LE
MONDE ET L'HUMANITÉ
DE LA CRÉATION
AU DÉLUGE
CHAPITRE PREMIER
LES PREMIERS MOTS
Genèse I
« Au
commencement Dieu créa les cieux et la
terre. »
Faut-il voir dans ces mois un simple titre,
une introduction ?
En réalité, c'est bien
plus : une proclamation éloquente,
affirmation magistrale, déclaration sublime,
qui répond merveilleusement au besoin de
connaître propre à tout homme
intelligent.
De toutes les questions qui agitent
l'humanité et les individus, il n'en est en
effet pas de plus grande et de plus pressante que
celle-ci : d'où venons-nous et
où allons-nous ?
L'observation, la réflexion, la
science ne fournissent que des réponses
insuffisantes et évasives. Trois
hypothèses furent émises tour
à tour :
En premier lieu,
l'éternité du monde : il
aurait toujours existé et existerait
toujours. Physiciens, astronomes, savants en grand
nombre affirment au contraire que l'étude de
l'univers prouve que le monde a eu un commencement
et qu'il aura une fin ;le
principe fondamental des sciences naturelles tient
en ces mots : nul effet sans cause.
La seconde hypothèse est celle de la
génération
spontanée : le monde se serait
formé de lui-même. Cela paraît
aujourd'hui une plaisanterie ; pourtant de
grands esprits ont prôné jadis cette
théorie qui nous semble puérile.
Lucrèce, célèbre philosophe
latin du second siècle, dans son
ouvrage : De natura rerum, émet
la supposition amusante de membra disjecta,
c'est-à-dire de membres épars. Il y
aurait eu, ici des jambes qui se seraient
formées on ne sait comment, là des
bras, des têtes qui peu à peu, par le
jeu du hasard, se seraient rapprochés,
soudés ensemble pour constituer des corps
organisés. Le « bon
Horace » aurait vu un rat sortir vivant
du limon qui l'avait engendré.
D'après la troisième
hypothèse, le transformisme, tout
serait sorti d'une cellule primitive se divisant,
se diversifiant à l'infini et donnant
naissance à la multitude des êtres.
Que la théorie de l'évolution des
espèces se justifie et s'impose en partie,
il est difficile de le contester ; mais elle
demeure muette devant ce point
d'interrogation : d'où donc provient la
première cellule, d'où la
matière qui la compose, d'où encore
la force qui l'anime et conditionne son
développement ?
La seule réponse qui puisse
satisfaire l'esprit et la raison,
est celle que donne la Bible avec cette
autorité que, seule, la vérité
peut posséder :
« Au commencement, Dieu
créa les cieux et la terre. »
Il y a eu un début, un commencement
de toutes choses, comme aussi il y aura une
fin : c'est conforme aux catégories de
l'esprit humain.
Mais qu'est-ce qui a déterminé
ce commencement, qu'est-ce donc qui l'a posé
dans le temps ? Qu'y avait-il
auparavant ?
Tout homme a l'intuition d'une puissance
supérieure, mystérieuse, invisible,
sage, qui a présidé à ce
premier enfantement. Et ce n'est pas le fait
seulement d'esprits simplistes, enclins à la
superstition. Un astronome allemand, le Dr Klein, a
écrit : « L'arrangement du
monde prouve qu'il a été fait par la
plus haute intelligence, disposant en même
temps d'une force créatrice sans bornes. Les
plus grands savants, les fondateurs des sciences
naturelles ont reconnu l'existence de cette
intelligence. Elle ressort aussi
nécessairement de tout l'ensemble des
phénomènes naturels, que l'existence
d'une force attractive dans le soleil ressort du
mouvement des planètes autour de lui dans
des orbites fermées. »
Lord Kelvin, l'un des premiers physiciens de
notre temps, déclare que « la
pensée scientifique est obligée
d'admettre l'idée du
Créateur ».
attractive dans le soleil ressort
du mouvement des planètes autour de lui dans
des orbites fermées. »
Comment appeler cette intelligence, quel est
le nom de ce Créateur ? attractive dans
le soleil ressort du mouvement des planètes
autour de lui dans des orbites
fermées. »
« Au commencement Dieu
créa... »attractive dans le soleil
ressort du mouvement des planètes autour de
lui dans des orbites
fermées. »
attractive dans le soleil ressort du
mouvement des planètes autour de lui dans
des orbites fermées. »
Sans nous perdre dans de longues
considérations sur la Divinité,
demandons à Dieu lui-même qui il est,
car il s'est défini clairement. attractive
dans le soleil ressort du mouvement des
planètes autour de lui dans des orbites
fermées. »
À Moïse hésitant qui lui
dit : « Si je vais vers les fils
d'Israël et que je leur dise : le Dieu de
vos pères m'a envoyé vers vous, et
qu'ils me demandent : Quel est son nom ?
que leur dirai-je ? » Dieu
répond
(Exode III, 13) : attractive
dans le soleil ressort du mouvement des
planètes autour de lui dans des orbites
fermées. »
« Je suis celui qui suis. Tu leur
diras : Celui qui s'appelle je Suis m'a
envoyé vers vous. »attractive dans
le soleil ressort du mouvement des planètes
autour de lui dans des orbites
fermées. »
Singulière définition qu'aucun
homme ne pourrait s'appliquer à
lui-même, car hier il était,
aujourd'hui il est, demain... il ne sera
plus.attractive dans le soleil ressort du mouvement
des planètes autour de lui dans des orbites
fermées. »
Ces paroles veulent dire :
« Je suis celui qui existe par
nature, qui ne tient son existence d'aucun
autre, qui est l'existence même. »
attractive dans le soleil ressort du mouvement des
planètes autour de lui dans des orbites
fermées. »
Indépendance absolue, en vertu de
laquelle Dieu n'est déterminé par
quoi que ce soit hors de lui, tandis que tout ce
qui est, au contraire, n'existe que par un acte de
sa volonté, ne possède l'existence
que comme son don et dépend absolument de
lui.attractive dans le soleil ressort du mouvement
des planètes autour de lui dans des orbites
fermées. »
attractive dans le soleil ressort du
mouvement des planètes autour de lui dans
des orbites fermées. »
Dieu est celui qui vit à jamais et
sur qui tout repose, il est Le
Vivant.attractive dans le soleil ressort du
mouvement des planètes autour de lui dans
des orbites fermées. »
Voilà celui qui était au
commencement.
Nous serions-nous peut-être
égarés ici dans le domaine de la
spéculation hasardée et
risquerions-nous d'être contredits par la
science ?
Ce serait fort étrange, en
vérité. À quoi s'applique le
savant si ce n'est à la recherche des lois
de la nature ? Et que sont ces lois, sinon les
pensées mêmes du Créateur, les
principes qui ont guidé ses actes ?
Comment donc celui qui découvre les lois
naturelles aboutirait-il à des conclusions
opposées à celles de la
Révélation ?
Il est intéressant de rappeler ici
quelques-unes des affirmations les plus
récentes et les plus autorisées de la
science ; cette évocation est
suggestive.
Pendant longtemps les savants ont fait
profession de matérialisme réduisant
tout ce qui existe, voire l'âme humaine,
à l'unité de la matière ;
ils n'admettaient dans l'univers que la
matière, niant l'existence de l'esprit,
c'est-à-dire de Dieu même.
Ce cadre désuet et étroit dans
lequel on prétendait enfermer l'univers
craque aujourd'hui, est débordé de
toutes parts et s'effondre avec fracas. Il est
mort, le vieux matérialisme, et il ne se
relèvera plus de ses cendres.
Au seuil d'une année universitaire
(c'était en octobre 1928), un nouveau
recteur entrant en charge consacrait le discours
traditionnel à l'Évolution des
théories fondamentales de la chimie
organique.
Après avoir montré toute
l'importance qu'ont eue les hypothèses dans
le domaine de la chimie, il exposa comment elles
furent tour à tour renversées et
remplacées par d'autres, quittes à
être reprises plus tard ou examinées
à nouveau. Puis il conclut par ces
déclarations significatives :
« La réalité ne nous est
pas accessible, et nous n'en avons que des
concepts, des représentations dans notre
esprit. On peut maintenant mesurer les volumes
réels des atomes et des molécules,
qui sont des univers en petit. On a
découvert un monde nouveau, celui de
l'infiniment petit. La conception de la
matière a été
transformée et on la considère
à présent comme une manifestation
d'énergie. Tout est aujourd'hui remis en
question. Il faut examiner les nouvelles
théories en faisant preuve d'esprit
critique, tout en étant
novateurs. »
Que nous voilà loin des affirmations
catégoriques et tranchantes auxquelles on
nous avait habitués au nom de la science,
loin des négations méprisantes
opposées au spiritualisme !
Si tout est à recommencer pour les
hommes de science, les croyants, eux, n'ont...
qu'à continuer avec d'autant plus de
conviction qu'ils voient leur foi
éloquemment confirmée par cet aveu
d'impuissance.
Je dis confirmée, car en
effet, la seule affirmation
positive que renferme la citation ci-dessus, c'est
que la matière est considérée
à présent comme une manifestation
d'énergie.
Et cela nous rapproche singulièrement
des données scripturaires. La
matière, une manifestation d'énergie,
mais, c'est cela même, pour nous aussi,
croyants ! La source de tout, c'est une
énergie cachée, une puissance
invisible, c'est la vie elle-même, qui
échappe au contrôle de la
science.
Et nous rejoignons la parole de notre
texte :
« Au commencement, Dieu
créa... »
Les philosophes matérialistes, dans
leurs prétentions orgueilleuses, avaient cru
donner le coup de mort à tout ce qui
s'appelle Dieu. Leurs hypothèses se sont
écroulées. Dieu vit encore, Dieu vit
toujours. Il est le Vivant. Et beaucoup des
négateurs de jadis pourraient aujourd'hui,
en se frappant la poitrine, répéter
le vers de Musset :
Malgré nous, vers le Ciel, il faut
lever les yeux !
Du reste, c'est du monde entier que
s'élève une véhémente
proclamation de la réalité, de la
seule réalité des choses invisibles
comme aussi du caractère provisoire et
temporaire de tout ce qui est matière.
Celle-ci est une forme
momentanée ; la matière peut
disparaître, elle disparaîtra, mais
l'énergie qui l'a produite subsiste, la vie
demeure. Le principe de tout
c'est une énergie
formidable, une force créatrice,
toute-puissante et intelligente.
L'on pouvait lire naguère dans un
journal :
« Les philosophes ont
dénoncé la matière comme
inexistante et proclamé à nouveau la
suprématie des forces invisibles,
énergies spirituelles, puissances
morales ; des psychologues se sont
levés de partout pour scruter les
mystères de l'esprit, de l'âme, du
monde invisible, jusque dans
l'au-delà. »
Et que tout cela jette une lumière
intéressante sur le verbe de notre
texte : créa.
On avait coutume de définir le mot
créer : tirer quelque chose du
néant, faire quelque chose de rien.
Littré dit : produire un être qui
n'existait pas. Les découvertes
scientifiques précisent la signification de
ce mot et la complètent merveilleusement, en
nous permettant d'entrevoir le mode de cette
production, le comment de cette
création : c'est une
matérialisation de l'énergie
universelle, une forme visible, une apparence
extérieure que prend la volonté
souveraine qui régit l'univers.
Il y a un demi-siècle, un
éminent théologien,
Frédéric Godet, s'entretenant avec
ses étudiants de cette question qui les
préoccupait, prononçait cette parole
que je n'ai point oubliée, bien qu'elle nous
parût alors difficile à saisir :
« Et si, après tout, la
matière n'était que
volonté ! »
Ces mots étaient d'un voyant, car
tout les confirme aujourd'hui.
De toutes parts, quand on scrute le monde,
on se heurte à cette volonté,
à cette énergie, à la vie en
un mot. Tout ce que nous voyons en est animé
et imprégné. Pourquoi les fruits d'un
arbre tombent-ils sur le sol ? Parce que notre
globe est comme un aimant puissant. Pourquoi la
lune s'attache-t-elle à la terre autour de
laquelle elle tourne, et ne fuit-elle pas dans
l'espace ? À cause de l'attirance de
notre planète. C'est l'attraction
universelle qui règle les révolutions
de tous les astres. Rien n'est immobile, rien n'est
fixe : notre système solaire tout
entier est en marche vers la constellation
d'Hercule. Des ondes hertziennes invisibles
sillonnent l'espace infini et influent sur les
conditions d'existence des astres et de leurs
occupants. Tout est énergie jusqu'ici
insoupçonnée, aujourd'hui
pressentie.
L'Épître aux Hébreux
(I, 3) dit : « Le
Fils, par lequel Dieu a créé le
monde, soutient toutes choses par sa parole
puissante. »
Et l'homme n'a plus qu'à capter ces
énergies, à canaliser un peu de la
force, de la vie qui l'enveloppe pour se
l'approprier et la faire servir à ses fins.
Le XXe siècle aura été
celui de la découverte des merveilles de
l'infiniment grand et de l'infiniment petit.
Un humoriste affirmait que rien ne peut
donner une idée meilleure de l'infini... que
la bêtise humaine !
Nous avons heureusement des termes de
comparaison encore plus impressionnants que
celui-là.
Bornons-nous ici à reproduire
quelques lignes tirées d'ouvrages
astronomiques.
Les espaces célestes sont si vastes
que pour en supputer les dimensions, les astronomes
ont dû imaginer une nouvelle unité de
longueur. La lumière, on le sait, se propage
à la vitesse de 300.000 kilomètres
à la seconde, 18 millions à la
minute, 1 milliard et 8 millions à l'heure.
Un jour a vingt-quatre heures et l'année a
trois cent soixante-cinq jours. Que l'on multiplie
donc ce milliard par 24, puis par 365, et l'on aura
l'année-lumière, prise comme
unité de calcul. Que l'on considère
maintenant ce qui suit :
L'étude systématique des
nébuleuses spirales ne date que de
l'époque assez récente de la
construction des grands télescopes
américains ayant des miroirs de deux
mètres de diamètre. On vient de
dénombrer près d'un million de ces
nébuleuses, univers
lointains comparables au nôtre et que leur
éloignement prodigieux nous fait
paraître comme de petites taches
lumineuses.
La distance qui nous en sépare, bien
qu'immense, ne dépasse guère soixante
mille années-lumière.
Les mesures que l'on donnait jusqu'ici de
notre univers étaient trop petites ;
son diamètre n'est pas de soixante mille
années-lumière, mais de près
de trois cent mille.
La distance qui nous sépare de la
nébuleuse du Triangle et de celle
d'Andromède est d'un million
d'années-lumière.
Les nébuleuses spirales
n'appartiennent pas à notre Voie
lactée, et à plus forte raison toutes
les autres, encore plus éloignées,
dont la distance s'évalue à des
centaines de millions
d'années-lumière.
« Notre éblouissante Voie
lactée qui, avec ses trente milliards
d'étoiles, nous paraissait si formidable
qu'elle semblait contenir tous les astres du ciel,
devient à son tour une infime portion de la
nature, une simple unité, une des millions
de nébuleuses spirales de ces
univers-îles qui peuplent les champs de
l'infini. » (M. André Danjou,
astronome à l'Observatoire de
Strasbourg.)
Un astronome américain, Ritchey, a
obtenu des clichés photographiques
célestes révélant l'existence
de nébuleuses
éloignées de notre planète
d'un milliard d'années-lumière.
C'est à donner le vertige l
Mais l'infiniment petit est tout aussi
saisissant, et nous fait descendre aussi bas que
nous étions montés haut. Voici un
bref résumé de ce qu'écrivait
récemment le Dr L. Perrier :
« La matière, même la plus
dure, est formée d'un grand nombre de petits
éléments, dont les physiciens peuvent
mesurer les dimensions. L'unité de mesure
n'est plus le centimètre ou le
millimètre, mais le micron,
c'est-à-dire un millième de
millimètre. »
Mais, pour apprécier les dimensions
des éléments ultimes de la
matière, le millième de
millimètre est une unité trop grande
encore pour les physiciens. Ils en ont
imaginé une beaucoup plus petite : le
millimicron, équivalant au
millionième de millimètre.
Tout corps solide peut se fragmenter en
particules très fines constituant des
poussières impalpables. L'étude de
leur composition chimique révèle une
partie encore plus petite : la
molécule ; un centimètre cube
d'eau en contient 29.000.000.000.000.000.000,
c'est-à-dire 29 suivi de 18
zéros.
Bien habile celui qui donnera un nom
à ce chiffre !
La molécule se divise en
éléments encore plus ténus,
les atomes. On a cru longtemps qu'ils
devaient représenter la
plus petite partie de matière possible. Mais
les travaux exécutés par les
physiciens depuis quatre ans ont
ébranlé le vieux dogme scientifique
de la simplicité et de
l'indestructibilité de l'atome. Les rayons
cathodiques, ou rayons X, ont fait faire un pas de
plus dans cette voie. Les atomes à leur tour
se fragmentent en corpuscules appelés
électrons ; ceux-ci sont mille
fois plus petits que l'atome et tournent avec une
vitesse vertigineuse autour de corpuscules plus
gros, les nucléons.
L'atome simple et homogène de jadis
est devenu un monde singulièrement complexe
et quand les physiciens le décrivent, ils le
comparent... au système solaire !
« Les physiciens modernes, dit M.
Poincaré, ont été conduits
à se représenter un atome comme une
sorte de système solaire en miniature :
au centre, un corps relativement gros, le
nucléon portant une charge positive et,
gravitant autour de cet astre central, avec des
vitesses extraordinaires, des espèces de
planètes beaucoup plus petites,
chargées négativement et qui sont des
électrons dont la masse est mille fois plus
petite que celle d'un atome
d'hydrogène.
« Le nucléon lui-même
peut s'émietter. Chacun de ses fragments
entraîne avec lui un cortège
d'électrons formant plusieurs orbites
concentriques, comme un astre
nouveau accompagné de satellites tournant
dans des plans différents.
« Le matérialisme
athée avait cru, avec l'hypothèse des
atomes simples et éternels, supprimer Dieu,
et voilà que tout à coup, par un
détour inattendu et stupéfiant, la
science sur laquelle il comptait le plus lui fait
défaut. L'atome matériel et rigide
s'est fluidifié. L'atome éternel et
immuable se dissocie sous nos
yeux ! »
Et le Dr L. Perrier de conclure :
« La conception d'un Dieu
créateur esprit (c'est-à-dire
énergie pure), n'a donc rien
d'antiscientifique. Dieu est donc pour l'homme qui
pense une nécessité intellectuelle,
comme il est une nécessité morale
pour l'homme qui veut réaliser le
bien. »
Ah ! qu'ils avaient raison, ceux qui
disaient :
« Un peu de science éloigne
de Dieu ; beaucoup de science ramène
à Lui. »
Et ne semble-t-il pas que Dieu s'applique
à se révéler aujourd'hui non
seulement aux âmes simples qui croient
à la Révélation écrite
parce qu'elle est Parole de Dieu, mais même
et surtout aux savants ? Comme s'il leur
disait : « Dans le grand livre de la
nature, apprenez donc à épeler,
à lire mon nom, car la nature tout
entière porte ma
signature ! »
« Que tes oeuvres sont en grand
nombre, ô Éternel, tu les as toutes
faites avec sagesse ! »
« Dieu créa les cieux et la
terre... »
Dieu créa les cieux ; c'est tout
ce que l'Écriture nous dit sur la plus
grande partie de l'univers ; dans la suite du
récit, elle s'attachera à
décrire le processus de l'oeuvre
créatrice dans notre petit monde ; elle
ne dira plus rien d'essentiel sur les cieux. Le
ciel est un domaine désormais fermé.
L'homme pourra l'étudier de loin, peser les
astres, calculer leurs dimensions, décrire
leurs révolutions, estimer la vitesse de
leur course, décomposer leur
lumière... mais les astres garderont leur
mystère jusqu'à ce que s'ouvre une
nouvelle économie.
À quoi servent les astres, quelle est
leur destination réelle, sont-ils
habités ? Si oui, par quels
êtres ? Autant de questions palpitantes
qui hantent l'esprit curieux, mais qui demeurent
sans réponse.
La lune elle-même, l'astre familier si
rapproché de nous, ne livre pas son secret.
Elle nous présente toujours la même
face, linceul de glaces sur des cratères
éteints. Mais qu'y a-t-il de l'autre
côté ? Un astronome de renom au
moment d'expirer, murmurait :
« Maintenant, je pourrai voir la lune par
derrière ! »
La planète Mars est striée de
lignes parallèles dans lesquelles on a cru
voir des canaux creusés par ses occupants
pour irriguer leur habitat. Depuis plusieurs
années, à l'époque où
Mars se rapproche le plus de la
terre, les astronomes ont tenté d'attirer
l'attention des Martiens présumés en
leur faisant des signaux lumineux, et même
d'entrer en conversation avec eux en utilisant les
ondes hertziennes. On connaît l'échec
de ces tentatives.
L'ensemble des astres constitue
peut-être le royaume des cieux annoncé
par Jésus ; là seraient les
nombreuses demeures de la maison du Père, ou
il est allé nous préparer une place.
Est-ce l'héritage promis aux
élus ? Au serviteur fidèle, le
maître dit : « je
t'établirai sur beaucoup ; je
t'établirai sur dix
villes... »
Dieu n'a pas jugé bon de nous le
faire connaître. Cette terre suffit à
notre éducation. Jésus nous a
donné les moyens de nous préparer
pour l'au-delà : « Celui qui
croit au Fils a la vie éternelle et je le
ressusciterai au dernier jour. je suis le chemin,
la vérité et la vie ; nul ne
vient au Père que par moi. »
Adorons la sagesse divine dans ses oeuvres
puissantes et infinies.
Et apprécions avec reconnaissance la
Révélation, source de la science par
excellence, qui dressa, au seuil de l'histoire du
monde, le portique grandiose du premier chapitre de
la Genèse, portique au frontispice duquel
brillent ces mots que rien n'effacera jamais et qui
domineront toujours la science humaine :
« Au commencement, Dieu
créa les cieux et la terre... »
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