Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE FILM DU NOUVEAU TESTAMENT

ÉPÎTRE DE JACQUES
Les Oeuvres

1. Luther n'aimait pas l'épître de Jacques qu'il appelait une « épître de paille ». Il n'y retrouvait pas sa doctrine préférée de la justification par la foi seule.

On aurait tort, cependant, de voir une opposition entre Paul et Jacques. Tous deux mettent l'accent sur une vérité essentielle. Paul démontre que l'homme est sauvé par grâce, par la foi, sans les oeuvres de la loi (Rom. 3. 28). Jacques ne conteste point cette doctrine, mais il déclare avec raison que « la foi sans les oeuvres est morte » (Jacq. 2. 26).

Cependant les deux auteurs se rencontrent. C'est Paul qui écrit aux Romains : « Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Au contraire, nous affermissons la loi » (Rom. 3. 31). Et c'est Jacques qui exalte ceux qui sont « riches en la foi et héritiers du royaume » (Jacq. 2. 5).

2. L'auteur. On estime généralement que l'auteur de cette épître est Jacques, « le frère du Seigneur » (Gal. 1. 19) qui était un membre influent de l'église de Jérusalem, mais qu'il ne faut pas confondre avec l'apôtre Jacques, fils de Zébédée. Sa lettre s'adresse aux douze tribus qui sont dispersées, c'est-à-dire à des Juifs respectueux de l'Écriture, mais portés à oublier les devoirs de l'amour du prochain (Gal. 2. 8).

Les uns estiment que cette lettre est un des premiers écrits du Nouveau Testament, et la rapprochent du Sermon sur la montagne. D'autres, au contraire, la placent dans la dernière période, avant la destruction de Jérusalem.

3. Le contenu : Le chrétien dans la vie quotidienne.
L'épître de Jacques abonde en instructions pratiques. Plusieurs de ses expressions sont passées en proverbes et sont souvent citées. (Voyez 2: 19,20 ; 4: 4 ; 5: 2,16, etc.)

Voici quelques sujets d'études :

1. La joie dans l'épreuve, 1. 2 et 12
2. La prière de la foi, 1. 5-8 et 5.15-17
3. La loi parfaite, 1. 25
4. La religion pure et sans tache, 1. 27
ô. Riches et pauvres, 1.9-11 et 2.2-7
6. La loi royale, 2.8-13
7. La foi et les oeuvres, 2.14-16
B. Les péchés de la langue, 3.1-12
9. Le zèle amer, 3.13-18
10. La prédication de la repentance, 4.4-10
11. Les richesses pourries, 5.1-6
12. L'avènement du Seigneur, 5.7,8
13. Les souffrances des saints, 5.9-11
14. L'onction d'huile, 5.13-15
15. La confession des péchés, 5.16
16. Sauvez les âmes ! 5.19,20.

QUESTIONNAIRE
1. Que savons-nous de l'auteur de cette épître ? -
2. Qu'est-ce que la religion pure et sans tache ? -
3. Quelle est la loi royale ? -
4. L'homme peut-il être justifié par la foi, s'il n'a pas les oeuvres ? (Comparez Rom. 4. 5 et Jacq. 2.14-19). -
5. Que dit cette épître des péchés de la langue ? (ch. 3). -
6. Qu'est-ce que le zèle amer ? (3.14-16). -
7. Précisez les étapes de la conversion, d'après ch. 4.7-10. -
8. Que dit Jacques de la prière pour les malades ? (5.13-18). -
9. Que pensez-vous de la confession des péchés ? (5.16 ; comp. Ps. 32. 5).

1re ÉPÎTRE DE PIERRE
L'Épître de la Sainteté

1. Bien que n'occupant que trois pages dans nos Bibles, la 1re épître de Pierre est une des plus riches du Nouveau Testament. Pas une doctrine essentielle qui ne soit mentionnée, pas une question morale qui ne soit mise en lumière.

On a dit de Pierre qu'il était l'apôtre de l'espérance, comme Paul de la foi, Jean de l'amour et Jacques, des œuvres.

Une interprétation discutable d'une parole de Jésus (Mat. 16. 18) a voulu faire de Pierre, la pierre d'angle de l'église. Comme s'il avait voulu par avance anéantir cette doctrine erronée, l'apôtre insiste dans cette épître (1 Pi. 2.4 et 7), comme dans son discours (Act. 4.11), pour démontrer que c'est le Christ, et non pas lui, qui est la pierre angulaire, le fondement de l'édifice.

Par ailleurs, une tradition ecclésiastique veut que Pierre ait été évêque de Rome et pape durant 25 ans. L'histoire biblique s'oppose absolument à une telle conclusion .

D'ailleurs cette épître nous montre en Pierre un missionnaire et un apôtre (comp. 1. 1 et Gal.2.8). Elle est datée de Babylone, et nullement de Rome. Comme on l'a fait remarquer, les provinces d'Asie Mineure nommées par lui, le sont dans l'ordre où elles se présentaient à un habitant de Babylone, commençant par le Pont, la plus rapprochée, et terminant par la Bithynie, la plus éloignée.

2. On trouve dans cette épître un tableau de la vie chrétienne en couleurs vives qui, tour à tour, s'accordent ou s'opposent.

En voici quatre qui ramènent notre épître aux couleurs d'un drapeau.

- 1. La première est le blanc. Du commencement à la fin de sa lettre, l'apôtre insiste sur la sainteté.
Ses lecteurs sont élus en vue de la sanctification, afin qu'ils deviennent obéissants (1. 2). Gardés par la foi, ils ne doivent pas se conformer aux convoitises qu'ils avaient autrefois. Leur mot d'ordre se résume dans ces paroles lapidaires : « Soyez saints comme Dieu est saint, vous serez saints, car je suis saint » (1. 15,16).
Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte (2.9). Ayez donc au milieu des païens une conduite sage afin qu'ils remarquent vos bonnes œuvres (2.12).
Dans la vie sociale, soyez soumis aux autorités. Honorez tout le monde. Craignez Dieu, honorez le roi (2.13-17).
Dans la vie familiale, serviteurs, femmes et maris (2.18-20), ayez une conduite exemplaire, vivez chastement (3.1-17).
Dans la vie ecclésiastique, que chacun mette au service des autres le don qu'il a reçu. Que le pasteur soit le modèle du troupeau (5.1-4). Loin de s'arroger une autorité exceptionnelle, il ne s'intitule point évêque ou pape ; il se désigne par ce titre modeste : moi ancien comme eux (5. 1).

- 2. La seconde couleur est le bleu. Devant ceux qui se conforment au plan de Dieu s'ouvrent de magnifiques perspectives.
- Qu'ils se réjouissent d'une joie ineffable et glorieuse parce qu'ils obtiendront le salut de leurs âmes pour prix de leur foi. Dieu tient pour eux en réserve dans les cieux un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, ce qui est le fondement de leur espérance (1. 3-12).
- Si même il faut passer ici-bas par diverses épreuves, il ne faut pas en être attristé. L'épreuve de la foi est plus précieuse que l'or périssable. Nous sommes des étrangers sur la terre (2, 11). Prenez patience, lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.
- 3. La troisième couleur est le rouge. La vie sainte, le salut, la gloire à venir sont l'œuvre de Jésus-Christ. C'est lui qui est la pierre angulaire (2.4-6). Il nous a rachetés à grand prix, par son sang précieux (1. 18,19). Il a porté nos péchés en son corps sur le bois. C'est par ses meurtrissures que nous avons la guérison. Il est le pasteur et le gardien de nos âmes (2. 21-25).
Ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée lorsque Jésus-Christ apparaîtra (1. 13). Car il est le roi qui vient. Il est déjà couronné de gloire (1. 21) et bientôt sa gloire apparaîtra (4.13).
- 4. Mais auprès de ces couleurs vives, et comme pour les rehausser, ressort le noir, en un contraste frappant.
Il faudra rendre compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts (4. 5). Le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or si le juste se sauve avec peine, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'évangile ? Que deviendront l'impie et le pécheur ? (4. 17-18).
Et l'apôtre en profite pour accentuer ses exhortations : Armez-vous de cette pensée qu'étant unis à celui qui a souffert, vous avez cessé de pécher. C'est assez en effet d'avoir dans le passé accompli la volonté des païens en marchant dans la dissolution. La fin de toutes choses est proche. Soyez sobres, pour vaquer à la prière (4. 1-7).

5. Toutefois le noir est frangé d'or. Même là où il y a jugement let condamnation, le Christ intervient.
- Il est allé prêcher aux esprit en prison qui autrefois avaient été incrédules, aux jours du déluge, pendant la construction de l'arche (3.19,20).
- L'Évangile a été annoncé aux morts, afin qu'après avoir été jugés quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'esprit (4.6).

3. Citons en terminant :

Quatre choses précieuses :

- L'épreuve de la foi, 1. 7
- Le sang précieux de Christ, 1. 19
- La pierre vivante, 2. 4
- Les précieuses promesses, 2 Pi. 1. 4

- Sept appels à la sainteté

- Soyez sobres, 1. 13
- Soyez saints, 1. 15
- Conduisez-vous avec crainte, 1. 17
- Rejetez, 2. 1
- Abstenez-vous, 2. 11
- Éloignez-vous, 3. 10, 11
- La fin est proche, 4. 7

- Huit promesses

L'héritage inaltérable, 1. 4
La gloire incomparable, 1. 7
Le salut ineffable, 1. 9, 10
La grâce certaine, 1. 13
L'honneur assuré, 2. 7
Le bonheur immédiat, 3. 10
L'allégresse à venir, 4.13
La couronne incorruptible, 5.4

QUESTIONNAIRE
1. Que dit Pierre de la pierre angulaire de l'église ? (comp. Matth. 16.18, Act. 4. 11 et 1 Pier. 2.4-6). -
2. Quels appels à la sainteté trouvons-nous dans cette épître ? (ch. 1). -
3. Qu'en est-il du sang de Christ ? (1. 18-19). -
4. Quel est le secret du bonheur ? (3. 10-11). -
5. Que penser de la prédication aux morts. (3. 19-20 et 4. 6). -
6. Cherchez dans les Écritures les couronnes promises aux fidèles. (5. 4, etc.). -
7. Que penser du diable ? (5.8). -
8. Que faire des soucis ? (5.7).

2me ÉPÎTRE DE PIERRE
Le Retour de Christ

1. L'authenticité de cette épître a été souvent mise en doute. EIle ne figure pas dans les premières listes du canon sacré et n'est mentionnée pour la première fois, par Origène, qu'à la fin du 2me siècle, parmi les livres « contestés ». Cependant saint Jérôme (331-420) la place au nombre des livres canoniques. À partir du 5me siècle, elle figure dans toutes les listes officielles.

On lui reprochait sa parenté avec certains écrits du 2me siècle, et le fait que le chapitre 2 reproduit en partie l'épître de Jude.
Peut-être lui en voulait-on de sa sévérité, de son appel au jugement et de ses précisions a l'égard du retour de Christ.
Pourtant cette épître porte à plus d'un égard la marque de l'apôtre Pierre.

Tout d'abord l'auteur se donne nettement comme étant « Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ » (1. 1). Il évoque en termes saisissants et nouveaux ses souvenirs de la Transfiguration, alors qu'il était « avec le Seigneur sur la sainte montagne, ayant vu sa majesté, dit-il, de nos propres yeux, quand la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait : Celui-ci est mon fils bien-aimé ».

L'apôtre est à la fin de sa course. Aussi longtemps qu'il est « dans cette tente » qu'est pour lui l'existence présente, il regarde comme un devoir de tenir ses lecteurs en éveil par des avertissements. Il prévoit sa mort prochaine, ce crucifiement tragique qu'il devait subir à Rome (1.14).

Peut-on supposer qu'un auteur qui se montre si sévère à l'égard des faux docteurs et des fables habilement conçues (1. 16 et 2. 1), puisse n'être lui-même qu'un faussaire ? (1)

Il faut reconnaître la parenté évidente de la deuxième épître avec la première, avec peut-être un ton plus tranchant, des traits plus accentués, des précisions plus vives encore, comme on peut les attendre d'un vieillard qui tient à crier la vérité avant son départ, afin que chacun puisse s'en souvenir (1. 15).

2. Nous avons trouvé quatre teintes dans la 1re épître de Pierre. Nous sommes ici en présence de quelques eaux-fortes aux contours nettement accusés.

Détachons-les et les deux pages de l'épître nous fourniront sept tableaux d'un relief saisissant :

1er tableau : L'entrée dans le royaume (1. 3-11).
Sans doute, la divine puissance de Dieu et ses précieuses promesses nous ont donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété. Mais la grâce de Dieu n'agit pas automatiquement. Il faut que l'homme y mette du sien. La grâce n'exclut pas la loi. La faiblesse ne justifie pas l'impuissance. Le salut n'exclut pas la responsabilité. C'est pourquoi Pierre adresse à ses lecteurs deux appels :
Tout d'abord, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, la Patience, la piété, l'amour fraternel et la charité. Le chrétien doit gravir cette échelle de vertus.

Puis un second appel : « Appliquez-vous à affermir votre vocation et votre élection. C'est ainsi seulement que l'entrée dans le royaume vous sera pleinement accordée. »

2me tableau : L'inspiration des Écritures (1. 19-21).
En trois versets d'une étonnante concision, saint Pierre définit sa théorie de l'inspiration. L'Écriture est une parole prophétique qui ne provient point de la volonté ou de la sagesse humaines. « C'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

3me tableau : Les faux docteurs (2. 1-3).
Quand on fait l'histoire de l'église, il ne faut jamais perdre de vue les mises en garde des apôtres. Il y aura des faux docteurs et des sectes pernicieuses.
L'apôtre Paul avait parlé de doctrines de démons (1 Tim. 4. 1), de signes et de prodiges mensongers, du mystère de l'iniquité, de l'apparition de l'impie. Il avait dit : l'apostasie agit déjà (2 Thess. 2.7). Il appartient aux croyants d'ouvrir les yeux et de démontrer l'erreur.

4me tableau : Le châtiment des impies (2. 4-10).
Terrible énumération : les anges déchus précipités dans l'abîme et entraînés dans les ténèbres, le déluge envoyé sur un monde d'impies, Sodome et Gomorrhe réduites en cendres, et les injustes de tous les temps réservés pour être punis au jour du jugement.

5me tableau : Le malheur des rétrogrades (2.12-22).
Le Michel Ange de l'Écriture accumule les images heurtées : « Fontaines sans eau, nuées que chasse un tourbillon, hommes tarés, insatiables de péché, semblables à des brutes ils s'abandonnent à leurs penchants naturels ».

6me tableau : Le retour du Seigneur (3. 1-19).
En dépit des moqueurs et de leurs railleries, le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de sa promesse. Il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Car le Seigneur revient pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.

7me tableau : Appel à la sainteté (3.11-18).
Puisque toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l'avènement du jour de Dieu. Bien-aimés, mettez-vous sur vos gardes, de peur que vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Et le dernier mot est un appel à la foi : « Croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ».

Notons-en terminant ce fait saisissant. La 2me épître de Pierre renferme le tableau prophétique de la fin des temps.
De même que le monde ancien périt submergé par les eaux du déluge, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu.

Et l'apôtre donne toutes les précisions : « Les éléments embrasés se dissoudront », littéralement se désagrégeront, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme être consumée (2 Pi. 3.5-10).
On ne saurait prophétiser en termes plus précis les tragiques effets de la bombe atomique.

QUESTIONNAIRE
1. Cherchez dans cette épître des allusions à quatre récits de l'Anc. Test. -
2. Recherchez trois textes où il est question du jour du jugement. -
3. Les œuvres sont-elles nécessaires à l'entrée dans le royaume de Dieu ? (1. 10-11). -
4. À quoi Pierre fait-il allusion dans 1. 16 ? -
5. Pourquoi le retour de Christ tarde-t-il ? (3. 8-10). -
6. À quoi doivent nous entraîner les événements tragiques que le monde vient de vivre ? (3.11-15).


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1 Calvin déclare : « Ce serait une simulation indigne d'un serviteur de Jésus-Christ ». Le Réformateur suppose que la pensée était de Pierre et qu'un disciple aurait tenu la plume.

 

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