Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA MAISON SUR LE ROC


Il faut que vous naissiez de nouveau.

Jean 3 : 7

 

Lecture: Jean 3 : 1.7, 16-17

QUE faire pour entrer dans le Royaume de Dieu? Et d'abord, y a-t-il quelque chose à faire? C'est la question grave entre toutes qui nous est posée par l'entretien de Jésus avec Nicodème.

Il faut que vous naissiez de nouveau », dit Jésus. Le mot du texte grec signifie deux choses : de nouveau et d'en haut.

Naître de nouveau ! C'est changer complètement de vie. Etait-ce vraiment nécessaire pour un chef du peuple d'une honorabilité connue et sans accroc, un pharisien déjà âgé et expérimenté? Beaucoup de chrétiens ne raisonnent pas autrement. Ils s'appuient sur leurs privilèges de naissance, d'éducation, de traditions ou d'Eglise. Dès lors, selon eux, il ne s'agit plus pour leur salut que d'améliorer ce qui existe. Quelques retouches au caractère, semblables à celles qu'un photographe habile opère sur un cliché ; un trait à revoir ici, un trait là, et Dieu est content. - Non! Jésus ne veut pas une amélioration. Telle est la profondeur du changement par lequel on devient chrétien qu'il l'appelle une régénération, une seconde naissance : changement du coeur, de l'orientation de vie.

Naître d'en haut! C'est naître de l'Esprit de Dieu. Pourquoi cette exigence? Parce que l'homme naturel, même en se perfectionnant, reste sur le plan terrestre ; de là ses chutes décevantes. Par contre, ce qui est né de l'Esprit appartient à un ordre supérieur. « Il te faut naître d'eau et d'Esprit.» Jésus fait ici allusion au baptême, signe de repentance. Il faut que tu renonces à une vie dont l'égoïsme inspire toutes les actions. Il faut que tu renonces à tout ce qui nuit à ta communion avec Dieu. Il faut que tu demandes la force de l'Esprit qui régénère; Dieu l'a promise à celui qui croit.

Prière.

Seigneur! souvent nous avons voulu rapiécer notre vie, notre caractère, et nous avons fait plus de mal que de bien. Aujourd'hui ton amour nous montre le vrai chemin et nous offre le secours nécessaire. Donne-nous d'accepter et tes exigences et tes promesses. Unis comme ceux qui forment un seul corps, nous te faisons cette prière : Baptise-nous de ton Esprit! Amen.


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Une nouvelle créature.

Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Il Corinthiens 5: 17

 

Lecture: Romains 6: 3-7

TOUT homme rêve quelquefois de changer, de vivre autre chose que lui-même: mais nous savons que c'est un vain espoir, parce que la vie suit son cours: notre journée d'aujourd'hui prépare celle de demain et nous récoltons aujourd'hui ce que hier nous avons semé. Ainsi nous ne voyons devant nous que la suite du temps avec le vieillissement qui aboutit à la mort. Le monde ne nous offre pas de renouvellement.

Mais le renouvellement, l'Evangile nous le promet, et le Christ le provoque par miracle dans notre propre vie. «Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature.» L'Evangile nous propose un changement radical: il nous transforme en de nouvelles créatures, il fait de nous quelqu'un d'autre.

Si quelqu'un est en Christ, si la volonté du Christ devient sa volonté, la vie chrétienne son ambition suprême ; si cet homme a trouvé dans l'Evangile le but et le sens de sa vie, alors vraiment il est une autre créature. Son existence est animée par une autre puissance, sa volonté est affermie par une plus sainte volonté, son voyage en ce monde est orienté par une plus sûre direction.

Ce n'est plus l'homme avec ses maladresses, son égoïsme et sa misère qui gouverne sa maison, qui conduit ses affaires ou qui détermine sa propre attitude vis-à-vis des autres hommes... c'est le Christ qui, par cet homme, gouverne la maison, conduit les affaires et préside aux rapports fraternels de cet homme avec son entourage. Et c'est dans une vie terrestre un renouveau fondamental. Tout est changé, quand cette vie prend la décision de ne plus s'appartenir à elle-même, mais de reconnaître qu'elle appartient à Dieu et à son Fils Jésus-Christ, le Sauveur. Et c'est bien la vérité qu'il nous faut saisir au travers de toutes nos agitations humaines : en fait nous appartenons au Christ.

Et dès que nous nous plaçons dans cette vérité, dès que nous nous laissons sauver par le Christ qui nous veut auprès de lui, en lui... dès qu'un homme est en Christ, il est véritablement une nouvelle créature pour le temps et pour l'éternité.

Prière.

Seigneur, tes grâces sont infinies : donne-nous de les saisir et de les saisir personnellement, puisque c'est à chacun de nous que tu les offres dans ta bonté. Nous voulons devenir des créatures nouvelles, par Jésus-Christ à qui nous appartenons. Nous voulons te servir, ô notre Dieu, nous voulons accepter ta sainte volonté, nous voulons que notre vie entière te rende gloire et soit un hymne à ta louange. Amen.


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L'accueil du père.

Son père le vit et fut ému de compassion ; et, courant à lui, il se jeta à son cou et l'embrassa. Luc 15: 20

 

Lecture: Luc 15 : 20-24

LE père n'attend pas que son fils ait fait amende honorable ; il va au-devant de lui et avant même que son fils ait pu dire un seul mot, il l'embrasse.

Nous, avant de pardonner, nous attendons que celui qui nous a fait du tort se soit humilié ; nous tirons parti de sa faute ; nous voulons qu'il reconnaisse que notre ressentiment est légitime et que la justice est de notre côté. Sommes-nous toujours certains qu'il n'y ait aucun manquement de notre part?

Nous prenons nos précautions ; le père lui ne les a pas prises; il ne reproche pas à son fils d'avoir gaspillé son argent, d'avoir vécu dans le mal; il ne revient pas sur le passé du coupable.

Le père ne dit pas sa déception, ses larmes, ses jours d'angoisse, ses nuits d'insomnie. Que de fois n'est-il pas allé sur la route pour voir si l'ingrat reviendrait! Mais en vain; et pourtant il ne lui parle pas de son passé de souffrance.

Le père n'inflige pas de châtiment, n'exige pas de réparation. Il ne pose aucune question pour s'assurer de la repentance du pécheur; il ne lui impose même pas un temps d'épreuve. Mais ému de compassion, il court à sa rencontre et se jette à son cou.

Le père sait ce que vaut ce retour ; son fils a souffert, il s'est humilié, il s'est repenti ; alors seulement il a eu le courage de revenir. Devant cette démarche, qui est une conversion, le père oublie, le père pardonne. «Mon fils, dit-il, était mort et il est revenu à la vie. »

Dieu t'attend depuis longtemps ; reviens à lui ; le Père t'offre pareil accueil.

Prière.

Mon Dieu! tu m'as aimé, quand sur la croix infâme On vit de Jésus-Christ le corps inanimé, Quand pour me racheter de l'éternelle flamme Ton saint Fils a porté les crimes de mon âme, Mon Dieu tu m'as aimé.

Tu m'aimeras toujours. Ni l'enfer, ni le monde De tes dons généreux n'arrêteront le cours; Où le mal abonda, ta grâce surabonde; A ton amour, ô Dieu, que mon amour réponde, Toi qui m'aimes toujours.


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La foi purifie le coeur.

...ayant purifié leurs coeurs par la foi. Actes 15 : 9

 

Lectures : Ephésiens 4: 17-24 ; Philippiens 2. 12-18

QU'IL est émouvant ce témoignage rendu par Pierre aux chrétiens d 'origine païenne! Qu'est-ce donc, en effet, qui est devenu clair à l'esprit de l'apôtre et qu'il proclame joyeusement devant ses frères du premier synode de Jérusalem? Ce fait tout simple mais magnifique: les païens devenus chrétiens grâce à la prédication de Paul et Barnabas, ont reçu de Dieu le Saint-Esprit. De même que les chrétiens d'origine juive, ces croyants nés dans le paganisme, ayant été saisis par Christ, ont poussé vers Dieu un cri de repentance. Ils ont senti la misère de leur vie morale, l'indigence d'une espérance toute terrestre, l'abîme qui les séparait de Dieu, leur péché. Le pardon que Jésus-Christ donne à ceux qui croient à sa parole et qui s'efforcent de marcher sur ses traces bénies en s'inspirant de son esprit, cette expérience-là, si haute, si puissante et si bonne de la purification de leur coeur, de la régénération de leur être intérieur, de la communication de la force d'En-Haut, ils l'ont faite en réponse à leur foi.

L'apôtre Pierre a constaté avec admiration la puissance de l'Evangile sur toutes les âmes. jusqu'alors, il en avait douté, s'imaginant que seul son peuple avait accès aux promesses divines en Jésus-Christ. Quelle joie pour lui de pouvoir s'écrier: Dieu n'a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs coeurs par la foi.

Ainsi la promesse du pardon est pour toute âme qui a sondé la gravité de son péché et qui a jeté un regard vers Jésus en l'appelant à son secours. Là encore, il y a de la joie à le savoir, mais plus grande est celle d'avoir, en réalité et dans la reconnaissance de la foi, accepté le pardon de Dieu. Coeurs purifiés par la foi, demandons au Seigneur la grâce d'être fidèles.

Prière.

O notre Dieu, purifie nos coeurs par la foi en ton Fils Jésus-Christ. Viens les remplir de cette foi victorieuse du péché, en nous montrant ta sainteté et ton pardon afin que nous manifestions par notre vie consacrée notre reconnaissance envers toi notre Père. Amen.


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Nous avons, par la foi, accès à cette grâce.

Romains 5 : 2

 

Lecture: Romains 5: 1-5

LA grâce, l'amour du Dieu Sauveur qui descend vers l'homme. La foi, élan de l'homme, qui monte vers Dieu.

Tels sont les deux pôles de la vie chrétienne. On ne conçoit pas la foi sans la grâce, ni la grâce sans la foi. Il y a grand péril à vouloir les séparer. Prétendre obtenir la grâce autrement que par la foi, c'est vouloir escalader une muraille sans disposer d'une échelle. Entreprise impossible et désespérée. Elle ne peut aboutir qu'à la défaite.

La grâce d'où découle toute la vie chrétienne ne découle elle-même de rien. La foi ne crée pas la grâce, elle se l'approprie, elle la rend agissante. La foi fait pénétrer en nous la grâce, comme un vaccin merveilleux, qui n'accomplit son oeuvre que du moment où il s'incorpore à notre chair et se confond avec elle.

La grâce de Dieu existe en dehors et au-dessus de nous. Elle a éclaté le jour où le calvaire a porté la Sainte Victime. Mais elle ne devient, pour chacun de nous, une réalité que du moment où nous nous en sommes emparé par cette puissance qu'est la foi.

La foi n'est pas affaire de connaissance ou d'intelligence, mais de volonté. En cela apparaît, dans toute sa gloire, l'amour insondable de Dieu. La grâce ne se paie pas comme les choses de la terre, elle ne se révèle pas aux seuls initiés comme les problèmes ardus de la pensée, elle ne se mérite pas comme une simple récompense, elle s'offre gratuitement à celui qui l'accepte humblement. Or, de cette grâce, beaucoup n'en veulent pas, parce qu'elle réclame l'abdication de tout orgueil et le complet effacement de soi-même.

«Non pas à nous, ô Eternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta fidélité. »

Prière.

O Dieu, nous te remercions pour le don que tu nous as fait en Jésus-Christ, mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification. Rien ne peut nous mériter ton salut, tu nous l'offres par ta grâce. Brise nos résistances, augmente-nous la foi. Amen.


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Dieu veut votre sanctification.

La volonté de Dieu, c'est votre sanctification. 1 Thessaloniciens 4: 3

 

Lecture : 1 Pierre 1 : 13-19

DIEU donne ce qu'il ordonne. La sanctification est un de ses dons merveilleux. Elle est une action de Dieu sur notre âme pour la rendre sainte. Ce que Dieu veut, c'est que nous parvenions à aimer, à être honnêtes et purs comme Jésus. Et Dieu agit dans ce but en chacun de nous.

Dans la vie spirituelle nous piétinons sur place, nous sommes des paresseux; nous avons de la peine à accepter que Dieu nous corrige, qu'il nous montre nos défauts 'il nous punisse même. Cela est cependant nécessaire pour nous permettre d'avancer. Nous n'avons pas le droit de nous dire: Je suis content de moi, je n'ai pas grand'chose à me reprocher, je reste où j'en suis. Les fougères pétrifiées n'ont plus de vie en elles-mêmes, ni de parfums, ni de charme; elles sont une image des âmes dormantes et immobiles.

Quant à ceux qui hésitent, ils ne peuvent guère mieux avancer. Dieu ne peut en faire grand'chose, car ils ne se décident jamais, ils disent qu'ils ont peur d'essayer. En réalité, ils ont peur d'avoir un effort à faire.

Peut-être êtes-vous de ces paresseux ou de ces hésitants. Alors vous devez changer. La sanctification est un bonheur: c'est Dieu qui vient à notre aide. Par conséquent acceptons que Dieu nous transforme. Dieu change les caractères, il enlève les défauts, il met en nous la force de faire le bien, dès que nous y consentons. « Le Dieu de toute grâce, écrit Pierre, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle... vous perfectionnera lui-même. » Le secret de la vie sainte repose ainsi dans une attitude de confiance, de soumission et d'obéissance à l'égard du Père céleste. Dieu peut alors agir victorieusement en nous.

Prière.

O Dieu, nous sommes trop souvent restés sur place et lorsque nous avons essayé de nous améliorer, nous n'avons compté que sur notre force au lieu de nous unir à toi. Mais la méditation de ta Parole nous éclaire à nouveau et nous voulons désormais vivre tout près de toi. Mets ton amour dans nos coeurs. Sanctifie-nous par Jésus-Christ. Amen.


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Veille attentivement sur ton âme.

Deutéronome 4: 9

 

Lecture: Luc 12: 35-40

CELUI qui court un grand danger n'a aucune envie de dormir; la sentinelle, qui risque à chaque instant de recevoir un coup mortel, se tient éveillée sans effort.

Une lourde responsabilité aide aussi à veiller; près de l'enfant malade, les parents ne songent pas à dormir, ne sentent pas la fatigue; on leur ferait injure en leur disant qu'il faut veiller attentivement, ils le font sans en avoir reçu l'ordre.

On veille enfin sans peine, quand on connaît ou qu'on attend une grande joie : heureux revoir où l'on prolonge dans la nuit le plaisir d'être ensemble, nuits sans sommeil, parce que le coeur est trop plein d'amour et de reconnaissance.

Danger, responsabilité, joie : c'est le résumé de toute vie chrétienne. Notre âme est constamment menacée, elle a des ennemis acharnés, sournois, luttes au dehors, crainte au dedans, tel est son sort. Il faut veiller sur elle.

D'autres âmes dépendent de la nôtre. Notre vigilance les préserve, notre négligence peut les précipiter dans le mal ou le malheur. Pour elles, il faut veiller.

Mais c'est surtout pour la joie qu'il faut veiller sur ton âme. Sais-tu quelles pensées d'amour remplissent pour toi le coeur du Père? Sais-tu le bonheur qui t'attend dans l'obéissance? Vas-tu par ton sommeil te priver de la présence bénie de la réalité divine?

Pour être béni, pour être en bénédiction, veille attentivement sur ton âme!

Prière.

Père, tu nous as donné la vie, tu as veillé sur notre berceau, sur notre foyer, sur nos joies et nos peines. Tu sais les dangers qui nous menacent, tu connais les êtres qui ont besoin de notre fidélité et que nous te recommandons. Apprends-nous à veiller, sauve nos âmes du découragement, donne-nous ta joie, la seule vraie. Amen.


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Rapiéçage inutile.

Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieux vêtement. Matthieu 9: 16

 

Lecture: Matthieu 9: 14-17

LES disciples de Jean sont des Juifs, dont la vie est toute orientée par des traditions et des habitudes séculaires qui ont façonné leur pensée et leur attitude. Ils n'ont pas l'intention d'y renoncer. Certaines innovations de Jésus ou certaines lacunes leur apparaissent comme des infidélités... « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-Ils pas»? Et Jésus répond: « Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieux vêtement ».

Vieux vêtement cette religion juive qui, depuis si longtemps, a perdu sa vigueur et sa simplicité primitives, se transformant en un formalisme vide. Inutile de raccommoder, de rapiécer. C'est tout autre chose qu'il faut au coeur de l'homme et que Jésus lui apporte.

Nous aussi nous avons une « manière de vivre» (opinions, pensées, habitudes) et bien souvent, cette vie que nous menons est entièrement conditionnée par les exigences du monde. Alors que notre existence doit être conduite ici-bas en vue de l'éternité, nous n'avons pas de plus grand souci que de l'adapter habilement aux circonstances de ce monde, tout en proclamant avec l'Eglise et avec la Bible que ce monde est mauvais et que l'amour du monde est inimitié contre Dieu. Ainsi notre première préoccupation reste bien de vivre adroitement notre vie terrestre. Ensuite, mais ensuite seulement, nous écoutons le Christ, comme l'écoutent les disciples de Jean. Sur la construction que nous élevons ici-bas, nos obéissances fragmentaires et capricieuses viendront comme des ornements et des fioritures. Pièces de drap neuf sur un vieux vêtement.

En vérité, c'est l'attitude profonde de notre être que Jésus veut changer. Il ne s'agit pas de construire notre vie sur le monde et selon le monde, puis d'y introduire tant bien que mal quelques bribes de l'enseignement chrétien. Il s'agit de la construire sur le Christ, sur sa parole et selon son enseignement, sans nous préoccuper de ce qui est compatible ou de ce qui ne l'est pas avec la sagesse d'ici-bas. C'est là le vêtement neuf que suppose la brève comparaison de l'Evangile, et que le Christ nous donne.

Prière.

Seigneur, notre Dieu, nous venons à toi, pour que tu nous affermisses. Tu vois nos hésitations et notre faiblesse. Prends pitié de nous et viens à notre secours. Accorde-nous la puissance de ton Esprit pour que nous devenions des chrétiens décidés et que notre vie tout entière repose sur toi seul en Jésus-Christ notre Sauveur. Amen !


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Cours !

Ce n'est pas que j'ai déjà remporté le prix... mais je cours. Philippiens 3 : 12

 

Lecture: Philippiens 3: 8-14

CHACUN s'est efforcé d'obtenir un prix, mais qui oserait se vanter d'avoir remporté « le prix»? Cette seule pensée nous humilie. Certes nous avons le souvenir de victoires qui jalonnent notre route, d'autant plus nombreuses que nous sommes avancés en âge. Mais cela ne signifie pas nécessairement que nous nous soyons rapprochés du but. Tous ceux qui servent le Maître savent par expérience que même s'ils ont fait quelque progrès, ils restent longtemps arrêtés à la même place. Malheur à quiconque présume trop de ses propres forces ! Pierre qui voulait suivre Jésus coûte que coûte ne l'a-t-il pas un soir suivi de loin et renié tôt après?

Ne nous glorifions jamais de nos victoires, mais en présence des progrès que nous pourrions réaliser, disons sagement: A Dieu en soit toute la gloire! Tel s'est écrié dans une assemblée publique: je suis sauvé, qui le soir même a chuté. Paul, l'apôtre de Jésus, a-t-il jamais eu la prétention d'être arrivé au sommet? Il a sans cesse remercié Dieu de l'avoir jugé digne de courir dans l'arène de la vie pour atteindre le but proposé par son Maître.

Heureux sommes-nous de connaître le but; c'est déjà un privilège. Bénis sommes-nous de pouvoir chercher à l'atteindre ; c'est une grâce. Quant au prix, ne nous vantons pas de l'avoir remporté. Il nous sera accordé par la seule grâce de Jésus. C'est lui et lui seul qui donnera la couronne de vie à ceux qui, à la fin de la course, seront trouvés fidèles.

Prière.

Seigneur, le but que tu nous proposes, c'est la sainteté ; mais la route à parcourir est longue et semée d'embûches. Pardonne nos hésitations et nos défaillances ; aie pitié de notre faiblesse. Ne nous abandonne pas sur le chemin qui conduit à la vie, de peur que nous ne nous égarions. Donne-nous la force et la volonté de courir s'il le faut, pour arriver avant que la porte ne soit fermée. Amen.


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Conduis-moi sur le rocher inaccessible.

Psaume 61 : 3

 

Lectures : Psaumes 61 : 1-5 ; 62: 6-9

CE cri, le psalmiste ajoute : « ... car tu as été pour moi un refuge, une citadelle contre l'ennemi». Au nom de ses expériences passées, le croyant s'avance vers l'avenir avec confiance. Mais cet avenir lui apparaît comme un idéal moral infiniment élevé et franchement inaccessible. Qui pourra le conduire sur ce rocher dont les escarpements lui font peur? Qui le prendra par la main pour lui faire gravir les pentes abruptes de la sanctification?

On a souvent comparé le chrétien à cet homme épris des hauteurs que vous suivez parfois du regard sur les pierriers monotones, sur les rochers scabreux et les arêtes vertigineuses. Le chemin de la foi apparaît à Félix Bovet comme « un sentier qu'il faut suivre entre un précipice à droite et un précipice à gauche et où tout l'art consiste à ne regarder jamais ni à droite ni à gauche, sous peine de vertige, mais devant soi, toujours devant soi... ». Où va-t-il donc cet alpiniste insensé qui tourne résolument le dos aux vallées étroites et aux bas-fonds marécageux? Qu'est-ce qui l'attire sur l'alpe ensoleillée? A quoi son ardeur aboutira-t-elle? A lui faire gagner de la hauteur pour mieux le précipiter dans les abîmes? Mais non, ce qu'il convoite c'est le sommet de la montagne, ce point précis où cesse tout à coup l'effort désordonné des arêtes convergentes, où il éprouvera enfin la joie merveilleuse de la victoire. Pour atteindre avec sûreté ce sommet, il se soumet à une discipline stricte, à une technique connue, il s'assure l'aide d'un guide expérimenté.

Devant nous, disciples du Christ, se dresse le sommet géant de la vie sainte, dont le point culminant se perd en Dieu. Qui nous y conduira? Le sommet reste inaccessible à quiconque ne peut compter que sur lui-même. La prière du psalmiste devient notre ardente supplication: « Conduis-moi sur le rocher inaccessible pour moi ».

Prière.

O Dieu, notre Père, nous avons conscience de tout ce qui nous sépare encore de cette vie parfaite, dégagée de tout égoïsme et riche d'une harmonieuse beauté, que nous a révélée Jésus-Christ. Cet idéal nous apparaît trop haut, mais nous ne pouvons renoncer à l'atteindre. Toi seul peux nous y conduire et ranimer notre ardeur si souvent défaillante. Aide-nous, ô notre Père, à chercher premièrement ton royaume et ta justice, à nous attacher aux choses qui sont en haut, à suivre fidèlement le guide que tu nous a donné, Jésus-Christ. Amen.


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