FRANK
THOMAS
SA VIE - SON
OEUVRE
CHAPITRE III
MARIAGE. DÉBUTS DANS LE PASTORAT.
Avant de poursuivre cette étude, il
est important de se poser quelques questions
touchant la vie spirituelle de Frank Thomas. On
peut certifier qu'au moment où nous en
sommes parvenus dans notre récit, il
était un croyant affermi, et que si le doute
venait encore parfois l'effleurer, ce
n'était que fortuitement, car pour le fond,
il avait passé par la conversion et il
était sûr de son salut.
À cet égard, ce passage
est caractéristique :
S'il
était permis à celui qui écrit
ces lignes d'apporter ici un témoignage
personnel, il devrait avouer que ce qui le fit
autrefois douter de Dieu et de Christ pendant ses
études, ce ne fut pas avant tout la science
avec toutes les objections qu'elle soulève
contre le christianisme, mais l'orgueil de cette
science qui lui faisait considérer les
autres, moins instruits que lui,
comme inférieurs et restés croyants
parce qu'ils n'étaient pas capables de
penser leur foi. Dieu se retira de lui, Dieu devint
de moins en moins réel et vivant dans son
coeur et le Christ avec lui, dans la mesure
même où le moi orgueilleux triompha,
jusqu'au jour où, profondément
angoissé, il supplia ce Dieu d'avoir
pitié de lui, et dans la mesure même
où l'orgueil diminua dans ce coeur
brisé et humilié, le Dieu de
sainteté en reprit possession
(1).
Mais nulle part nous n'avons
trouvé la mention d'une crise par lui
traversée, d'un moment décisif
où il aurait passé des
ténèbres à la lumière,
comme ce fut le cas pour beaucoup de croyants
anciens et modernes, saint Augustin, Luther,
Pascal, Wesley, William Booth et tant d'autres. Ce
que nous savons cependant c'est qu'à
l'époque de ses fiançailles, il
était hésitant et songeait
plutôt au professorat qu'au pastorat et que
ce fut sa fiancée, qui, militante et
enthousiaste et ayant passé par une crise de
conversion « classique », lui
déclara qu'elle n'épouserait qu'un
pasteur. Cela le décida à se remettre
entièrement entre les mains de Dieu, ce qui
eut pour résultat d'affermir,
peut-être même de susciter sa vocation.
D'autre part, dans ses discours, il a
fait de nombreuses allusions à la conversion
soudaine, explosive, illuminant subitement une
âme, tel ce passage :
L'entends-tu,
lecteur bien-aimé
que je ne connais pas et qui cherches encore le
pardon et la paix ? Jésus-Christ a tout
accompli pour toi et au moment où tu lis ces
lignes, si tu t'arrêtes pour te recueillir,
ne fût-ce qu'un instant, en lui demandant de
te pardonner tes péchés, tu es
autorisé à te croire pardonné,
justifié, sauvé, à l'instant
même, sans que tu aies fait autre chose que
de déposer ton fardeau au pied du
crucifié. Christ est un si parfait Sauveur
que, grâce à lui et à son
sacrifice, tu peux, même devant le Dieu
saint, espérer paraître un jour, pur,
irrépréhensible, si tu t'es
laissé purifier par son sang
(2).
Il y a là un problème, et
peut-être sera-t-il résolu par le
passage suivant extrait d'une lettre de Frank
Thomas à sa fiancée :
Erlangen,
25 juillet 1886.
Il y a
des natures
qui, comme Pierre et Paul, sont amenées
subitement de la mort à la vie, comme par un
éclair rapide qui traverse leur âme en
y laissant des traces éternelles ; il y
en a d'autres qui, comme Jean ne s'approprient que
peu à peu la vérité de
l'Évangile ; mais si leur
développement se fait lentement
peut-être même très lentement,
il n'en est que plus solide pour
cela ; de même il y a dans la nature des
fleurs qui deviennent belles très vite, aux
premiers rayons du printemps, elles ne durent pas
Si longtemps et sont en général moins
belles que celles qui fleurissent lentement, pour
lesquelles il faut une longue action du
soleil.
Évidemment c'est à lui
qu'il fait allusion en parlant de l'apôtre
Jean. Élevé dans un milieu
chrétien, sa foi se développa
lentement mais sûrement.
Le mariage de Louisa Poulin et de Frank
Thomas eut lieu à Genève le 8 mars
1887, et le jeune époux ayant
été appelé comme suffragant
à l'église nationale de Rougemont, le
nouveau couple partit immédiatement pour le
Pays-d'En-Haut.
Faut-il le dire ? Frank Thomas
eut
quelque regret de ne pouvoir faire un voyage de
noce en Italie, dont il avait dès longtemps
caressé le projet, tandis que sa femme qui
brûlait d'impatience de se consacrer
entièrement au service de Dieu fut ravie de
cette aubaine. Enfin, elle allait pouvoir se mettre
au travail.
D'ailleurs, aller à Rougemont en
ces temps reculés constituait un
véritable voyage. On n'y accédait pas
rapidement comme aujourd'hui. Il
fallait d'abord se rendre en chemin de fer à
Bulle, de là on prenait une diligence qui
vous conduisait à destination en passant par
Château-d'Oex ; cela prenait toute la
journée, et l'on se sentait fort loin de
Genève dans ces parages montagneux.
On se représente ce joyeux exode
à deux, alors que le printemps
débutait dans la plaine mais que l'hiver
régnait encore dans la montagne.
Peut-être même la neige couvrait-elle
la contrée quand ces heureux mortels y
arrivèrent.
Ils logèrent dans une petite
pension située non loin de la place
principale « chez tante Rose »
où ronflait un vaste poële en
faïence.
Pour Frank Thomas qui avait toujours
aimé la montagne, ces débuts durent
être presque une fête... quel plaisir
de se trouver dans cette vallée pittoresque
dominée par des champs et des bois de
sapins, dans ce riant village, parmi cette
population bienveillante !
Puis quel attrait dans le temple
paroissial si ancien, où les appels du
pasteur réveillaient des voûtes
séculaires ! En effet, l'église
de Rougemont, dédiée à saint
Nicolas, évêque de Myre, fut
construite vers l'an 1080 par les
moines de Cluny. Elle est d'un style roman
très pur, et ressemble, en moins grand,
à celle de Romainmôtier. Elle passa en
1555 au protestantisme, lorsque Rougemont fut
abandonné aux cantons de Berne et de
Fribourg (3).
À l'heure qu'il est on se souvient encore
avec émotion, dans ce village, de Frank
Thomas et de son épouse et lorsqu'il y
revint, par la suite, en tournée de
prédications, il y rencontra l'accueil le
plus enthousiaste. Voici quelques souvenirs de
cette courte période rassemblés par
Mme Thomas elle-même :
Quelle
joie
de voir ce cher mari s'enflammer pour la cause du
Maître, devenir pressant, et insistant pour
lui gagner des âmes, et cette belle jeunesse
du Pays-d'En-Haut le suivant par monts et par vaux
pour l'entendre et l'entendre encore, et les
réunions en plein air..., et les courses de
la jeunesse.... et les enterrements qui sont des
occasions merveilleuses
d'appel !...
Le
syndic
Cottier me disait : N'en faites pas tant, vous
vous abîmerez la santé. Et tante Rose,
chez qui nous logions, nous réveillait
chaque matin à six heures en criant :
« la bascule ! , la
bascule ! »
(4),
car elle nous
chauffait depuis le corridor et le bon grand
poêle faisait de notre chambre un paradis,
tandis qu'au dehors la neige
ne
s'arrêtait pas de tomber.
À ces souvenirs s'ajoutent ceux
d'une ancienne paroissienne devenue une
fidèle collaboratrice.
C'est
en
1887 que M. Frank Thomas est venu à
Rougemont comme suffragant, après la mort de
notre pasteur, M. Émile Bovon. M. Thomas fut
pour nous un rayon de soleil, nous n'avions pas
pensé qu'il put y avoir un apôtre du
Christ aussi puissant. Immédiatement
après son arrivée il s'est
trouvé entouré d'une foule de jeunes
gens et de jeunes filles. C'était à
se demander comment ce miracle s'était
produit.
M.
Thomas
avait une façon touchante d'attirer les
âmes, il nous parlait avec tant
d'amour ! Nous n'avions pas été
habitués à cette chaude sympathie.
Quel plaisir pour nous de l'entourer ; nous le
suivions partout dans ses réunions. Il faut
connaître Rougemont pour savoir combien de
hameaux se rattachent à la commune. Il ne
fallait pas faire de jaloux ! Dans chaque
endroit on lui offrait une chambre ou une salle
d'école pour tenir sa réunion ;
les jeunes, les adultes se laissaient gagner par sa
chaude éloquence. Tous ceux qui ont eu le
privilège de l'entendre en ont gardé
un souvenir ému.
Je
dois
ajouter que Mme Thomas a été une
compagne rêvée pour son mari et pour
son ministère ; elle avait la foi
chrétienne que doit avoir une femme de
pasteur. Quand M. Thomas s'occupait
des jeunes gens, elle
s'occupait
des jeunes filles. Elle était si jolie et
mignonne, nous nous disputions le privilège
d'être assis à côté
d'elle. Pour ma part, j'ai gardé un souvenir
ineffaçable de ces chers
« pasteurs », leur influence a
été une sauvegarde pour toute ma
vie.
M.
Thomas a
fondé, à Rougemont, les unions
chrétiennes de jeunes gens et de jeunes
files ainsi que la Croix-Bleue.
Le séjour à Rougemont ne
devait pas se prolonger longtemps, car au bout de
quelques semaines, Frank Thomas étant
appelé comme suffragant à l'Eglise
nationale de Mézières, il dut quitter
le Pays-d'En-Haut et sa population attachante,
vibrante, émotive, pour se rendre dans le
Gros de Vaud.
Mézières est un long
village situé à 850 m. d'altitude
environ sur l'un des plateaux du Jorat. C'est donc
déjà la montagne. Ce plateau est
coupé de bois de sapins, planté de
vergers, de champs de blé et de pommes de
terre, La vue s'étend sur le canton de
Fribourg et le Moléson : paysage
austère, aux vastes horizons, aux lignes
sobres, avec de grandes étendues de ciel,
paysage qui n'a pas la grâce et
l'éclat de ceux des bords du Léman,
mais qui ne manque cependant pas de charme. Les
maisons de Mézières sont
cossues, elles respirent
l'aisance, le temple situé au centre du
village, est un vieil édifice bernois de
forme arrondie, décoré à
l'intérieur des armes d'anciennes familles
bernoises. Il est vaste et peut contenir un
très nombreux auditoire. Tout auprès
s'élève la cure, datant du 17e
siècle, avenante avec ses volets verts et
blancs. Devant la maison s'étend un jardinet
et, derrière, une cour d'entrée
ombragée d'un vieux marronnier. Les
pièces sont spacieuses, le salon
boisé de gris est confortable et le cabinet
de travail, un peu en retrait, regarde le
Moléson. C'est là que le jeune
suffragant s'installa en avril 1887. Dès
octobre de la même année, il devint
pasteur en charge de la paroisse et il y resta en
tout quatre ans et demi.
Si Mézières n'est pas
aussi éloigné des centres que
Rougemont, ce village n'était cependant pas
alors relié à Lausanne comme il l'est
aujourd'hui par le chemin de fer de Moudon, et il
fallait plusieurs heures de voiture pour y
accéder. Mais au moment où le jeune
couple Thomas s'y établit, les rigueurs de
l'hiver étaient passées, le printemps
commençait à poindre.
La paroisse de Mézières
est très étendue et
comprend, outre le village principal, plusieurs
hameaux dispersés dans la campagne
environnante. Sitôt installé, le
nouveau pasteur se met au travail. Quel rude
labeur ! C'était vraiment une terre en
friche à laquelle il s'attaquait ; il
lui fallut piocher, labourer, semer, sans
relâche pour voir enfin se lever la moisson
et savourer la joie de récolter de beaux
épis. Mais ceux qui l'avaient appelés
à cette tâche ne s'étaient pas
trompés, car il était bien l'homme
capable de l'accomplir.
On pourrait se figurer que les habitants
d'un village de montagne assez
éloigné de la ville, tel que
l'était alors Mézières,
auraient été à l'abri de
certaines tentations. Hélas ! il n'en
était rien, et le nouveau pasteur eut
à faire de pénibles
découvertes. Si ici et là il trouvait
parmi eux de belles âmes, ouvertes aux
vérités éternelles et marchant
de l'avant, en revanche l'ensemble de la population
ne s'intéressait guère aux choses
spirituelles et la jeunesse, en particulier,
était frivole. Frank Thomas et sa femme
souffrent profondément de cet état de
choses, si contraire à leur idéal.
Ils organisent des soirées
récréatives et des
courses pour la jeunesse, afin de la
détourner de l'auberge et des bals ;
ils fondent une Union chrétienne de jeunes
gens et une de jeunes filles, une section de
Croix-Bleue. Et voici que le niveau moral de la
jeunesse s'élève, que des âmes
se convertissent, que des réconciliations
s'opèrent.
Mais tout cela ne se fait pas sans
luttes et sans difficultés. Si une partie de
la population est favorable au « nouveau
pasteur » il en est une autre qui se
trouve fort mécontente d'être
dérangée dans ses habitudes et qui
lui en veut à mort des réformes qu'il
tente d'opérer dans le village. Selon les
propres paroles de l'un d'eux, on trouve M. le
ministre un peu trop
« mômier ». Toutes sortes
d'avanies lui sont faites afin de le
décourager : on tend des cordes au
travers du chemin qui le ramène le soir au
logis, on l'enferme dans la salle des
conférences et il doit en sortir par la
fenêtre ; Mme Thomas elle-même
n'échappe pas à ces
persécutions et un soir que son mari est
absent, de mauvais plaisants lui
dépêchent à la cure un ivrogne
pour l'effrayer. Mais rien n'arrête les deux
apôtres, et la persécution ne fait que
redoubler leur zèle. Les
pasteurs du voisinage s'alarment, ils conseillent
à leur nouveau collègue de songer
à son successeur et de ne pas lui
préparer trop de travail, mais en même
temps ils admirent son courage et son
activité. C'est sans doute à cette
période de sa vie qu'il a fait allusion dans
le passage suivant :
Jamais
je
n'oublierai le mot que m'adressa un collègue
aimé, lorsque j'étais jeune pasteur,
il y a bien des années ; je lui avais
raconté mes déceptions, je lui avais
dit comment, arrivé plein de zèle
dans ma paroisse, je n'avais pas été
compris et j'avais soulevé contre moi une
opposition qui m'attristait
profondément : « Cher ami, me
dit-il, prenez bien garde, vous risquez de
compromettre complètement votre influence si
vous laissez l'amertume s'établir et grandir
dans votre coeur. Si j'ai un conseil à vous
donner, c'est de la combattre de toutes vos forces
et sans tarder ». Ce frère avait
raison ; il avait mis le doigt sur une plaie
cachée au fond de mon coeur et dont je me
doutais à peine ; en me parlant avec
tant de franchise en même temps que
d'affection, il m'avait aidé à
remporter la victoire
(5).
Nous pouvons nous figurer ce jeune
pasteur passant la matinée dans son cabinet
de travail et, durant toute
l'après-midi, s'en allant par monts et par
vaux visiter ses paroissiens. Nous
l'évoquons, traversant les prés
fleuris au printemps, longeant en été
les champs de blé qui ondulent au vent,
admirant en automne les arbres chargés de
fruits et les couleurs ardentes des feuillages,
enfin brassant la neige en hiver. Nous le voyons
s'arrêter auprès des ouvriers de la
terre et leur parler avec bonté et
intelligence de leurs travaux et... de leur
âme. Et tandis que se succèdent les
saisons, les semences spirituelles sont
jetées, elles lèvent, elles
mûrissent et la récolte se fait. Ne
sont-ce pas peut-être les souvenirs de
Mézières qui ont inspiré ces
lignes à Frank Thomas ?
Il
en est
d'autres, enfin, moins nombreux, qui ont des yeux
pour voir et des oreilles pour ouïr, et qui,
par suite de goûts acquis ou innés,
perçoivent dans la nature une
exubérance de vie, dont les autres n'avaient
aucune idée. Ils voient non plus des
couleurs seulement, mais de splendides tableaux aux
délicates nuances, ils entendent non pas des
sons avant tout mais des accords superbes : le
murmure du ruisseau, le bruissement des feuilles
nouvelles, le soupir mélancolique du vent
dans les grands arbres de la forêt, le
gazouillement, parfois assourdissant, des oiseaux,
tout est vivant pour eux,
intensément vivant. La nature a une
âme, une âme qui palpite et eux, les
privilégiés, ils la sentent palpiter,
ils communient pour ainsi dire avec elle, ils
renaissent à son contact,
entraînés qu'ils sont par la
résurrection du printemps
(6).
On se le représente aussi
prêchant dimanche après dimanche dans
le temple de Mézières, y attirant une
assistance toujours plus nombreuse et prenant
conscience des forces qui sont en lui, des dons
qu'il a reçus dont il ne se rendait
lui-même peut-être pas encore bien
compte. Ce fut une période d'apprentissage
qui devait le préparer aux grandes luttes de
l'avenir.
Mais tout ceci ne représente
qu'un côté de son existence, car
parallèlement à sa vie
extérieure, sa vie de famille se
développe. Son union avec sa femme devient
toujours plus élevée, toujours plus
profonde ; leur mutuelle compréhension
va grandissant et ils réalisent chaque jour
mieux que c'est bien Dieu qui les a réunis.
Mme Thomas s'associe à tout ce que fait son
mari, elle lui sert en particulier de lectrice, car
il ne faut pas l'oublier, quelque surchargé
qu'ait été le ministère de
Frank Thomas, il a su garder du
temps pour la lecture,
estimant
qu'un pasteur, pour connaître son
époque, et pouvoir influer sur les gens de
son temps, doit se tenir au courant de ce qui
paraît.
Puis ils ont la joie de saluer la
naissance de trois beaux garçons, Auguste
(1888), William (1889), Robert (1890). Il est
aisé de se figurer tout le travail que
représente dans un jeune ménage dont
la situation est modeste, l'arrivée coup sur
coup de trois enfants. Mais quelle joie, quelle
source nouvelle d'expérience !
Les visites du dehors s'annoncent
aussi ! C'est d'abord la famille des
époux qui vient jouir de leur bonheur, puis
de nombreux amis. Le livre d'hôte de la cure
est à cet égard très
suggestif. Chacun y laisse soit une pensée,
soit un verset de la Bible, soit une poésie.
Relevons-y deux inscriptions assez
caractéristiques qui donnent une idée
des hautes inspirations et des travaux pratiques
qui s'alliaient à la cure de
Mézières :
- ... Je crois à la communion des
saints.
- Souvenir du 27 septembre
1887.
- GASTON FROMMEL.
C'est une belle perspective
- De grand matin
- Que des gens qui font la lessive
- Dans le lointain.
- 12 novembre 1887
- E. ROSSIER.
La vie à la cure de
Mézières est pleinement heureuse,
elle est riche d'affection, de travaux, de bonheur
donné et reçu.
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