Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA MAISON SUR LE ROC


Je vous ai choisis.

Jean 15 : 16

 

Lecture : Jean 15 : 15-17

COMME nous, les disciples étaient lents à comprendre, facilement effrayés et découragés ; comme la nôtre leur foi était faible. Et Jésus qui lisait au fond de leur coeur, lui qui prévoyait le reniement de Pierre, la trahison de Judas et l'abandon de tous, Jésus les choisit comme fondateurs de son Royaume. Dieu veut des vases d'argile pour porter son trésor. Il ne veut pas que le choix dont nous avons pu être l'objet nous rende orgueilleux. Bien plus il met à part les plus faibles d'entre ses enfants pour qu'ils servent de témoignage de sa puissance auprès de ceux qui les entourent.

Jésus ne se confie pas tellement dans l'homme mais bien dans la puissance surnaturelle de la sève divine qui fait porter au sarment beaucoup de fruit. Cette confiance généreuse transfigure ses serviteurs et les hausse à la glorieuse fonction d'ambassadeurs. Ne regardons pas à nous, regardons à lui, et que son oeuvre s'accomplisse en nous, et si nous sommes assez humbles, par nous. Un écrivain a imaginé la conversation de Jésus avec l'ange Gabriel, un soir de l'Ascension:

« Seigneur, quel plan as-tu conçu pour te faire connaître aux hommes? - Mon plan? J'ai chargé quelques disciples de dire ce que je suis pour eux; et de bouche en bouche, la nouvelle volera jusqu'au dernier homme. - Mais, Seigneur, s'il sont infidèles? - Gabriel, je n'ai pas fait d'autre plan. je compte sur eux.»

Prière.

0 Seigneur, quelle confiance imméritée tu places en nous. Nous nous disons: Je ne suis qu'un pécheur. Toi, tu nous déclares: Va, avec la force que tu as. C'est moi qui t'ai choisi afin que tu ailles et que tu portes du fruit et que ton fruit demeure. Seigneur, malgré ma faiblesse, j'irai donc, comptant sur toi, sur toi seul, ô mon Dieu. Amen!


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Il nous fait confiance.

 

Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais. Jean 14: 12

 

Lecture: Jean 14: 11-14

Dès le début de son ministère, Jésus a témoigné aux hommes une confiance qui, au premier moment, ne laisse pas d'étonner. Aux disciples qu'il s'était choisis, hommes rudes et incultes, il déclare qu'ils sont la lumière du monde, le sel de la terre. Cette confiance qui dépasse le cercle des premiers disciples, et ne s'adresse pas qu'aux grandes natures, qu'aux caractères nobles, mais descend jusqu'aux pécheurs scandaleux, cette confiance ne procède pas d'un optimisme aveugle. Il n'y a rien de commun entre Jésus et certains réformateurs de l'humanité qui se nourrissent d'utopies et d'illusions. Jésus, qui a percé toutes les apparences de vertu, sait à quoi s'en tenir sur la bonté native de l'homme.

Si Jésus avait regardé les hommes seulement avec des yeux humains, s'il n'avait aperçu chez eux que ce qui est terrestre, il n'aurait rien attendu d'eux. Mais il a regardé les hommes avec les yeux de Dieu; toujours, et chez tous, il a découvert, fût-ce SOUS la fange, quelque chose de divin; la puissance du mal n'a pu complètement effacer le sceau du Créateur. Redonner de la vigueur à cette empreinte, faire que la petite braise presque éteinte devienne une flamme, telle est l'oeuvre de la foi que Jésus fait naître dans le coeur des hommes.

Ceux qui croient en lui, qui ont été transformés par lui et qui demeurent en lui feront de grandes choses, non par leurs propres moyens certes, mais par la force qu'ils retirent de leur communion avec lui. Ce sera l'oeuvre de la foi de ceux qui sont devenus les sarments du divin cep.

Prière.

Par nous-mêmes, Seigneur, nous sommes incapables de faire le bien. Augmente notre foi, pour qu'elle nous rende aptes à agir comme Christ notre Sauveur. Amen.


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Je vous donne ma paix.

Jean 14: 27

 

Lectures : Jean 14: 27 ; Philippiens 4: 5-9

ENTRE l'attitude des disciples et celle de Jésus, il y a un contraste frappant. En cette dernière soirée, les disciples sont troublés et agités : Pierre refuse, puis accepte que Jésus lui lave les pieds ; Jean questionne, au nom de tous, pour savoir qui est le traître ; Judas sort précipitamment dans la nuit; Pierre encore, inquiet parce que Jésus a dit: « Vous ne pouvez venir où je vais », proteste de son dévouement. Quelle atmosphère d'incertitude et d'angoisse !

Jésus, lui, est calme, grave sans doute, mais serein. Il parle pour consoler, encourager, apaiser. Il lègue aux siens un héritage d'un prix infini : sa paix, cette paix qu'ils ont toujours vue rayonner sur son visage, sentie dans ses paroles et dans son attitude. Cette paix peut devenir leur paix; Jésus la leur promet : «Je vous donne ma paix».

La source de cette paix du Christ, c'est la confiance en Dieu. Toujours, partout, en toutes circonstances, Jésus sentait la présence du Père. S'il est sorti vainqueur et paisible des crises les plus redoutables, en Gethsémané et sur la Croix, c'est qu'il s'est abandonné à la volonté et à l'amour de Dieu.

« Croyez en Dieu et croyez en moi », tel est le secret de la paix que Jésus lui-même a révélé à ses disciples tourmentés. Et le miracle s'est produit. En relisant les Actes des Apôtres, nous sommes saisis d'admiration devant l'attitude ferme et sereine de ces hommes, auparavant si prompts à l'angoisse et au trouble.

« je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». La promesse est pour nous aussi. Ayons confiance en l'amour de Dieu, manifesté par Jésus-Christ, et nous connaîtrons, à notre tour, ce fruit par excellence de la vie chrétienne.

Prière.

Paix de Dieu, paix de Dieu, toi que le monde ignore, Toi qu'il ne donne point, toi qu'il ne peut ôter, Au nom du Rédempteur, paix de Dieu, viens encore En mon âme habiter.

Amen.


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Que ma joie demeure en vous.

Jean 15 : 11

Lecture : Esaïe 61 : 10-11

JESUS est incompris des siens, trahi par judas, abandonné par ses disciples, crucifié par ses ennemis. Cependant il connaît la joie, non pas la gaieté, non pas la bonne humeur, mais la joie, c'est-à-dire cette satisfaction de l'âme que rien ni personne ne peut diminuer ou détruire.

Jésus connaît la joie : au cours de toute son existence, il vit dans la certitude que son Père l'aime; il sait aussi que le Père est un Dieu qui se souvient de l'homme malgré sa petitesse, un Dieu qui pardonne à celui qui se repent, un Dieu qui ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conversion et sa vie.

Jésus connaît la joie: à l'amour du Père, il répond par une complète et filiale obéissance, par une humble soumission à sa volonté, par une fidélité de tous les jours et de tous les instants. Il y a accord parfait entre l'action de Jésus et les exigences de Dieu. « Père, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »

Aussi n'allons pas chercher la joie dans les réalités éphémères de ce monde, mais demandons-la au Christ. Il nous la donnera si, nous attachant à lui par la foi, nous croyons à l'amour de Dieu et lui demeurons fidèles partout et toujours.

s.

0 notre Dieu, nous te remercions de ce que tu veux remplir nos coeurs de ta joie et nous accorder la paix intérieure après laquelle nous soupirons. Puisque c'est en Christ seul que nous trouverons la joie parfaite, donne-nous de nous attacher à lui; donne-nous de lui rester constamment fidèles, afin que nous connaissions cette joie qui dure toujours et qui peut s'épanouir même sur un visage marqué par la souffrance ou dans un coeur ravagé par l'adversité. Entends-nous, Seigneur, et exauce-nous au nom de ton Fils bien-aimé. Amen.


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Voici, ton Roi vient à toi.

Matthieu 21 : 5

 

Lecture: Matthieu 21 : 1-9

VOICI le temps de la Passion. Sans doute l'Eglise invite les fidèles à vivre en regardant toujours au Chef, Jésus le seul Sauveur. Mais en fait, pour l'entretien de notre foi, nous devons nous recueillir dans la contemplation des souffrances du Christ et le suivre sur le chemin de la croix. Goûtons aujourd'hui le message du temps de la Passion: Ton roi vient à toi!

Il est venu dans l'humilité et la souffrance, pauvre, sans biens, sans rien de la puissance terrestre devant laquelle les hommes s'inclinent, mais roi pourtant : roi par sa sainteté et sa pureté absolues, roi par son obéissance parfaite et son amour, par la vérité divine qu'il incarnait ; roi parce que le mal n'avait aucune prise sur lui; roi parce que Fils de Dieu.

Il vient à toi aujourd'hui entouré de tous ceux qu'il a relevés, consolés, guéris, affranchis à tout jamais, hier encore esclaves voués à la mort, maintenant libres enfants de Dieu, ayant trouvé le secret de la vie abondante, éternelle. Le rayonnement de sa royauté sur les consciences ne cesse de grandir.

Ton roi vient à toi. - Il veut, s'il ne l'est pas encore, être roi dans ton propre coeur, dans ton foyer, dans toute ta vie. Il en a le droit, car c'est pour toi aussi qu'il a souffert, c'est pour toi aussi que Dieu l'a envoyé dans le monde, car Dieu t'aime, toi aussi.

Veux-tu le recevoir? Il ne peut demeurer dans un coeur partagé. Si tu lui mesures la place, il ne peut entrer. Il faut que la porte soit grande ouverte pour qu'il remplisse ton coeur de lumière, de pardon et de paix.

Prière.

Seigneur, nous avons trop souvent tardé à te répondre, ou remis à demain. Qu'aujourd'hui nous soyons prêts à te recevoir, te confiant les rênes de notre vie, sans hésiter, sans regarder en arrière, pour toujours ! Amen.


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Il met le comble à son amour.

Jean 13: 5

Lecture : Jean 13 : 1 -11

NOUS sommes au dernier soir de la vie du Sauveur. Il sait qu'il va à la mort. Il en a parlé à ses disciples. Mais même en ce moment si grave, il n'est aucunement préoccupé de lui-même. Il est préoccupé uniquement d'aimer, de rendre aux siens le service qu'il faut rendre. Il fait la chose à laquelle les autres ne pensent pas, ou qui les rebute, la chose qu'ils n'auraient pu faire qu'en surmontant leur orgueil ou leur fatigue, leur inquiétude ou leur paresse. A l'heure où le plus grand malheur le menace, il reste lui-même, ce qu'il a toujours été, celui qui sert; il continue de s'oublier pour les autres.

Cet acte de Jésus résume tout son ministère. Ministère veut dire service. « Le Fils de l'homme est venu pour servir. » Pour le Christ, toute la religion et toute la morale s'expriment dans la notion de service. Il y a une piété qu'il avait en horreur; c'est celle des hommes qui ne recherchent Dieu que pour eux-mêmes, pour leur paix à eux, pour leur sécurité et leur salut personnel, et qui sont indifférents au sort de leurs semblables, aux souffrances et au salut des autres. Pour Jésus, il n'y a pas de vraie religion où il n'y a pas, en même temps que la communion avec Dieu, l'amour du prochain. Et nous touchons du doigt, dans notre récit, la nature et la qualité de l'amour du Maître : ce n'est pas un amour abstrait, théorique, impersonnel, ni sentimental; Jésus aime les hommes d'un amour toujours pratique, direct, actif, efficace, approprié à chaque cas, à chaque personne, à chaque situation.

En agissant comme il a agi, en faisant tout par amour, Jésus n'a pas seulement ennobli et sanctifié les choses les plus banales, les actes de la vie les plus simples, les besognes les plus humbles et les plus terre à terre, il n'a pas seulement montré le fond de son âme, mais il nous a ouvert la voie dans laquelle le monde peut trouver son salut en même temps que son bonheur.

Prière.

O Seigneur, puisque l'amour actif du prochain est le signe auquel nous connaîtrons que nous sommes tes disciples, apprends-nous à aimer comme tu as aimé, en des actes tout simples, et qu'ainsi nous réjouissions le coeur de nos frères et le coeur du Père. Amen.


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Une occasion de chute.

 

Je serai pour vous tous une occasion de chute. Matthieu 26: 31

 

Lecture: Zacharie 13 : 7-9

LES disciples avaient reconnu en Jésus qu'ils suivaient avec foi sur les routes de Palestine, le Christ, le Messie envoyé par Dieu dans le monde, ils croyaient aux éternelles vérités qu'il annonçait; ils avaient senti la puissance de Dieu dont leur Maître était tout imprégné. Jésus qui connaît le coeur de l'homme prévoit la terrible réalité qui l'attend: ses disciples croient l'aimer plus que tout au monde, et pourtant ils vont l'abandonner, le mépriser, le renier... Jésus souffre d'être pour eux une occasion de chute, mais cette douloureuse expérience est encore nécessaire aux disciples pour qu'ils deviennent forts. Malgré les dénégations de Jésus ils croient encore à la réussite humaine de sa mission. Alors quand ils verront celui qui affirmait être le Fils de Dieu, cloué sur une croix entre deux brigands, ils fuiront, croyant à l'échec, impressionnés par la désapprobation des grands d'Israël: raisonnement humain qui exclut la foi. Aujourd'hui, comme autrefois, l'oeuvre du Christ est menacée par l'inconstance, l'hésitation, le défaitisme de ses adhérents. Bien des hommes se détachent du christianisme en le déclarant incapable de sauver le monde parce qu'il ne donne pas satisfaction à leurs espoirs humains.

Un chrétien doit savoir se mettre au-dessus des opinions et des jugements des hommes ; il doit se placer devant Jésus en lui demandant : Que peux-tu être pour moi ? Que peux-tu me donner ? Que m'as-tu déjà donné ?

Ce dont le chrétien a besoin: du pardon, de la libération, du courage et de la joie.

Les jugements humains n'ont qu'une valeur très secondaire pour le chrétien qui possède en lui, vivant et agissant, l'Esprit saint du Christ.

Abandonnés complètement à Jésus, nous posséderons alors un Sauveur, un Inspirateur, un Guide qui ne sera jamais pour nous une occasion de chute.

Prière.

Seigneur, délivre-moi du doute, de l'indécision ; garde-moi de la crainte et de la lâcheté. Fortifie ma foi. Donne-moi ton Esprit, ta sagesse, ta force. Aide-moi à m'abandonner entièrement à toi. Amen.


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Je ne te renierai pas.

Matthieu 26. 35

 

Lecture : Matthieu 26: 30-35

BEL enthousiasme de Pierre! Dans un élan d'amour, il engage sa vie. Sa promesse n'est pas faite à la légère: il connaît les dangers imminents. En ce repas de la Pâque, Jésus a ouvert son coeur à ses disciples avec une confiance touchante; Pierre répond avec ferveur. Son amour est né dans la reconnaissance, il sait tout ce qu'il doit au Maître, les délivrances et les joies reçues. Jésus a transformé son existence, en révélant au pêcheur laborieux qu'il était, la vie de l'âme, savoureuse et magnifique. Pierre pourrait-il maintenant revenir en arrière? joyeusement, il proclame que son amour pour Jésus sera plus fort que toute crainte humaine.

Et cette même nuit, Pierre renie Jésus. Amour profond, confiance éprouvée ne suffisent pas à le retenir. Que lui manque-t-il donc pour être fidèle? Sa faiblesse vient de ce qu'il s'assure en lui-même au lieu de se confier en Jésus seul. Pierre est le meilleur ami de Jésus, il n'est pourtant pas un ami intime. Son orgueil l'empêche d'être en communion parfaite avec son maître, car l'intimité n'éclôt que dans l'humilité.

Quand Pierre aura versé les larmes amères de l'humiliation, Jésus, lors de leur revoir au bord du lac de Tibériade, le recevra dans son intime communion et lui donnera la force de rester fidèle, jusqu'à mourir.

Nous aussi, nous avons de la peine à tenir nos promesses ferventes, et nous souffrons de voir nos aspirations les plus nobles vaincues par notre lâcheté. Pourquoi ne pouvons-nous pas rester fidèles à Jésus? Il nous manque, comme à Pierre, de vivre dans son intimité, car nous n'avons pas vraiment identifié notre coeur avec le sien. Nous sommes séparés de lui par notre assurance en nous-mêmes.

Jésus nous offre son amitié; gardons avec lui la communion intime. Sa présence nous préservera des reniements douloureux.

Prière.

O Père, notre coeur veut se reposer en toi, tu es notre seule espérance. Jésus prie pour nous, comme pour Pierre; apprends-nous à nous dépouiller de tout ce qui nous sépare de lui et à nous abandonner humblement à son amour. Amen.


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Je vous le livrerai.

Matthieu 26: 15

 

Lecture: Matthieu 26: 14-16

LA trahison de Judas est si effroyable qu'elle semble incompréhensible. Quel est le mobile qui l'a poussé à commettre une telle perfidie? Son amour de l'argent? Non. Ce n'est pas trente sicles, mais des millions que Judas aurait réclamés, puisqu'il faisait un marché avec la caste la plus riche de Jérusalem.

Est-ce par calcul, dans la persuasion que son Maître se trompait? Le Juif attendait un Messie glorieux, puissant et victorieux. Jésus était le Sauveur humble, patient, l'homme de douleur. Judas aurait vendu le Christ avec cette certitude que Dieu par un miracle sauverait son Fils de l'impasse où lui, Judas, l'aurait enfermé. Devant la miraculeuse intervention divine, le peuple juif se serait incliné et aurait salué en Jésus le fils de David annoncé par les prophètes. C'est une supposition charitable, mais fausse: on ne trahit pas ceux que l'on aime.

La réalité, hélas, est plus terrible, plus atroce. Judas a trahi Jésus par vengeance. Il était allé à lui, persuadé que le Christ lui donnerait gloire et puissance. Brusquement il a compris qu'il devrait souffrir à cause de lui. Et la haine la plus implacable s'allume dans le coeur de cet ambitieux. Il hait son Maître pour avoir été trompé et maintenant il lui en veut à mort : « je vous le livrerai ». Et pourtant il avait vécu avec Jésus des heures d'enthousiasme et de joie, il l'avait aimé, il avait prié avec lui. Il a suffi que la déception, pénétrant en son coeur, y dépose ses germes de haine et de vengeance : Judas devient le traître odieux dont le nom seul fait frissonner de dégoût et d'effroi.

«Veillez et priez, afin de ne pas succomber à la tentation; car l'esprit est prompt, mais la chair est faible. Que celui qui est debout prenne garde de ne pas tomber. »

Prière.

Dieu notre Père, quand la colère et la haine bouillonnent en notre coeur, garde-nous et aie pitié de nous. Que ton Esprit souffle sur ces pensées perverses et les disperse comme le vent bienfaisant chasse les nuages de l'orage. 0 Père, toi dont le nom est amour, apprends-nous à nous aimer comme toi tu nous aimes. Amen.


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J'irai là pour prier.

Matthieu 26: 36

 

Lecture: Matthieu 26: 36-41

JESUS va mourir, il le sait; Jésus est seul dans la nuit pleine d'embûches. Devant lui, tout s'écroule. Les trois intimes qui l'ont accompagné sont des faibles. D'ailleurs que pourraient-ils pour le défendre? A l'heure suprême Jésus ne peut compter sur personne. Il est seul, dans la plus poignante solitude.

Et c'est à ce moment qu'il s'éloigne encore: il se sépare plus complètement de ceux qui lui restent. Il s'avance plus loin au fond de l'obscurité .

« J'irai là pour prier. » C'est-à-dire, pour n'être plus seul. Prier, c'est mettre fin à l'abandon, quand on n'a personne. C'est faire descendre une présence dans la pire des solitudes. Jésus sait qu'il ne va pas trouver, dans cette nuit qui l'entoure, une nuit plus ténébreuse encore, dans ce silence chargé de menaces, un silence plus lourd à son coeur. Il le sait parce qu'il marche vers son Dieu.

Nous connaissons ces heures douloureuses où nous sentons que personne ne peut rien pour nous, pas même nos proches. Quand la vie nous conduit en une telle obscurité, sachons dire comme notre Maître: « J'irai là pour prier ». Et la clarté se fera dans notre âme qui restera confiante et soumise comme celle du Christ: «Père, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ».

Prière.

Quand nous connaîtrons la souffrance qui ne se partage pas et qui peut-être nous séparera de ceux qui vivent près de nous, donne-nous le courage, ô notre Dieu, de te chercher toi seul avec la certitude que nous te rencontrerons. Que toute heure d'épreuve soit pleine de ta présence. Amen.


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