Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



REINE BLANCHE EN PAYS NOIR
Vie de Mary Slessor, missionnaire au Calabar



 QUATRIÈME PARTIE

Nouvelles Conquêtes

1902-1910.

CHAPITRE VI

 

L'automobile du gouvernement arpentait le pays en tout sens et venait parfois à Use. Le chauffeur, un blanc, avait comme aide indigène un jeune homme bien élevé et instruit, nommé David, originaire de Lagos.

David eut bientôt fait de se lier d'amitié avec Dan ; mais il ne s'en tint pas à cette très facile conquête. Il avait d'autres aspirations ; il ne désirait ni plus ni moins que de gagner le coeur de Mary, une des filles de Ma ! Annie était déjà mariée à un jeune chrétien, et plusieurs autres avaient demandé, - sans l'obtenir, - la main de Mary. « J'aime mieux rester ici avec toi, avait dit la jeune fille à Ma ; je n'ai aucune envie de m'en aller ». N'empêche que David réussit où les autres avaient échoué !

Ma, qui connaissait le jeune homme, donna son consentement au mariage, et bientôt David et Mary furent mariés civilement par le Gouverneur du district. Mais comme il n'y avait sous la main personne qui pût célébrer la cérémonie religieuse... après le mariage civil « chacun s'en fut chez soi », comme le dit notre vieille chanson, jusqu'à une meilleure occasion !..

Heureusement que celle-ci se présenta plus tôt qu'on ne s'y attendait. Un missionnaire arriva à l'improviste. Vite on se dépêcha de terminer la robe de noces et l'on fit savoir à David qu'il pouvait arriver en compagnie de son habit noir ! Il ne se le fit pas dire deux fois.

UNE COIFFURE DE GRAND STYLE

Bien entendu la cérémonie fui suivie d'un déjeuner de fête, qui eut lieu sous la véranda. Le matin de bonne heure, David avait dressé des tables et apporté des sièges. Les dames missionnaires d'Ikotobong mirent le couvert et décorèrent les tables de fleurs, sans oublier d'y placer une petite touffe de bruyère venue d'Écosse. La mariée et Janie avaient préparé le repas. À onze heures, on se mit à table. La place d'honneur était occupée par un vieillard mahométan, ami de la famille de David. Un grand nombre de ses coreligionnaires étaient venus habiter le pays et assistaient aux cultes tenus par Ma. Ce vieillard portait un vêtement blanc et un turban. Il avait une grande admiration pour Ma ; dès leur première rencontre il lui avait dit : « Il n'y a que Dieu qui puisse t'aider à être ainsi une mère et une aide si précieuse pour tous » ; puis il s'était penché sur la main de Ma et l'avait baisée, et, les yeux pleins de larmes, avait imploré sur Ma la bénédiction de Dieu.

À côté du vieillard étaient assis la mariée et son mari. Pendant que « les gens importants » déjeunaient sous la véranda, la brave Janie s'occupait des enfants de l'école et les faisait goûter.

À la fin du repas, le mahométan se leva et fit un petit discours. « J'ai connu la mère de David avant la naissance de celui-ci, dit-il entre autres choses, et je bénis Dieu de ce qu'Il a envoyé David chercher ici sa femme ». Puis David s'avança vers Ma : « Maman, dit-il, ne nous laisse pas partir sans prier avec nous » ; et lui et sa jeune femme s'agenouillèrent devant Ma, qui pria et les remit entre les mains de Dieu. Chacun accompagna les jeunes époux jusqu'au seuil de la hutte qui leur avait été préparée; et dans cette hutte le culte domestique fut toujours célébré.

Parmi les « cadeaux de noces », il y eut une machine à coudre donnée par Ma, des gâteaux faits par les missionnaires d'Ikotobong, une casquette de chauffeur, un mouchoir en soie, des rubans et une paire de ciseaux.


Table des matières

Page suivante:
 

- haut de page -