir toujours observé tous les commandements. Cette grande sincérité morale, un peu naïve, et à laquelle se mêlait cependant un peu d'orgueil, dut plaire à Jésus. Cette droiture, cette honnêteté se lisaient sûrement dans son regard. Mais Jésus y a lu autre chose encore: le grand désir d'hériter la vie éternelle. A sa pureté morale s'ajoutaient donc de réels besoins religieux, qui ne pouvaient qu'attirer sur lui l'attention bienveillante du Sauveur.

Hélas ! Tant de qualités étaient accompagnées d'un terrible défaut : l'amour de la richesse. Partagé douloureusement entre le désir de garder ses biens et celui d'hériter la vie éternelle, le jeune homme préféra, non sans tristesse, sacrifier son salut à sa fortune.

Et pourtant Jésus, qui pressentait cet abandon, l'aima quand même; il l'aima d'autant plus qu'il sentait que cette âme si belle allait se perdre.

Ainsi Jésus nous aime malgré nos péchés. Et comme une mère redouble d'affection pour l'enfant qui risque de se perdre, Jésus nous aime d'autant plus qu'il connaît notre faiblesse et la difficulté où nous nous trouvons de consentir pour lui au moindre renoncement. Il nous aime d'autant plus qu'il souffre de nous voir nous éloigner des grâces qu'il nous offre.

Prière.

Seigneur Jésus, ton amour nous presse. Donne-nous ton Esprit pour que nous sachions consentir aux renoncements nécessaires. Amen.


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Je connais mes brebis.

Jean 10: 14

 

Lectures: Esaïe 43: 1-2; Psaume 23

DRAPÉ en son burnous, le berger d'Orient veille sur son troupeau. Il en connaît toutes les brebis, l'originale qui s'écarte et s'isole, l'oublieuse d'elle-même qui laisse à ses agneaux l'herbe la plus parfumée, la querelleuse à la tête toujours baissée...

Ainsi, la mère connaît ses enfants : à celui-ci il faut de la douceur, à celui-là une plus grande fermeté.

De même Jésus nous suit du regard. Il nous connaît. Il me connaît. Les hommes me croient juste et bon : le Seigneur, lui, voit mon péché, ma misère morale. On me juge heureux, sans soucis: le Seigneur me sait préoccupé, craintif, incompris, solitaire. On me trouve froid, hautain: lui seul connaît ma timidité, les secrets de mon coeur.

Nous aimons connaître les circonstances et les pensées de notre prochain; ce n'est souvent que pour le juger sévèrement. Jésus, au contraire, nous connaît pour nous aimer. Il discerne ce qu'il nous faut, il nous aide, il nous donne appui aux passages difficiles: tel le berger qui, connaissant la faiblesse de l'agneau, piétiné jadis et blessé par le troupeau, le prend dans ses bras pour franchir le torrent de la montagne...

N'est-il pas précieux pour nous de penser que le Seigneur sera toujours là, au moment voulu pour nous tendre la main, nous consoler, nous relever, nous garder à l'heure des tentations et du danger?

« Je connais mes brebis... »: parole de joie, frange d'or au bord de la nuée d'orage...

Prière.

Seigneur, tu connais ton troupeau et tu nous connais, chacun en particulier. Nos péchés, nos pensées, nos soucis sont devant toi. Tu veux nous pardonner, nous aider, nous conduire. Nous avons confiance en ton amour et nous voulons te suivre, car tu es notre Berger. Amen.


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Mes amis.

Jean 15 : 14

 

Lecture : Jean 15 : 9.15

QUELLE joie dut emplir le coeur des disciples lorsqu'ils entendirent Jésus leur déclarer dans l'intimité de la chambre haute:

«Je vous ai appelés mes amis ». Cependant ils ne connaissaient pas encore tout le prix de cette amitié. Ce n'est qu'après leur abandon, leur lâcheté, leurs doutes qu'ils purent l'apprécier à sa juste valeur, en mesurer la fidélité, la force et la générosité.

Songez au bouleversement de Pierre lors de son entretien avec le Ressuscité, lorsqu'il comprend que, malgré son reniement, l'amitié de Jésus n'est pas atténuée mais devenue au contraire plus grande, plus confiante encore.

Quel appui, quelle force l'affection de Jésus n'a-t-elle pas apportés aux siens aux heures tragiques ou difficiles! Pensez à Marthe et Marie au moment de la mort de Lazare, aux apôtres lors de leurs comparutions devant le sanhédrin.

Voici, Jésus aime d'une amitié virile. Il veut transformer ceux qu'il a choisis et leur faire porter des fruits qui demeurent. Sous son influence, nous devons changer et progresser comme Zachée et tant d'autres.

Rappelons-nous que cette amitié si rare, d'un prix si grand, Jésus nous l'offre encore aujourd'hui. Il reste, comme le dit un cantique, l'Ami suprême, qui seul rend fort et transfigure. Ouvrons-lui nos coeurs et puisse-t-il nous dire, parce que nous aurons été trouvés dignes de son choix: «Vous êtes mes amis ».

Prière.

O notre Dieu, une fois de plus, en songeant au don merveilleux que tu nous as fait en la personne de ton Fils, nous nous sentons pressés de te dire notre reconnaissance. Donne-nous de faire l'expérience de l'amitié de Jésus. Bien des fois il nous a dit déjà : « Il faut que j'entre dans ta maison ». Nous voulons lui ouvrir toute grande la porte de nos coeurs afin que nous portions du fruit en abondance dans nos vies individuelles, dans la famille, au dehors. Amen.


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Tes péchés sont pardonnés.

Luc 5 : 20

Lecture: Luc 5 - 17-26

AVEC le pardon de Dieu, tous les recommencements sont possibles; sans lui, sans ce miracle incompréhensible de l'amour du Père, l'âme végète loin de la lumière dans laquelle elle est appelée à vivre. Aussi, quelle libération ressent le chrétien accueillant dans sa vie comme une réalité personnelle et certaine ces paroles du Christ

«Tes péchés sont pardonnés ! »

Devant la sainteté de Jésus, nous nous accusons, nous nous condamnons, nous nous sentons perdus. Réalisant enfin notre péché et reconnaissant notre responsabilité individuelle dans le drame du Calvaire, nous n'avons plus qu'à attendre le verdict de Dieu, comme l'Enfant prodigue l'attend de son Père.

Mais le sacrifice de la Croix n'a pas été accompli en vain. Prenant sur lui nos péchés, Jésus se place à nos côtés non pas comme un juge qui réclame le châtiment du coupable, mais comme un avocat qui plaide la cause de celui qu'il veut sauver à tout prix.

Grâce à la sainteté de Jésus qui nous fit souffrir, mais qui maintenant se penche sur nous, l'Esprit de Dieu peut triompher du remords dans notre âme enfin apaisée bien que continuant à se condamner.

Si nous sommes ainsi réconciliés avec Dieu par son pardon accordé en Jésus-Christ, toutes choses peuvent devenir nouvelles ; libérés du joug qui nous retenait captifs loin de la lumière, nous pouvons dès lors porter nos regards en avant avec confiance.

Prière.

Notre Père, donne-nous de considérer toujours ton pardon comme une grâce imméritée fondée uniquement sur ton amour. Nous te bénissons de nous avoir donné Jésus comme Maître et comme Sauveur. Rends-nous dignes de le servir avec foi et humilité; il est le chemin qui mène à toi. Amen.


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Je t'ai remis toute ta dette.

Matthieu 18: 32

 

Lecture: Matthieu 18: 23-35

Jésus est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Sans le don de sa vie pour moi, sur la Croix, J'étais perdu. Il faut que je m'imprègne de cette vérité-là, pour ne jamais risquer de l'oublier. Don total, incompréhensible, immérité... A cette grâce qui pardonne, à cette force qui subvient à ma faiblesse, je n'avais aucun droit. C'est à la seule compassion du Christ que je dois d'être devenu une nouvelle créature.

C'est par compassion que Jésus fait entendre ses appels destinés à tirer les hommes de la pénombre où ils végètent.

C'est par compassion qu'il s'offre à devenir leur guide : je suis le chemin...

C'est par compassion qu'il console ceux qui pleurent, qu'il pardonne à ceux que le péché fait gémir.

La compassion de Jésus ce n'est pas une vaine pitié, encore moins une banale sympathie. C'est un amour conquérant qui sauve, parce qu il mène à Dieu.

Prenant modèle sur le Christ je dois être pour ceux qui m'entourent celui qui compatit, qui a pitié.

Pécheur comme eux devant Dieu, ce n'est pas avec condescendance que j'irai vers eux, mais avec amour et patience.

Jésus priait pour ses bourreaux. A judas qui le trahissait, il dit simplement - « Mon ami, pourquoi es-tu ici ? » Pour Pierre qui le reniait, il n'eut qu'un regard, mais quel regard! Que de pitié, de tristesse, de prière offerte à Dieu dans ses yeux qui vont jusqu'au fond de l'âme!

Une telle force dans l'amour brise les résistances les plus tenaces. Qu'elle me soit donnée!

Prière.

O Christ, suscite en moi cet esprit de miséricorde que ton amour m'a révélé. Apprends-moi à pardonner comme tu m'as pardonné, à supporter mes frères avec patience comme tu me supportes, afin que je devienne un instrument de ta paix. Amen.


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Jésus admira le Centenier.

Luc 7. 9

Lecture : Luc 7 : 2-10

GAGNER l'admiration de Jésus! Voilà une tâche qui dépasse infiniment nos possibilités, dirons-nous. Comment, pécheurs que nous sommes, pourrions-nous songer à mériter les éloges du seul saint que la terre ait porté?

Pourtant l'exemple du centenier est là pour démontrer notre erreur. Jésus ne partage pas l'opinion commune des juifs pour lesquels un centenier romain, du fait même de sa nationalité, ne mérite qu'indifférence ou que haine. Il n'approuve pas le fanatisme de ses compatriotes qui condamnent impitoyablement tous ceux qui ne reconnaissent pas la supériorité de la loi de Moïse. Pour juger un homme, le Maître ne s'arrête pas à ces considérations extérieures. Peu lui importent le titre, la profession, la race ou la dénomination religieuse de son interlocuteur! Ce qui compte à ses yeux, c'est le secret émoi de ce coeur de soldat qui, au mépris des jugements et des critiques, lance son cri d'alarme à l'adresse du seul être qu'il estime capable de le secourir. Ce qui suscite son admiration, c'est la foi, toute simple et naïve, de cet officier étranger et païen qui, avant beaucoup de Juifs, a su discerner dans l'humble Galiléen le Sauveur du monde.

Or, cette admiration que Jésus témoignait jadis au centenier de Capernaüm, le Christ vivant aux siècles des siècles est prêt à la renouveler à notre égard. Il n'attache pas la moindre importance à ce qui retient si souvent l'attention des hommes. Il est disposé à oublier jusqu'au souvenir des fautes qui pèsent lourdement sur notre passé, et son regard va droit au coeur. Il lui suffit pour nous donner sa confiance, de découvrir en nous, vivante et agissante encore, l'étincelle de la foi, car alors il nous sait revêtu de la seule arme qui puisse nous assurer la victoire sur le chemin du salut.

Prière.

Père saint, dont la miséricorde s'étend à chacun de tes enfants, nous te supplions d'augmenter notre foi afin que nous puissions participer aux richesses d'amour, de pardon et de guérison qui sont en Jésus-Christ. Amen.


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M'aimes-tu ?

Jean 21 : 17

 

Lecture : Jean 21 : 15-19

DIRE que c'est au moyen de cet homme-là que Jésus va faire son oeuvre! Un homme qui a menti, qui a été lâche après avoir été si orgueilleux! Quel encouragement pour nous! Le Maître n'appelle pas à lui que des forts, des purs, des héros. Il s'adresse aussi aux faibles, aux lâches, à ceux qui l'ont renié. Non seulement il leur pardonne, mais il leur donne sa force, les utilise, les engage dans sa grande bataille contre le mal.

On croit souvent que pardonner, c'est une preuve de faiblesse et que le pardon facilite au pécheur la route du mal. Quelle erreur! jamais le Christ n'a été plus grand, plus fort, qu'au moment où il reçoit son disciple repentant. Et jamais confiance n'a été mieux placée: ce Pierre vaincu par le pardon de son maître va se donner tout entier.

On croit aussi que demander pardon, c'est une preuve de faiblesse, que l'homme fort ne se repent pas. Or, quand Pierre a-t-il été vraiment fort? Est-ce alors qu'il se sentait sûr de lui, promettant à Jésus son appui? alors qu'il a pris peur devant la moquerie? ou alors que, humblement, sans chercher à s'excuser, sans phrases, il a dit: « Tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime »?

Il y a quelqu'un qui sait tout, il sait ce que les autres ne savent pas, il connaît le fond de ton coeur, sa faiblesse incurable, ses mouvements secrets, sa bonne volonté et son manque de volonté... et celui-là a confiance en toi. Les hommes peuvent te juger et te condamner. Lui te juge et te pardonne. Les hommes te mettent de côté, lui te réserve une place dans son oeuvre. Il a d'autant plus de confiance en toi que tu as perdu toute illusion sur toi-même. Sa force s'accomplit dans ta faiblesse, pourvu que tu puisses lui dire : «Tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime ».

Prière.

O Seigneur, merci pour ta confiance. Nous avons peur de nous-mêmes, il nous semble que tu ne peux plus nous pardonner, nous employer, mais tu sais que nous t'aimons, quand même nous te donnons si peu de preuves de notre amour. Prends-nous tels que nous sommes et rends-nous tels que tu veux que nous soyons. Amen.


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