Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



La SOUFFRANCE


D'ou vient la Souffrance ?

« C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain jusqu'à ce que tu retournes dans la terre d'où tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3, 19.)

« Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. » (Luc 15, 14.

« C'est un ennemi qui a fait cela. » (Matthieu 13, 28.)

Si ce n'est pas Dieu qui veut la souffrance, alors qui est-ce ? Telle est la solennelle question à laquelle nous allons chercher une réponse.

Et tout d'abord, quand je dis que ce n'est pas Dieu, on a le droit de me demander une explication, car, en un certain sens, Dieu veut bien la souffrance. Il ne la veut pas, ou plutôt il ne la voulait pas originellement, dans son plan primitif, car il ne peut vouloir que le véritable bien et le bonheur de ses créatures. Mais une fois que celles-ci furent tombées, une fois qu'elles eurent violé les lois de leur être, il devint impossible qu'il n'en résultât pas pour elles des souffrances. On peut dire alors que ces souffrances sont voulues de Dieu, non pas, cela va sans dire, pour le plaisir de nous voir souffrir, mais bien plutôt dans le but de nous arracher à la souffrance, de la faire même complètement disparaître.

Nous pouvons donc dire que la volonté primitive de Dieu a été que nous ne souffrions pas, et que sa volonté future et définitive est que nous échappions à la souffrance ; mais, en attendant, sa volonté que nous pourrions appeler secondaire est bien que nous passions par la souffrance, non pas encore une fois pour nous y maintenir, mais pour nous en délivrer. C'est ainsi que l'on peut dire à la fois : Dieu veut, et Dieu ne veut pas la souffrance. Il la veut, pour nous, momentanément, afin de la rendre inutile après s'en être servi.

Il en est ici comme de son immutabilité, c'est-à-dire du fait que Dieu ne change pas : il paraît souvent changer parce qu'il ne change pas, pourrait-on dire d'une façon paradoxale. C'est parce que le pilote d'un navire est décidé à arriver au port, que parfois il donne à son vaisseau une direction qui semble l'en éloigner, en inclinant plus à l'est ou plus à l'ouest, plus au nord ou plus au sud suivant les circonstances, le temps, les courants, les icebergs, etc. Il peut sembler au premier abord qu'il oublie sa direction ou qu'il se trompe : en réalité, il y pense au contraire, et il est résolu à tout faire pour arriver au port désiré.

Quand un guide conduit une caravane vers un sommet, il ne peut pas, lui non plus, avancer toujours dans la même direction ; il est obligé de changer celle-ci suivant les plis du terrain, les rochers, les glaciers et les précipices ; parfois, lui aussi semble se tromper, et ceux qui marchent derrière lui peuvent être étonnés de le voir agir de telle ou telle façon. En réalité, c'est précisément parce qu'il ne se trompe pas et parce qu'il a toujours devant lui le but à atteindre, qu'il paraît changer.

Cela est particulièrement vrai encore dans le domaine de l'éducation. Tout bon éducateur doit être souple en même temps que ferme, et il ferait fausse route celui qui ne saurait pas tenir compte de la personnalité de l'enfant qui lui est confié. Si ce dernier obéit bien aux ordres qui lui sont donnés, il va sans dire que le maître l'encouragera, le récompensera et se réjouira de sa victoire ; mais s'il désobéit, s'il prend un chemin diamétralement opposé à celui qui lui était indiqué, le maître suivra l'enfant, car il ne peut pas l'abandonner, mais tout en le suivant, il lui fera sentir son mécontentement. Et si, par des punitions, il le fait souffrir, s'il a momentanément l'air de jouir de le voir souffrir ou peut-être de céder à ses caprices, ce ne sera qu'une apparence ; en réalité, c'est pour mieux arriver à ses fins que l'éducateur semble céder.

La volonté de Dieu était que l'homme se soumît à ses lois, aux lois du monde moral comme à celles du monde physique, car les unes et les autres sont également immuables : en s'y soumettant, l'homme échappait à la souffrance. Est-ce à dire qu'avant la chute, la souffrance n'existât pas ? Non certes, car n'oublions pas que d'après la géologie et la paléontologie, la mort existait déjà avec le triste cortège qui la précède et qui la suit. Mais l'homme n'aurait connu la souffrance que « comme une sentinelle qui monte la garde autour la vie », pour employer l'heureuse expression de Richet. Ç'eût été la souffrance avertisseuse, garde-à-vous, évitable par conséquent. Dieu l'avait placée comme une double haie de chaque côté du chemin de l'humanité, il dépendait de celle-ci d'en éviter les épines et de s'épargner des blessures inutiles.

Il est, en effet, des souffrances indépendantes du péché, et nous n'avons pas lieu de les redouter puisqu'elles préparent de vives jouissances. Par exemple, l'homme eût connu la souffrance de la faim oui de la soif, ou même de la fatigue, mais elle n'eût pas été plus redoutable que celle de l'homme affamé qui se met à table pour faire un bon dîner, ou de celui qui, altéré, découvre une délicieuse source d'eau fraîche, ou enfin du voyageur fatigué qui, arrivé chez lui, va se reposer dans un fauteuil confortable, près d'un bon feu, ou s'endormir dans un lit moelleux.

Cette souffrance-là, Dieu la veut, Dieu la voulait dès l'origine, et il est probable qu'il la voudra aussi longtemps que nous serons dans le monde de la matière.
Mais, ce qu'il ne voulait pas, c'est la souffrance, conséquence du péché, résultat de la violation des lois qu'il a lui-même établies pour notre plus grand bien. Je puis par exemple, si cela me plaît, ne pas me soumettre à la loi de la digestion, et refuser de me nourrir par je ne sais quel caprice de ma volonté propre ; je puis refuser de respirer, quand bien même la loi de mon être exige que mes poumons aspirent un air aussi pur que possible ; je puis aussi, si cela me fait plaisir, tenter de vivre sous l'eau, moi qui suis fait pour respirer l'oxygène de l'air. Mais, il est évident qu'il en résultera pour moi des souffrances nombreuses, parfois terribles, qui seront autant d'avertissements, et je ne crains pas de dire le mot, de châtiments pour ma volonté rebelle.

De même, dans le monde moral, il existe des lois auxquelles je n'ai pas le droit de me soustraire ; je puis le faire, mais je ne le dois pas ; cette loi, par exemple, qui veut que mon âme vive dans un certain milieu, respire une certaine atmosphère, qui n'est autre que Dieu, et d'après la loi de son être, l'amour. Mais il va sans dire que si je préfère me soustraire à cette loi, si je veux rompre avec mon Créateur, échapper à mon milieu naturel, sortir de celui « en qui j'ai la vie, le mouvement et l'être », (Actes 17, 28) il en résultera pour moi des conséquences fâcheuses, plus ou moins nombreuses, plus ou moins redoutables auxquelles j'aurais parfaitement pu échapper, si je l'avais voulu.

C'est là, mes frères, disons-le bien haut, la cause de la plupart de nos maux. En dépit de tous les prétextes que nous essayons d'inventer, de toutes les théories qui ont pour but de nous disculper, la conscience est là qui nous dit : « Tu souffres, parce que tu es dans le désordre, tu souffres, parce que tu as violé la loi de ton être, et si tu veux sortir de la souffrance, immédiatement ou plus tard, il te faut à tout prix rentrer dans l'ordre, te soumettre à la loi, en un mot revenir à Dieu, qui est une « source d'eau vive, en fuyant les citernes crevassées qui ne retiennent pas l'eau. » (Jérémie, 2, 13.)

En d'autres termes, la chute telle qu'elle nous est décrite dans le chapitre premier de la Genèse est l'origine première de tous nos maux, quelle que soit, du reste, l'explication symbolique ou littérale que l'on donne de cette chute, que l'on y voie une faute particulière, ou tout un ensemble de fautes symbolisées dans l'histoire du fruit défendu. Si nous en croyons le récit de la Genèse, c'est à la suite du péché d'Adam et d'Eve que le sol fut maudit et que l'homme dut manger le pain à la sueur de son visage, jusqu'à ce qu'il retourne à la terre ». Faut-il croire que c'est la faute d'Adam qui a fait produire à la terre des épines et des ronces ? Évidemment pas, les épines et les ronces étaient là bien avant lui ; mais à partir de la chute, elles causèrent à nos premiers parents des souffrances qu'ils ne connaissaient pas auparavant, sans doute parce que l'homme ne dominant plus la nature était dominé par elle. Sorti de la loi de l'obéissance, il avait perdu une partie de sa force, et cette perte le rendait infiniment plus sensible et plus accessible qu'auparavant à toute espèce de souffrance.

N'est-ce pas là aussi l'histoire de l'enfant prodigue ? Tant qu'il vivait chez son père, une foule de maux devaient lui être épargnés ; sous le toit paternel n'avait-il pas ce qu'il pouvait désirer en fait de biens matériels et spirituels ? Mais quand, par un coup de tête vraiment insensé, il crut devoir partir pour un pays étranger, alors, mais alors seulement, commencèrent pour lui toutes espèces de tribulations : la faim, l'abandon, la dégradation, la détresse. Qui oserait dire que tous ces maux étaient voulus de son père ? Disons : permis, mais jamais voulus ; ou plutôt disons qu'en un certain sens, le père les avait voulus, précisément pour l'en faire sortir, et par eux, le ramener à lui et en même temps au bonheur. Il est possible que, pendant un certain temps, le jeune homme révolté ait accusé son père de ses maux : il y a tant de gens aujourd'hui qui accusent Dieu de malheurs qu'ils ont eux-mêmes amenés sur leur tête ! Mais au bout d'un certain temps, lorsqu'il fut seul vis-à-vis de lui-même, sa conscience lui imposa silence, et le poussa à dire : « J'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes mercenaires. » (Luc 15, 18.)

Ah ! si l'on supprimait tous les maux et toutes les souffrances qui viennent directement ou indirectement de l'homme, on peut dire sans exagération que les deux tiers, ou plus encore, de ces souffrances, disparaîtraient, comme par enchantement.

J'ajoute cependant, pour être juste, qu'il est d'autres souffrances que la faute de l'homme n'explique pas ; il y a des maux dont il n'est évidemment pas responsable ; il y a des catastrophes dans lesquelles il n'est pour rien, et dont il est cependant la malheureuse victime.

Viennent-ils de Dieu ? nous ne le croyons pas. C'est ici qu'il faut faire intervenir la parole de Jésus que nous avons. prise pour troisième texte : « C'est un ennemi qui a fait cela. » Si nous voulons rester fidèle à l'enseignement biblique, nous sommes obligés de reconnaître que le prince de ce monde, celui qui exerce encore sur notre terre une royauté redoutable, ce n'est pas Dieu, mais Satan. C'est lui qui a amené la première chute, c'est lui qui s'est acharné après le patriarche Job, lui qui a tout fait pour empêcher Jésus d'accomplir son oeuvre et les hommes de le proclamer roi, lui qui a semé l'ivraie là où Dieu avait semé le bon grain, lui qui, par conséquent, doit être rendu responsable d'un grand nombre de nos souffrances.

Si la Bible dit vrai, qu'y a-t-il d'étonnant à ce que notre planète soit tombée dans le désordre puisqu'elle est, depuis des siècles, sous l'influence d'une puissance de désordre ? De grands philosophes, comme Secretan et Renouvier, admettaient la possibilité d'une chute antérieure à celle d'Adam, la chute d'une autre race ou d'une race semblable à la nôtre, de telle façon que lorsque la nôtre apparut, ce fut sur une terre de désordre et de péché. Si cette hypothèse était vraie, nous ne devrions plus nous étonner que nous soyons appelés à tant souffrir ici-bas.

Mais je ne veux pas insister sur ce côté mystérieux du problème que nous étudions, il nous manque trop de données pour que nous puissions l'élucider à coup sûr ; la violation des lois divines et humaines, des lois morales et naturelles, peut suffire à nous faire comprendre l'origine de la plupart de nos maux.

Il est, en tout cas, un fait bien frappant, c'est que, lors de certaines catastrophes naturelles, de tremblements de terre par exemple, on a vu des animaux, des chiens et des chats donner peu auparavant des signes non équivoques d'angoisse et de souffrance ; certains d'entre eux, poussés par un mystérieux instinct, ont même si bien su s'enfuir qu'ils ont échappé à la mort. Puisque de simples animaux ont pu être avertis par le seul instinct, pourquoi un être saint, vraiment en communion avec Dieu, n'aurait-il pas comme des antennes, ou quelque sens supérieur l'avertissant des dangers qu'il court ? Il est en tout cas difficile de se représenter Jésus-Christ, le Saint de Dieu, lui qui était en relations si directes avec son Père, succombant dans un tremblement de terre ou quelque éruption volcanique : il est bien plus naturel de le voir échappant à la mort par sa communication directe avec le Dieu auteur et source de toute sa vie.

J'ajoute que ce qui est vrai des individus est tout aussi vrai des peuples, et que lorsque, en politique ou en diplomatie, on se moque des lois morales, en foulant aux pieds la conscience, on peut être sûr de payer chèrement cette infraction aux ordres de l'obligation morale. Ce qui se passe actuellement dans l'Europe orientale est là pour nous le faire constater : la terrible guerre des Alliés Balkaniques contre la Turquie aurait certainement pu être évitée si la diplomatie européenne ne s'était pas moquée, pendant de longues années, des principes élémentaires de la morale. On a voulu leur substituer l'intérêt, la ruse, le mensonge, il a fallu payer tout cela et le payer chèrement ; et maintenant que les grandes puissances essayent d'ajouter à l'injustice du passé de nouvelles injustices, à l'égard du Monténégro, par exemple, il faut s'attendre à ce que tôt ou tard il en résulte de nouvelles catastrophes ; replâtrer ne sert à rien, dire : « Paix ! paix ! là où il n'y a pas de paix, » (Jérémie 6, 14) c'est préparer sûrement des malheurs nouveaux, plus grands encore peut-être, parce que c'est accumuler injustice sur injustice.

Mais ici se dresse une objection redoutable : si les gouvernements sont coupables, pourquoi les individus, les soldats en particulier sont-ils punis ? Si ce sont les parents qui ont manqué, pourquoi faut-il que les enfants soient châtiés pour leurs parents ? Nous comprendrions très bien que les coupables expient leurs fautes, ce serait justice, mais les innocents, pourquoi faut-il qu'ils expient cruellement les fautes des autres ?

Nous reconnaissons sans peine qu'il y a là une très sérieuse difficulté, impossible, semble-t-il, à concilier avec l'idée d'un Dieu juste et miséricordieux. Mais ne pourrait-on pas répondre qu'elle implique la vie future, « ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre où la justice habitera ? » (2 Pierre 3, 13). Déjà le grand Kant concluait du phénomène de l'impératif catégorique et de la soif de justice qui tourmente toute âme humaine, à la nécessité de l'immortalité de l'âme. Ici-bas, la justice se fait, mais lentement, et pour les peuples plus encore que pour les individus. Là-haut, elle se fera complète pour ceux-ci tout autant que pour ceux-là. Il faudra une réparation, des compensations qui rétabliront l'équilibre troublé sur la terre par cette cause suprême de trouble qui s'appelle le péché.

Ce que nous venons de dire de la souffrance qui ne vient pas de Dieu rend donc nécessaire un état supérieur où la souffrance n'existe plus. N'est-ce pas la preuve que Dieu ne la veut pas, ou qu'il ne la veut que momentanément ? « Il essuiera toute larme de nos yeux et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur ; car les premières choses ont disparu. » (Apocalypse 21, 4.)

Mais il y a encore une autre réponse à faire à l'objection de tout à l'heure, c'est que les souffrances injustes sont une nouvelle preuve de la grande loi de solidarité affirmée par le décalogue, et de plus en plus reconnue vraie parla science, loi de solidarité dont l'hérédité découle. « Moi, l'Éternel ton Dieu, je suis un Dieu jaloux qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, mais qui fais miséricorde jusqu'à la millième génération à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements. » (Exode 20, 5 et 6.) Loi souverainement injuste, révoltante même, si l'homme en fait un mauvais usage en la tournant contre lui ; loi splendide, sublime, s'il en fait un bon usage en s'en servant dans son intérêt et dans l'intérêt des autres.

Parce que quelques accidents ont été causés par la corde qui lie les alpinistes au-dessus de l'abîme, personne n'oserait en conclure qu'elle est une mauvaise chose ; c'est elle, en effet, qui bien plus souvent les aide à atteindre la cime, et les empêche de tomber au fond du précipice. À nous, de nous servir utilement de cette loi ; à nous, de transformer la solidarité fatale en solidarité d'amour ; à nous, d'assurer aux autres, à nos descendants en particulier, jusqu'à la millième génération, les bénédictions de Dieu, en évitant avec soin d'amener sur nos enfants, jusqu'à la troisième ou quatrième génération, des souffrances imméritées.

En vertu de cette loi, le premier Adam a perdu toute sa race ; par un engrenage terrible, il nous a fait tous tomber, et nous avons nous-mêmes rivé notre chaîne en ajoutant nos fautes à celles de notre premier père. Le second Adam, lui, par son obéissance, a préparé une humanité libre, heureuse, sainte, divine. Le premier, par son égoïsme, n'a réussi qu'à faire descendre sur nous des maux en grand nombre, dont nous avons grand'peine à nous débarrasser. Le second Adam, par sa sainteté, par son amour et sa consécration à Dieu, a préparé pour le genre humain des bénédictions innombrables et un bonheur qui ne finira jamais.

Mais il va sans dire que pour connaître les bénédictions attachées à la personne et à l'oeuvre de Jésus-Christ et fuir les malédictions qui résultent de la faute d'Adam, il faut à tout prix que, par un acte de libre volonté, nous nous désolidarisions de l'un pour nous solidariser avec l'autre, et que, par la foi, nous nous unissions si étroitement à Jésus-Christ qu'il puisse nous entraîner vers les hautes cimes de la vie divine, en nous arrachant à l'abîme du péché et de la mort. Si « c'est un ennemi qui a fait cela, » si c'est par la faute de la créature spirituelle que la terre a été maudite et que l'enfant du père a été ravalé au niveau des pourceaux, notre devoir est bien simple : nous devons rentrer dans l'ordre en revenant au père, mettre notre main dans la main du frère aîné, et avec lui, revenir à celui que nous avons offensé, rentrer dans la maison paternelle où nous pouvons être certains de voir tôt ou tard tous nos maux cesser.

Trop souvent je murmure
Quand la route est obscure
Oh ! ma foi faiblira.
Et pourtant la promesse
Est là pour ma faiblesse
L'Éternel pourvoira !
 
Je ne veux plus me plaindre,
Je ne veux plus rien craindre,
Car pour moi Dieu sera.
En avant et courage !
Jusqu'au bout du voyage
L'Éternel pourvoira !
 
Et la mer mugissante,
Soudain obéissante,
Sous mes pas s'ouvrira.
Plus le danger menace,
Plus puissante est la grâce
L'Éternel pourvoira !


Table des matières

 

- haut de page -