Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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JEAN NISSOLLE
SON ÉVASION HORS DE FRANCE
À la suite de la Révocation de l'Édit de Nantes


IV
EN PRISON À AiGUESMORTES

Ce fut le 20 de juin 1686 que nous partîmes des prisons de Nîmes, après soleil couché. Nous fûmes accompagnés des voeux d'un grand nombre de personnes de la ville, qui, les yeux mouillés de larmes, nous souhaitaient mille bénédictions. Le sieur Hourtet et quelques autres étaient fort malades ; nous priâmes nos juges de ne les pas faire partir qu'ils ne fussent un peu remis ; mais nous les trouvâmes inexorables. Je priai aussi un archer, nommé Colon, de ne nous pas faire marcher trop vite, à cause de la faiblesse de nos malades ; il me répondit que, s'ils ne pouvaient pas aller, ils les attacheraient à la queue de leurs chevaux, Nous fûmes obligés de les défrayer, et de payer leur voyage largement, afin qu'ils eussent un peu d'égard à notre faiblesse et qu'ils ne nous maltraitassent pas en chemin.

Nous arrivâmes le lendemain, à dix heures du matin, à Aiguesmortes. On nous fit reposer quelques heures dans le logis de l'Empereur (1). Après dîner, le lieutenant du roi, le major et quelques officiers de la garnison vinrent au logis. Le premier nous demanda si nous ne voulions pas nous rendre, ce furent ses termes, et faire comme les autres. Nous lui répondîmes que nous ne pouvions pas changer de religion, contre les mouvements et contre les lumières de notre conscience. Il nous répliqua que nous étions bien entêtés, et que, puisqu'il nous voyait si endurcis ; il fallait nous résoudre à beaucoup souffrir et à être exposés jusqu'au cou dans une eau froide et puante. Ces menaces intimidèrent un de nos frères du Vivarais, nommé Vidal, qui avait déjà fait abjuration, et qui promit alors de se confesser. On lui promit aussi de l'élargir, mais on ne lui tint pas parole. M. Matthieu répondit pour tous, et dit que, quand nous étions partis de Nîmes, nous nous étions résolus à tout ce qui pourrait nous arriver ; que si ce qu'il nous disait était vrai, nous serions bientôt délivrés de tous nos maux, mais que si nous souffrions avec Christ, nous espérions aussi de régner avec lui dans le ciel.

Il commanda en même temps qu'on nous séparât. On conduisit M. Matthieu, M. Daudé et les deux proposants à la tour de Constance, et nous quatre, avec Vidal et un autre prisonnier, nommé Jourbie, à la tour de la Reine (2) Nous trouvâmes dans cette tour cinq autres prisonniers pour la religion. Nous fûmes surpris de ce qu'on ne nous mettait pas jusqu'au col dans cette eau corrompue et bourbeuse dont on nous avait menacés ; mais nos frères nous assurèrent qu'on ne nous avait fait toutes ces menaces que pour tâcher de nous ébranler. Quoi qu'il en eût été, nous étions résolus à tout souffrir, et nous sentions bien que Dieu nous ferait la grâce de lui être fidèles, à quelques tourments qu'on voulût nous exposer. Le seul nommé Vidal témoigna de la crainte, et promit de se confesser ; mais notre résolution le raffermit ; il protesta hautement qu'il ne se confesserait jamais, et qu'il souffrirait plutôt la mort. On demeura quelques jours sans nous rien donner, du moins à quatre que nous étions. Les autres prisonniers nous firent part de leur pain pendant ce temps-là, surtout un nommé M. Serres, bourgeois de Montpellier (3). Il fallut même user d'artifice. Il y avait quatre portes à passer d'eux à nous ; au milieu il y avait un petit appartement où était un de nos frères prisonniers. Il fallait donc que ceux qui nous faisaient ainsi part de leur nécessaire, l'attachassent avec du fil au bout d'un roseau et le fissent passer sous ces quatre portes. Cependant le roseau était court, et sans le prisonnier qui, par une providence particulière, se trouva heureusement au milieu pour prendre le pain et pour nous le donner, nous serions peut-être morts de faim dans cette prison.

Deux jours après, M. Hourtet (4) rendit son âme à Dieu. Il tomba en délire quelque peu de temps auparavant. Cependant, malgré la frénésie (5), il ne dit jamais un mot qui nous scandalisât. Dieu lui fit la grâce d'avoir, sur sa fin, le jugement un peu libre. Il témoigna regretter beaucoup sa femme et ses enfants, et les nomma, nom par nom. Comme il était à l'extrémité, je lui demandai s'il ne voulait pas que nous priassions Dieu pour lui, Il me répondit que oui, avec assez de force. Je n'eus pas plus tôt commencé la prière qu'il m'interrompit pour chanter le psaume 51e, qu'il commença d'une voix assez haute, mais au 20 verset, les forces lui manquèrent ; je m'approchai et j'eus la consolation de voir mourir ce bon serviteur de Dieu assez tranquillement, environ les quatre heures du matin, après avoir fait de grands efforts pendant toute la nuit. Pendant sa maladie, nous ne pûmes l'assister d'aucun remède ; nous priâmes instamment le concierge et quelques soldats de faire venir le médecin et l'apothicaire. Ils nous le promirent fort brusquement ; aussi ils ne nous tinrent pas parole. La dernière nuit de sa maladie, nous fûmes même obligés de nous servir de paille pour éclairer l'agonisant, de peur qu'il ne mourût sans que nous le vissions.

Quelques heures après que ce fidèle confesseur eût rendu l'esprit, le concierge entra et nous demanda fort rudement s'il n'y avait personne de mort. Nous lui répondîmes : « En voilà un duquel vous répondrez devant Dieu. » Il nous répartit en colère : « Vous devriez être tous crevés, vous en verrez bien d'autres. Que ne faites-vous votre devoir ? » Nous nous contentâmes de lui dire que nous ferions ce qu'il plairait à Dieu, mais non point du tout ce que le monde voulait exiger de nous. Il nous demanda la dépouille du mort (6), que nous lui donnâmes, avec laquelle il s'enfuit sans vouloir plus dire un mot.

Le même jour, Finiel et mon fils tombèrent malades. Heureusement, nous avions reçu quelque argent, par le moyen duquel nos malades furent secourus. On fit venir le médecin et l'apothicaire ; ils ne manquèrent pas de bons remèdes ni de bons bouillons, si bien que, dans dix à douze jours, nos malades se trouvèrent fort soulagés.

Cependant, peu de temps après, la fièvre les saisit. Quand nous voulions faire acheter quelques provisions, il fallait donner l'argent par avance et payer les choses doublement ; encore étions-nous fort mal servis. Il n'y avait rien dont on ne s'avisât pour nous inquiéter. Une fois on nous apportait de la viande, et on oubliait le bois qu'il fallait pour la faire cuire ; une autre fois on apportait le bois et on laissait la viande. Il manquait toujours quelque chose. Ce qui nous faisait le plus souffrir était la soif. On fut une fois deux jours sans nous donner une goutte d'eau. On nous envoyait par jour un pot de vin à neuf personnes. Cependant notre patience et notre résignation les lassèrent.

Nous étions tous les jours sollicités par des prêtres et par des moines. Un capucin entre autres, nommé le père Paul, venait fort souvent nous visiter. Il me tira un jour à part pour tâcher de m'obliger à aller passer quelques jours dans son couvent. Il me promit toutes sortes de bons traitements. Il me jura, foi de capucin, qu'il ne me parlerait ni d'abjuration, ni de confession, que je pourrais m'en retourner quand il me plairait, et qu'il me donnerait seulement un certificat, avec lequel je pourrais passer partout où je voudrais. Il ajouta qu'étant malade, je ne pouvais que périr dans ce lieu-là, et n'oublia rien enfin pour m'emmener avec lui. Je le remerciai de ses offres obligeantes. Je lui dis que je ne doutais point qu'un homme de son caractère ne me tint parole, quoique franchement je n'en fusse pas fort persuadé ; mais que cependant je ne pouvais pas accepter ce qu'il m'offrait, de peur de scandaliser mes frères, et sans m'attirer les jugements de Dieu qui nous dit, en quelque endroit de l'Évangile, que, qui scandalisera un de ces plus petits qui croient en son nom, il vaudrait mieux qu'on lui attachât une meule au cou, et qu'on le jetât au fond de la mer. C'est ainsi que Dieu me fit la grâce de résister à cette tentation, que j'avoue franchement n'avoir pas été petite. Nous étions alors fort resserrés. On ne permettait à personne de nous voir, et il nous était étroitement défendu de parler à qui que ce fût par une fenêtre ferrée qui regardait sur les fossés de la ville. Dans ce temps-là, ma femme et mon aîné apprirent que j'étais malade. Ils se rendirent à Aiguesmortes pour tâcher de me voir et de me servir ; mais on eut bien la dureté de ne vouloir jamais le leur permettre. Il fallut que mon fils se contentât de me voir par la fenêtre dont j'ai parlé, sans que nous osassions nous dire un seul mot. Des sentinelles qui étaient là pour nous observer n'auraient pas manqué de tirer sur lui. Ma femme était venue d'assez loin pour me voir, avec celle de Finiel, lequel, dans ce temps-là, était fort malade. Il est difficile de comprendre le chagrin que nous eûmes tous de ne pouvoir pas avoir cette consolation. Vous remarquerez encore, Monsieur, qu'on nous retenait toujours la moitié de ce qu'elles nous envoyaient, pendant le peu de séjour qu'elles firent dans la ville.

Quelque temps après, ma femme fit un autre voyage pour voir mon fils qui était malade. On lui permit de le visiter deux ou trois fois. Comme ce pauvre garçon était retombé depuis peu, faisant semblant de lui faire prendre l'air, on le fit venir sur le rempart. Le capucin, dont j'ai parlé ci-dessus, ne manqua pas de s'y trouver ; la chose était concertée : sitôt qu'il vit mon fils, il lui dit, en présence de sa mère, s'il ne voulait pas bien confesser qu'il était un grand pécheur, et lui avouer s'il n'avait jamais eu de commerce criminel avec fille ou femme. Mon fils lui répondit qu'il voulait bien avouer à toute la terre qu'il était un grand pécheur, et qu'il ne saurait exprimer combien de fois il avait offensé son Dieu ; mais que pour ce qui était du commerce criminel dont il lui avait parlé, sa conscience ne lui reprochait rien sur ce chapitre. Après cela, le moine s'avisa de lui ordonner pour pénitence de dire trois fois l'Oraison dominicale. Mon fils lui répliqua que Jésus-Christ nous ordonnait dans l'Évangile de prier sans cesse. La fin de cette entrevue fut que le capucin donna un certificat à mon fils comme il s'était confessé, si bien que, sans plus de formalité, on l'élargit, et sans l'obliger à faire aucune abjuration.

Cette nouvelle m'affligea si sensiblement que mon mal s'en augmenta de beaucoup. On ne crut pas même que je passasse cette nuit-là. Cependant, mon fils étant arrivé à Ganges, ne voulut jamais aller à la messe. M. de Ganges s'en aperçut. Il le fit prendre avec un de ses camarades qui ne voulait pas aller à la messe non plus que lui, et les fit tous deux mettre en prison dans une chambre haute du château. Quelques jours après, ils eurent le bonheur de se sauver. Dieu leur fit même la grâce de sortir du royaume et d'arriver heureusement en Suisse où ils jouissent, par la miséricorde de Dieu, de la liberté de leur conscience.

Il arriva ensuite que plusieurs prisonniers, de ceux qui avaient déjà fait abjuration, se confessèrent et furent élargis. Nous restâmes cinq de neuf que nous étions. Il en mourut un qui avait été chantre en quelque endroit dans les Cévennes, auquel nous ne laissâmes manquer de rien pendant sa maladie (7). Nous ne pûmes pas, cependant, le garantir d'être fort incommodé des puces. Il y en avait dans la chambre une quantité prodigieuse, et l'on ne voulut seulement jamais nous donner de l'eau pour l'arroser. On nous permit d'enterrer ce mort, comme on avait fait du sieur Hourtet dont j'ai déjà parlé. On donnait la même permission pour tous les autres qui mouraient sans avoir fait abjuration ; et il fallait qu'un de nous conduisît par le licol le cheval qui tirait le chariot sur lequel était le corps. On trouvait le creux fait, et l'on n'avait qu'à aider celui qui avait fait la fosse à la couvrir de terre. Je remarque cela parce qu'il arriva un jour qu'un de nos prisonniers refusant d'en conduire un autre au sépulcre de cette manière, sur ce qu'il croyait qu'on allait attacher le corps au gibet, comme on avait déjà fait de deux autres, reçut mille bourrades, fut attaché au licol du cheval, et contraint aussi de conduire le chariot et d'enterrer le corps, malgré tous les coups qu'il avait reçus. On attachait au gibet une partie de ceux qui mouraient après avoir signé, et l'on traînait sur la claie par toute la ville les autres que l'on voyait plus coupables (8).

Nous faisions cependant nos exercices de dévotion dans la prison, le mercredi, le vendredi et le dimanche, de la même manière qu'on avait accoutumé de le faire dans nos temples. Nous faisions la prière, nous lisions l'Écriture, et nous chantions les psaumes fort hautement, en sorte que les autres prisonniers dans la même tour nous entendaient fort bien, et même les sentinelles qui enrageaient de nous entendre chanter les louanges de Dieu. Un sergent maltraita fort par deux fois, à coups de hallebarde, un prisonnier nommé Le Capitaine (9), qu'il accusait d'être le chantre et de faire le prédicant ; cependant le pauvre garçon ne savait ni lire, ni écrire, ni chanter, et par conséquent encore moins prêcher. Le lieutenant du roi venait quelquefois nous écouter ; on nous en avertit, ce qui fit que nous ne haussions pas tout à fait tant la voix. Les sentinelles nous entendaient pourtant toujours ; cela les obligea à nous demander nos livres ; cependant on se contenta d'un livre de psaumes, qu'un de nous sortit de sa poche et leur donna.

Le mauvais traitement que le nommé Capitaine avait reçu l'obligea à essayer de faire brèche à la tour pour tâcher de se sauver. Mais il ne put faire qu'un petit trou à un des côtés de la muraille, par où à peine aurait-on passé le poing. Cela ne nous fut pourtant pas inutile ; il nous servait à jeter toute l'ordure et toutes les immondices de la chambre. Le concierge voulut s'en formaliser ; mais nous lui dîmes que nous l'avions autant fait pour lui que pour nous, afin que la mauvaise odeur ne l'incommodât pas toutes les fois qu'il était obligé de nous apporter à manger, ce qui arrivait deux fois le jour. Le major vint aussi un jour avec deux autres officiers visiter la brèche, mais ils virent qu'il n'y avait rien à craindre.

Quelque temps après, la sentinelle s'imagina qu'elle nous entendait percer la muraille. Elle donna si fort l'alarme que tout le corps de garde vint, mèche allumée, l'épée à la main, dans la pensée que tous les prisonniers de la tour se sauvaient. Ils nous trouvèrent cependant tous endormis, et nous ne fûmes pas peu étonnés de voir tous ces gens armés à pareille heure dans notre chambre. C'était environ à une heure après minuit. Le prisonnier nommé Capitaine faillit en porter la folle enchère, et il aurait assurément été fort maltraité sans un prisonnier de Saint-Embries (10), qui couchait avec lui, et qui fit entendre à ces soldats qu'on ne pensait à rien moins qu'à se sauver, et qu'on leur avait donné une fausse alarme. La sentinelle en fut aussi mise en prison le lendemain.


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(1) Probablement une auberge portant cette enseigne.

(2) La tour de la Reine, moins haute et moins importante que la tour de Constance, fait partie, comme elle, des vieilles fortifications d'Aiguesmortes. Cette tour, qui reçut, comme la tour de Constance, de nombreux prisonniers huguenots, avait été choisie comme lien de détention parce que c'est la seule tour de l'enceinte d'Aigues-Mortes qui ne communique pas avec le chemin de ronde.

(3) Il s'agit d'Étienne Serres, dont on possède quatre relations sur sa déportation en Amérique, republiées en 1881, par M. Lelièvre, sous ce titre Un déporté pour la foi. Voici sur lui quelques détails que nous ignorions, lorsque nous publiâmes ses mémoires. Ils nous sont fournis par l'obligeante érudition de M. Fonbrune-Berbineau. Étienne Serres, revenu en Hollande avant 1688, était en 1718 à Genève. - Il existe aux archives de la Bourse française de Genève, un inventaire des biens laissés Par lui (1727). Il lègue à la Bourse française une maison sise à Vevey. Il avait habité Canterbury, Vevey, etc. et riche, il envoyait, des secours aux pauvres des divers refuges. Cf. aussi sur lui Bull. XXXVI, p. 473.

(4) Voy. sur cette mort : Un Déporté pour la Foi, p. 28.

(5) Le mot frénésie s'employait autrefois dans le sens de délire aigu.

(6) Ses vêtements.

(7) Serres le nomme le sieur Dombres, chantre de Saint-Paul-la-Coste, près d'Alais.

(8) Voy. Un Déporté pour la Foi, p. 28-30. « La persécution allant toujours en augmentant, dit Serres, la fureur des persécuteurs fut si grande qu'elle refusa la sépulture à trois prisonniers, qui moururent peu de temps après, deux desquels furent le sieur Reines, chirurgien, natif d'un lieu qui est dans le voisinage de Castres, et le sieur Bansilhon, marchand, de Saint-Jean-de-Gardonenque. Après leur mort, ils furent mis tout nus sur une charrette et, ayant été ainsi promenés par la ville, furent jetés à la voirie... Un jeune homme aveugle, appelé Crouzil, fils d'un marchand de Clermont, de Lodève, fut traîné sur une claie après sa mort. De peur que quelque personne charitable n'enterrât son corps et les corps des autres saints confesseurs, qui avaient été jetés à la voirie avant le sien, on commanda toutes les nuits un détachement de plusieurs soldats pour les garder, et cela dura jusqu'à ce que les cadavres eurent été entièrement dévorés par les chiens. »

(9) Le Capitaine s'appelait de son vrai nom Jacques Sallendre, de Soudorgues. Ils étaient trois frères, mais d'après ses aveux (Arch. de l'Hérault, c. 164), c'est bien lui qui s'évada de la Tour de la Reine. Il avait été arrêté à Saint-Laurent-d'Aigouze le 3 mai 1686, et il resta prisonnier à la Tour de la Reine six mois moins quelques jours. Ses aveux confirment le récit de Jean Nissolle. - Repris dans la nuit du 26 au 27 janvier 1687, chez un laboureur des environs d'Alais auquel il avait demandé asile, il fut pendu à Lédignan. Voy. Un Déporté pour la Foi, p. 20.

(10) Probablement Saint-Ambroix (Gard).

 

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