Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
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Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LE
FILM DU NOUVEAU TESTAMENT
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1. Bien que n'occupant que trois
pages
dans nos Bibles, la 1re épître de
Pierre est une des plus riches du Nouveau
Testament. Pas une doctrine essentielle qui ne soit
mentionnée, pas une question morale qui ne
soit mise en lumière.
On a dit de Pierre qu'il était
l'apôtre de l'espérance, comme Paul de
la foi, Jean de l'amour et Jacques, des
œuvres.
Une interprétation discutable d'une
parole de Jésus
(Mat. 16. 18) a voulu faire de
Pierre, la pierre d'angle de l'église. Comme
s'il avait voulu par avance anéantir cette
doctrine erronée, l'apôtre insiste
dans cette épître
(1
Pi. 2.4 et 7), comme dans son
discours
(Act.
4.11), pour démontrer
que c'est le Christ, et non pas lui, qui est la
pierre angulaire, le fondement de
l'édifice.
Par ailleurs, une tradition
ecclésiastique veut que Pierre ait
été évêque de Rome et
pape durant 25 ans. L'histoire biblique s'oppose
absolument à une telle conclusion .
D'ailleurs cette épître nous
montre en Pierre un missionnaire et un apôtre
(comp.
1. 1 et
Gal.2.8).
Elle est datée de
Babylone, et nullement de Rome. Comme on l'a fait
remarquer, les provinces d'Asie Mineure
nommées par lui, le sont dans l'ordre
où elles se présentaient à un
habitant de Babylone, commençant par le
Pont, la plus rapprochée, et terminant par
la Bithynie, la plus éloignée.
2. On trouve dans cette
épître un tableau de la vie
chrétienne en couleurs vives qui, tour
à tour, s'accordent ou s'opposent.
En voici quatre qui ramènent notre
épître aux couleurs d'un drapeau.
- - 1. La première est le blanc. Du commencement à la fin de sa lettre, l'apôtre insiste sur la sainteté.
Ses lecteurs sont élus en vue de la sanctification, afin qu'ils deviennent obéissants (1. 2). Gardés par la foi, ils ne doivent pas se conformer aux convoitises qu'ils avaient autrefois. Leur mot d'ordre se résume dans ces paroles lapidaires : « Soyez saints comme Dieu est saint, vous serez saints, car je suis saint » (1. 15,16).
Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte (2.9). Ayez donc au milieu des païens une conduite sage afin qu'ils remarquent vos bonnes œuvres (2.12).
Dans la vie sociale, soyez soumis aux autorités. Honorez tout le monde. Craignez Dieu, honorez le roi (2.13-17).
Dans la vie familiale, serviteurs, femmes et maris (2.18-20), ayez une conduite exemplaire, vivez chastement (3.1-17).
Dans la vie ecclésiastique, que chacun mette au service des autres le don qu'il a reçu. Que le pasteur soit le modèle du troupeau (5.1-4). Loin de s'arroger une autorité exceptionnelle, il ne s'intitule point évêque ou pape ; il se désigne par ce titre modeste : moi ancien comme eux (5. 1).
- 2. La seconde couleur est le bleu. Devant ceux qui se conforment au plan de Dieu s'ouvrent de magnifiques perspectives.
- - Qu'ils se réjouissent d'une joie ineffable et glorieuse parce qu'ils obtiendront le salut de leurs âmes pour prix de leur foi. Dieu tient pour eux en réserve dans les cieux un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, ce qui est le fondement de leur espérance (1. 3-12).
- - Si même il faut passer ici-bas par diverses épreuves, il ne faut pas en être attristé. L'épreuve de la foi est plus précieuse que l'or périssable. Nous sommes des étrangers sur la terre (2, 11). Prenez patience, lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.
- - 3. La troisième couleur est le rouge. La vie sainte, le salut, la gloire à venir sont l'œuvre de Jésus-Christ. C'est lui qui est la pierre angulaire (2.4-6). Il nous a rachetés à grand prix, par son sang précieux (1. 18,19). Il a porté nos péchés en son corps sur le bois. C'est par ses meurtrissures que nous avons la guérison. Il est le pasteur et le gardien de nos âmes (2. 21-25).
Ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée lorsque Jésus-Christ apparaîtra (1. 13). Car il est le roi qui vient. Il est déjà couronné de gloire (1. 21) et bientôt sa gloire apparaîtra (4.13).
- - 4. Mais auprès de ces couleurs vives, et comme pour les rehausser, ressort le noir, en un contraste frappant.
Il faudra rendre compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts (4. 5). Le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or si le juste se sauve avec peine, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'évangile ? Que deviendront l'impie et le pécheur ? (4. 17-18).
Et l'apôtre en profite pour accentuer ses exhortations : Armez-vous de cette pensée qu'étant unis à celui qui a souffert, vous avez cessé de pécher. C'est assez en effet d'avoir dans le passé accompli la volonté des païens en marchant dans la dissolution. La fin de toutes choses est proche. Soyez sobres, pour vaquer à la prière (4. 1-7).
5. Toutefois le noir est frangé d'or. Même là où il y a jugement let condamnation, le Christ intervient.
3. Citons en terminant :
Quatre choses précieuses :
- - L'épreuve de la foi, 1. 7
- - Le sang précieux de Christ, 1. 19
- - La pierre vivante, 2. 4
- - Les précieuses promesses, 2 Pi. 1. 4
- Sept appels à la sainteté
- Huit promesses
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Le Retour de Christ
1. L'authenticité de cette
épître a été souvent
mise en doute. EIle ne figure pas dans les
premières listes du canon sacré et
n'est mentionnée pour la première
fois, par Origène, qu'à la fin du 2me
siècle, parmi les livres
« contestés ». Cependant
saint Jérôme (331-420) la place au
nombre des livres canoniques. À partir du
5me siècle, elle figure dans toutes les
listes officielles.
On lui reprochait sa parenté avec
certains écrits du 2me siècle, et le
fait que le chapitre 2 reproduit en partie
l'épître de Jude.
Peut-être lui en voulait-on de sa
sévérité, de son appel au
jugement et de ses précisions a
l'égard du retour de Christ.
Pourtant cette épître porte
à plus d'un égard la marque de
l'apôtre Pierre.
Tout d'abord l'auteur se donne nettement
comme étant « Simon Pierre,
serviteur et apôtre de
Jésus-Christ »
(1.
1). Il évoque en termes
saisissants et nouveaux ses souvenirs de la
Transfiguration, alors qu'il était
« avec le Seigneur sur la sainte
montagne, ayant vu sa majesté, dit-il, de
nos propres yeux, quand la gloire
magnifique lui fit entendre une voix qui
disait : Celui-ci est mon fils
bien-aimé ».
L'apôtre est à la fin de sa
course. Aussi longtemps qu'il est « dans
cette tente » qu'est pour lui l'existence
présente, il regarde comme un devoir de
tenir ses lecteurs en éveil par des
avertissements. Il prévoit sa mort
prochaine, ce crucifiement tragique qu'il devait
subir à Rome
(1.14).
Peut-on supposer qu'un auteur qui se montre
si sévère à l'égard des
faux docteurs et des fables habilement
conçues (1. 16 et 2. 1), puisse n'être
lui-même qu'un faussaire ?
(1)
Il faut reconnaître la parenté
évidente de la deuxième
épître avec la première, avec
peut-être un ton plus tranchant, des traits
plus accentués, des précisions plus
vives encore, comme on peut les attendre d'un
vieillard qui tient à crier la
vérité avant son départ, afin
que chacun puisse s'en souvenir
(1. 15).
2. Nous avons trouvé quatre
teintes dans la 1re épître de Pierre.
Nous sommes ici en présence de quelques
eaux-fortes aux contours nettement
accusés.
Détachons-les et les deux pages de
l'épître nous fourniront sept tableaux
d'un relief saisissant :
1er tableau : L'entrée dans le royaume (1. 3-11).
Sans doute, la divine puissance de Dieu et ses précieuses promesses nous ont donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété. Mais la grâce de Dieu n'agit pas automatiquement. Il faut que l'homme y mette du sien. La grâce n'exclut pas la loi. La faiblesse ne justifie pas l'impuissance. Le salut n'exclut pas la responsabilité. C'est pourquoi Pierre adresse à ses lecteurs deux appels :
Tout d'abord, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, la Patience, la piété, l'amour fraternel et la charité. Le chrétien doit gravir cette échelle de vertus.
Puis un second appel : « Appliquez-vous à affermir votre vocation et votre élection. C'est ainsi seulement que l'entrée dans le royaume vous sera pleinement accordée. »2me tableau : L'inspiration des Écritures (1. 19-21).
En trois versets d'une étonnante concision, saint Pierre définit sa théorie de l'inspiration. L'Écriture est une parole prophétique qui ne provient point de la volonté ou de la sagesse humaines. « C'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »3me tableau : Les faux docteurs (2. 1-3).
Quand on fait l'histoire de l'église, il ne faut jamais perdre de vue les mises en garde des apôtres. Il y aura des faux docteurs et des sectes pernicieuses.
L'apôtre Paul avait parlé de doctrines de démons (1 Tim. 4. 1), de signes et de prodiges mensongers, du mystère de l'iniquité, de l'apparition de l'impie. Il avait dit : l'apostasie agit déjà (2 Thess. 2.7). Il appartient aux croyants d'ouvrir les yeux et de démontrer l'erreur.
4me tableau : Le châtiment des impies (2. 4-10).
Terrible énumération : les anges déchus précipités dans l'abîme et entraînés dans les ténèbres, le déluge envoyé sur un monde d'impies, Sodome et Gomorrhe réduites en cendres, et les injustes de tous les temps réservés pour être punis au jour du jugement.
5me tableau : Le malheur des rétrogrades (2.12-22).
Le Michel Ange de l'Écriture accumule les images heurtées : « Fontaines sans eau, nuées que chasse un tourbillon, hommes tarés, insatiables de péché, semblables à des brutes ils s'abandonnent à leurs penchants naturels ».
6me tableau : Le retour du Seigneur (3. 1-19).
En dépit des moqueurs et de leurs railleries, le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de sa promesse. Il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Car le Seigneur revient pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.
7me tableau : Appel à la sainteté (3.11-18).
Puisque toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l'avènement du jour de Dieu. Bien-aimés, mettez-vous sur vos gardes, de peur que vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Et le dernier mot est un appel à la foi : « Croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ».
Notons-en terminant ce fait saisissant. La 2me
épître de Pierre renferme le tableau
prophétique de la fin des temps.
De même que le monde ancien
périt submergé par les eaux du
déluge, les cieux et la terre d'à
présent sont gardés et
réservés pour le feu.
Et l'apôtre donne toutes les
précisions : « Les
éléments embrasés se
dissoudront », littéralement se
désagrégeront, et la terre avec les
œuvres qu'elle renferme être consumée
(2
Pi. 3.5-10).
On ne saurait prophétiser en termes
plus précis les tragiques effets de la bombe
atomique.
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L'Épître des croyants
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1 Calvin déclare : « Ce serait une simulation indigne d'un serviteur de Jésus-Christ ». Le Réformateur suppose que la pensée était de Pierre et qu'un disciple aurait tenu la plume. |
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