TITLE>LE FILM DU NOUVEAU TESTAMENT - ÉPÎTRE AUX HÉBREUX - Les deux Alliances

Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LE FILM DU NOUVEAU TESTAMENT

ÉPÎTRE AUX HÉBREUX
Les deux Alliances

1. L'épître aux Hébreux est un clavier aux accords multiples. On y trouve les notes claires des promesses encourageantes, comme aussi les notations graves des menaces divines.

Les accents en sont si redoutables que Luther se refusait d'admettre cette épître dans le canon du Nouveau Testament.

Cependant Théodore de Bèze a écrit : « Convenons tous de ceci, que cette épître a été véritablement dictée par le Saint-Esprit et conservée à l'Eglise comme un trésor inappréciable. »

2. Actualité de l'épître.

- 1. L'épître aux Hébreux s'adresse à des Juifs de Jérusalem qui, après s'être convertis au christianisme, étaient tentés de retourner au judaïsme.
Accablés par les persécutions, ils étaient ébranlés dans leur foi. Le culte judaïque, avec ses formes séduisantes, ne valait-il pas l'alliance nouvelle ?

- 2. Combien de chrétiens modernes qui regardent en arrière vers le monde !
Pourquoi lutter toujours contre le péché ? Pourquoi se séparer ? N'y a-t-il pas une route plus facile, un chemin entre deux ? La philosophie morale ne mène-t-elle pas au même but ? C'est à de telles objections que l'auteur va répondre.

3. Supériorité de la Nouvelle Alliance sur l'Ancienne.

L'auteur qui connaît à fond le judaïsme va montrer la supériorité de Christ sur l'ancienne Loi.

- 1. Jésus-Christ est supérieur aux anges, chap. 1.
- 2. Jésus-Christ est supérieur à Moïse, chap. 2.
- 3. Jésus-Christ est supérieur à Aaron, ch. 3 et 4. 14, 15.

On pourrait écrire aujourd'hui :

- 4. Christ est supérieur aux philosophes. Écoutez l'un d'entre eux, Jean-Jacques Rousseau : « Voyez les livres des philosophes, avec toute leur pompe ; qu'ils sont petits auprès de celui-là ! »
- 5. Christ est supérieur aux moralistes. Sa morale est la plus élevée que le monde ait connue.
« Sans Jésus-Christ, écrit Pascal, il faut que l'homme soit dans le vice et la misère. Avec Jésus-Christ, l'homme est exempt de vice et de misère. »
- 6. Christ est supérieur aux séducteurs qui offrent à l'homme une vie plus facile et un bonheur plus accessible.

Écoutez la voix d'un jeune : « Ma vie a été et reste nulle. Jouir, je ne sais pas. Au bout de tout plaisir j'ai trouvé un goût de cendre. Qu'est-ce que j'ai trouvé au bout du monde et au bout du compte ? Moi et rien que moi ! Un homme toujours inquiet et jamais satisfait » (1).

4. La sacrificature de Jésus-Christ.

- 1. Le culte de l'Ancien Testament était allégorique. Le tabernacle, les lieux saints, l'autel, la table des pains, le chandelier, l'arche de l'alliance étaient des figures des choses à venir (Hébr. 9. 9). Sous des images qui parlaient aux yeux et à la conscience, ils préfiguraient Jésus-Christ.

Lorsque le Christ vint, il incarna en sa personne tout ce qu'annonçaient les formes du culte.
Il fut à la fois le souverain sacrificateur qui intercède en faveur du peuple et la victime sainte offerte en sacrifice. Son sang expiatoire remplaça celui des bêtes immolées. Sa vie est un holocauste, ses prières, un parfum. Il fut la porte du sanctuaire, le pain de vie, la lumière du monde. Toutes ces choses que détaille le Lévitique furent réalisées en sa personne. C'est là ce qu'expose magistralement l'épître aux Hébreux.

Nous avons un souverain sacrificateur qui s'est assis à la droite de Dieu. Il est entré dans le ciel même, ayant obtenu pour nous une rédemption éternelle. C'est là le point capital de cette épître (8. 1 et 9.24).

- 2. Désormais, l'ancien culte est sans objet. Il est aboli en Christ (comp. Héb. 10. 9 et 2 Cor. 3.14).

Comme les ombres s'effacent au lever du soleil, ainsi le culte du tabernacle qui n'était que l'ombre des choses célestes est tombé de lui-même à la venue de celui qui est le soleil de justice (Mal. 4. 2).
La nouvelle alliance réalise dans le coeur du chrétien tout ce qu'annonçait l'ancienne loi. « Nous avons tout pleinement en Jésus-Christ » (Col. 2. 10).

5. Ce que nous avons en Jésus-Christ.

- 1. Il nous assure le pardon des péchés, car il a dit : « je pardonnerai leurs iniquités et je ne me souviendrai plus de leurs péchés » (8. 12) et encore : « Sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon » (9.22).

- 2. Il produit en nous la sainteté. Christ est venu pour abolir le péché (Héb. 9.26), et nous sommes sanctifiés par l'offrande du corps de Jésus-Christ. Par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés (10. 10 et 14).
- 3. Il nous introduit dans le sanctuaire de Dieu, c'est-à-dire le ciel, car nous avons au moyen du sang de Jésus-Christ une libre entrée dans le sanctuaire (10. 19).

- 4. Il vit éternellement, car « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement » (13.8).

6. L'invitation au salut.

L'oeuvre de la grâce étant si parfaite, il convient d'y répondre sans retard. C'est pourquoi il est dit :

- 1. Venez aujourd'hui. « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs » (chap. 3).
- 2. Efforcez-vous d'entrer dans le repos. Celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes (4.9-11).
- 3. Approchez-vous avec confiance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde, et de trouver grâce pour être secourus dans tous vos besoins (4.16).
- 4. Retenez la profession de votre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle (10. 22).
- 5. Puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards fixés sur Jésus (12.1,2).
- 6. Fortifiez donc les mains languissantes et les genoux qui chancellent (12.12).
- 7. Recherchez la paix avec tous les hommes et la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur (12.14).

7. Avertissements et menaces.

L'épître aux Hébreux offre aux pécheurs un salut parfait. Tout ce qui est annoncé par des types dans l'Ancienne Alliance : souverain sacrificateur, tabernacle, sacrifices, expiation, sang des victimes, culte, offrandes, tout est pleinement réalisé en la personne de Jésus-Christ.

Il n'y a plus qu'à venir à lui et à accepter son ministère souverain. Mais ses appels s'accompagnent d'avertissements redoutables :

- 1. Avertissement aux inconvertis (2.1-3). « Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut ? »
- 2. Avertissement aux incrédules (3. 12-13). « Prenez garde que quelqu'un de vous n'ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. »
- 3. Avertissement aux retardataires (4. 1). « Craignez donc, tandis que la promesse subsiste encore aujourd'hui, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. »
- 4. Avertissement aux apostats (6. 4-8). « Il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés et qui sont tombés (dans l'endurcissement et l'apostasie) soient encore renouvelés et amenés à la repentance, car ils crucifient en eux-mêmes le fils de Dieu. »
- 5. Avertissement aux Pécheurs volontaires (10. 26-31). « Si nous péchons volontairement (et sans nous repentir), il ne reste plus qu'une attente terrible du jugement, et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles, car Dieu est aussi un feu consumant. »
- 6. Avertissement aux pécheurs dans l'épreuve (12.4-11). « Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend, car le Seigneur châtie celui qu'il aime. Il nous éprouve pour notre bien. »
- 7. Avertissement aux fidèles (13.13-16). « Sortons donc pour aller à lui hors du camp en portant son opprobre, et offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. »

8. Derniers encouragements.

Toutefois dans cette épître redoutable, où les menaces escortent la grâce, l'amour de Dieu tient à prendre le dessus.

- 1. Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous attendons, pour ce qui vous concerne, des choses meilleures et favorables au salut (6.9-12).
Dieu a fait un serment. Il a dit à Abraham : « Certainement je te bénirai ». Or cette promesse est aussi pour nous qui en sommes les héritiers. Elle est notre seul refuge et notre espérance. Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme sûre et solide (6. 13-19).
Ainsi notre salut repose non sur nous-mêmes, mais sur la promesse de Dieu, sur son serment, sur Jésus qui est entré pour nous dans le ciel comme précurseur (6.20).

- 2. Ce salut s'obtient par la foi. C'est là ce que confirme le chapitre 11 qui est le grand chapitre de la foi.
Considérez les héros de la foi : Abel, Énoch, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et tous les autres. Ils ont obtenu un témoignage favorable, pour avoir possédé la foi. C'est dans la foi qu'ils sont tous morts sans avoir obtenu les choses promises. Mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers sur la terre (chap. 11).

9. L'auteur de l'épître.

L'épître aux Hébreux a été souvent attribuée à saint Paul. En 419, le concile de Carthage déclarait : « Les épîtres de Paul, 14 en nombre, y compris l'épître aux Hébreux ».

D'autres voix se sont fait entendre :

- Au 2me siècle, saint Irénée, de Lyon, affirmait que cette épître n'était pas de Paul.
- Tertullien ( 240) non plus, ne lui accordait pas une autorité pleinement apostolique. Il l'attribuait à Barnabas, qui était à la fois estimé de tous et lié avec Paul.
- Origène ( 254) concluait : l'épître a été écrite en grec, selon la doctrine de Paul, mais par un autre que lui.
- D'autres, notamment Luther, ont pensé à Apollos, homme éloquent et versé dans les Écritures (Act. 18.24).
- Calvin déclare : « Quant à moi, je ne puis croire que Paul en soit l'auteur, mais je la reçois sans difficulté aucune entre les épîtres apostoliques. Il n'y a pas de livre en l'Écriture qui parle plus magnifiquement de la sacrificature de Jésus-Christ. »
- Théodore de Bèze, enfin, conclut par cette belle parole : « Convenons tous de ceci, c'est que cette épître a été vraiment dictée par le Saint-Esprit. »

10. Plan de l'épître aux Hébreux.

Chap. 1-10. Supériorité de la Nouvelle Alliance sur l'Ancienne. Chap. 11-13. L'appel de la foi.

11. Passage à retenir.

1. Sur Jésus-Christ

- sa divinité, chap. 1
- sa fidélité, 3. 1-6
- son sacerdoce, 5. 1-10
- son alliance, 8.1-2, 10-12
- sa rédemption, 9.11-14
- sa médiation, 9. 15-28

2. Le secret de la perfection

- L'imperfection de la loi, 10.1-4
- La perfection de l'oeuvre de Christ, 10.5-18

3. Les héros de la foi

- Une galerie de tableaux, chap. 11
- La nuée de témoins, 12.1-3

4. Le salut par le sang de Christ

- Le sang de l'alliance, 9.15-22
- Un seul sacrifice, 9.24-28
- Le droit d'entrer, 10. 19-22.

5. Les appels pressants

- Aujourd'hui, 3.7-19
- Efforçons-nous, 4.6-10
- Approchons-nous, 4.14-16
- Lents à comprendre, 5.11-6.3
- Sortons hors du camp, 13.13-16.

6. Avertissements

- Comment échapperons-nous ? 2.2-3
- N'endurcissez pas vos coeurs, 3.8
- Prenez garde, 3.12-13
- Craignez, 4. 1
- Les apostats, 6.4-12
- Les pécheurs sans repentance, 10.28-31
- Ne méprisez pas le châtiment.

QUESTIONNAIRE
1. Que savons-nous de l'auteur de l'épître aux Hébreux ? -
2. Quels étaient les destinataires ? -
3. Quels sont pour vous les plus beaux versets de cette épître ? -
4. Que nous dit cette épître sur la divinité de Jésus-Christ ? (chap. 1). -
5. Comment court-on le risque de négliger le salut ? (2.1-3).
6. Que dit l'épître de la Parole de Dieu ? (4.12-13).
7. Que dit-elle de la miséricorde de Dieu ? -
8. Décrivez la nouvelle alliance d'après 8. 8-12. -
9. Parlez de l'épreuve d'après 12. 5-11. -
10. Montrez deux effets de la foi d'après 11.32-40.


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1 Cité par Marc Boegner, le Christianisme et le monde moderne.

 

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