Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA MAISON SUR LE ROC


Tout ce que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-le leur aussi.

Matthieu 7: 12

 

Lecture: Romains 12: 14-21

CETTE parole du Maître n'est pas de celles qui saisissent l'imagination et entraînent le regard spirituel vers ces hauteurs «que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, qui ne sont pas montées au coeur de l'homme mais que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment ».

Elle ne nous apprend rien de ces choses qui dépassent l'horizon humain, soit : Dieu, notre origine, notre destinée, la vie future.

Le « Fils de l'homme » a énoncé ici sans faste, très simplement un devoir immédiat. Et combien ces mots, cependant, sont suggestifs!

Ils invitent l'homme à se tourner vers l'homme, ils crient notre solidarité, ils présentent la vie sociale comme un échange, comme un équilibre à trouver entre l'instinct social et l'âpre attachement que nous ressentons pour nous-mêmes. Ils nous invitent à reconnaître la valeur d'autrui, le droit d'autrui, à lui vouloir du bien comme à nous, donc à donner de la joie, à rendre autour de nous la vie meilleure.

Ce commandement appelle un programme positif qui a l'avantage de s'appuyer solidement sur la conscience humaine normale. Il en est l'expression, car jamais on ne trouvera une formule plus juste pour dire ce que doivent être les relations des hommes entre eux.

Mais alors, pourquoi le Christ a-t-il mis l'accent sur un devoir que nos intérêts suffiraient à nous rappeler?

Hélas! c'est que le péché a fait l'homme insociable, et l'homme a besoin de Dieu pour vaincre son égoïsme et devenir aimant. C'est pourquoi le commandement d'aimer Dieu et celui d'aimer le prochain sont identiques.; le second est semblable au premier.

Ainsi ce simple précepte de morale courante nous conduit pourtant vers la hauteur de Dieu.

Prière.

O Dieu notre Père, nous nous sentons très inférieurs à notre idéal. Nous avons beaucoup de peine à nous comporter en frères avec tous les hommes. Aide-nous, par l'esprit de Jésus-Christ notre Seigneur, à triompher de toute indifférence et de toute méchanceté à l'égard de nos frères. Amen.


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La jalousie du frère aîné.

Luc 15 : 28

 

Lecture : Luc 15 : 25-32

ENFANT prodigue est revenu. Tout le monde est joyeux: on chante, on festoie. Il y en a pourtant un, un seul dans la famille, qui n'est pas content, qui «fait la tête », qui ne veut pas entrer, et c'est son propre frère! Est-ce possible? Hélas, oui. C'est qu'en entendant la musique, en voyant tout le monde fêter le vagabond de retour, il est mordu au coeur par un serpent plein de venin: la jalousie. Quel est celui qui n'a jamais été mordu par ce serpent-là? Qui donc n'a jamais été jaloux?

L'enfant, tout petit encore, peut se montrer jaloux d'un frère que sa maman caresse. A l'école, n'arrive-t-il pas que deux amis deviennent ennemis parce que l'un a mieux réussi que l'autre? Dans les familles, les jalousies divisent parce que lors d'un héritage, par exemple, on n'a pas reçu ce que d'autres ont eu. Dans la vie publique, les citoyens jalousent l'un d'entre eux qui a une meilleure situation. Tant d'occasions pour la jalousie de troubler nos rapports avec ceux qui nous entourent. Et après, triste résultat : un frère ne veut plus voir son frère ; la jalousie tue l'affection, elle tue la joie, elle rend irritable, méchant, dur. Voyez le frère aîné qui gâte toute la joie de cette journée où le fils qu'on pleurait comme mort est retrouvé.

Ne lui ressemblons jamais. Si la jalousie nous prend, combattons-la, chassons-la de notre coeur; réjouissons-nous du bonheur d'autrui plutôt que de lui porter envie. Le Christ nous y aidera. Alors la joie d'avoir vaincu un mauvais sentiment nous sera donnée, nous aurons la paix avec nous-mêmes et nous pourrons saluer notre frère.

Prière.

O notre Père, toi qui connais nos coeurs, délivre-nous de tout germe d'envie et de jalousie. Rapproche ceux que ce mal a désunis et garde-nous, nous et les nôtres, dans la fraternité. Amen.


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Pardonne.

Vous pardonnant comme Dieu vous a pardonné en Christ. Ephésiens 4: 32

 

Lecture: Matthieu 5 : 43-48

QU'IL est difficile de pardonner! Et cependant le pardon est la condition de notre salut. C'est ce que Jésus rappelle dans l'oraison dominicale quand il nous invite à prier ainsi: « Pardonne-nous comme nous pardonnons».

Pourquoi cela? Parce que le pardon est le sceau auquel on reconnaît l'amour et que l'amour est la loi de l'Evangile. C'est parce qu'il aime que Dieu pardonne, qu'il donne son Fils pour Sauveur et accepte le sacrifice de la croix. Son amour est si grand qu'il passe par-dessus toutes les offenses et ne veut qu'une chose : toucher les coeurs. Pardonner, c'est en effet continuer à aimer malgré les offenses, savoir se dépouiller de tout orgueil.

C'est là qu'est la difficulté pour nous. Nous restons d'incorrigibles orgueilleux et sous prétexte de dignité, c'est notre orgueil en définitive qui demeure l'obstacle au pardon. Apprenons à détourner nos regards de nos chétives personnes et à les porter sur notre Dieu qui ne se lasse point de pardonner et sur notre Sauveur en croix qui, saint et juste, sait dans sa dernière intercession prier encore pour ses bourreaux.

Lorsque nous répéterons le « Notre Père », après avoir présenté la demande: Pardonne-nous nos offenses, nous nous arrêterons un instant et nous ne terminerons la prière que lorsque, ayant fait l'examen des sentiments qui dorment dans nos coeurs, nous pourrons dire: «comme nous pardonnons ».

Prière.

O Dieu, notre Père céleste, nous sommes confondus par ta patience envers nous qui avons tant de peine à pardonner. Fortifie en nous la volonté d'aimer comme Christ. Donne-nous de savoir pardonner, tout d'abord dans le sein de la famille, puis dans un cercle toujours plus étendu. Pour cela, brise en nous tout orgueil et rappelle-nous sans cesse les bienfaits de ta miséricorde. Amen.


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La charité n'est point envieuse.

I Corinthiens 13. 4

 

Lecture: 1 Samuel 20: 30-34

QUAND l'envie se glisse dans notre coeur, elle l'empoisonne aussitôt. Plus de joie, plus de paix intérieure, plus de contentement d'esprit. Voyez Saül: jeune roi, plein d'avenir, aimé de son peuple, il devient envieux de David. Il ne supporte pas les succès de son brillant officier, que souligne la chanson populaire:

« Saül a tué ses mille
Et David ses dix mille... »

Pourtant ; David était loyal et on lui eût fait injure en le croyant capable de conspirer contre son roi. Mais l'envie est aveugle et Saül jura la mort de David. Expéditions hasardeuses, tentatives de meurtre dans sa maison et au palais, tous les moyens lui sont bons pour se débarrasser du vainqueur de Goliath. David échappe toujours et cet insuccès exaspère Saül qui devient sombre, violent, sournois. On ne reconnaît plus le noble et généreux Saül, dans ce monarque tourmenté du délire de l'envie.

Malheureux Saül! Heureux Jonathan!

Jonathan est le fils aîné de Saül, le prince héritier de la couronne. Si quelqu'un a le droit de s'inquiéter de la popularité de David, c'est bien lui; il peut craindre de voir, à la mort de son père, le peuple acclamer roi le fils d'Isaï. Mais Jonathan n'envie pas David, il l'aime. L'amitié de Jonathan et de David est l'une des plus belles choses de l'histoire. Amitié que rien ne peut briser, ni la rupture entre son père et son ami, ni la fortune grandissante de David. Ce fils de roi côtoie l'envie de son père sans jamais se laisser attirer par elle. Et jusqu'à la mort, la charité triomphe.

Non, en vérité, la charité n'est point envieuse.

Prière.

Guéris-moi de toute amertume, de toute colère, de toute espèce de méchanceté. Et que je marche dans la charité à l'exemple du Christ qui nous a aimés et qui s'est livré lui-même pour nous. Oh! que je connaisse l'amour du Christ qui détruit toute envie. Amen.


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Elle ne soupçonne pas le mal.

1 Corinthiens 13: 5

 

Lecture: I Corinthiens 13 : 1-7, 13

IL nous est difficile d'aimer bien. Nous nous croyons clairvoyants, nous ne voulons pas être trompés. De peur d'être tenus pour naïfs, nous nous efforçons souvent de trouver des raisons secrètes à toute action. Lorsque quelque parole ou même quelque dévouement nous étonne, nous lui supposons des motifs intéressés, égoïstes ou vaniteux ; nous soupçonnons le mal, et lorsque nous ne pouvons l'affirmer, nous le laissons sous-entendre. Ainsi courent les médisances et les calomnies; ainsi naissent les divisions et les rancunes. Nous en voyons les fruits dans notre propre vie. La suspicion fait de chacun de nous un être qui se sent épié, traqué par la méchanceté, découragé quand il veut faire le bien.

Souffrez-vous de cette malveillance? Puissiez-vous en souffrir assez pour rechercher passionnément la charité.

La charité fait confiance. Elle n'est point aveugle, elle n'ignore pas le mal, mais elle regarde le bien et s'en réjouit. Elle veut augmenter le bien par le rayonnement de l'amour.

Même quand la méchanceté la poursuit, la charité ne s'indigne pas. Elle souffre du mal pour le méchant qui le commet, mais non parce qu'elle en est atteinte. Sa tristesse alors s'élève à la prière, ses jugements se transforment en intercessions.

La charité nous enseigne à voir, en chaque homme, l'enfant prodigue recherché par son Père. Quelle joie, quel courage nouveau nous pouvons donner par la bienveillance à ceux qui, péniblement, luttent dans les durs combats de la vie, si nous les aimons en sachant que Dieu veut les sauver, et si nous prions pour eux

Prière.

O Dieu, notre Père, garde-nous de l'esprit de jugement et de suspicion. Donne-nous une charité sincère qui nous fasse reconnaître le bien là où il se trouve et ramener à toi ceux qui se sont égarés. Amen.


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Elle supporte tout.

1 Corinthiens 13 : 7

 

Lecture : Psaume 37 : 1-8

JE crois être prêt à supporter les coups les plus durs du sort : chagrins, maladie, deuil...

Mais que j'ai peine à supporter les petites choses dont je dis volontiers: «C'est insupportable!» S'il m'arrive d'être victime d'une injustice, même légère, combien je m'en irrite! Si j'apprends qu'on a dit un peu de mal de moi, en interprétant défavorablement mes paroles et mes actions, combien vite je m'en indigne ! Si je me heurte à de la mauvaise volonté, à un refus de se montrer serviable et conciliant, combien aussitôt je prends une attitude hostile ! Plus simplement, si l'on m'oublie, si l'on ne pense pas à moi quand ce serait mon tour de retenir l'attention, pour une chose qui m'est due, combien j'ai peine à l'accepter! Ah, il m'est difficile de TOUT supporter.

Aimer ceux qui ne sont pas aimables. n'est-ce pas au fond un des traits distinctifs de ceux qui ont été de grands chrétiens? Ils supportaient tout. Non pas seulement les devoirs écrasants ou les coups sous lesquels on pourrait chanceler, mais aussi les gens et les choses qu'on appelle aisément détestables.

Notre vie chrétienne ne vaudra que dans la mesure où, nous aussi, nous nous donnerons pour tâche, quoi qu'il nous en coûte, de supporter tout. C'est aujourd'hui, par les petites contrariétés, que nous devons commencer.

Prière.

O notre Dieu, tu nous supportes, toi dont nous avons si souvent lassé la patience et déçu la bonté. Tu nous supportes, et tu nous permets de revenir à toi, même lorsque nous t'avons négligé, offensé, repoussé parfois. Aide-nous à supporter les hommes et les choses que nous avons tant de peine à accepter. Donne-nous la charité qui supporte tout. Amen.


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La plus grande des trois, c'est la charité.

1 Corinthiens 13 :13

 

Lecture: 1 Jean 4: 7-11, 16

DANS cet admirable chapitre de sa première lettre aux Corinthiens, dans cette page incomparable qui compte parmi les plus belles de la Bible entière, saint Paul a mis en lumière ce qu'il y a d'essentiel dans la vie chrétienne. Cette vie, en effet, peut se résumer dans les trois vertus qui s'appellent la foi, l'espérance et la charité. La foi d'abord : la ferme certitude que nous ne sommes pas seuls au monde, mais qu'il y a, au-dessus de nous, un Dieu, Maître de l'univers, Maître de nos destinées; un Dieu dont la puissance et la sagesse dominent toutes choses et qui, en même temps, nous aime comme un père et nous sauve pleinement par le don de son Fils bien-aimé. Et puis l'espérance: la joyeuse assurance que la puissance et l'amour de Dieu se réaliseront pour nous, en nous, dans une vie toujours plus belle, toujours plus sainte, jusqu'au jour où ce sera la perfection de la joie et de la liberté dans le royaume éternel.

Mais la plus grande des trois vertus chrétiennes essentielles, c'est la charité. C'est l'amour par lequel le croyant répond à l'amour de Dieu. Car l'amour selon l'Evangile n'est pas un sentiment vague et mièvre; c'est une puissance de l'âme, un élan généreux et total, un don de soi joyeux et absolu jusqu'au sacrifice. Il est la source de tout bien ; il n'inspire que des pensées et des actes excellents. Saint Augustin disait : « Aime, et fais ce que tu voudras... ». L'amour est, en même temps, la source de toute joie; même quand il s'anéantit dans les suprêmes déchirements, il connaît le suprême bonheur. N'est-ce pas à la veille de sa crucifixion que Jésus parlait de sa « joie parfaite »? L'amour, enfin, est la plus grande force. Il désarme la haine, il triomphe de toutes les coalitions du mal et, s'il doit passer par des calvaires, c'est pour aboutir, radieux, à la divine revanche des résurrections glorieuses.

Seulement, savons-nous aimer d'un véritable amour? Savons-nous aimer jusqu'à nos ennemis eux-mêmes? Savons-nous aimer jusqu'à nous donner nous-mêmes, pareils au grain de blé qui ne devient puissance de vie nouvelle qu'en acceptant de mourir? Savons-nous aimer comme aimait le Christ?

Que Dieu nous apprenne cet amour.

Prière.

Ta loi, ô Dieu d'amour, c'est que nous aussi nous pratiquions l'amour, - l'amour qui pardonne, l'amour qui se donne, l'amour pour tous les frères, pour tous ceux qui sont là, pour ceux qui souffrent, pour ceux qui luttent, pour ceux qui font le mal, pour ceux qui nous font du mal... Et nous voulons t'offrir cet amour-là, cet amour pour tous nos frères, pour le plus prochain et pour le plus lointain, afin que nous soyons vraiment tes enfants, Ô notre Père. Amen.


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Celui qui a le Fils a la Vie.

1 Jean 5 : 12

 

Lecture : 1 Jean 5 : 9-12

SINGULIERE parole! On comprend bien ce que l'apôtre veut dire : pour avoir la vie, il faut avoir le Fils ; mais qu'est-ce que « avoir la vie »? et qu'est-ce que « avoir le Fils»?

La vie étant la condition première et indispensable de tous les biens, reconnaissons qu'il importe avant tout de l'avoir, c'est-à-dire d'en disposer, d'en user, d'en jouir. Mais disposer de la vie, lequel d'entre nous peut y prétendre? Jouir de la vie, mais dans quelle insécurité ! Les multiples menaces qui nous environnent, les coups du sort, les aléas de l'existence, les traîtrises de la mort... tout cela ne nous rend-il pas attentifs à l'extraordinaire rigueur de ce fait : celui qui n'a pas le Fils n'a pas la vie!

Mais Jean déclare que celui qui a le Fils possède la vie au point d'être libéré des menaces qui font nos bonheurs si précaires et notre existence même si peu assurée. Alors que nos démarches et nos projets comportent forcément le redoutable « si », l'apôtre lance une déclaration qui sonne comme un clairon de victoire. Pour le chrétien, voilà la vie domptée, réglée, assurée.

Pour une certitude si rare et si haute, il faut avoir le Fils ; c'est la condition. Nous qui ne possédons pas la vie, nous pouvons par contre posséder celui qui la donne. Avoir la vie, n'est pas en notre pouvoir malgré nos soins, notre vigilance et parfois nos bassesses pour nous l'assurer. Nous ne pouvons et ne pourrons jamais que la recevoir comme un don, et cela parce que vivre, c'est être dans l'ordre et dans la paix. Ces biens nécessaires ne nous sont dispensés que par Jésus-Christ, au nom du Père qui nous a créés et veut notre salut.

Prière.

Tu nous as donné ton Fils, ô Dieu, pour que par lui la vie, blessée mortellement par notre péché, nous soit rendue sanctifiée et guérie. Fais que nous nous donnions à notre tour au Sauveur, pour que nous le possédions comme le don merveilleux, le plus précieux, le seul salutaire ; et sois béni pour ta patience et pour tes compassions infinies. Amen.


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Vous avez tout en Lui.

Colossiens 2: 10

 

Lecture : Jean 11 : 20-27

LE Christ donne à ses disciples des certitudes, dont ils ont peine souvent à réaliser toute l'étendue et toute l'importance. Parmi celles-là, mentionnons aujourd'hui l'admirable promesse de la plénitude de vie que l'apôtre a formulée en ces quelques mots : «Vous avez tout pleinement en lui». Nous savons tous que notre vie est limitée dans le temps par la mort, que notre puissance intellectuelle se heurte à des problèmes insolubles, que notre coeur pose des pourquoi qui restent sans réponse. Nous sommes les témoins attristés d'injustices, nous souffrons nous-mêmes de pénibles misères ; les croyants sont souvent moins épargnés par les épreuves que les indifférents. Nous avons toujours le sentiment de quelque chose d'inachevé, d'incomplet, d'imparfait d'où jaillit la tristesse humaine ; elle est une réalité que ni les plaisirs bruyants, ni le travail austère, ni même les affections ne parviennent à détruire.

Le Sauveur affirme que celui qui croit en lui a la Vie éternelle; ainsi pour le croyant, la mort est vaincue ; notre existence n'est pas un acheminement vers la mort, mais une ascension vers la vie ; car après la tombe, la vie continue ou mieux encore notre vie s'épanouit. Auprès de Dieu, ce n'est pas seulement le revoir de ceux que nous avons aimés et qui ont partagé la même foi, suprême consolation des coeurs déchirés, mais c'est la plénitude de vie en Christ. Tout ce que nous avons entrepris pour le bien selon la divine volonté, tout ce perfectionnement de soi-même poursuivi sur l'ordre du Christ, toute cette lutte menée contre le mal, tout cela se prolonge dans la Vie éternelle pour se parfaire dans l'au-delà. Plus encore, les injustices, les déséquilibres de cette terre trouveront dans la Vie éternelle leur pardon et leur réparation. Et, selon la promesse du Christ, ceux qui se seront dépouillés pour suivre leur Maître, ceux qui auront perdu leur vie pour lui, la retrouveront dans sa glorieuse plénitude.

Prière.

Donne-nous, ô notre Dieu, de croire en toi et en ton Fils; que nos yeux contemplent dès maintenant le véritable but à atteindre ; attache-nous fortement à notre Sauveur, afin que nous ayons déjà ici-bas «tout pleinement en lui». Amen.


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De la souffrance à la vie.

Romains 8: 28

 

Lecture : Romains 8 : 26-32

ON raconte que Michel-Ange s'arrêta un jour devant un bloc de marbre informe, qu'il contempla longuement. « je vois, répondit-il à l'ami qui l'interrogeait, je vois emprisonné dans ce bloc un ange aux ailes déployées, que mon ciseau va rendre à la liberté.»

Combien d'êtres humains aspirent à pouvoir prendre leur envol et à échapper à tout ce qui voudrait les enchaîner ici-bas. Mais il y a tant de choses qui cassent les ailes : échecs, humiliations, contrariétés ; ingratitudes, désillusions, crève-coeur ; soucis, angoisses, détresses matérielles et morales ; maladies et deuils, souffrances du corps et souffrances de l'âme.

Qu'est-ce qui donnera du ressort à tous ceux que l'épreuve accable et abat? Qu'est-ce qui leur permettra de s'élever vers les sommets de la foi et de la sérénité? Pour cela, il faudrait un grand amour, un sublime amour, plus fort que la souffrance, plus fort même que la mort. Cet amour, c'est celui que proclame l'Evangile, l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ et dont l'apôtre Paul disait: «Rien au monde ne pourra nous en séparer ». Voilà les ailes qui nous conduiront au but de la vie.

Toutes choses, même les plus dures et les plus douloureuses, concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, parce que ceux-là ne douteront jamais de lui, quoi qu'il leur arrive. Dieu sera toujours le rocher de leur coeur. On ne souffre jamais en vain quand on aime Dieu. C'est par la Croix et par toutes les croix vaillamment portées qu'on avance vers la lumière, lumière sur nos sentiers de la terre, en attendant la grande lumière de l'autre côté du voile, quand enfin tous les mystères seront éclaircis, quand tous les pourquoi auront leur réponse, quand nous verrons non plus confusément mais face à face.

Prière.

O Père, attire-nous à toi par les souffrances comme par les joies, et forme-nous ainsi à la ressemblance de ton Fils Jésus-Christ, notre Sauveur et notre Frère. Amen.


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