Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Sur le Roc



ONCLES ET TANTOUNES...

 Ma mère est assise sur la mule dont mon père tient la bride. La pensée de suivre le nouveau chemin du col d'Orsières, de revoir sa vallée du Champsaur, de se laisser choyer dans la maison natale, avive son teint et l'éclat de ses yeux roux. Fière d'elle, je la regarde. Je voudrais toucher l'enroulement de ses nattes bronzées sous la capeline de paille. Jamais elle ne m'a paru plus belle, plus grande ; son buste me cache tout un coin de ciel, entre deux peupliers ; sa robe noire, largement étalée, fait comme un manteau à la mule ; et trois tours de chaîne d'or brillent autour de son cou.
- Maman, vous êtes magnifique
- Taisez-vous, petite.

À ses pieds, ma marraine Mimi, vive et menue, les deux tantounes, très brunes dans leur robe brune, pareilles à de grosses fourmis. Toutes trois, elles disent :
- Ne vous inquiétez pas, on les gâtera ces enfants.

Mon père répond :
- Ah ! ne les gâtez pas trop ! Allons, adieu, portez-vous bien !

Ils s'éloignent. Groupés, nous faisons des signes aussi longtemps que nous pouvons voir le buste mollement balancé de celle qui s'en va comme une reine à la rencontre du chemin où l'on touche le ciel.
Alors, nous nous mettons à vivre avec celles qui sont là, Mimi, descendue de Dormillouse et les tantounes de leur maison des Fazys. Robes troussées sur la jupe, agenouillées, elles s'en donnent de savonner les planchers, de les brosser, de les laver à grande eau ! C'est que l'on attend l'oncle Étienne, maître d'école aux Viollins, le village du fond du val, et l'oncle-grand Alexandre, le percepteur, en tournée depuis des semaines dans sa circonscription.

Tandis que l'oncle Jean soigne la brebis à la patte cassée, Mimi nous conte, entre deux coups de balai, qu'elle fit la classe à Dormillouse, durant cinq ans, « pour le plaisir de continuer l'oeuvre du bienheureux Félix Neff et d'enseigner la vie de notre adorable Sauveur ». L'hiver prochain, c'est nous qui serons ses écoliers. En attendant, dès qu'elle a une minute, elle nous apprend à lire.
- Travaillez, mes jeunes plantes ! Les pages noires que vous déchiffrerez bientôt disent toute l'histoire des anges et des hommes.

Fatiguée d'épeler, j'arrache les germes des vieilles pommes de terre... Des cris aigus, sur la galerie. Aux tantes qui se sont précipitées, Xandrou montre un genou saignant. : on embrasse le maladroit, on place sur l'écorchure les trois herbes qui guérissent ; pour nous distraire, Mimi ouvre le coffret où dorment les parures des aïeules, leurs « prétentions », comme on dit, fleurs d'oranger, larmes et colombes d'or, dentelles plus fines que les ailes des papillons.
- Montre-nous tes colombes à toi...
- Oh ! je n'ai pas de prétentions, moi, je ne suis qu'une servante du bon Dieu.

On frappe à la porte. Mimi s'empresse : « Voilà ! Voilà ! » Constamment, des pieds hésitants gravissent les marches qui mènent à la galerie, des mains tourmentent le loquet, des voix appellent
- Maîtressoune !

Le bruit s'est déjà répandu que Mimi fera l'école, l'hiver prochain. Depuis le temps qu'on le souhaite ! Les futurs élèves tiennent à se montrer.
- Entendu, tu y viendras ! Jusque-là, surveille tes chèvres. Emporte ces gravures. Tu les regarderas le dimanche matin, et même les autres jours. Tu y verras toute la Bible en images.

Une fillette apporte des fraises ; Ruben, perdu dans la houppelande héritée d'un aïeul, la vipère qu'il tua ; Théophile, une poignée de prunes vertes.
- Coquin, tu les as volées ?... Tu n'aimes donc pas le bon Dieu ?
- Un peu.

 

-Un peu, seulement ?... Montre tes mains. Fi ! qu'elles sont sales ! Va les laver à la fontaine, et la figure par la même occasion. Frotte ! frotte ! et frotte encore ! Je veux des écoliers propres.

... Quand tout est luisant, des planchers aux solives, les tantounes admirent leur ouvrage. L'oncle Étienne peut venir ! Sa chambre d'été est prête. On en a fait un nid.
- Pecaïre ! Aux Viollins, il a suffisamment tâté de la froidure et de la solitude. Il faut bien, maintenant, le gâter un peu. Comme ce sera bon de le voir apparaître vers les cinq heures, de le fêter tout le soir, de lui préparer son bissac, chaque matin ! Lui qui aime tant les soupes à l'avoine ! il en aura chaque soir. Lui qui aime tant les oeufs durs ! il en aura plein son bissac pour son dîner.

À l'affût sur la galerie, je rentre, criant :
- Il vient !

Lorsque je vois l'oncle mener son maigre dos rond par les chemins, ses épaules trop hautes et trop étroites, je voudrais courir à sa rencontre, caresser ce qu'il porte en lui de froissé. Je n'ose pas, crainte de lui faire de la peine. On raconte qu'enfant, cherchant une brebis dans la montagne, il fit une chute dont il resta noué, chétif, bossu. Alors, tout l'amour dont il a dû faire l'économie, il l'offre à ses élèves ; son bonheur tient dans une petite main tendue avec un sourire.
Retournée sur la galerie, je regarde encore l'oncle penché sur une fleur, dans un pré. C'est qu'il les aime, les fleurs ! Souvent, il quitte la route pour les admirer de plus près. Il dit volontiers :
- Mes soeurs sont casanières. Moi, plutôt nomade, un peu frère des chèvres.

Enfin, le voici qui montre dans la lumière de la galerie sa petite tête brune, son long nez, le regard vif de ses yeux enfoncés, son front bombé. Comme on l'accueille ! De quoi parlerait-t-on, sinon de cette école à laquelle il se donne d'un octobre à l'autre ?
- Tu te fatigues trop ! lui dit la tante Suzette. Tout ça pour deux cents francs l'an ! Quelle misère ! Demande donc aux parents de tes élèves des noix, une bouteille d'huile, un sac de pommes de terre !

Mais lui, en appétit de rêve, rebuté par les choses positives :
- Vaï ! Un homme trop bien payé n'a plus d'enthousiasme... Il me suffit, le long des chemins, de voir les anges, ces blancs pèlerins du ciel, de les entendre psalmodier leurs saintes mélodies...

L'oncle Étienne ignore la rancune, les besognes faites en rechignant. Une force incroyable est en lui ; nous ne savons pas comment cela se passe, mais nous sentons que rien ne pourrait faire reculer l'oncle Étienne quand il a décidé d'aller de l'avant.

À l'heure du crépuscule, tandis qu'on lui prépare la fameuse soupe à l'avoine, l'oncle monte volontiers jusqu'aux rochers rouges. Là, assis sur un bloc taillé en forme de trône, il joue de sa flûte, il envoie un salut au labeur finissant. Des visages noirs de soleil regardent, celui qui chante là-haut l'heureuse et pourtant tragique aventure de la vie. Xandrou s'assied alors près de moi. Avec les notes envolées de la flûte, nous partons en voyage. Qu'importe si le soleil tombe derrière la montagne ! Quelque chose de caché nous est révélé. Il n'est pas jusqu'à Jean Pierrasse, l'affreux déguenillé, qui ne cesse un instant de se gratter...
Descendu des hauteurs, l'oncle fait le tour de ses rosiers. Quand il cueille une fleur, il nous la donne :
- Respirez un peu du parfum de la miséricorde divine...
- Péronnette, dit Mimi à l'oncle Jean, - elle n'appelle jamais autrement son père, - l'oncle Alexandre écrit qu'il nous revient tantôt. Si vous vous rendiez à sa rencontre avec les enfants ?

Nous allons jusqu'aux aulnes qui sont près du pont. Là, sur le chemin qui coupe la pente, nous voyons arriver le grand-oncle percepteur. Comme il se tient droit sur sa cavale blanche, une main posée sur les registres fixés à la selle ! Voici l'homme que tous respectent. Du plus loin qu'ils l'aperçoivent, les garnements arrachent leur bonnet de la tête. Le pays aux lignes dégringolantes semble se redresser pour l'accueillir. Assise sur une pierre, devant sa masure, la Coucoule rapproche, ses bras noirs, replie ses doigts crochus.
- Bouonzourt, frère Jean !
- Bouonzourt, frère Alexandre !

Pour nous :
- Bouonzourt, mes souris !

Ayant sauté à bas de sa bête dans la cour de la maison, l'oncle Alexandre tend les rênes à Isaïe. Tous sont accourus, tous rient de plaisir. Et Mimi trotte, pose sur la table les poulets rôtis, saupoudre de sucre les crêpes. Malicieux, l'oncle-percepteur élève, entre le pouce et l'index un bonbon. « Saute, souris ! » Et nous sautons. « Quand il s'agira de l'école, puissiez-vous sauter aussi haut pour attraper l'instruction ! ... » On écoute celui qui a rencontré des personnages importants, appris des nouvelles, celui qu'on a consulté, lui frappant sur l'épaule en disant : « Vous qui êtes un homme... » Près de cette figure aux traits droits, à l'expression militaire, éclairée moins par la lumière du lume que par l'autorité d'une fonction et d'une volonté, on se sent protégé, jugé aussi par ces yeux qui observent. Souvent, quand l'oncle nous regarde, nous nous demandons si nous n'avons pas commis une faute.

Dès que l'on sait les oncles à la maison, des souliers ferrés grincent sur les marches de l'escalier... Une femme se lamente. Sa mère, la Madelon, est tombée morte sur son champ de Grosse-Pierre. Hier encore, elle était descendue à la plaine acheter du sucre et du café. Pecaïre !
- J'irai, dit l'oncle Étienne. Et pour que cette âme, si brusquement arrachée au travail, se rassure, je dirai les prières, je lirai la Parole.

Puis un défilé, dont nous sommes les témoins amusés. Boniasse souhaite aller en Algérie où la terre, dit-on, est plus tendre que le beurre. L'oncle Alexandre secoue la tête, résumant son avis par des sentences dont il égrène les mots en patois, puis en français, pour leur donner plus de force.
- Vanto ben la plaino, mais ten te à la mountagno... Vante la plaine, tiens-toi à la montagne !

Le gros Massiouque voudrait troquer un petit champ à l'« adretz », côté soleil, contre un plus grand, à l'« ubac », côté ombre.
- Quand n'as ren à far, pren de terro din toun bonnet et pouorto oou soléou... Quand tu n'as rien à faire, prends de la terre dans ton bonnet, porte-la au soleil !

Arnaud a fait un héritage. Voici que les amis souhaiteraient emprunter.
- Quand ma bourso faï tin-tin, tout lou mounde es moun cousïn... Quand ta bourse est pleine, que d'amis autour de toi !

Moi, je regarde et j'écoute chacun. Les tantes, les oncles me paraissent nécessaires et parfaits tels qu'ils sont. Les tantounes existent pour laver, pour filer, Mimi pour enseigner et pincer la joue de sa filleule, le grand-oncle Jean pour promener sa vieillesse autour de la maison et conter des histoires d'il y a longtemps, le grand-oncle Alexandre pour conseiller et décider, l'oncle Étienne pour nourrir nos rêves et jouer de la flûte au pied des rochers rouges...



LE BUREAU...

 - Nos gens vont venir s'acquitter des tailles. Placez une chaise au bureau, face à la fenêtre. Je veux voir mon monde en pleine lumière !

Revêtu de sa redingote marron, le pantalon tendu sur le soulier par le sous-pied, l'oncle-percepteur reçoit.
Sur l'étagère, à droite, les gros registres, Bordereaux des Quittances et Cautionnements.
Impositions personnelles et mobilières. - Patentes. Portes et fenêtres. - Récépissés... Au mur, l'oncle a placardé le brevet de nomination de son père, percepteur comme lui : Je vous préviens citoyen, que le Premier Consul vous a, par un arrêté du 15 Floréal de l'an XII de la République, nommé pour remplir les fonctions de Percepteur des Contributions directes des Communes de Saint-Crépin, Ayglier, Champcella, Freissinières et Réotier, Département des Hautes-Alpes. Je suis bien persuadé que vous répondrez par votre zèle et votre exactitude à la confiance du Gouvernement. Je vous salue. Le Secrétaire d'État : Huguet B. Maret...
À côté de ce parchemin, la médaille de Sainte-Hélène : Napoléon 1er à ses compagnons de gloire, sa dernière pensée !

Les gens arrivent, emplissent la galerie, la cuisine, pénètrent un à un, intimidés, dans le bureau. Xandrou et moi, émoustillés, nous nous demandons comment il convient de s'y prendre pour voir ce qui se passe dans le sanctuaire. Des choses mystérieuses, bien sûr !... Glissons-nous dans la chambre aux provisions. Les jambons, les « arbres à pain » ne nous trahiront pas. Retirons doucement la clef de l'énorme serrure. Alors, nous nous bousculons pour appliquer notre oeil contre le trou lumineux. Non, l'un après l'autre, ce sera plus pratique... Tout d'abord, je n'aperçois que l'oncle. Penché sur une feuille blanche, il tire de sa pipe des bouffées qui montent en dessinant des ronds dans l'air tranquille. La, plume d'oie fait son petit bruit. Peu de paroles, mais nettes : « Vous ferez ceci, puis cela. Y ai-je quelque intérêt ? Non. Alors, écoutez-moi. »

Dans le trou de la serrure, nous cherchons aussi les payeurs. On peut les voir, en louchant, du coin d'un oeil. Ceux qui viennent les premiers ne réclament pas. L'oncle les félicite. « Je constate avec plaisir que vous donnez volontiers à César ce qui revient à César. » L'argent posé sur le coin de la table, la somme notée dans le registre, on parle des récoltes, on sollicite un conseil. Les profils bruns, découpés sur la clarté de la fenêtre, s'inclinent. Et nous murmurons : « C'est Dominique !... C'est le fils Matthieu ! ... »

Au bout d'un instant, car nous voulons varier notre plaisir, nous voici à la cuisine pour y recueillir les propos des visiteurs à l'oncle Jean ou à Mimi... Si l'on vient de loin, on casse la croûte, on boit un verre de vin. Les chiens étrangers se querellent sous la table avec Tatoï, notre chien. On rit, on hoche la tête... Vite, regagnons notre poste. La veuve Nathalie tire d'un petit sac de chanvre une pièce d'or, la caresse avant de la quitter.
- Moussu lou perceptur, tzar ben payar go qu'es dzuste !

La veuve Nathalie tient la tête en avant, immobile. Dans le trou rond de la serrure, elle a l'air d'être un tableau... Ceux qui viennent, maintenant, se plaignent et s'agitent. Nous découvrons un nez inquiet, une figure sans menton, une autre si creusée de rides qu'il semble qu'on l'a griffée avec des épines.
- Ah ! moussu lou perceptur, si sabia, si sabia ! La tzarantzo nouss a curbi lous pu béau tzamps a tzargu vendre lass tzabros ! Que tzagrin Vous donen tout nouoste ardzent !

Ce mot d'ardzent, on le prononce avec vénération, avec un soupir, parfois avec une violence terrible. Et toujours :
- Ah ! si sabia, si sabia !... et moun gargoun es marate et la fillo en lie un bastart... Ah ! paouro iou ! Où troubar l'ardzent ?

Derrière notre porte, nous sommes troublés. Nous voudrions posséder le pouvoir d'une fée et couler de l'or par le petit trou tant et tant que les visages s'égaient et s'engraissent et deviennent tout roses de noirs qu'ils sont... Maintenant, un menton plus pointu que le museau d'un furet, une voix criarde entre des lèvres rusées :
- Si sabia ! Si sabia !... On vous douno la lano de lass féoss et l'ardzent des agniéouss... Que vouré que fassian ?
- Tourtarin, infirme d'un bras, chargé de marmaille, a payé, lui, sans tant de discours !
- Es que vouolo de bouose de luno !
- Il prend du bois de lune ? Et vous pas !
- Lou mentz que poui !

Le moins possible ! Le museau de furet s'est allongé. Il semble qu'on le voie se glisser dans le clair de lune propice aux emprunts. Si le percepteur défend la loi, la lune défend le pauvre. Ne médisons pas de la lune... Que va répondre le grand-oncle ?
- Et qui paie les routes, les ponts, les abris contre l'avalanche, le reboisement ? L'État, mon ami. Mais que voulez-vous qu'il fasse, sans argent, l'État ?

Quand il invoque l'État, l'oncle prend une voix solennelle et sa tête brille comme un astre dans le trou de la serrure... L'État, je le comprends, est un monsieur fameusement intelligent et secourable !

Et voici ceux du haut village. Ils ont les reins serrés dans une ceinture de flanelle rouge. Ils payent en riant, avec de grands gestes, des éclats de voix qui sentent le soleil.
- Sept mess d'huvert !... Alors on duerme coumo de marmottos ! Es unio escounoumio !
Resto à troubar lou mandzar de cinq mess !

Lestement, à la cuisine ! afin de partager la joie de l'oncle Jean retrouvant ses amis de Dormillouse, afin d'admirer avec lui la façon dont ils s'enlèvent pour sauter sur leur âne.
Cependant on prend des airs inquiets : pourvu que Rugassoune n'ennuie pas trop l'oncle !...
Et nous nous disputons à nouveau notre observatoire. Rugassoune, c'est l'homme aux cheveux rouges, aux yeux rouges, qui rosse son neveu Tiénot. Dans le trou de la serrure, son maigre cou se tord avec une souplesse de vipère. Parfois, sa langue venimeuse se montre entre les lèvres. Puis nous ne le voyons plus. Mais nous l'entendons discuter, contredire, insinuer. L'oncle, lui, on le voit toujours, aussi paisible que les têtes imprimées sur les pièces d'argent. À tout, il répond :
- Peut-être... Payez tout de même...

Nous courons sur la galerie assister au départ du grand coquin. Je l'entends qui marmotte :
- En mette la meïta dïn sa potzo !

Comment garder cela pour moi ? Je ne comprends pas exactement, mais je devine que c'est abominable. Entrée en tourbillon dans le bureau, je crie les mots dégoûtants à l'oncle assis devant ses registres. Va-t-il courir aux trousses du misérable ? Il hausse les épaules très lentement, articulant de sa voix de toujours :
- Seulement la moitié ?

Maintenant, les tantounes balayent. Heureusement, elles ne peuvent enlever les odeurs résineuses et vaillantes qui disent : le pays a passé là !


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