Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA MAISON SUR LE ROC


Le peuple se tenait là et regardait.

Luc 23 : 35

Lecture: Psaume 22 : 7-9, 14-20

UN écrivain moderne dit de la foule que son rassemblement déjà marque le commencement d'un crime ou d'une sottise. Certes une foule ne raisonne pas : elle est avant tout impressionnable et peut se laisser entraîner à tout. La foule a écouté Jésus avec admiration... mais elle ne l'a pas suivi; la foule a acclamé Jésus lors de son entrée à Jérusalem... puis elle a crié: «Crucifie! »

Auprès de la croix du Calvaire, le peuple, une dernière fois, est rassemblé autour de Jésus; qu'y a-t-il dans cette foule? De la populace, des gens toujours prêts à crier, à s'ameuter ; des fanatiques que la haine ou la crainte des nouveautés apportées par Jésus ont aveuglés ; des gens pieux, respectueux de leurs chefs religieux et qui ne voient pas que c'est leur véritable chef qu'on supplicie; des braves gens comme nous; n'y a-t-il pas d'anciens malades guéris par Jésus, des disciples ingrats ou apeurés?

La foule regarde, se moque, injurie; elle ne comprend pas le sens de ce qui se passe sous ses yeux. Elle voit sur la croix un homme qu'elle considère comme un exalté ou un rebelle, en tout cas comme un vaincu ; or si la foule exalte volontiers celui qui réussit, elle est impitoyable pour les vaincus. Et elle ne songe pas que ce Jésus crucifié meurt pour l'Evangile qu'il a voulu prêcher et vivre ; et elle discerne moins encore l'action de Dieu. Elle assiste à un spectacle et ne voit pas que cette mort est une révélation du jugement et de la grâce de Dieu.

La foule humaine, depuis des siècles, contemple dans la Bible ou dans les vitraux des églises, la croix de Golgotha; est-elle plus compréhensive, la foule actuelle dont nous faisons partie? Aujourd'hui encore, certains se moquent ou blasphèment; et combien passent indifférents : ils regardent, sans voir que Dieu est là et leur parle de jugement, d'amour et de pardon.

Prière.

Seigneur Dieu, la mort du Christ, sa défaite aux yeux des hommes, a été ta victoire. Fais qu'enfin l'humanité reconnaisse dans le Crucifié son Chef et son Sauveur. Donne-nous de pouvoir saisir dans nos défaites et dans nos tristesses les victoires et les joies que tu veux nous accorder. Et devant la croix du Christ, en face de laquelle nous voulons nous arrêter et nous recueillir, révèle-nous, ô Dieu, ta miséricorde et ta puissance. Amen.


.

Père, pardonne-leur...

Luc 23: 34

 

Lecture: Ephésiens 4: 31 à 5: 2

UNE atroce injustice s'accomplit. Jésus est mis en croix. Les criminels font ici figure d'accusateurs et de bourreaux. Les principaux coupables sont les chefs religieux d'Israël: ils se persuadent qu'ils s'acquittent d'un devoir, alors qu'ils assouvissent leur haine inavouable ; par la calomnie et l'intrigue, ils ont obtenu du lâche magistrat la condamnation d'un innocent. Maintenant les choses suivent leur cours légal. Les soldats ne font qu'obéir aux ordres reçus : ils enfoncent les clous dans les mains et les pieds du condamné. Sur la colline, la croix se dresse. Jésus martyrisé apparaît entre deux autres suppliciés. Les spectateurs restent un instant muets, saisis. N'y aura-t-il personne pour jeter un cri d'horreur et d'angoisse? Point de protestation? Ne va-t-il pas se produire un miracle pour confondre les misérables? Qui dira une parole d'implacable justice pour maudire les coupables et les exécrer?

Dans le silence, une voix se fait entendre. C'est la voix du Crucifié. Il ne s'adresse pas à la foule. Il parle à son Dieu: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font». Parole inattendue, sublime, la première qui tombe de la croix. Au lieu de la malédiction, voici le miracle de l'amour. Dans l'horreur de la crucifixion, le supplicié révèle tout à coup la splendeur de l'Evangile. De son corps blessé coule le sang; de son âme frappée jaillit la vie divine. La méchanceté humaine qui l'accable n'éveille en Jésus ni haine, ni colère, ni désir de vengeance. Elle ne trouve en lui que pitié pour les malfaiteurs, indulgence même et pardon.

Ainsi, les beaux enseignements qu'il avait donnés à la foule au temps de sa popularité n'étaient pas les simples préceptes d'une morale supérieure; ils étaient l'expression même de sa vie, la vie divine.

Ce pardon sublime manifeste une puissance surnaturelle. L'instinct naturel de l'homme est de se venger et de garder rivé au coeur le souvenir des offenses reçues. Le pardon ne peut avoir sa source qu'en Dieu.

Prière.

Divin Crucifié, aie pitié de nous, toi qui avais pitié de tes persécuteurs. Que ton pardon touche nos coeurs et les guérisse des plaies de la rancune et de la haine ; donne-nous ta vie sainte et pure; fais de nous les enfants du Père céleste, capables d'aimer et de pardonner. Amen.


.

J'ai soif.

Jean 19: 28

 

Lecture : Jean 19: 25-29

EN saluant dans le crucifié l'homme de douleur, nous ne nous attachons pas exclusivement aux atrocités de sa torture physique : front sanglant sous les épines, chairs déchirées par les clous. L'insondable, l'incomparable souffrance de Golgotha, c'est celle de l'âme du Saint repoussé par un monde qu'il venait sauver. Mais Jésus affirme encore à l'heure suprême son appartenance à notre humanité. Dans sa fièvre, il dit: J'ai soif. Cette parole affirme le lien fraternel qui unit le Crucifié à toutes nos souffrances. Et il est bienfaisant de constater que c'est aussi sur les tourments des corps meurtris que se dirige un des rayons de la croix. Sur le Calvaire a retenti l'appel de la chair vaincue : J'ai soif!

Que notre foi ne nous enferme pas dans une illusoire prétention! Il nous arrive de dire : Qu'est-ce que la maladie, si l'âme demeure saine et sauve? Mais que vienne la visite de la douleur, et nous crions : au secours! comme un enfant apeuré.

Au jour de la santé faisons une large place dans notre coeur à ceux qui demandent un peu de pain pour ne pas périr, une goutte d'eau pour apaiser le feu qui les dévore. Ne l'oublions jamais, toute grande douleur confère à sa victime une parenté avec Jésus, et c'est aussi sur les torturés de la chair que se penche mystérieusement l'amour du Crucifié.

Prière.

Seigneur Dieu, Dieu de toutes les compassions! Tu connais notre émotion en face des souffrances de notre Sauveur. Fais que nous associions à notre fervent amour pour le crucifié, une charité active qui nous permette d'apaiser quelques souffrances, de sécher quelques larmes. Et puisque notre amour est si pauvre en face du cortège immense des blessés de la vie, agis toi-même en apprenant aux victimes de la douleur, à entrer en communion avec le Crucifié et à voir par là s'ouvrir pour eux la porte de l'espérance et de la victoire. Amen.


.

Mon Dieu, pourquoi ?

Marc 15: 34

 

Lecture: Marc 15 : 33-36

RIEN n'est plus émouvant que le spectacle de Jésus sur la croix; mais l'instant le plus tragique fut certainement celui où il jeta vers le ciel le cri dont l'écho est demeuré dans l'âme des disciples: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » Ce cri d'angoisse, cette prière ardente rapprochent de nous le Sauveur. Il est bien de notre race, le frère qui compatit à nos détresses parce qu'il les a connues, mais aussi celui qui peut nous en délivrer. Il a touché le fond de l'abîme, et c'est pourquoi, comme le dit l'épître aux Hébreux, « il n'est pas un Sauveur qui ne puisse nous aider dans nos faiblesses... puisqu'il a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes ». Jamais homme n'a connu plus d'ignominie, et le « pourquoi » qui s'élève de son âme est l'expression de douleur la plus émouvante qui ait jamais été arrachée à une âme humaine.

Aucune souffrance ne lui était insupportable tant qu'il sentait son Père avec lui; mais qu'un instant la présence de Dieu se voile pour lui, il laisse échapper ce cri d'infinie détresse. N'oublions pas que si sa chair souffre, son âme souffre aussi; sa peine cependant n'est pas aggravée, comme pour nous, par le poids du remords ou du péché. C'est de son absolue sainteté que lui viendra la victoire : Jésus a retrouvé son Père qui ne l'avait pas abandonné. Ainsi, il fera voir à tous ceux qui savent ouvrir les yeux que le salut ne peut venir que de la parfaite communion avec Dieu.

Ce qui rend nos souffrances terribles et sans espoir, c'est notre misère morale. Les «pourquoi » qui montent si souvent à nos lèvres sont angoissés et douloureux parce qu'ils sont presque toujours engendrés par le sentiment de notre séparation d'avec Dieu. Nous nous sentons seuls et perdus, parce que le péché a voilé à nos âmes la face du Père céleste. Mais c'est pour nous en délivrer que Jésus est venu. Si nous savons nous confier en lui, il nous conduira à travers les sombres défilés des pourquoi et des doutes, vers la lumière et vers la paix que donne la certitude du pardon de Dieu.

Prière.

O Jésus, divin consolateur, toi qui as connu la souffrance de la croix, les angoisses terribles de l'abandon, apprends-nous à triompher de ces heures sombres et à remonter vers la lumière. Guide-nous sur le chemin de la victoire et conduis-nous au Père, afin que nous trouvions la confiance et la joie dont nos coeurs ont besoin. Amen.


.

Père, je remets mon esprit entre tes mains.

Luc 23: 46

Lecture : Luc 23 : 44-46

C'EST la dernière parole du Christ et c'est une parole de confiance. Dans la nuit qui l'environne, dans la détresse où il a été laissé, Jésus mourant s'abandonne à Dieu.

Il n'a rien vu et rien entendu ici-bas qui ait pu adoucir son heure dernière, si ce n'est l'appel d'un brigand. Le ciel même est demeuré silencieux. Jésus est entouré d'un mystère d'iniquité qui l'accable, et dont le secret lui échappe. Il ne comprend pas, mais il sait qu'il a un Père et qu'il peut compter sur sa fidélité. L'amour de Dieu est absolu, et Jésus se confie en lui pour vivre et pour mourir.

Sur les ailes de la foi, la prière du crucifié monte vers Dieu. Jésus prie comme un fils parle à son père, avec la même assurance et la même sérénité. Prière très simple, tirée du saint Livre de son peuple, de la Parole de Dieu qui éclaire et console jusqu'à la fin. La foi triomphe dans cette prière filiale.

Entre les mains paternelles, où il a déjà mis ceux qu'il aime, tous ceux que Dieu lui a donnés, le Fils se remet lui-même, il remet son esprit. Il se livre sans crainte à l'amour de son Père. Jésus se donne tout entier à Dieu, devant la mort.

Cette foi dissipe toute l'angoisse de son âme >et calme sa douleur. L'âpre lutte du Calvaire est terminée. Sur Golgotha, tandis que descend le soir, la face ensanglantée du Sauveur rayonne de la paix auguste de Dieu.

C'est déjà la promesse de la Résurrection...

Prière.

O Dieu, notre Père, nous élevons nos âmes à toi pour implorer ta force. Nous avons peur des ténèbres et de l'inconnu. Donne-nous, dans ta miséricorde, un coeur vaillant; s'il défaille au sein de l'épreuve, soutiens-nous par ta présence. Tu es notre Père; nous sommes venus de toi, et c'est vers toi que nous allons. Pour le croyant, la mort n'est que l'entrée dans ta paix. Aide-nous, Seigneur, à vivre et à mourir avec toi. Amen.


.

Véritablement celui-ci était le Fils de Dieu.

Matthieu 27 : 54

 

Lecture : Matthieu 27: 54-56

EN Golgotha, les passants n'ont aperçu qu'une épave humaine, submergée et humiliée sous les coups d'un sort hostile. Jésus de Nazareth est au rang des criminels : sa faiblesse et sa défaite s'étalent aux yeux de tous. Ceux qui redoutaient sa puissance d'attraction spirituelle et son pouvoir miraculeux sont rassurés, tandis que ceux qui avaient eu foi en lui et en ses paroles sont atterrés et désemparés.

Lui qui évoquait les réalités surnaturelles avec tant de simplicité, lui qui se trouvait chez lui dans les inaccessibles hauteurs du mystère de Dieu, lui qui parlait de son Père avec une ferveur simple et communicative, le voici maintenant courbé sans merci sous l'assaut triomphant des puissances de ténèbres. Est-il donc vraiment le Fils de Dieu, comme il l'avait dit?

Cependant, le rude soldat qui se tenait en faction au pied de la croix, témoin passif de la longue agonie de Jésus, laisse échapper la même exclamation qu'autrefois les disciples en présence des miracles du Maître. C'est que sa résignation patiente devant l'affreuse torture, sa charitable douceur à l'égard de ses ennemis, son appel simple et sublime à Dieu son Père, l'étonnante promesse qu'il ose faire à son compagnon de supplice, le deuil de la nature elle-même en présence de la scène tragique, tout cela n'est pas le fait d'un homme comme les autres. Ce crucifié a des attaches mystérieuses avec le monde invisible, avec les régions sereines. où réside la divinité - nous sommes d'en bas, il est d'en haut. Véritablement, c'est le Fils de Dieu.

Prière.

Toi qui es adoré au ciel et sur la terre comme Fils de Dieu, ô Christ, toi qui es la patience, la compassion et la miséricorde même, toi qui appelles tous les hommes au salut, sanctifie nos âmes et purifie nos pensées, afin que notre vie soit de plus en plus conforme à la tienne et qu'ainsi nous soyons dignes de contempler ta gloire divine pour notre joie parfaite, aux siècles des siècles. Amen.


.

Dieu l'a ressuscité.

Actes 2: 24

 

Lecture : Actes 2 : 22-24, 32, 36

PLUSIEURS siècles avant que le Sauveur du monde ne vînt sur la terre, Dieu avait pris soin d'avertir les hommes «qu'il n'abandonnerait pas l'âme de son bien-aimé dans le séjour des morts», leur demandant ainsi un acte de foi. Les hommes n'ont pas cru.

Jésus a dit expressément à ses disciples : « Abattez ce temple et je le rebâtirai en trois jours ». Ses contemporains lui objectèrent : «On a mis quarante-six ans à bâtir ce temple et toi tu le relèverais en trois jours ! » Les contemporains de Jésus n'ont pas compris qu'il parlait de son corps.

Avant de mourir, le Seigneur a insisté encore: «Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir, mais il ressuscitera le troisième jour ». Les disciples ne comprirent pas.

Ils gardèrent, certes, cette promesse en leur souvenir, puisqu'elle nous est parvenue intacte; mais pour qu'elle s'incruste en leur coeur, les remplisse de joie et les amène à répandre ce message unique dans le monde, il leur faudra le témoignage des femmes au tombeau, de Pierre au jardin d'Arimathée, des disciples d'Emmaüs, les apparitions du Christ. « Dieu l'a ressuscité. » C'est le cri de triomphe répété par les chrétiens des premiers temps ; le cri de ralliement de ceux qui croient l'amour plus fort que la mort, l'esprit plus puissant que la matière, Jésus-Christ plus grand que l'homme, et Dieu maître de la destinée comme de l'univers.

« Dieu l'a ressuscité. » Or Jésus a affirmé: «Parce que je vis, vous vivrez aussi». Cela nous suffit. Mille fois béni le triomphe que Pâques nous rappelle : Christ a vaincu la mort. Il est l'éternel vivant.

Prière.

Notre Père, augmente-nous la foi. Nous voulons faire confiance à Jésus ressuscité. Et si pour le suivre, il faut traverser les sentiers escarpés et arides, les ténèbres ou la solitude, connaître la souffrance et les larmes, donne-nous de le voir constamment devant nous. Nous croyons que derrière la croix, après la mort, il y a la vie. Amen.


.

Christ est mort pour nous.

Romains 5: 8

Lecture: Romains 5: 6-9

CHAQUE pays a son héros national: la France a Jeanne d'Arc; la Suisse, Winkelried.

Tous ces héros ont un trait commun: ils sont morts pour leur pays. A un moment décisif, par amour pour leurs compatriotes, ils ont donné leur vie.

C'est un acte tout semblable, mais infiniment plus grand, que le Christ a accompli pour nous. Après avoir montré aux hommes par toute son existence comment un fils de Dieu doit vivre, le Christ a fait ce que personne d'autre n'était capable de faire : il nous a arrachés au péché par sa mort; il a accepté de mourir pour que nous ayons la preuve du pardon de Dieu; il est donc mort pour nous.

Il fallait un acte qui nous montrât la grandeur de notre péché. Cet acte, ce fut la mort de Jésus. Il faut être terriblement pécheur pour faire mourir le seul saint, le seul juste. Cela, les hommes l'ont fait.

Il fallait un acte qui pût nous faire détester notre péché. Cet acte, ce fut la mort de Jésus. Comment ne pas avoir horreur de l'égoïsme et de la haine des hommes - donc de notre égoïsme et de notre haine - qui ont cloué Jésus sur la croix?

Il fallait un acte qui fît éclater à nos yeux l'amour infini de Dieu. Cet acte, ce fut la mort de Jésus. De quel amour Dieu ne doit-il pas nous aimer pour avoir consenti à donner son Fils pour nous sauver?

Le sacrifice de Winkelried fut grand. Celui du Christ ne peut pas se mesurer. Winkelried est mort pour des amis ; le Christ est mort pour ses ennemis. - Winkelried était pécheur; le Christ était sans péché. - Winkelried était un homme ; le Christ était Dieu.

On trouve des hommes comme Winkelried dans tous les pays du monde. Mais il n'y a qu'un Christ, un seul qui soit mort pour tous les hommes, un seul par lequel nous puissions être sauvés.

Prière.

Prosternés devant la croix, nous adorons, ô Dieu, ton amour sans borne. Nous sommes trop petits pour comprendre ces choses, mais nous adorons. En face de Celui qui est mort pour nous, nous acquérons une double certitude : le péché est une chose terrible, mais ton amour ne finit jamais. Aide-nous à détester le péché, et à tout attendre de ton amour. Amen.


.

Un signe qui provoquera la contradiction.

Luc 2: 34

Lectures : Luc 2 : 33-35 ; Jean 10: 19-21

EXPÉRIENCE nous montre que souvent l'homme, en face d'une supériorité quelconque, sent sourdre en son âme des sentiments d'envie, de jalousie ou même de haine. Les Israélites poursuivirent de leur animosité les prophètes, envoyés de Dieu. Mais ce fut bien plus le cas encore des Juifs en présence de Jésus. Ses appels à la sainteté, à la droiture, à l'obéissance à Dieu, éveillèrent dans l'âme des pharisiens des sentiments si violents d'injustice et de haine qu'ils n'hésitèrent pas à le faire périr. Ses exhortations à la bonté, au respect des petits et des pauvres troublaient si fort leur conscience que leur vie morale en demeura comme empoisonnée. Oui, Jésus a bien provoqué la contradiction au sein de son peuple; et s'il en a relevé plusieurs, il a amené la chute d'un grand nombre qui, au jour de Golgotha, ont hurlé sur ses pas: Crucifie-le.

Or, la présence de Jésus provoque dans le coeur des hommes d'aujourd'hui, dans nos coeurs à nous, les mêmes contradictions. Emportés par la puissance du péché, nous regimbons aux appels de sa sainteté et de son amour. Combien de fois, en face des exigences que Jésus impose à nos consciences, ne nous sommes-nous pas écrié: Cette parole est dure, qui peut l'écouter? Ce n'est pas seulement notre raison qui se dresse contre l'action du Christ, c'est surtout notre coeur égoïste et rebelle qui refuse de se donner et d'accepter la grâce et le pardon dont Jésus est la source éternellement jaillissante. Oh ! puissions-nous comprendre notre situation et voir que la misère dans laquelle nous nous débattons ne pourra disparaître et faire place à la joie et au bonheur que lorsque nous aurons appris à obéir.

Prière.

O notre Dieu et notre Père, donne-nous ton Esprit saint, afin que nous comprenions combien nous sommes rebelles à ta volonté. Tu as envoyé Jésus-Christ dans le monde comme guide et comme Sauveur, et nous avons trop souvent refusé d'écouter sa voix et de nous humilier devant lui et devant toi. Aie pitié de nous, Seigneur, change nos coeurs, et fais de nous des enfants obéissants et fidèles, à l'imitation de ton divin Fils et pour la gloire de ton nom. Amen.


Table des matières

Page précédente:
Page suivante:
 

- haut de page -