Dispensant
correctement
la
Parole de la
Vérité
6. LA LOI ET LA GRÂCE.
La division la plus évidente et la plus frappante de la
Parole de Vérité est celle établie entre la Loi et la Grâce.
Ces deux principes, si contrastants, caractérisent les deux
dispensations les plus importantes — la dispensation juive
et la dispensation chrétienne.
« Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et là
vérité sont venues par Jésus-Christ. » (Jean
1 :
17.)
Cela ne signifie évidemment pas qu'il n'y avait pas de loi
avant Moïse, pas plus qu'il n'y avait pas de grâce et de
vérité avant Jésus-Christ. La défense faite à Adam de manger
du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen
2 :
17) était du domaine de la loi ; et
certainement la grâce a été manifestée avec
tendresse en la personne de l'Éternel Dieu quand II
cherchait Ses créatures pécheresses et les revêtait de
vêtements de peau (Gen.
3 :
21) — un magnifique type de Christ qui « a été
fait pour nous... justice » (1
Cor. 1 : 30). La loi, au sens d'une certaine
révélation de la volonté de Dieu, et la grâce au sens
d'une certaine révélation de la bonté de Dieu, ont
toujours existé et l'Écriture nous en fournit d'abondantes
preuves. Mais « la loi » dont parle partout
l'Écriture, a été donnée par Moïse, et elle domine, elle
caractérise l'époque qui va du Sinaï au Calvaire. De même,
la grâce domine, elle donne son caractère particulier à la
dispensation qui commence au Calvaire. Il est prédit qu'elle
prend fin lors de l'enlèvement de l'Église.
Cependant, il est d'une vitale importance d'observer que
l'Écriture ne confond jamais ces deux principes dans aucune
dispensation. La loi a toujours une place et une oeuvre
distinctes et entièrement différentes de celles de la grâce.
- La loi, c'est Dieu défendant et exigeant.
La grâce, c'est Dieu cherchant et donnant.
La loi est un ministère de condamnation ; la grâce,
de pardon.
La loi maudit ; la grâce rachète de cette
malédiction.
La loi tue ; la grâce donne la vie. La loi ferme
toute bouche devant Dieu ; la grâce ouvre toute
bouche pour Le louer.
La loi met une grande distance entre l'homme coupable et
Dieu ; la grâce rapproche l'homme coupable de Dieu.
La loi dit : « Oeil pour oeil, dent pour
dont » ; la grâce dit : « Ne résiste
pas au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue
droite, présente-lui aussi l'autre ».
La loi dit : « Tu haïras ton
ennemi » ; la grâce : « Aimez vos
ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ».
La loi dit : « Fais et tu vivras ; la
grâce : « Crois et tu vivras ».
La loi ! a eu peu de missionnaires ; la grâce
doit être prêchée à toute créature.
La loi condamne absolument l'homme le meilleur ; la
grâce justifie gratuitement le plus mauvais. (Luc
23 :
43 ; Rom.
5 : 5 ; 1
Tim. 1 : 15 ; 1
Cor. 6 : 9-11).
La loi est un système d'épreuves ; la grâce, de
faveurs.
La loi lapide la femme adultère ; la grâce
dit : « Je ne te condamne pas non plus :
va, et ne pèche plus. »
Sous la loi, la brebis meurt pour le berger ; sous
la grâce, le berger meurt pour la brebis.
Partout, les Écritures nous présentent la loi et la grâce
en contraste le plus absolu, le plus tranchant.
Leur mélange, dans un enseignement fréquent aujourd'hui,
les altère toutes deux ; car la loi s'y voit
retrancher sa terreur et la grâce sa gratuité.
Nous attirons l'attention de l'étudiant sur le fait que
« la loi », dans le Nouveau Testament, signifie
toujours la loi donnée par Moïse (Rom.
7 : 23 est la seule exception) mais, quelquefois,
il s'agit de toute la loi — la loi morale, ainsi appelée, ou
les Dix commandements, et la loi des cérémonies —
quelquefois, des commandements seulement, quelquefois, de la
loi relative aux cérémonies seulement. Parmi les passages de
la première catégorie, nous avons, comme exemples, Rom.
6 : 14 ; Gal.
2 : 16 ; et 3 :
2. Dans la deuxième catégorie, Rom.
3 : 19 et 7 :
7-12. Dans la troisième catégorie, Col. 2 :
14-17.
Il faut se rappeler aussi que dans la loi relative aux
cérémonies sont contenus ces merveilleux types — les
magnifiques symboles de la Personne et de l'oeuvre du
Seigneur Jésus-Christ comme Prêtre et Sacrifice, comme dans
le Tabernacle (Exode
chap. 25 et 26
à 30) et les offrandes des lévites (Lév.
chap. 1-5 et 6
à 7) qui feront toujours l'émerveillement et les
délices de l'homme spirituel.
Il en est do même de certaines expressions des psaumes qui
seraient tout-à-fait inexplicables si elles étaient
simplement « ministère de mort, gravé avec des lettres
sur des pierres » (2
Cor. 3 : 7), mais qui deviennent tout-à-fait
claires lorsque nous les apportons à Christ ou aux rachetés.
« Qui trouve son plaisir dans la loi de l'Éternel, et
qui la médite jour et nuit. » (Ps.
1:2.)
« Que tes compassions viennent sur moi pour que je
vive ! Car ta loi fait mes délices. » (Ps.
119 : 77.)
« Combien j'aime ta loi : Elle est tout le jour
l'objet de ma méditation. » (Ps.
119 : 97.)
Trois erreurs ont troublé l'Église concernant les véritables
relations entre la loi et la grâce.
1. L'ANTINOMISME, OU le rejet de toute règle de vie
pour le croyant ; c'est l'affirmation, que, parce que
sauvés gratuitement par la grâce, sans aucun mérite
personnel, il n'est pas nécessaire que les hommes vivent une
vie sainte.
« Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le
renient par leurs oeuvres, étant abominables, rebelles, et
incapables d'aucune bonne oeuvre. » (Tite
1 :
16.)
« Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont
la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui
changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et
qui renient notre seul Maître et Seigneur
Jésus-Christ. » (Jude :
4.)
2. LE CÉRÉMONIALISME. Sous sa forme première, ce fut
l'obligation imposée aux croyants d'observer les ordonnances
lévitiques.
« Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les
frères, en disant : Si vous n'êtes circoncis selon le
rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » (Actes
15: 1.)
La forme moderne de cette erreur est l'enseignement que
l'observation des sacrements est essentielle au salut.
3. LE GALATIANISME, OU le mélange de la loi
et de la grâce, enseignant que la justification s'obtient en
partie par la grâce, en partie par la loi, ou, en d'autres
termes, que la grâce est donnée afin de rendre le pécheur
capable de garder la loi.
Contre cette erreur, la plus répandue de toutes, les
avertissements solennels, la logique irrésistible, les
déclarations positives de l'Épître aux Galates, sont la
réponse concluante de Dieu.
« Voici seulement ce que je veux apprendre de
vous : Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez
reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ?
Êtes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir
commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la
chair ? » (Gal.
3:2,
3.)
« Je m'étonne de ce que vous vous détourniez si
promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de
Christ, pour passer à un autre Évangile. Non pas qu'il y ait
un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent,
et qui veulent renverser l'Évangile de Christ. Mais quand
nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre
Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit
anathème. » (Gal.
1 :
6-8.)
Ce qui suit va nous donner un aperçu de ce que l'Écriture
enseigne sur cet important sujet. Dans les passages cités,
il s'agit uniquement de la loi morale.
1. CE QU'EST LA LOI.
« La loi donc est sainte, et le commandement est
saint, juste et bon. » (Rom.
7 : 12.)
« Nous savons, en effet, que la loi est
spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au
péché, » (Rom.
7:14.)
« Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme
intérieur. » (Rom.
7: 22.)
« Nous n'ignorons pas que la loi est bonne, pourvu
qu'on en tasse un usage légitime. » (1
Tim. 1:8.)
« Or, la loi ne procède pas de la foi. » (Gal.
3 :
12.)
2. L'USAGE LÉGITIME DE LA LOI.
« Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché ?
Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la
loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la
loi n'eut dit : Tu ne convoiteras point. » (Rom.
7 :
7, voyez aussi v.
13.)
« Car nul ne sera justifié devant Lui par les oeuvres
de la loi, puisque c'est par la loi que vient la
connaissance du péché. » (Rom.
3 : 20.)
« Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée
ensuite à cause des transgressions. » (Gal.
3:
19.)
« Or, nous savons que tout ce que dit la loi,
elle le dit à ceux qui sont sous la toi, afin que toute
bouche soit fermée, et que tout le inonde soit reconnu
coupable devant Dieu, » (Rom.
3 :
19.)
(La loi n'a qu'un langage — « tout ce que dit ».
Elle ne parle que pour condamner.)
« Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres d^
la loi sont sous la malédiction ; car il est
écrit : Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui
est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en
pratique. » (Gal.
3 :
10.)
« Car quiconque observe toute la loi, mais
pèche contre un seul commandement, devient coupable de
tous. » (Jac.
2 :
10.)
« Le ministère de la mort, gravé avec des
lettres sur dés pierres. » (2
Cor. 3 : 7.)
« Le ministère de la condamnation. » (2
Cor. 3:9.)
« Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ;
mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi
je mourus. » (Rom.
7 :
9.)
« La puissance du péché, c'est la loi. » (1
Cor. 15 : 50.)
Il est donc évident que le but de Dieu en donnant la loi à
la race humaine, qui avait vécu sans elle deux mille cinq
cents ans (Jean
1 :
17 ; Gal.
3 : 17), était, premièrement, de faire
connaître à l’homme coupable son péché et, ensuite, de lui
montrer son impuissance absolue à remplir les justes
exigences de Dieu. Ainsi, la loi était purement et
simplement un ministère de condamnation et de mort.
3. CE QUE LA LOI NE PEUT PAS FAIRE.
« Car nul ne sera justifié devant Lui par les oeuvres
de la loi, puisque c'est par la loi que vient la
connaissance du péché. » (Rom.
3 :
20.)
« Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les oeuvres
de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en
Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ,
afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les
oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée
par les oeuvres de la loi. » (Gal.
2 :
16.)
« Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car
si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort
en vain, » (Gal.
2 :
21.)
« Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi,
cela est évident, puisqu'il est dit : Le juste Vivra
par la foi. » (Gal.
3:11.)
« Car — chose impossible à la loi, parce que
la chair la rendait sans force —, Dieu a condamné le péché
dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre
Fils dans une chair semblable à celle du péché. » (Rom.
8:3.)
« Quiconque croit est justifié par lui de toutes les
choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de
Moïse. » (Actes
13 : 39.)
« Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à
cause de son impuissance et de son inutilité, — car la loi
n'a rien amené à la perfection, — et introduction d'une
meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de
Dieu. » (Héb.
7 : 19.)
4. LE CROYANT N'EST PAS SOUS LA LOI.
Le sixième chapitre des Romains, après avoir établi la
doctrine de l'identification du croyant avec Christ dans Sa
mort, dont le baptême est le symbole (v.
1-10), définit, à partir du verset 11, les principes
qui doivent gouverner la marche du croyant — sa
règle de vie. C'est ce qui fait le sujet des douze derniers
versets de ce chapitre ; le verset 14 nous donne le
grand principe de sa délivrance — délivrance, non
de la culpabilité du péché, laquelle est obtenue
par le sang de Christ, mais de la domination du
péché, de l'asservissement au péché.
« Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous,
puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la
grâce... » (Rom.
6 : 14.)
Mais afin que ceci ne donne pas prise à l'horrible
Antinomisme venant insinuer, qu'en conséquence, une vie
sainte n'a pas d'importance, l'Esprit s'empresse
d'ajouter : Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que
nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin
de là ! (Rom.
6:15).
À quoi chaque coeur régénéré répond sans nul doute :
Amen et Amen
Le septième chapitre des Romains introduit, ensuite, un
autre principe de délivrance de la loi :
« De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par
le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne
la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui
est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits
pour Dieu. Car, lorsque nous étions dans la chair, les
passions des péchés provoquées par la loi agissaient
dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour
la mort. Mais maintenant nous avons été dégagés de la
loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous
étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit
nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. »
(Rom.
7 :
4-6. ) (D'après le verset 7 nous voyons que ceci ne se
rapporte pas à la loi des cérémonies. )
« Car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin
de vivre pour Dieu. » (Gal.
2 :
19.)
« Avant que la foi vint, nous étions enfermés
sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être
révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous
conduire à Christ, afin que nous tussions justifiés par la
foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce
pédagogue. » (Gal.
3 :
23-25.)
« Nous n'ignorons pas que la loi est bonne, pourvu
qu'on en fasse un usage légitime, sachant bien que la
loi n'est pas faite, pour le juste. » (1
Tim. 1 : 8, 9.)
5. QUELLE EST LA RÈGLE DE VIE DU CHRÉTIEN ?
« Celui qui dit qu'il demeure en Lui doit marcher
aussi comme il a marché lui-même. » (1
Jean 2:6.)
« Noue avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie
pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie
pour les frères. » (1
Jean 3 : 16.)
« Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et
voyageurs sur la terre, à vous abstenir des
convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. » (1
Pierre 2:11 ; voyez aussi v.
12-23.)
« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le
Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation
qui vous a été adressée, en toute humilité et
douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres
avec charité. » (Eph.
4 :
1, 2.)
« Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des
enfants bien-aimés ; et marchez dans la charité, à
l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré
lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice
de bonne odeur. » (Eph.
5:
1, 2.)
« Autrefois, vous étiez ténèbres, et maintenant vous
êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants
de lumière. » (Eph.
5 : 8.)
« Prenez donc garde de vous conduire avec
circonspection, non comme des insensés, mais comme
des sages ; rachetez le temps, car les jours
sont mauvais. » (Eph.
5 :
15, 16.)
« Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et
vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » (Gal.
5 :
16.)
« Car je vous ai donné un exemple, afin que vous
fassiez comme je vous ai fait. » (Jean
13 :
15.)
« Si vous gardez mes commandements, vous
demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les
commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
- (Jean
15 :
10.)
« C'est ici mon commandement : Aimez-vous
les uns les autres, comme je vous ai
aimé ?. » (Jean.
15 :
12.)
« Celui qui a mes commandements et qui les
garde, c'est celui qui m'aime. (Jean
14 :
21.)
« Quoi que ce soit que nous demandions, nous le
recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements
et que nous faisons ce qui lui est agréable. Et
c'est ici son commandement : que nous croyions au
nom de Son Fils Jésus-Christ, et que nous nous
aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il
nous a donné. » (1
Jean 3 : 22, 23.)
« Voici l'alliance que je ferai avec eux : Après
ces jours-là, dit le Seigneur, je mettrai mes lois dans
leurs coeurs, et je les écrirai dans leur
esprit. » (Héb.
10: 16.)
L'amour d'une mère fournit une magnifique illustration de ce
principe. La loi exige que les parents prennent soin de
leurs enfants et elle inflige des amendes à ceux qui les
négligent volontairement. Mais le pays est rempli
d'heureuses mères qui prennent tendrement soin de leurs
enfants, ignorant même l'existence d'une telle loi. La
loi est dans leurs coeurs.
Il est bon, à ce propos, de se souvenir que la place
assignée par Dieu pour les tables de la loi était dans l'arche
de l'alliance. Avec elles se trouvaient « le vase d'or
contenant la manne et la verge d'Aaron qui avait
fleuri » (types, l'un de Christ, notre pain dans le
désert, l’autre, de la résurrection, et parlant tous les
deux de grâce) tandis qu'ils étaient cachés à la vue par le
propitiatoire d'or sur lequel était répandu le sang de
l'expiation. L'œil de Dieu ne pouvait voir sa loi violée
qu'à travers le sang qui avait satisfait complètement Sa
justice et apaisé Sa colère. (Héb.
9 : 4, 5).
Il appartenait aux « légalistes » modernes de
retirer ces tables saintes et justes, mais qui « font
mourir », de dessous le propitiatoire et le sang de
l'expiation, pour les dresser, comme règles de vie, dans les
églises chrétiennes.
QU'EST-CE QUE LA GRÂCE ?
« Mais, lorsque la bonté de Dieu notre
Sauveur et son amour pour les hommes ont été
manifestés... il nous a sauvés... selon sa
miséricorde. » (Tite
3:4, 5.)
« Afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie
richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en
Jésus-Christ. » (Eph.
2:7.)
« Mais, Dieu prouve son amour envers nous, en ce que,
lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort
pour nous. » (Rom.
5 :
8.)
QUEL EST LE PLAN DE DIEU DANS LA GRÂCE ?
« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le
moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don
de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que
personne ne se glorifie. » (Eph.
2 :
8, 9).
« Car la grâce de Dieu, source de salut pour
tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à
renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à
vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et
la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la
manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur
Jésus-Christ. » (Tite
2 :
11-13.)
« Afin que, justifiés par 'sa grâce, nous
devenions en espérance, héritiers de la vie
éternelle. » (Tite
3:7.)
« Et ils sont gratuitement justifiés par sa
grâce, par le moyen de la rédemption qui est en
Jésus-Christ. » (Rom.
3 :
24.)
« À qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette
grâce, dans laquelle nous demeurons fermes. » (Rom.
5:2.)
« Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la
parole de sa grâce, à Celui qui peut édifier et donner
l’héritage avec tous les sanctifiés. » (Actes
20 : 32.)
« À la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée
en son bien-aimé. En Lui nous avons la
rédemption par son sang, la rémission des péchés,
selon la richesse de sa grâce. » (Eph.
1 :
6, 7.)
« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la
grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce,
pour être secourus dans nos besoins. » (Héb :
4 :
16.)
Comme elle est complète, comme elle renferme tout ! La
grâce sauve, justifie, édifie, rend acceptable, rachète,
pardonne, dorme un héritage, donne une position
ferme, prépare un trône auquel nous pouvons nous
approcher avec assurance pour obtenir grâce et miséricorde,
nous enseigne de quelle manière nous devons vivre et
nous donne une bienheureuse espérance !
Il reste à remarquer que ces divers principes ne peuvent pas
être confondus.
« Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les
oeuvres : autrement la grâce n'est plus une grâce. Et
si c'est par les oeuvres, ce n'est plus une grâce ;
autrement l'oeuvre n'est plus une oeuvre. » (Rom.
11 : 6.)
« Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est
imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ;
et à celui qui ne fait point d'oeuvre, mais qui croit en
celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à
justice. » Rom.
4 : 4, 5. (Voyez aussi Gal.
3: 16-18 ; 4:
21-31.)
Finalement :
« C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de
l'esclave, mais de la femme libre. » (Gal.
4 :
31.)
« Vous ne vous êtes pas approchés d'une montagne qu'on
pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de la
nuée, ni des ténèbres, ni de la tempête, ni du
retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, tel
que ceux qui l'entendirent demandèrent qu'il ne leur en fût
adressé aucune de plus, car ils ne supportaient pas cette
déclaration : Si même une bête touche la montagne, elle
sera lapidée. Et ce spectacle était si terrible que Moïse
dit : Je suis épouvanté et tout tremblant. Mais vous
vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du
Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment
le choeur des anges, de l'assemblée des premiers-nés
inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous,
des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus
qui est le médiateur de la Nouvelle Alliance, et du sang de
l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel. » (Héb.
12 : 18-24.)
Il n'est donc pas question d'établir une différence entre ce
que Dieu a dit du haut du Sinaï, soit entre la « loi
morale » et la « loi cérémoniale ». Le
croyant ne s'approche pas du tout de cette montagne.,
Comme le bon vieux Bunyan disait :
« Par la foi au Seigneur Jésus, le croyant est
maintenant à l'abri sous une justice si parfaite et si
sainte, que cette loi tonnante du Mont Sinaï ne peut y
trouver la moindre faute ou le moindre manquement. C'EST CE
QUI S'APPELLE LA JUSTICE DE DIEU SANS LA LOI. »
(Si ces lignes tombent sous les yeux d'un incrédule, nous
l'exhortons avec affection à se placer sous la véritable
sentence de cette loi sainte et juste qu'il a violée :
« II n'y a point de distinction. Car tous ont péché
et sont privés de la gloire de Dieu. » (Rom.
3 :
23). En Christ il trouvera un salut parfait et
éternel, comme il est écrit : « Si tu confesses de
ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur
que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Rom.
10 : 9) ; car Christ est la fin de la loi
pour la justification de tous ceux qui croient. » (Rom.
10 : 4, 8, 9.)
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